Dans les compartiments de la Cour Pénale Internationale (CPI) depuis vendredi 22 mars dernier, le général Bosco Ntaganda comparait pour la première fois ce mardi 26 mars 2013 devant ses juges à La Haye(Pays-Bas). Au menu de cette audience : l’identification de l’accusé, l’information de ses crimes, l’énumération de ses droits (choix de la langue, etc.). Ce, avant l’audience de confirmation des charges lui imputées.
Le dernier développement de la crise centrafricaine, marqué par la fuite de l’ancien homme fort de Bangui, François Bozizé, depuis samedi 23 mars 2013, pourrait avoir des effets sur un autre dossier de La Haye intéressant particulièrement les Congolais:
le procès Jean-Pierre Bemba. Ce dernier, rappelons-le, est accusé auprès de la justice internationale pour des crimes qu’auraient commis ses troupes lors d’une intervention dans la capitale centrafricaine, entre 2002- 2003, pour sauver le fauteuil du défunt président, Ange-Félix Patassé, menacé par son tombeur d’antan, François Bozizé, lui-même aujourd’hui déchu.
Pour avoir aidé son « ennemi » à se maintenir au pouvoir pendant quelques temps, Bozizé était assurément en droit de garder une dent contre (e leader du MLC. En tout état de cause, l’intrigue Bemba à la Cour Pénale Internationale est devenue aussi l’affaire de Bozizé. Alors que l’opinion internationale était largement mobilisée sur la plainte des organisations de droits de l’homme contre le sénateur et président du MLC pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité, des pillages et des viols en RCA, on croit savoir que les témoins étaient encouragés par l’Etat centrafricain. Par ailleurs, on soupçonnait même ceux-ci d’être du même bord politique que François Bozizé. Sa chute, autant que les conséquences qui vont en découler, et compte tenu de tout ce qui s’est passé le week-end dernier à Ban- gui, il faut craindre que les témoins ne soient plus suffisamment motivés pour porter de coups au plus célèbre détenu congolais de La Haye, Jean-Pierre Bemba Gombo. Cette appréhension s’accentue davantage dès lors que c’est le président fugitif qui assurait parfois la sécurité des témoins, voire les prenait n charge. Maintenant que la situation a sensiblement changé sur terrain, l’idée de voir ces auditeurs se bousculer au portillon s’effrite de plus en plus. D’où la chance du Chairman du. MLC de voir la balance pencher en sa faveur…
Il convient de rappeler qu’à la suite du refus de certains témoins de Jean-Pierre Bemba de se rendre à La Haye, les juges avaient demandé de suspendre le procès afin de permettre à toutes les parties de s’organiser pour permettre au procès de se dérouler dans de bonnes conditions. Maintenant que les conditions sont réunies, les juges ont instruit le greffier à prendre toutes les solutions utiles pour faciliter l’organisation matérielle pour des vidéoconférences avec les témoins qui refusent de déposer à la Haye.
Tshieke Bukasa
direct.cd
jeudi 28 mars 2013
mercredi 27 mars 2013
Angelina Jolie in DRC
Angelina Jolie travels to the Nzulo camp in eastern Congo to highlight the use of rape as a weapon of war and to raise awareness of the issue on an international level. (March 26)
Hague et Angelina Jolie en RDC contre "les viols de guerre"
Le ministre britannique des Affaires étrangères William Hague et l'actrice Angelina Jolie ont entamé une visite au Rwanda et en RDCongo pour attirer l'attention sur le problème "grandissant" des viols en temps de guerre, a annoncé lundi le Foreign Office.
Le chef de la diplomatie britannique et l'actrice américaine, envoyée spéciale du Haut-commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR), font d'abord étape au Rwanda avant de se rendre dans la République démocratique du Congo voisine.
Lors de ce déplacement, ils devraient rencontrer des victimes de violences sexuelles, des associations locales et des organisations de l'ONU qui les soutiennent, a précisé le ministère britannique des Affaires étrangères dans un communiqué.
Ils rencontreront aussi des responsables politiques pour évoquer avec eux la nécessité de trouver une solution pérenne au conflit entre l'armée congolaise et le Mouvement du 23 mars (M23) dans la province du Nord-Kivu (est), théâtre de nombreux viols, selon des ONG.
"Le viol est souvent utilisé comme une arme de guerre dans les zones de conflit dans le monde", a souligné William Hague dans ce communiqué.
"Mais trop souvent encore, la communauté internationale détourne les yeux" et "les auteurs de ces crimes brutaux ne sont pas inquiétés", a ajouté le ministre, qui a souhaité la fin de "cette culture d'impunité".
"Il est temps que la communauté internationale dise que l'utilisation du viol comme une arme de guerre est inacceptable, de livrer à la justice leurs auteurs et d'en finir avec l'opprobre sur les victimes", a-t-il poursuivi, promettant de faire de ce combat sa "priorité personnelle" lors de la rencontre des ministres des Affaires étrangères du G8 en Londres en avril.
"Nous voulons persuader les gouvernements de donner à ce problème toute l'attention qu'il mérite", a déclaré pour sa part Angelina Jolie, précisant que cette visite leur permettrait "avant tout d'entendre directement les victimes de viols et de violences sexuelles pendant le conflit en RDCongo".
© Le Point.fr
Le chef de la diplomatie britannique et l'actrice américaine, envoyée spéciale du Haut-commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR), font d'abord étape au Rwanda avant de se rendre dans la République démocratique du Congo voisine.
Lors de ce déplacement, ils devraient rencontrer des victimes de violences sexuelles, des associations locales et des organisations de l'ONU qui les soutiennent, a précisé le ministère britannique des Affaires étrangères dans un communiqué.
Ils rencontreront aussi des responsables politiques pour évoquer avec eux la nécessité de trouver une solution pérenne au conflit entre l'armée congolaise et le Mouvement du 23 mars (M23) dans la province du Nord-Kivu (est), théâtre de nombreux viols, selon des ONG.
"Le viol est souvent utilisé comme une arme de guerre dans les zones de conflit dans le monde", a souligné William Hague dans ce communiqué.
"Mais trop souvent encore, la communauté internationale détourne les yeux" et "les auteurs de ces crimes brutaux ne sont pas inquiétés", a ajouté le ministre, qui a souhaité la fin de "cette culture d'impunité".
"Il est temps que la communauté internationale dise que l'utilisation du viol comme une arme de guerre est inacceptable, de livrer à la justice leurs auteurs et d'en finir avec l'opprobre sur les victimes", a-t-il poursuivi, promettant de faire de ce combat sa "priorité personnelle" lors de la rencontre des ministres des Affaires étrangères du G8 en Londres en avril.
"Nous voulons persuader les gouvernements de donner à ce problème toute l'attention qu'il mérite", a déclaré pour sa part Angelina Jolie, précisant que cette visite leur permettrait "avant tout d'entendre directement les victimes de viols et de violences sexuelles pendant le conflit en RDCongo".
© Le Point.fr
RDC: le chef rebelle Ntaganda clame son innocence devant la CPI
Le chef rebelle Bosco Ntaganda, soupçonné de crimes commis dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC) en 2002 et 2003, a clamé son innocence mardi au cours de sa première comparution à La Haye devant la Cour pénale internationale (CPI), une semaine après sa reddition surprise à Kigali.
"J'ai été informé de ces crimes, mais je plaide non coupable", a déclaré le suspect avant d'être interrompu par la juge Ekaterina Trendafilova, qui lui a expliqué que l'objet de l'audience n'était pas de savoir s'il plaidait coupable ou non coupable.
"Mon client a l'intention de déposer une demande de mise en liberté provisoire, mais ce ne sera pas aujourd'hui", a ensuite déclaré l'avocat de M. Ntaganda, Hassane Bel Lakhdar, commis d'office dans l'attente d'un choix définitif du suspect.
Surnommé "Terminator" car réputé sans pitié, le charismatique chef rebelle, crâne rasé, portait une fine moustache et était vêtu d'une veste noire de costume, d'une chemise et d'une cravate bleues foncées pour cette audience, qui s'est ouverte vers 11H00 (10H00 GMT).
A l'ouverture, le suspect a décliné son identité, affirmant être né au Rwanda mais disposer de la nationalité congolaise. Interrogé au sujet de sa profession, M. Ntaganda a répondu "comme vous le savez, j'étais militaire au Congo", des propos en kinyarwanda traduits en français par un interprète.
Un représentant du greffier a ensuite lu la liste des crimes reprochés à Bosco Ntaganda, des crimes contre l'humanité et crimes de guerre, dont meurtres, viols et pillages, commis par les Forces patriotiques pour la libération du Congo (FPLC), dont il était chef d'état-major, dans l'Ituri (est de la RDC) en 2002 et 2003.
A la fin de l'audience, la juge Trendafilova a fixé au 23 septembre 2013 le début de l'audience de confirmation des charges, destinée à déterminer si les éléments de preuve du procureur sont assez solides que pour mener à un procès.
Une reddition surprise
Officiellement, Bosco Ntaganda s'était réfugié le 18 mars à l'ambassade américaine de Kigali, où, selon Washington, il s'est présenté "de lui-même" pour demander à être remis à la CPI. Il avait été ensuite transféré dans la nuit de vendredi à samedi au centre de détention de la Cour.
Cette reddition surprise fait de Bosco Ntaganda, l'un des chefs de guerre les plus recherchés de la région des Grands Lacs, le premier suspect de la CPI qui se rend de façon volontaire pour être détenu.
Mais cette reddition a également suscité de nombreuses questions, notamment sur la manière dont il a été en mesure de traverser la frontière rwando-congolaise puis rejoindre l'ambassade américaine sans se faire repérer par l'armée rwandaise.
Bosco Ntaganda avait passé la frontière entre la RDC et le Rwanda à la mi-mars, avec plusieurs centaines de ses hommes défaits dans des combats avec la faction rivale issue de l'éclatement de la rébellion congolaise du M23.
Né au Rwanda, Bosco Ntaganda a fait ses armes au sein du Front patriotique rwandais (FPR) du président Paul Kagame à l'époque où cette rébellion rwandaise mettait fin au génocide contre les Tutsi au Rwanda en 1994.
Certains analystes estiment que Bosco Ntaganda pourrait faire d'embarrassantes révélations sur le rôle de Kigali dans l'est de la RDC. Le Rwanda est en effet accusé, notamment par des experts de l'ONU, d'y soutenir des groupes armés pour y maintenir ses intérêts (fonciers et miniers), ce qu'il nie depuis une décennie.
Des ONG accusent M. Ntaganda de crimes dans la province minière du Nord-Kivu (est de la RDC), où il était présumé diriger dernièrement la rébellion du M23 (il était auparavant général de l'armée congolaise, depuis 2009), qui a explosé en deux factions rivales fin février. Il n'est pas poursuivi devant la CPI pour ces crimes présumés.
© Le Point.fr
"J'ai été informé de ces crimes, mais je plaide non coupable", a déclaré le suspect avant d'être interrompu par la juge Ekaterina Trendafilova, qui lui a expliqué que l'objet de l'audience n'était pas de savoir s'il plaidait coupable ou non coupable.
"Mon client a l'intention de déposer une demande de mise en liberté provisoire, mais ce ne sera pas aujourd'hui", a ensuite déclaré l'avocat de M. Ntaganda, Hassane Bel Lakhdar, commis d'office dans l'attente d'un choix définitif du suspect.
Surnommé "Terminator" car réputé sans pitié, le charismatique chef rebelle, crâne rasé, portait une fine moustache et était vêtu d'une veste noire de costume, d'une chemise et d'une cravate bleues foncées pour cette audience, qui s'est ouverte vers 11H00 (10H00 GMT).
A l'ouverture, le suspect a décliné son identité, affirmant être né au Rwanda mais disposer de la nationalité congolaise. Interrogé au sujet de sa profession, M. Ntaganda a répondu "comme vous le savez, j'étais militaire au Congo", des propos en kinyarwanda traduits en français par un interprète.
Un représentant du greffier a ensuite lu la liste des crimes reprochés à Bosco Ntaganda, des crimes contre l'humanité et crimes de guerre, dont meurtres, viols et pillages, commis par les Forces patriotiques pour la libération du Congo (FPLC), dont il était chef d'état-major, dans l'Ituri (est de la RDC) en 2002 et 2003.
Une reddition surprise
Officiellement, Bosco Ntaganda s'était réfugié le 18 mars à l'ambassade américaine de Kigali, où, selon Washington, il s'est présenté "de lui-même" pour demander à être remis à la CPI. Il avait été ensuite transféré dans la nuit de vendredi à samedi au centre de détention de la Cour.
Cette reddition surprise fait de Bosco Ntaganda, l'un des chefs de guerre les plus recherchés de la région des Grands Lacs, le premier suspect de la CPI qui se rend de façon volontaire pour être détenu.
Mais cette reddition a également suscité de nombreuses questions, notamment sur la manière dont il a été en mesure de traverser la frontière rwando-congolaise puis rejoindre l'ambassade américaine sans se faire repérer par l'armée rwandaise.
Né au Rwanda, Bosco Ntaganda a fait ses armes au sein du Front patriotique rwandais (FPR) du président Paul Kagame à l'époque où cette rébellion rwandaise mettait fin au génocide contre les Tutsi au Rwanda en 1994.
Certains analystes estiment que Bosco Ntaganda pourrait faire d'embarrassantes révélations sur le rôle de Kigali dans l'est de la RDC. Le Rwanda est en effet accusé, notamment par des experts de l'ONU, d'y soutenir des groupes armés pour y maintenir ses intérêts (fonciers et miniers), ce qu'il nie depuis une décennie.
Des ONG accusent M. Ntaganda de crimes dans la province minière du Nord-Kivu (est de la RDC), où il était présumé diriger dernièrement la rébellion du M23 (il était auparavant général de l'armée congolaise, depuis 2009), qui a explosé en deux factions rivales fin février. Il n'est pas poursuivi devant la CPI pour ces crimes présumés.
© Le Point.fr
Sommet régional sur l'est de la RDC à Oyo
OYO (© 2013 Afriquinfos) – Un mini sommet des présidents ougandais Yoweri Museveni, rwandais Paul Kagamé, congolais Joseph Kabila et Denis Sassou N'Guesso du Congo-Brazzaville, s'est tenu dimanche dans les salons du Pefaco Hôtel Alima Palace Oyo, à 400 km au nord de Brazzaville.
Les quatre présidents se sont retrouvés pour discuter de la situation dans l'est de la RDC en proie aux troubles et attendent des " résultats positifs dans les meilleurs délais " des pourparlers de Kampala.
Les quatre présidents se sont retrouvés pour discuter de la situation dans l'est de la RDC en proie aux troubles et attendent des " résultats positifs dans les meilleurs délais " des pourparlers de Kampala.
Dans un communiqué paru peu après cette rencontre au sommet, "les quatre chefs d'Etat se sont félicités de l'implication des dirigeants de la sous-région dans la recherche d'une paix durable dans l'Est de la République démocratique du Congo".
afriquinfos.com
RDC: réunification de réfugiés grâce à une application mobile
boursorama.com
mardi 26 mars 2013
Première audience à la CPI pour Ntaganda
Bosco Ntaganda comparaît devant les juges de la Cour pénale
internationale (CPI).
C’est une simple audience au cours de laquelle les juges vérifieront l’identité du suspect, mais elle pourrait aussi permettre d’en savoir un peu plus sur les intentions de Bosco Ntaganda. Beaucoup s’interrogent en effet sur les retombées que son procès pourrait avoir pour Kigali.
Depuis de nombreuses années, le Rwanda est accusé de soutenir des milices pour piller les richesses de la RDC. Il y a encore 10 jours, Ntaganda combattait pour l’une de ces milices, le M23.
Incarcéré au cours du week end, Bosco Ntaganda partage désormais ses journées avec les autres détenus de la Cour. Parmi eux, le sénateur congolais Jean-Pierre Bemba, mais aussi Thomas Lubanga, un chef de milice avec lequel il avait combattu dans l’est de la RDC.
C’est précisément pour ces faits qu’il est poursuivi par la Cour. Le procureur affirme qu’en 2002 et 2003, Bosco Ntaganda a commis des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre, dans l’objectif de s’emparer de l’Ituri.
L’accusation recense plusieurs attaques contre des civils, au cours desquelles des meurtres, des viols, des persécutions et des pillages auraient été commis.
Mais pour l’heure, le chef de guerre n’est pas poursuivi pour les crimes commis au sein du CNDP, une autre milice, ni ceux dont certains ONG l’accuse, lorsqu’il avait décidé de rejoindre l’armée congolaise à la faveur de l’accord de paix de 2009 et plus récemment, au sein du M23, soutenu aussi par le Rwanda et dont les exactions ont été dénoncées en novembre par les experts des Nations unies.
Au cours de l’audience de ce matin, les juges devraient aussi annoncer la date des audiences de confirmation des charges, au terme desquels le suspect pourrait être renvoyé en procès.
bbc.co.uk
dimanche 24 mars 2013
La CPI confirme la nationalité rwandaise de Ntaganda
(Le Potentiel 22/03/2013)
La nationalité rwandaise de Bosco Ntaganda, général radié des Forces armées de la RDC depuis juillet 2012, ne fait l’ombre d’aucun doute. La CPI, qui l’attend à La Haye avant la fin de cette semaine, le considère comme citoyen rwandais à part entière. Ce qui a obligé le président Paul Kagame à se démarquer de sa ministre des Affaires étrangères en promettant toute la collaboration de son pays au transfèrement de Ntaganda à la CPI. Cela étant, Kinshasa devrait saisir l’opportunité pour nettoyer les écuries de la défense et de la sécurité.
Plus de doute possible sur la nationalité rwandaise du général renégat Bosco Ntaganda, présentement en exil dans l’ambassade des Etats-Unis au Rwanda. La Cour pénale internationale qui a dépêché sur place à Kigali une équipe de ses experts pour son transfèrement à La Haye confirme sa citoyenneté rwandaise. Le mandat d’arrêt de la CPI dit que Bosco Ntaganda est né à Ruhengeri, une ville du Nord-est du Rwanda.
Mis devant un fait accompli, Paul Kagame a vite fait de reconsidérer les déclarations de sa ministre des Affaires étrangères, Louise Mishikiwabo, et promis de « travailler pour faire en sorte que tout ce dont l’ambassade américaine a besoin en lien avec l’affaire Bosco Ntaganda soit mis en œuvre aussi rapidement que possible ».
Pour rappel, le mardi 19 mars, 24 heures après la reddition de Ntaganda aux autorités américaines, Louise Mishikiwabo déclarait que son pays, le Rwanda, n’avait aucun lien avec l’affaire Ntaganda. Selon elle, cette affaire était de la compétence des Etats-Unis qui détenaient le suspect, de la RDC, pays d’origine du suspect, et de la CPI qui recherche le suspect. Pendant tout ce temps, le département d’Etat américain ne cessait de solliciter la collaboration des autorités rwandaises pour l’aboutissement de ce qu’il convient désormais d’appeler « l’affaire Bosco Ntaganda ».
Cette évolution de l’affaire appelle des questions. Qui ou qu’est-ce qui a pu faciliter l’intégration de Bosco Ntaganda dans les Forces armées de la RDC ? A ce jour, combien d’autres « Ntaganda » compte-t-on encore autant dans les FARDC que dans les services de sécurité ou autres institutions congolaises ? Les services compétents ont du pain sur la planche. Le but étant de ne pas tomber dans les mêmes erreurs.
Kampala : mêmes causes, mêmes effets
L’erreur est humaine mais persévérer dans l’erreur est diabolique, dit un adage latin. Il y a trois mois, le gouvernement a engagé à Kampala des pourparlers avec le M23. Ces négociations directes visaient la fin de la situation de guerre qui prévaut dans l’Est du pays avec toutes les complicités internes et externes que l’on connaît. La date prévue pour les conclusions de ces pourparlers, à savoir le 15 mars 2013, est passée sans que l’on sache ce qu’il faut en retenir.
Pendant ce temps, le M23 s’est scindé en deux branches, l’un dirigée par l’ancien président Jean-Marie Runiga, l’autre par le nouvel homme fort Sultani Makenga. Des sources concordantes rapportent que Kinshasa serait prêt à signer avec l’aile de ce dernier, réputé colombe et coopératif. Jean-Marie Runiga se serait disqualifié en s’alliant à l’actuel baudet dont le transfèrement à La Haye n’est plus qu’une question de jours.
Mais, qui est donc ce Sultani Makenga ? Le 6 juillet 2012, le Conseil supérieur de la défense tenu à Kinshasa sous la direction du chef de l’Etat, décide de la radiation au sein des FARDC d’un certain nombre d’officiers supérieurs et généraux ayant rejoint les rangs du M23. Au nombre de ces officiers radiés, se trouvent repris en gras le Colonel Ruzangiza, alias Sultani Makenga ; le général Bosco Ntaganda, présenté comme autorité morale du M23, et le colonel Vianney Kazarama, alors porte-parole du M23. Ces radiations sont contenues dans un communiqué du Conseil supérieur de la défense signé par le vice-Premier ministre, ministre de la Défense, Alexandre Luba Ntambo.
Qu’est-ce qui a changé entre-temps pour que Sultani Makenga, de son vrai nom Ruzangiza (cf. Conseil supérieur de la défense), devienne candidat une éventuelle intégration dans les FARDC ? Son identité, mieux sa nationalité, a-t-elle cessé d’être douteuse ? Non seulement lui, mais il y a également un certain nombre d’officiers du M23, précisément l’aile qu’il dirige depuis peu, qui pourraient être intégrés dans les FARDC.
Azarias Ruberwa, ancien vice-président et ex-président du RCD, a dernièrement déclaré que le gouvernement n’avait pas de choix s’agissant de l’intégration des éléments du M23 dans l’Armée nationale. Comment peut-il être aussi si sûr de cette éventualité ? Peut-être s’est-il dit que les conclusions de Kampala auraient de la suprématie sur les institutions nationales. Si la délégation du gouvernement a la même approche de Kampala, il y a lieu d’attester la thèse de la mise sous tutelle de la RDC.
A-t-on réellement tiré les leçons de Bosco Ntaganda ? Celui-là même qui a longtemps été présenté comme citoyen congolais jusqu’à porter les galons les plus élevés dans les FARDC, mais que la très réputée CPI présente sans broncher comme citoyen rwandais à part entière. Y a-t-il encore une raison de croire à tout le processus mené depuis le CNDP dans l’Est de la RDC par voie d’intégration, mixage ou brassage ?
Tout compte fait, l’on se rend bien compte aujourd’hui que c’est la RDC qui a perdu sur toute la ligne. D’abord, son honneur en intégrant dans les rangs de ses forces armées des étrangers qui n’ont jamais travaillé pour la défense de sa souveraineté. Par après, c’est sa dignité en tant qu’Etat indépendant et souverain qui est toujours bafoué. Et ce n’est pas de la stigmatisation. Mais, c’est plutôt une réalité qui doit révolter et qui devait, selon toute vraisemblance, éviter la RDC de retomber dans les mêmes travers.
Makenga, celui avec qui Kinshasa se prépare à conclure un accord de paix, avec possibilité d’une reconnaissance de grades dans les FARDC, est dans le schéma de Bosco Ntaganda. Il est sous les projecteurs des Nations unies. Et il n’est pas exclu que la CPI se saisisse de son cas très prochainement pour des crimes et exactions commis pendant qu’il commandait les opérations au sein du M23. Est-ce que le gouvernement s’y opposerait comme il l’avait fait pour Bosco Ntaganda à l’époque avant de tomber en disgrâce ? Soupape de sécurité, fusible pour la paix, toutes ces expressions se sont révélées, à la fin, creuses.
En revanche, le cas Ntaganda doit plutôt éveiller l’attention du gouvernement en procédant à un recensement au sein des FARDC et, par ricochet, dans toutes les structures de sécurité du pays. Ce ne serait pas un crime de lèse-majesté que de s’assurer de l’identité de ceux qui sont affectés dans différents services de défense et de sécurité de l’Etat. Kampala rappelle que les mêmes causes produisent les mêmes effets.
Par ailleurs aujourd’hui, Ntaganda a été livré par ceux qu’il a toujours servis depuis des décennies. Ses parrains et autres principaux soutiens l’ont laissé choir comme un poisson pourri. Cette leçon est-elle comprise par tous ceux qui, en RDC, au Rwanda ou au Burundi, continuent de jouer le même rôle ?
Écrit par Le Potentiel
© Copyright Le Potentiel
La nationalité rwandaise de Bosco Ntaganda, général radié des Forces armées de la RDC depuis juillet 2012, ne fait l’ombre d’aucun doute. La CPI, qui l’attend à La Haye avant la fin de cette semaine, le considère comme citoyen rwandais à part entière. Ce qui a obligé le président Paul Kagame à se démarquer de sa ministre des Affaires étrangères en promettant toute la collaboration de son pays au transfèrement de Ntaganda à la CPI. Cela étant, Kinshasa devrait saisir l’opportunité pour nettoyer les écuries de la défense et de la sécurité.
Plus de doute possible sur la nationalité rwandaise du général renégat Bosco Ntaganda, présentement en exil dans l’ambassade des Etats-Unis au Rwanda. La Cour pénale internationale qui a dépêché sur place à Kigali une équipe de ses experts pour son transfèrement à La Haye confirme sa citoyenneté rwandaise. Le mandat d’arrêt de la CPI dit que Bosco Ntaganda est né à Ruhengeri, une ville du Nord-est du Rwanda.
Mis devant un fait accompli, Paul Kagame a vite fait de reconsidérer les déclarations de sa ministre des Affaires étrangères, Louise Mishikiwabo, et promis de « travailler pour faire en sorte que tout ce dont l’ambassade américaine a besoin en lien avec l’affaire Bosco Ntaganda soit mis en œuvre aussi rapidement que possible ».
Pour rappel, le mardi 19 mars, 24 heures après la reddition de Ntaganda aux autorités américaines, Louise Mishikiwabo déclarait que son pays, le Rwanda, n’avait aucun lien avec l’affaire Ntaganda. Selon elle, cette affaire était de la compétence des Etats-Unis qui détenaient le suspect, de la RDC, pays d’origine du suspect, et de la CPI qui recherche le suspect. Pendant tout ce temps, le département d’Etat américain ne cessait de solliciter la collaboration des autorités rwandaises pour l’aboutissement de ce qu’il convient désormais d’appeler « l’affaire Bosco Ntaganda ».
Cette évolution de l’affaire appelle des questions. Qui ou qu’est-ce qui a pu faciliter l’intégration de Bosco Ntaganda dans les Forces armées de la RDC ? A ce jour, combien d’autres « Ntaganda » compte-t-on encore autant dans les FARDC que dans les services de sécurité ou autres institutions congolaises ? Les services compétents ont du pain sur la planche. Le but étant de ne pas tomber dans les mêmes erreurs.
Kampala : mêmes causes, mêmes effets
L’erreur est humaine mais persévérer dans l’erreur est diabolique, dit un adage latin. Il y a trois mois, le gouvernement a engagé à Kampala des pourparlers avec le M23. Ces négociations directes visaient la fin de la situation de guerre qui prévaut dans l’Est du pays avec toutes les complicités internes et externes que l’on connaît. La date prévue pour les conclusions de ces pourparlers, à savoir le 15 mars 2013, est passée sans que l’on sache ce qu’il faut en retenir.
Pendant ce temps, le M23 s’est scindé en deux branches, l’un dirigée par l’ancien président Jean-Marie Runiga, l’autre par le nouvel homme fort Sultani Makenga. Des sources concordantes rapportent que Kinshasa serait prêt à signer avec l’aile de ce dernier, réputé colombe et coopératif. Jean-Marie Runiga se serait disqualifié en s’alliant à l’actuel baudet dont le transfèrement à La Haye n’est plus qu’une question de jours.
Mais, qui est donc ce Sultani Makenga ? Le 6 juillet 2012, le Conseil supérieur de la défense tenu à Kinshasa sous la direction du chef de l’Etat, décide de la radiation au sein des FARDC d’un certain nombre d’officiers supérieurs et généraux ayant rejoint les rangs du M23. Au nombre de ces officiers radiés, se trouvent repris en gras le Colonel Ruzangiza, alias Sultani Makenga ; le général Bosco Ntaganda, présenté comme autorité morale du M23, et le colonel Vianney Kazarama, alors porte-parole du M23. Ces radiations sont contenues dans un communiqué du Conseil supérieur de la défense signé par le vice-Premier ministre, ministre de la Défense, Alexandre Luba Ntambo.
Qu’est-ce qui a changé entre-temps pour que Sultani Makenga, de son vrai nom Ruzangiza (cf. Conseil supérieur de la défense), devienne candidat une éventuelle intégration dans les FARDC ? Son identité, mieux sa nationalité, a-t-elle cessé d’être douteuse ? Non seulement lui, mais il y a également un certain nombre d’officiers du M23, précisément l’aile qu’il dirige depuis peu, qui pourraient être intégrés dans les FARDC.
Azarias Ruberwa, ancien vice-président et ex-président du RCD, a dernièrement déclaré que le gouvernement n’avait pas de choix s’agissant de l’intégration des éléments du M23 dans l’Armée nationale. Comment peut-il être aussi si sûr de cette éventualité ? Peut-être s’est-il dit que les conclusions de Kampala auraient de la suprématie sur les institutions nationales. Si la délégation du gouvernement a la même approche de Kampala, il y a lieu d’attester la thèse de la mise sous tutelle de la RDC.
A-t-on réellement tiré les leçons de Bosco Ntaganda ? Celui-là même qui a longtemps été présenté comme citoyen congolais jusqu’à porter les galons les plus élevés dans les FARDC, mais que la très réputée CPI présente sans broncher comme citoyen rwandais à part entière. Y a-t-il encore une raison de croire à tout le processus mené depuis le CNDP dans l’Est de la RDC par voie d’intégration, mixage ou brassage ?
Tout compte fait, l’on se rend bien compte aujourd’hui que c’est la RDC qui a perdu sur toute la ligne. D’abord, son honneur en intégrant dans les rangs de ses forces armées des étrangers qui n’ont jamais travaillé pour la défense de sa souveraineté. Par après, c’est sa dignité en tant qu’Etat indépendant et souverain qui est toujours bafoué. Et ce n’est pas de la stigmatisation. Mais, c’est plutôt une réalité qui doit révolter et qui devait, selon toute vraisemblance, éviter la RDC de retomber dans les mêmes travers.
Makenga, celui avec qui Kinshasa se prépare à conclure un accord de paix, avec possibilité d’une reconnaissance de grades dans les FARDC, est dans le schéma de Bosco Ntaganda. Il est sous les projecteurs des Nations unies. Et il n’est pas exclu que la CPI se saisisse de son cas très prochainement pour des crimes et exactions commis pendant qu’il commandait les opérations au sein du M23. Est-ce que le gouvernement s’y opposerait comme il l’avait fait pour Bosco Ntaganda à l’époque avant de tomber en disgrâce ? Soupape de sécurité, fusible pour la paix, toutes ces expressions se sont révélées, à la fin, creuses.
En revanche, le cas Ntaganda doit plutôt éveiller l’attention du gouvernement en procédant à un recensement au sein des FARDC et, par ricochet, dans toutes les structures de sécurité du pays. Ce ne serait pas un crime de lèse-majesté que de s’assurer de l’identité de ceux qui sont affectés dans différents services de défense et de sécurité de l’Etat. Kampala rappelle que les mêmes causes produisent les mêmes effets.
Par ailleurs aujourd’hui, Ntaganda a été livré par ceux qu’il a toujours servis depuis des décennies. Ses parrains et autres principaux soutiens l’ont laissé choir comme un poisson pourri. Cette leçon est-elle comprise par tous ceux qui, en RDC, au Rwanda ou au Burundi, continuent de jouer le même rôle ?
Écrit par Le Potentiel
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Le TERMINATOR HONORE NGBANDA sort de son silence
Le Président national de l'Apareco, Honoré NGBANDA alias TERMINATOR, réagi à l'actualité politique de la RDC notamment sur les retombées du « Traité de Nice » (Injures, calomnies contre sa personnes), l'accord-cadre signé à Addis Abeba et ses conséquences, le fameux dialogue national pour la réconciliation, le combat de l'Apareco sur le terrain sans oublier le divers.
Vidéo : 1ère Partie
Vidéo : 2ème Partie
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RDC - Général Prakash: « L’entrée du M23 à Goma a été mon plus grand défi »
(Radio Okapi 22/03/2013)
Le commandant des forces de la Monusco, le général Chander Prakash, est arrivé à la fin de son mandat de deux ans et demi en RDC. Il a déclaré, jeudi 21 mars à Radio Okapi, que l’entrée des rebelles du M23 dans la ville de Goma a été « son plus grand défi ». Les rebelles du M23 sont entrés à Goma le 20 novembre 2012. Les casques bleus positionnés à l’aéroport de la ville n’avaient pas combattu.
« Je devais à ce moment prendre une décision très difficile parce qu’engager des combats avec le M23 dans une ville comme Goma aurait provoqué beaucoup plus de dommages collatéraux qui ne seraient pas bien du tout pour le bien des populations civiles », a expliqué le général Prakash.
« Nous devions faire le choix entre protéger les populations civiles, apporter un peu plus de sécurité et ne pas engager le combat dans la ville de Goma pour ne pas provoquer des dommages collatéraux », a-t-il ajouté, affirmant cependant qu’il ne considère pas cet épisode comme un échec.
« Je ne considère pas cela comme un échec parce que toutes les sections substantives et toutes les composantes de la Monusco se sont évertuées à faire leur travail en ce moment là pour que les choses puissent être bien faites », a-t-il indiqué.
Evoquant la collaboration entre la Monusco et l’armée congolaise, le général Prakash a estimé qu’elle était bonne, expliquant que la mission onusienne apporte notamment un soutien logistique aux FARDC.
Interrogé au sujet de la brigade internationale qui doit être déployée dans l’Est de la RDC pour combattre les groupes armés, il a salué l’initiative, assurant qu’elle permettra de donner « beaucoup plus de moyens à la force de la Monusco pour essayer de contrecarrer les activités des groupes armés ».
Vous pouvez écouter l’intégralité de l’entretien que le général Prakash a accordé à Radio Okapi.
© Copyright Radio Okapi
Le commandant des forces de la Monusco, le général Chander Prakash, est arrivé à la fin de son mandat de deux ans et demi en RDC. Il a déclaré, jeudi 21 mars à Radio Okapi, que l’entrée des rebelles du M23 dans la ville de Goma a été « son plus grand défi ». Les rebelles du M23 sont entrés à Goma le 20 novembre 2012. Les casques bleus positionnés à l’aéroport de la ville n’avaient pas combattu.
« Je devais à ce moment prendre une décision très difficile parce qu’engager des combats avec le M23 dans une ville comme Goma aurait provoqué beaucoup plus de dommages collatéraux qui ne seraient pas bien du tout pour le bien des populations civiles », a expliqué le général Prakash.
« Nous devions faire le choix entre protéger les populations civiles, apporter un peu plus de sécurité et ne pas engager le combat dans la ville de Goma pour ne pas provoquer des dommages collatéraux », a-t-il ajouté, affirmant cependant qu’il ne considère pas cet épisode comme un échec.
« Je ne considère pas cela comme un échec parce que toutes les sections substantives et toutes les composantes de la Monusco se sont évertuées à faire leur travail en ce moment là pour que les choses puissent être bien faites », a-t-il indiqué.
Evoquant la collaboration entre la Monusco et l’armée congolaise, le général Prakash a estimé qu’elle était bonne, expliquant que la mission onusienne apporte notamment un soutien logistique aux FARDC.
Interrogé au sujet de la brigade internationale qui doit être déployée dans l’Est de la RDC pour combattre les groupes armés, il a salué l’initiative, assurant qu’elle permettra de donner « beaucoup plus de moyens à la force de la Monusco pour essayer de contrecarrer les activités des groupes armés ».
Vous pouvez écouter l’intégralité de l’entretien que le général Prakash a accordé à Radio Okapi.
© Copyright Radio Okapi
Le rebelle de RDC Ntaganda écroué à La Haye
Le chef rebelle Bosco Ntaganda, soupçonné d’atrocités en RDCongo en 2002 et 2003, est arrivé vendredi soir au centre de détention de la CPI après avoir quitté le Rwanda en début d’après-midi, sa première comparution à La Haye ayant déjà été fixée à mardi. «Bosco Ntaganda est arrivé au quartier pénitentiaire de la CPI», a sobrement indiqué la Cour pénale internationale sur son compte Twitter officiel. Peu de temps auparavant, l’accusé avait atterri à l’aéroport de Rotterdam, à environ 25 kilomètres du centre de détention, situé dans le quartier balnéaire de La Haye, Scheveningen.
La CPI avait plus tôt dans la journée d’ores-et-déjà annoncé que M. Ntaganda comparaîtra pour la première fois devant «une chambre préliminaire» mardi matin à 11H00 (10H00 GMT). Les juges vérifieront alors l’identité du suspect, l’informeront des crimes qui lui sont imputés et des droits que lui reconnaît le Statut de Rome, traité fondateur de la CPI. En début d’après-midi, la ministre rwandaise des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo avait annoncé que Bosco Ntaganda venait de «décoller de Kigali» et se trouvait «entre les mains de responsables de la CPI», ce qu’avaient confirmé les autorités américaines et la CPI. Bosco Ntaganda se trouvait, officiellement, à l’ambassade américaine de Kigali depuis lundi, où, selon Washington, il s’était présenté «de lui-même» pour demander à être remis à la CPI.
Le secrétaire d’Etat américain John Kerry s’est d’ailleurs félicité vendredi du transfèrement du général Ntaganda, saluant une étape majeure pour la justice. «Il y a maintenant un espoir que justice soit faite», a-t-il déclaré dans un communiqué.
Bosco Ntaganda avait passé la frontière entre la RDC et le Rwanda mi-mars, comme plusieurs centaines de ses hommes défaits dans des combats avec l’aile rivale. Il avait ensuite rejoint l’ambassade américaine à Kigali, quelque 150 km plus loin, dans des circonstances encore inconnues. Le M23 est surtout composé d’ex-rebelles tutsi congolais, intégrés à l’armée de RDC après la signature d’un accord de paix avec Kinshasa en 2009. Bosco Ntaganda, lui-même alors nommé général, est soupçonné d’avoir orchestré une nouvelle rébellion de ces hommes en avril 2012. La mutinerie avait de nouveau embrasé le Nord-Kivu, chroniquement instable. La reddition surprise de l’un des seigneurs de guerre les plus recherchés des Grands Lacs a surpris nombre de spécialistes et suscité de nombreuses questions.
Quelles peuvent-être désormais les conséquences d’un procès à La Haye pour le Rwanda, alors que Kigali est accusé d’entretenir d’étroites relations avec le rebelle depuis de très longues années ? Bosco Ntaganda a fait ses armes au sein du Front patriotique rwandais (FPR) du président Paul Kagame à l’époque où cette rébellion rwandaise mettait fin au génocide contre les Tutsi au Rwanda en 1994. Dans les décennies qui ont suivi, il est soupçonné d’avoir été un important relais de Kigali dans l’est de la RDC et d’avoir bénéficié de larges soutiens militaires rwandais. Devant la CPI, Ntaganda pourrait, disent des experts, faire d’embarrassantes révélations sur le rôle de Kigali dans l’est de la RDC.
Le Rwanda a participé à deux guerres dans la zone à la fin des années 90 et au début des années 2000. Mais, s’il est toujours accusé, notamment par des experts de l’ONU, d’y soutenir des groupes armés pour y maintenir ses intérêts (fonciers et miniers), il y nie depuis une décennie toute interférence. Certains analystes estiment que la mise à l’écart de Ntaganda sera loin de suffire à ramener la paix, car les problèmes de fond, en particulier le jeu souterrain des pays voisins, demeurent.
D’autres, comme Human Rights Watch, estiment toutefois que le départ pour La Haye d’un chef rebelle de cette envergure, incarnation de l’impunité dans la région, envoie un signal important et est «une victoire pour les victimes des atrocités dans l’est du Congo et pour les militants locaux qui ont travaillé dans des conditions périlleuses à son arrestation».
Le secrétaire d’Etat américain John Kerry s’est d’ailleurs félicité vendredi du transfèrement du général Ntaganda, saluant une étape majeure pour la justice. «Il y a maintenant un espoir que justice soit faite», a-t-il déclaré dans un communiqué.
La fin d’un parcours sanguinaire
Surnommé «Terminator», Ntaganda est notamment accusé par la CPI de crimes contre l’humanité et crimes de guerre, dont viols, meurtres, pillages et enrôlements d’enfants-soldats, commis par les Forces patriotiques pour la libération du Congo (FPLC), dont il était le chef d’état-major, entre septembre 2002 et septembre 2003 dans l’Ituri (nord-est de la RDC). Des ONG l’accusent en outre de crimes similaires dans la province minière du Nord-Kivu (est de la RDC), où il était présumé diriger dernièrement la rébellion du M23, qui a explosé en deux factions rivales fin février.Bosco Ntaganda avait passé la frontière entre la RDC et le Rwanda mi-mars, comme plusieurs centaines de ses hommes défaits dans des combats avec l’aile rivale. Il avait ensuite rejoint l’ambassade américaine à Kigali, quelque 150 km plus loin, dans des circonstances encore inconnues. Le M23 est surtout composé d’ex-rebelles tutsi congolais, intégrés à l’armée de RDC après la signature d’un accord de paix avec Kinshasa en 2009. Bosco Ntaganda, lui-même alors nommé général, est soupçonné d’avoir orchestré une nouvelle rébellion de ces hommes en avril 2012. La mutinerie avait de nouveau embrasé le Nord-Kivu, chroniquement instable. La reddition surprise de l’un des seigneurs de guerre les plus recherchés des Grands Lacs a surpris nombre de spécialistes et suscité de nombreuses questions.
Quelles peuvent-être désormais les conséquences d’un procès à La Haye pour le Rwanda, alors que Kigali est accusé d’entretenir d’étroites relations avec le rebelle depuis de très longues années ? Bosco Ntaganda a fait ses armes au sein du Front patriotique rwandais (FPR) du président Paul Kagame à l’époque où cette rébellion rwandaise mettait fin au génocide contre les Tutsi au Rwanda en 1994. Dans les décennies qui ont suivi, il est soupçonné d’avoir été un important relais de Kigali dans l’est de la RDC et d’avoir bénéficié de larges soutiens militaires rwandais. Devant la CPI, Ntaganda pourrait, disent des experts, faire d’embarrassantes révélations sur le rôle de Kigali dans l’est de la RDC.
Le Rwanda a participé à deux guerres dans la zone à la fin des années 90 et au début des années 2000. Mais, s’il est toujours accusé, notamment par des experts de l’ONU, d’y soutenir des groupes armés pour y maintenir ses intérêts (fonciers et miniers), il y nie depuis une décennie toute interférence. Certains analystes estiment que la mise à l’écart de Ntaganda sera loin de suffire à ramener la paix, car les problèmes de fond, en particulier le jeu souterrain des pays voisins, demeurent.
D’autres, comme Human Rights Watch, estiment toutefois que le départ pour La Haye d’un chef rebelle de cette envergure, incarnation de l’impunité dans la région, envoie un signal important et est «une victoire pour les victimes des atrocités dans l’est du Congo et pour les militants locaux qui ont travaillé dans des conditions périlleuses à son arrestation».
© Libération
liberation.fr
RDC/CRISE : Mini sommet dimanche de 4 chefs d'Etat au nord du Congo-Brazzaville
BRAZZAVILLE (Xinhua) - Un mini sommet des présidents ougandais Yoweri Museveni, rwandais Paul Kagamé, congolais Joseph Kabila et Denis Sassou N'Guesso du Congo-Brazzaville, s'ouvre dimanche 24 mars à Oyo, à 400 km au nord de Brazzaville, sur la crise à l'est de la République démocratique du Congo (RDC), a annoncé samedi le ministère congolais des Affaires étrangères dans un communiqué.
« Les quatre chefs d'Etat se pencheront en particulier sur la mise en oeuvre de l'accord des Nations Unies relatif à la situation en RDC, signé à Addis Abeba le 24 février 2013 », précise le communiqué.
« Les quatre chefs d'Etat se pencheront en particulier sur la mise en oeuvre de l'accord des Nations Unies relatif à la situation en RDC, signé à Addis Abeba le 24 février 2013 », précise le communiqué.
« En sa qualité de président du comité de suivi de l'accord de Libreville sur la situation en République centrafricaine, le président Denis Sassou N'Guesso fera le point des efforts menés dans le cadre de la Communauté économique des Etats de l'Afrique Centrale (CEEAC) et des initiatives en cours pour la mise en oeuvre dudit accord, à la lumière des récents développements », ajouté le communiqué.
Seul le président Sassou N'Guesso est déjà arrivé samedi matin à Oyo, son village natal où sont attendus dimanche, les trois autres chefs d'Etat devant prendre part à ce mini sommet.
Le président Denis Sassou N'Guesso qui assure depuis janvier dernier la présidence tournante de la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL), a choisi de réunir ses pairs de la région, à Oyo où il a reçu séparément en janvier et février derniers, ses homologues Joseph Kabila et Paul Kagamé, pour débattre des mêmes questions de paix et de sécurité dans la région, rappelle-t-on .
afriquinfos.com
RDC: 245 Maï-Maï Kata Katanga se rendent à Lubumbashi
"La Mission de l'Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation en République démocratique du Congo (Monusco) se félicite de la reddition pacifique des 245 combattants Maï-Maï (du groupe) Kata Katanga qui s'étaient réfugiés à l'intérieur du camp de la Monusco (...) après avoir marché sur la ville plus tôt dans la journée", a annoncé l'ONU dans un communiqué reçu à Bruxelles.
Les rebelles devraient bientôt être remis au gouvernement, à l'issue de négociations menées sous l'égide de la Monusco, entre le gouverneur du Katanga Moïse Katumbi, les autorités militaires et provinciales et les Maï-Maï, ajoute le texte.
Selon la Monusco, 54 blessés ont été recensés, dont quinze "gravement atteints" parmi les rebelles qui s'étaient réfugiés dans ses installations. Tous les combattants blessés ont été transférés à l'hôpital de la ville pour recevoir des soins médicaux, ajoute la Mission onusienne, assurant qu'aucun membre du personnel des Nations Unies n'a été blessé.
Selon des ONG citées par la Monusco, environ 35 personnes ont perdu la vie dans l'attaque de la ville.
Belga
rtbf.be
Les rebelles devraient bientôt être remis au gouvernement, à l'issue de négociations menées sous l'égide de la Monusco, entre le gouverneur du Katanga Moïse Katumbi, les autorités militaires et provinciales et les Maï-Maï, ajoute le texte.
Selon la Monusco, 54 blessés ont été recensés, dont quinze "gravement atteints" parmi les rebelles qui s'étaient réfugiés dans ses installations. Tous les combattants blessés ont été transférés à l'hôpital de la ville pour recevoir des soins médicaux, ajoute la Mission onusienne, assurant qu'aucun membre du personnel des Nations Unies n'a été blessé.
Selon des ONG citées par la Monusco, environ 35 personnes ont perdu la vie dans l'attaque de la ville.
Belga
rtbf.be
RDC : "Une catastrophe humanitaire s'annonce à Walikale"
La situation sécuritaire du territoire de Walikale, dans l'Est de la République démocratique du Congo, se dégrade. Une ONG congolaise s'inquiète de la possible reprise des combats entre les rebelles FDLR, alliés aux groupes Maï-Maï Nyatura et l'armée régulière.
Alors la tension internationale se focalise autour de la rébellion du M23, le territoire de Walikale, à l'Ouest de Goma, connait depuis plusieurs semaines un regain de tension. Le 15 et 16 mars dernier, l’arrestation d’un commandant du groupe armé Raïa Mutomboki par les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont débouché sur des affrontements entre les deux groupes dans les localités de Nyamilingi et Lowa situées à près de 18 km au sud de Walikale centre, a rapporté l'OCHA, l'Office des Nations unis pour les affaires humanitaires. La dégradation de situation sécuritaire a provoqué le déplacement d’une partie de la population vers la brousse et sur l’axe sud de Walikale-Itebero.
Les FDLR tentés de "récupérer leurs fiefs"
Mais dans le territoire de Walikale, une ONG congolaise, le Bureau d'études, d'observation et de coordination pour le développement du territoire de Walikale (Bedewa), attire l'attention sur les risques d'affrontements entre les rebelles Hutus rwandais des FDLR, alliés aux Maï-Maï Nyatura, et l'armée régulière congolaise (FARDC). Selon cette ONG, les FDLR, "délogés de certaines localités, seraient tentés de mener des opérations militaires d'occupation en coalition avec les Nyatura à partir du territoire de Masisi, dans l'objectif de reconquérir ce qu'ils appellent leurs fiefs… une terre arable où il fait bon vivre".
"Enrôlement des jeunes"
Le Bedewa affirme également que les groupes armés locaux "auraient lancé des messages au recrutement et à l'enrôlement des jeunes pour gonfler leurs rangs et faire face à ces opérations militaires d’occupation". "Une nouvelle catastrophe s'annonce en territoire de Walikale" s'inquiète l'organisation congolaise. Le Bedewa demande à la Monusco, les troupes de l'ONU au Congo, "prendre des mesures concrètes et sérieuses de prévention et de sécurisation des populations civiles sans défense".
Christophe RIGAUD - Afrikarabia
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Alors la tension internationale se focalise autour de la rébellion du M23, le territoire de Walikale, à l'Ouest de Goma, connait depuis plusieurs semaines un regain de tension. Le 15 et 16 mars dernier, l’arrestation d’un commandant du groupe armé Raïa Mutomboki par les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont débouché sur des affrontements entre les deux groupes dans les localités de Nyamilingi et Lowa situées à près de 18 km au sud de Walikale centre, a rapporté l'OCHA, l'Office des Nations unis pour les affaires humanitaires. La dégradation de situation sécuritaire a provoqué le déplacement d’une partie de la population vers la brousse et sur l’axe sud de Walikale-Itebero.
Les FDLR tentés de "récupérer leurs fiefs"
Mais dans le territoire de Walikale, une ONG congolaise, le Bureau d'études, d'observation et de coordination pour le développement du territoire de Walikale (Bedewa), attire l'attention sur les risques d'affrontements entre les rebelles Hutus rwandais des FDLR, alliés aux Maï-Maï Nyatura, et l'armée régulière congolaise (FARDC). Selon cette ONG, les FDLR, "délogés de certaines localités, seraient tentés de mener des opérations militaires d'occupation en coalition avec les Nyatura à partir du territoire de Masisi, dans l'objectif de reconquérir ce qu'ils appellent leurs fiefs… une terre arable où il fait bon vivre".
"Enrôlement des jeunes"
Le Bedewa affirme également que les groupes armés locaux "auraient lancé des messages au recrutement et à l'enrôlement des jeunes pour gonfler leurs rangs et faire face à ces opérations militaires d’occupation". "Une nouvelle catastrophe s'annonce en territoire de Walikale" s'inquiète l'organisation congolaise. Le Bedewa demande à la Monusco, les troupes de l'ONU au Congo, "prendre des mesures concrètes et sérieuses de prévention et de sécurisation des populations civiles sans défense".
Christophe RIGAUD - Afrikarabia
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RDC : Vers un déploiement d'une brigade d’intervention rapide aux Kivu ?
La rapidité avec laquelle les événements se sont déroulés dans l’Est de la RDC, avec notamment la scission du M23 et la reddition de Bosco Ntaganda à l’ambassade des Etats-Unis à La Haye, pousse le Conseil de sécurité à reconsidérer sa position par rapport au déploiement d’une brigade spéciale d’intervention dans cette partie de la RDC. Après les divergences de ces derniers jours, le Conseil de sécurité devait probablement statuer sur ce sujet à la fin de ce mois de mars.
La proposition française de renforcement de la Mission de l’ONU en République démocratique du Congo, en créant une force d’intervention rapide chargée de «neutraliser» les groupes armés opérant dans l’Est du pays, suscite interrogations et réticences.
Le projet de résolution mis au point par Paris et soumis à ses partenaires du Conseil de sécurité s’inspire des recommandations du secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon et des résultats de l’accord régional d’Addis-Abeba du 24 février, censé pacifier l’Est de la RDC, en proie à des rébellions depuis deux décennies. Il doit encore être discuté par les experts des 15 pays avant un vote en avril.
Mais plusieurs pays du Conseil se demandent s’il est faisable, et même s’il est encore nécessaire, de créer cette «brigade d’intervention» - qui compterait quelque 2 500 hommes - après la scission du mouvement M23 et la reddition de son chef Bosco Ntaganda. Ce général congolais rebelle recherché par la Cour pénale internationale pour crimes est depuis quelques heures en détention à La Haye.
Le M23, un des principaux groupes rebelles actifs dans la région minière du Nord-Kivu, avait pris brièvement le contrôle de Goma, la capitale régionale, en novembre dernier avant de se retirer mais ses forces restent stationnées autour de Goma. Le projet de résolution « condamne fermement la présence du M23 dans les environs immédiats de Goma » et réclame que toutes les milices « déposent les armes ».
Renforcée par une « Brigade d’intervention », indique le texte, la Monusco aura désormais aussi pour tâche de « mener des opérations offensives et ciblées », seule ou aux côtés des forces gouvernementales congolaises, pour « stopper le développement de tous les groupes armés, (les) neutraliser et les désarmer». Elle devra cependant «tenir pleinement compte de la nécessité de protéger les civils et de limiter les risques ».
La Monusco se voit aussi dotée de drones pour surveiller les frontières de la RDC avec le Rwanda et l’Ouganda. Ces deux pays ont été accusés par des experts de l’ONU d’aider et d’équiper le M23, ce qu’ils démentent.
La Brigade est créée « pour une période initiale d’un an » et reste sous l’autorité du commandant en chef de la Monusco. Basée à Goma, ses effectifs seront inclus dans l’effectif maximal autorisé de la Mission, soit 19 815 soldats. L’Afrique du Sud, la Tanzanie et le Mozambique sont prêts à lui fournir des troupes.
Kinshasa demande depuis plusieurs mois le renforcement de la Monusco. Mais selon des diplomates, les pays du Conseil qui ont des troupes dans la Mission (Guatemala, Pakistan) redoutent des représailles contre leurs Casques bleus, tandis que la Russie et la Chine soulèvent des objections de principe sur le thème de la non ingérence.
Les Etats-Unis, de leur côté, doutent que la Monusco même renforcée soit capable de chasser les groupes rebelles du Kivu. Kigali, signataire des accords d’Addis-Abeba, a des relations privilégiées avec Washington.
« Nous sommes inquiets » de ce projet de Brigade, a expliqué à des journalistes l’ambassadeur pakistanais Masood Khan. « Il faut voir quel genre d’unité, comment elle s’articulera avec le reste de la Mission ». « Les pays contributeurs de troupes se demandent si tout cela est vraiment nécessaire désormais», note un diplomate. « Mais la brigade est censée lutter contre tous les groupe armés, si ce n’est pas le M23 ce sera un autre groupe et la situation ne va pas s’améliorer comme par magie », ajoute-t-il.
En prévision de l’examen de la résolution, le président rwandais Paul Kagame a effectué une visite à New York mercredi où il a rencontré notamment Ban Ki-moon. Au cours de l’entretien, M. Ban « a accueilli favorablement la reddition de Bosco Ntaganda », selon l’ONU, et a invité Kigali à coopérer avec la nouvelle envoyée spéciale de l’ONU pour la région des Grands Lacs Mary Robinson. Le Rwanda doit prendre la présidence tournante du Conseil de sécurité le 1er avril.
La proposition française de renforcement de la Mission de l’ONU en République démocratique du Congo, en créant une force d’intervention rapide chargée de «neutraliser» les groupes armés opérant dans l’Est du pays, suscite interrogations et réticences.
Le projet de résolution mis au point par Paris et soumis à ses partenaires du Conseil de sécurité s’inspire des recommandations du secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon et des résultats de l’accord régional d’Addis-Abeba du 24 février, censé pacifier l’Est de la RDC, en proie à des rébellions depuis deux décennies. Il doit encore être discuté par les experts des 15 pays avant un vote en avril.
Mais plusieurs pays du Conseil se demandent s’il est faisable, et même s’il est encore nécessaire, de créer cette «brigade d’intervention» - qui compterait quelque 2 500 hommes - après la scission du mouvement M23 et la reddition de son chef Bosco Ntaganda. Ce général congolais rebelle recherché par la Cour pénale internationale pour crimes est depuis quelques heures en détention à La Haye.
Le M23, un des principaux groupes rebelles actifs dans la région minière du Nord-Kivu, avait pris brièvement le contrôle de Goma, la capitale régionale, en novembre dernier avant de se retirer mais ses forces restent stationnées autour de Goma. Le projet de résolution « condamne fermement la présence du M23 dans les environs immédiats de Goma » et réclame que toutes les milices « déposent les armes ».
Renforcée par une « Brigade d’intervention », indique le texte, la Monusco aura désormais aussi pour tâche de « mener des opérations offensives et ciblées », seule ou aux côtés des forces gouvernementales congolaises, pour « stopper le développement de tous les groupes armés, (les) neutraliser et les désarmer». Elle devra cependant «tenir pleinement compte de la nécessité de protéger les civils et de limiter les risques ».
Quelle articulation avec le reste de la mission ?
Jusqu’à présent, la principale mission de la Monusco était la protection des civils mais elle avait été critiquée pour n’avoir pas réussi à stopper la progression du M23 vers Goma et les exactions qui avaient suivi.La Monusco se voit aussi dotée de drones pour surveiller les frontières de la RDC avec le Rwanda et l’Ouganda. Ces deux pays ont été accusés par des experts de l’ONU d’aider et d’équiper le M23, ce qu’ils démentent.
La Brigade est créée « pour une période initiale d’un an » et reste sous l’autorité du commandant en chef de la Monusco. Basée à Goma, ses effectifs seront inclus dans l’effectif maximal autorisé de la Mission, soit 19 815 soldats. L’Afrique du Sud, la Tanzanie et le Mozambique sont prêts à lui fournir des troupes.
Kinshasa demande depuis plusieurs mois le renforcement de la Monusco. Mais selon des diplomates, les pays du Conseil qui ont des troupes dans la Mission (Guatemala, Pakistan) redoutent des représailles contre leurs Casques bleus, tandis que la Russie et la Chine soulèvent des objections de principe sur le thème de la non ingérence.
Les Etats-Unis, de leur côté, doutent que la Monusco même renforcée soit capable de chasser les groupes rebelles du Kivu. Kigali, signataire des accords d’Addis-Abeba, a des relations privilégiées avec Washington.
« Nous sommes inquiets » de ce projet de Brigade, a expliqué à des journalistes l’ambassadeur pakistanais Masood Khan. « Il faut voir quel genre d’unité, comment elle s’articulera avec le reste de la Mission ». « Les pays contributeurs de troupes se demandent si tout cela est vraiment nécessaire désormais», note un diplomate. « Mais la brigade est censée lutter contre tous les groupe armés, si ce n’est pas le M23 ce sera un autre groupe et la situation ne va pas s’améliorer comme par magie », ajoute-t-il.
En prévision de l’examen de la résolution, le président rwandais Paul Kagame a effectué une visite à New York mercredi où il a rencontré notamment Ban Ki-moon. Au cours de l’entretien, M. Ban « a accueilli favorablement la reddition de Bosco Ntaganda », selon l’ONU, et a invité Kigali à coopérer avec la nouvelle envoyée spéciale de l’ONU pour la région des Grands Lacs Mary Robinson. Le Rwanda doit prendre la présidence tournante du Conseil de sécurité le 1er avril.
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Éliminatoires Mondial 2014 : la RDC doit gagner pour rester dans la course
La RDC va jouer contre la Lybie ce dimanche 24 mars au stade des Martyrs de Kinshasa pour le compte de la troisième journée des éliminatoires du Mondial 2014. Avec trois points au classement, les Léopards doivent l’emporter pour rester dans la course pour la première place, la seule qualificative pour le prochain tour des éliminatoires.
La Lybie, première du groupe, compte quatre points. Le Cameroun qui compte également trois points comme la RDC va jouer ce samedi contre le Togo, dernier du groupe avec un point.
Après le match de ce dimanche, la RDC livrera deux matches à l’extérieur, face à la Lybie et au Togo.
Autant dire que le match de ce dimanche, le premier disputé par les Congolais depuis la Coupe d’Afrique des nations (Can), sera très important pour rester en course pour la première place du classement.
Le sélectionneur de la RDC, Claude Le Roy a fait quasiment appel à la même équipe qui a livré la Can. Seuls Pitchou Matumona, Deo Kanda et Patou Kabangu n’ont pas été repris dans la sélection. Le milieu de terrain de Fribourg (Allemagne), Cédric Makiadi, convoqué pour le match de la Lybie ne jouera pas à cause d’une blessure au genou.
Le technicien français a fait appel à des jeunes comme Bobo Ungenda, Hervé Ndonga, Distel Zola, Diego Mutombo, Nzuzi Toko et Yannick Bolasie.
radiookapi.net:
La Lybie, première du groupe, compte quatre points. Le Cameroun qui compte également trois points comme la RDC va jouer ce samedi contre le Togo, dernier du groupe avec un point.
Après le match de ce dimanche, la RDC livrera deux matches à l’extérieur, face à la Lybie et au Togo.
Autant dire que le match de ce dimanche, le premier disputé par les Congolais depuis la Coupe d’Afrique des nations (Can), sera très important pour rester en course pour la première place du classement.
Le sélectionneur de la RDC, Claude Le Roy a fait quasiment appel à la même équipe qui a livré la Can. Seuls Pitchou Matumona, Deo Kanda et Patou Kabangu n’ont pas été repris dans la sélection. Le milieu de terrain de Fribourg (Allemagne), Cédric Makiadi, convoqué pour le match de la Lybie ne jouera pas à cause d’une blessure au genou.
Le technicien français a fait appel à des jeunes comme Bobo Ungenda, Hervé Ndonga, Distel Zola, Diego Mutombo, Nzuzi Toko et Yannick Bolasie.
radiookapi.net:
RDC : sommet quadripartite chez Sassou Nguesso-Mali actualité
Un sommet doit regrouper dimanche a Oyo, au nord de Brazzaville, les présidents ougandais, rwandais, congolais et de la République démocratique du Congo, apprend on de source officielle vendredi à Brazzaville.
Selon M. André Ondele, directeur de la presse présidentielle, ce sommet devrait permettre de débattre de la paix dans la région des Grands Lacs, notamment à l’est de la RDC.
Le président Denis Sassou Nguesso du Congo accueillera dans sa ville natale de Oyo, à 400 kilomètres au nord de Brazzaville ses homologues Joseph Kabila de la RDC, Paul Kagame du Rwanda et Yoweri Museveni de l’Ouganda.
« Ils vont débattre de la situation qui prévaut a l’est de la RDC à la suite des accords conclus dernièrement sur la RDC a Addis Abeba » a ajouté M. Ondele.
Le président congolais a déjà reçu tour à tour Joseph Kabila en janvier a Brazzaville et Paul Kagame en février à Oyo. Lu sur maliactu.net
radiookapi.net
Selon M. André Ondele, directeur de la presse présidentielle, ce sommet devrait permettre de débattre de la paix dans la région des Grands Lacs, notamment à l’est de la RDC.
Le président Denis Sassou Nguesso du Congo accueillera dans sa ville natale de Oyo, à 400 kilomètres au nord de Brazzaville ses homologues Joseph Kabila de la RDC, Paul Kagame du Rwanda et Yoweri Museveni de l’Ouganda.
« Ils vont débattre de la situation qui prévaut a l’est de la RDC à la suite des accords conclus dernièrement sur la RDC a Addis Abeba » a ajouté M. Ondele.
Le président congolais a déjà reçu tour à tour Joseph Kabila en janvier a Brazzaville et Paul Kagame en février à Oyo. Lu sur maliactu.net
radiookapi.net
samedi 16 mars 2013
Les vingt Congolais arrêtés en Afrique du Sud demandent leur libération conditionnelle
Par RFI
Les vingt Congolais qui avaient été arrêtés le mois dernier en Afrique du Sud, accusés de fomenter l'assassinat du président Joseph Kabila, sont apparus, hier, vendredi 15 mars, devant la Cour de Pretoria pour demander leur libération conditionnelle. Etienne Kabila, qui affirme être le fils aîné de feu Laurent-Désiré Kabila s'était rendu aux autorités sud-africaines trois jours après l'arrestation ; il est soupçonné d'être le cerveau de l'opération.
Les vingt Congolais qui avaient été arrêtés le mois dernier en Afrique du Sud, accusés de fomenter l'assassinat du président Joseph Kabila, sont apparus, hier, vendredi 15 mars, devant la Cour de Pretoria pour demander leur libération conditionnelle. Etienne Kabila, qui affirme être le fils aîné de feu Laurent-Désiré Kabila s'était rendu aux autorités sud-africaines trois jours après l'arrestation ; il est soupçonné d'être le cerveau de l'opération.
« S'ils étaient citoyens sud-africains, ils seraient en procès pour haute trahison. Leurs actions prouvent qu'ils sont un danger pour la sécurité du président congolais, et ils ne peuvent donc pas être remis en liberté », a affirmé le procureur Shaun Abrahams.
Etienne Kabila secoue la tête. Dans leurs déclarations sous serment, lues longuement par leur avocat, ses 19 co-accusés affirment avoir été piégés par les Sud-Africains, entraînés sous de faux prétextes à participer à un camp d'entraînement militaire, où ils furent retenus contre leur gré. Etienne Kabila, lui, dit avoir quitté le Congo en 2002 car il craignait d'être assassiné, et vivait depuis en Afrique du Sud en tant que réfugié.
De simples réfugiés ?
Il s'est rendu volontairement aux autorités car, dit-il dans sa déclaration sous serment, « je n'ai rien à cacher ». Le parquet rétorque : « Les accusés n'ont apporté aucune preuve allant à l'encontre des éléments à charge » récoltés par des policiers sud-africains qui avaient infiltré le groupe.
Leur avocat, lui, insiste sur le fait que de simples réfugiés n'ont pas les moyens de mettre sur pied une opération aussi lourde que l'assassinat du président et un coup d'Etat. Le juge devra se prononcer le lundi 18 mars sur leur éventuelle mise en liberté sous caution.
rfi.fr
Etienne Kabila secoue la tête. Dans leurs déclarations sous serment, lues longuement par leur avocat, ses 19 co-accusés affirment avoir été piégés par les Sud-Africains, entraînés sous de faux prétextes à participer à un camp d'entraînement militaire, où ils furent retenus contre leur gré. Etienne Kabila, lui, dit avoir quitté le Congo en 2002 car il craignait d'être assassiné, et vivait depuis en Afrique du Sud en tant que réfugié.
De simples réfugiés ?
Il s'est rendu volontairement aux autorités car, dit-il dans sa déclaration sous serment, « je n'ai rien à cacher ». Le parquet rétorque : « Les accusés n'ont apporté aucune preuve allant à l'encontre des éléments à charge » récoltés par des policiers sud-africains qui avaient infiltré le groupe.
Leur avocat, lui, insiste sur le fait que de simples réfugiés n'ont pas les moyens de mettre sur pied une opération aussi lourde que l'assassinat du président et un coup d'Etat. Le juge devra se prononcer le lundi 18 mars sur leur éventuelle mise en liberté sous caution.
rfi.fr
La RDC au dernier rang de l'indice de développement humain du PNUD
Le Monde.fr avec AFP |
La République démocratique du Congo (RDC) arrive une nouvelle fois au 186e et dernier rang – avec le Niger – du classement de l'indice de développement humain publié chaque année par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), malgré quelques améliorations.
Selon le PNUD, qui a confié à l'université d'Oxford son étude locale sur la pauvreté, 87,7 % de la population vivant en RDC est en dessous du seuil de pauvreté, fixé à 1,25 dollar par jour. Près des trois quarts des 68 millions de Congolais (74 %) vivent en dessous du "seuil de pauvreté multidimensionnel" qui tient compte de l'accès aux soins et de l'alimentation.
DES AMÉLIORATIONS POURTANT MARQUANTES
Les améliorations sont pourtant marquantes, a expliqué Florence Marchal, chargée de communication pour le PNUD. Entre 2000 et 2012, l'espérance de vie est passée de 45,7 ans à 48,7 ans, la durée moyenne de scolarisation de 4,4 ans à 8,5 ans et le revenu par habitant a crû de 34,6%, passant de 237 à 319 dollars par habitant et par an.
La méthode statistique utilisée, abandonnée par les autres pays, semble en fait avoir nui à son classement, explique-t-on au PNUD. Lors du dernier classement du même genre effectué en 2011, la RDC était également dernière.
La Norvège, l'Australie et les Etats-unis d'Amérique se classent aux premières places de cet indice qui prend en compte notamment l'espérance de vie à la naissance, la durée moyenne de scolarisation et le niveau de vie par habitant. La France est 20e de ce classement qui n'inclut pas tous les pays, certains ayant refusé de communiquer leurs statistiques, comme la principauté de Monaco, et d'autres n'ayant pu le faire, comme la Somalie
© Le Monde.fr
La République démocratique du Congo (RDC) arrive une nouvelle fois au 186e et dernier rang – avec le Niger – du classement de l'indice de développement humain publié chaque année par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), malgré quelques améliorations.
Selon le PNUD, qui a confié à l'université d'Oxford son étude locale sur la pauvreté, 87,7 % de la population vivant en RDC est en dessous du seuil de pauvreté, fixé à 1,25 dollar par jour. Près des trois quarts des 68 millions de Congolais (74 %) vivent en dessous du "seuil de pauvreté multidimensionnel" qui tient compte de l'accès aux soins et de l'alimentation.
DES AMÉLIORATIONS POURTANT MARQUANTES
Les améliorations sont pourtant marquantes, a expliqué Florence Marchal, chargée de communication pour le PNUD. Entre 2000 et 2012, l'espérance de vie est passée de 45,7 ans à 48,7 ans, la durée moyenne de scolarisation de 4,4 ans à 8,5 ans et le revenu par habitant a crû de 34,6%, passant de 237 à 319 dollars par habitant et par an.
La méthode statistique utilisée, abandonnée par les autres pays, semble en fait avoir nui à son classement, explique-t-on au PNUD. Lors du dernier classement du même genre effectué en 2011, la RDC était également dernière.
La Norvège, l'Australie et les Etats-unis d'Amérique se classent aux premières places de cet indice qui prend en compte notamment l'espérance de vie à la naissance, la durée moyenne de scolarisation et le niveau de vie par habitant. La France est 20e de ce classement qui n'inclut pas tous les pays, certains ayant refusé de communiquer leurs statistiques, comme la principauté de Monaco, et d'autres n'ayant pu le faire, comme la Somalie
© Le Monde.fr
RDC : Runiga arrêté, Ntaganda en fuite
Les événements se sont accélérés dans le conflit qui oppose les deux factions rivales du M23. Son ancien président, Jean-Marie Runiga, a été arrêté au Rwanda. Bosco Ntaganda serait toujours en fuite dans le parc des Virunga avec une trentaine d'hommes.
Dans la guerre intestine qui fait rage entre les courants de la rébellion M23, les partisans de Sultani Makenga ont pris l'ascendant sur le général Bosco Ntaganda. Les pro-Makenga contrôlent désormais de la localité de Kibumba (à 30 km de Goma), obligeant les proches de Ntaganda à fuir vers le Rwanda voisin.
Selon les informations dont Afrikarabia disposent ce samedi matin, l'ancien responsable politique du M23 destitué par Sultani Makenga, Jean-Marie Runiga, a été arrêté au Rwanda. Baudouin Ngaruye, un proche de Ntaganda et de Runiga a été "désarmé" à la frontière rwandaise. Il aurait affirmé n'avoir "aucun lien avec Ntangada", recherché par la Cour pénal internationale (CPI). Le Lieutenant-colonel Muhire a également été arrêté à Gisenyi, au Rwanda. Concernant, Bosco Ntaganda, peu d'informations fiables sont actuellement disponibles. L'attaque de Kibumba par les troupes de Makenga, l'a obligé à fuir dans le parc des Virunga, avec 200 de ses hommes. L'aile Makenga affirme que Ntaganda ne disposerait plus "que d'une trentaine de militaires". Le colonel Innocent Zimurinda serait toujours aux côtés de Bosco Ntaganda dans sa fuite. D'autres sources le donne pour mort dans les combats.
Christophe RIGAUD - Afrikarabia
Plus d'infos sur www.afrikarabia.com
Dans la guerre intestine qui fait rage entre les courants de la rébellion M23, les partisans de Sultani Makenga ont pris l'ascendant sur le général Bosco Ntaganda. Les pro-Makenga contrôlent désormais de la localité de Kibumba (à 30 km de Goma), obligeant les proches de Ntaganda à fuir vers le Rwanda voisin.
Selon les informations dont Afrikarabia disposent ce samedi matin, l'ancien responsable politique du M23 destitué par Sultani Makenga, Jean-Marie Runiga, a été arrêté au Rwanda. Baudouin Ngaruye, un proche de Ntaganda et de Runiga a été "désarmé" à la frontière rwandaise. Il aurait affirmé n'avoir "aucun lien avec Ntangada", recherché par la Cour pénal internationale (CPI). Le Lieutenant-colonel Muhire a également été arrêté à Gisenyi, au Rwanda. Concernant, Bosco Ntaganda, peu d'informations fiables sont actuellement disponibles. L'attaque de Kibumba par les troupes de Makenga, l'a obligé à fuir dans le parc des Virunga, avec 200 de ses hommes. L'aile Makenga affirme que Ntaganda ne disposerait plus "que d'une trentaine de militaires". Le colonel Innocent Zimurinda serait toujours aux côtés de Bosco Ntaganda dans sa fuite. D'autres sources le donne pour mort dans les combats.
Christophe RIGAUD - Afrikarabia
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RDC : l’Omec s’insurge contre la fermeture des médias audiovisuels de Kinshasa
L’Observatoire des medias congolais (Omec) s’est insurgé vendredi 15 mars, contre la fermeture de neuf médias audiovisuels émettant à Kinshasa. Pour n’avoir pas payé leurs redevances à l’Etat congolais, les licences de ces entreprises de presse ont été retirées mardi par le ministre des Postes, Téléphone et Télécommunications.
A travers son communiqué, l’Omec interpelle la conscience du ministre Kin-Key Mulumba pour ne pas cautionner le chômage forcé de plusieurs professionnels des medias.
« Il a été longtemps journaliste et il sait combien gagnent des journaux dans ce pays. Il doit savoir qu’il n’est pas facile pour les médias au Congo de s’acquitter facilement de certaines obligations (…) », a déclaré le secrétaire exécutif de l’Omec, Bernard Munsoko wa Bombe.
Il a proposé que le ministre et les médias fermés trouvent un compromis avec un échéancier pour payer les redevances à la Direction générales des recettes administratives, judiciaires, domaniales et de participation (DGRAD).
« Il faut que les uns et les autres sachent que dans un Etat de droit, il y a des droits et des devoirs. Je crois qu’il y a des procédures à suivre pour qu’on arrive à la situation créée par le ministre. Est-ce qu’ils ont été prévenus ? Est-ce qu’ils ont été mis en demeure pour dire que vous devez autant à l’Etat et il faut le faire », a ajouté Bernard Munsoko.
En septembre 2012, le ministre des PTT et Nouvelles technologies avait accordé aux propriétaires des chaines de télévision et radio privées opérant en RDC un moratoire de deux semaines pour se mettre en ordre avec le Trésor public.
Pour le ministre, ces médias n’avaient pas respecté cette échéance.
radiookapi.net
A travers son communiqué, l’Omec interpelle la conscience du ministre Kin-Key Mulumba pour ne pas cautionner le chômage forcé de plusieurs professionnels des medias.
« Il a été longtemps journaliste et il sait combien gagnent des journaux dans ce pays. Il doit savoir qu’il n’est pas facile pour les médias au Congo de s’acquitter facilement de certaines obligations (…) », a déclaré le secrétaire exécutif de l’Omec, Bernard Munsoko wa Bombe.
Il a proposé que le ministre et les médias fermés trouvent un compromis avec un échéancier pour payer les redevances à la Direction générales des recettes administratives, judiciaires, domaniales et de participation (DGRAD).
« Il faut que les uns et les autres sachent que dans un Etat de droit, il y a des droits et des devoirs. Je crois qu’il y a des procédures à suivre pour qu’on arrive à la situation créée par le ministre. Est-ce qu’ils ont été prévenus ? Est-ce qu’ils ont été mis en demeure pour dire que vous devez autant à l’Etat et il faut le faire », a ajouté Bernard Munsoko.
En septembre 2012, le ministre des PTT et Nouvelles technologies avait accordé aux propriétaires des chaines de télévision et radio privées opérant en RDC un moratoire de deux semaines pour se mettre en ordre avec le Trésor public.
Pour le ministre, ces médias n’avaient pas respecté cette échéance.
radiookapi.net
RDC : Kengo wa Dondo invite Joseph Kabila à clarifier sa pensée sur les concertations nationales
A l’occasion de l’ouverture, vendredi 15 mars à Kinshasa, de la session parlementaire, le président du Sénat, Léon Kengo wa Dondo, a invité le chef de l’Etat, Joseph Kabila, à clarifier sa pensée sur les concertations nationales prônées depuis décembre 2012.
« Au sujet de l’initiative politique annoncée par le président de la République en vue de la cohésion nationale, il est souhaitable que celle-ci soit rapidement clarifiée et si un forum doit réunir les Congolais à cet effet, que celui-ci soit convoqué afin de mettre un terme aux spéculations actuelles », a déclaré Léon Kengo wa Dondo.
Les acteurs politiques et les membres de la société civile ne s’accordent pas tous sur le cadre et le médiateur de ces concertations nationales annoncées par le chef de l’Etat lors de son discours de présentation de vœux à la nation.
Une frange de l’opposition souhaite que ces assises soient pilotées par les Nations unies tandis qu’une autre est favorable à un médiateur international . La Majorité quant à elle estime que le chef de l’Etat reste « le seul initiateur » de ces concertations et doit de ce fait en définir le cadre.
sécurité
Léon Kengo a également la situation sécuritaire « préoccupante » dans plusieurs villes dans l’Est de la RDC.
Les provinces Orientales, du Nord-Kivu et du Sud-Kivu sont minées par des guerres menées par des groupes armés, notamment les rebelles du Mouvement du 23 mars, les rebelles ougandais de l’ADF/Nalu, des Raïa Mutomboki et des rebelles rwandais des FDLR.
Parlant de l’accord-cadre sur la paix signé le 24 février à Addis-Abeba en Ethiopie, Kengo Wa Dondo a appelé toutes les parties à respecter leurs engagements.
Pauvreté
Evoquant la question de la bonne gouvernance, Kengo wa Dondo a salué des avancées observées sur le plan économique. Mais il a fustigé la pauvreté que connait la population congolaise.
« La pauvreté s’accentue et nous sommes toujours à l’avant dernier rang de l’indice du développement humain (IDH). Les secteurs éducatif et sanitaire n’évoluent guère », a affirmé Léon Kengo wa Dondo.
Selon le rapport du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) publié jeudi au Mexique, la RDC, déchirée par les conflits, a obtenu-avec le Niger- les scores les plus faibles en termes d’accomplissements nationaux dans les domaines de la santé, de l’éducation et du revenu.
Promotion de la démocratie
Le président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro, en visite à Kinshasa, a appelé les députés et sénateurs réunis vendredi 15 mars en congrès à l’occasion de l’ouverture de la session parlementaire, de promouvoir la démocratie pour garantir un avenir meilleur.
« L’urgence de notre Etat, ce n’est ni la haine, ni la vengeance mais la démocratie. La démocratie et la fille ainée du dialogue direct entre pouvoir et opposition », a déclaré Guillaume Soro.
Le président de l’Assemblée nationale congolaise, Aubin Minaku, pense que l’urgence de cette session essentiellement politique réside dans l’adoption des lois visant à renforcer l’autorité de l’Etat et des institutions.
Il a notamment parlé de :
« Au sujet de l’initiative politique annoncée par le président de la République en vue de la cohésion nationale, il est souhaitable que celle-ci soit rapidement clarifiée et si un forum doit réunir les Congolais à cet effet, que celui-ci soit convoqué afin de mettre un terme aux spéculations actuelles », a déclaré Léon Kengo wa Dondo.
Les acteurs politiques et les membres de la société civile ne s’accordent pas tous sur le cadre et le médiateur de ces concertations nationales annoncées par le chef de l’Etat lors de son discours de présentation de vœux à la nation.
Une frange de l’opposition souhaite que ces assises soient pilotées par les Nations unies tandis qu’une autre est favorable à un médiateur international . La Majorité quant à elle estime que le chef de l’Etat reste « le seul initiateur » de ces concertations et doit de ce fait en définir le cadre.
sécurité
Léon Kengo a également la situation sécuritaire « préoccupante » dans plusieurs villes dans l’Est de la RDC.
Les provinces Orientales, du Nord-Kivu et du Sud-Kivu sont minées par des guerres menées par des groupes armés, notamment les rebelles du Mouvement du 23 mars, les rebelles ougandais de l’ADF/Nalu, des Raïa Mutomboki et des rebelles rwandais des FDLR.
Parlant de l’accord-cadre sur la paix signé le 24 février à Addis-Abeba en Ethiopie, Kengo Wa Dondo a appelé toutes les parties à respecter leurs engagements.
Pauvreté
Evoquant la question de la bonne gouvernance, Kengo wa Dondo a salué des avancées observées sur le plan économique. Mais il a fustigé la pauvreté que connait la population congolaise.
« La pauvreté s’accentue et nous sommes toujours à l’avant dernier rang de l’indice du développement humain (IDH). Les secteurs éducatif et sanitaire n’évoluent guère », a affirmé Léon Kengo wa Dondo.
Selon le rapport du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) publié jeudi au Mexique, la RDC, déchirée par les conflits, a obtenu-avec le Niger- les scores les plus faibles en termes d’accomplissements nationaux dans les domaines de la santé, de l’éducation et du revenu.
Promotion de la démocratie
Le président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro, en visite à Kinshasa, a appelé les députés et sénateurs réunis vendredi 15 mars en congrès à l’occasion de l’ouverture de la session parlementaire, de promouvoir la démocratie pour garantir un avenir meilleur.
« L’urgence de notre Etat, ce n’est ni la haine, ni la vengeance mais la démocratie. La démocratie et la fille ainée du dialogue direct entre pouvoir et opposition », a déclaré Guillaume Soro.
Le président de l’Assemblée nationale congolaise, Aubin Minaku, pense que l’urgence de cette session essentiellement politique réside dans l’adoption des lois visant à renforcer l’autorité de l’Etat et des institutions.
Il a notamment parlé de :
- La reforme de l’administration publique
- La reforme de l’armée et de la police
- La reforme du le système judiciaire
- la promotion des droits de l’homme
- la lutte contre la corruption
- l’impunité
- l’amélioration du climat des affaires.
RDC: des juristes participent à un séminaire sur la réforme de l’appareil judiciaire
Des experts juridiques congolais et étrangers suivent, depuis ce vendredi 15 mars à Kinshasa, un séminaire sur les reformes des droits judiciaire et pénal congolais, le genre et les textes législatifs ainsi que réglementaires. Le président de la Commission permanente de la reforme du droit congolais, Gérard Balandani, a regretté que des violations graves des droits humains se multiplient sur terrain malgré les différentes réformes de l’appareil judiciaire congolais.
«Il y a des violations suite à l’inapplication des textes. Le droit est mis en œuvre par les cours et tribunaux mais comment un magistrat qui n’a pas de papiers, ni de véhicule pourrait quitter Kinshasa pour aller peut-être à Mbankana. C’est la question de moyens. C’est pour cela qu’on a l’impression que les gens ne font rien et les infractions restent impunies », a-t-il expliqué.
radiookapi.net
«Il y a des violations suite à l’inapplication des textes. Le droit est mis en œuvre par les cours et tribunaux mais comment un magistrat qui n’a pas de papiers, ni de véhicule pourrait quitter Kinshasa pour aller peut-être à Mbankana. C’est la question de moyens. C’est pour cela qu’on a l’impression que les gens ne font rien et les infractions restent impunies », a-t-il expliqué.
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RDC: Joseph Kabila révoque le gouverneur de l’Equateur, Jean-Claude Baende
Jean-Claude Baende est relevé de ses fonctions de gouverneur de la province de l’Equateur. Ainsi en a décidé le Président de la République dans une ordonnance rendue publique, vendredi 15 mars au journal de 20 heures, sur la télévision nationale (RTNC).
D’après cette ordonnance, signée à Kinshasa le 13 mars, la décision a été prise afin de mettre fin à la «crise grave et persistante» qui menace les institutions de la province de l’Equateur.
Cette crise dure depuis plusieurs mois entre principalement le gouverneur révoqué et l’assemblée provinciale. En effet, cette institution avait destitué, lundi 17 décembre 2012, le gouverneur Baende, accusé de mauvaise gestion et d’incompétence. Les députés provinciaux lui reprochaient également d’avoir fermé, à plusieurs reprises, l’assemblée provinciale pour éviter que la motion de déchéance introduite contre lui ne soit examinée.
Selon le président de cette assemblée, Gontran Ibambe, sur les soixante-douze députés provinciaux présents, soixante-dix avaient voté pour la destitution, deux seulement avaient voté contre.
Mais, cette destitution avait été immédiatement rejetée par le gouverneur Baende. «Le gouverneur Jean-Claude Baende n’a pas été déchu par l’Assemblée provinciale. Il n’y a pas eu de plénière ce lundi à Mbandaka», avait affirmé le ministre provincial des Médias et porte-parole du gouvernement provincial, Jean-Maurice Kukumo.
Ce dernier avait également brandi l’arrêt de la cour d’appel de Mbandaka intervenu deux heures avant le début de cette plénière de l’assemblée provinciale. Cet arrêt avait réhabilité l’ancien vice-président de l’assemblée provinciale, Richard Mboyo, dont la déchéance avait occasionné l’élection du nouveau bureau de l’assemblée provinciale qui avait organisé la plénière de ce lundi-là.
«C’est un faux problème », avait rétorqué le rapporteur adjoint de l’actuel bureau de l’assemblée provinciale, Lofandje Kulube, indiquant que son bureau avait déjà saisi la Cour suprême de justice (CSJ) pour récuser la cour d’Appel de Mbandaka.
La Cour suprême de justice avait alors entamé l’examen du conflit qui opposait les deux parties, le 25 février. Une deuxième audience était prévue le 18 mars.
Et, cinq jours avant ce rendez-vous judiciaire, Joseph Kabila a révoqué Jean-Claude Baende pour mettre fin à la crise institutionnelle persistante dans cette province. C’est le premier gouverneur de province à être ainsi relevé de ses fonctions depuis la promulgation de la constitution révisée, le 20 janvier 2011.
La constitution dispose en article 198 révisé:
radiookapi.net
D’après cette ordonnance, signée à Kinshasa le 13 mars, la décision a été prise afin de mettre fin à la «crise grave et persistante» qui menace les institutions de la province de l’Equateur.
Cette crise dure depuis plusieurs mois entre principalement le gouverneur révoqué et l’assemblée provinciale. En effet, cette institution avait destitué, lundi 17 décembre 2012, le gouverneur Baende, accusé de mauvaise gestion et d’incompétence. Les députés provinciaux lui reprochaient également d’avoir fermé, à plusieurs reprises, l’assemblée provinciale pour éviter que la motion de déchéance introduite contre lui ne soit examinée.
Selon le président de cette assemblée, Gontran Ibambe, sur les soixante-douze députés provinciaux présents, soixante-dix avaient voté pour la destitution, deux seulement avaient voté contre.
Mais, cette destitution avait été immédiatement rejetée par le gouverneur Baende. «Le gouverneur Jean-Claude Baende n’a pas été déchu par l’Assemblée provinciale. Il n’y a pas eu de plénière ce lundi à Mbandaka», avait affirmé le ministre provincial des Médias et porte-parole du gouvernement provincial, Jean-Maurice Kukumo.
Ce dernier avait également brandi l’arrêt de la cour d’appel de Mbandaka intervenu deux heures avant le début de cette plénière de l’assemblée provinciale. Cet arrêt avait réhabilité l’ancien vice-président de l’assemblée provinciale, Richard Mboyo, dont la déchéance avait occasionné l’élection du nouveau bureau de l’assemblée provinciale qui avait organisé la plénière de ce lundi-là.
«C’est un faux problème », avait rétorqué le rapporteur adjoint de l’actuel bureau de l’assemblée provinciale, Lofandje Kulube, indiquant que son bureau avait déjà saisi la Cour suprême de justice (CSJ) pour récuser la cour d’Appel de Mbandaka.
La Cour suprême de justice avait alors entamé l’examen du conflit qui opposait les deux parties, le 25 février. Une deuxième audience était prévue le 18 mars.
Et, cinq jours avant ce rendez-vous judiciaire, Joseph Kabila a révoqué Jean-Claude Baende pour mettre fin à la crise institutionnelle persistante dans cette province. C’est le premier gouverneur de province à être ainsi relevé de ses fonctions depuis la promulgation de la constitution révisée, le 20 janvier 2011.
La constitution dispose en article 198 révisé:
«Lorsqu’une crise politique grave et persistante menace d’interrompre le fonctionnement régulier des institutions provinciales, le Président de la République peut, par une ordonnance délibérée en Conseil des ministres et après concertation avec les bureaux de l’Assemblée nationale et du Sénat, relever de ses fonctions le gouverneur d’une province.»Dans ce cas, selon le même texte, la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) est appelée à organiser l’élection du nouveau gouverneur dans un délai de trente jours.
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mardi 12 mars 2013
Corruption, Mafia... : La RDC embarque la Banque Mondiale dans une arnaque
La Société congolaise des postes et télécommunications (SCPT, ex-OCPT) est plus que jamais condamnée à mort. Tout est mis en place pour exclure l’opérateur public de la gestion de la fibre optique. Après la tentative ratée de Congo Câble, les opérateurs et fournisseurs des services privés des télécommunications en RDC ont finalement embarqué la Banque mondiale dans une arnaque visant la création d’une société dénommée « Congo Singa ». Les privés impliqués dans ce projet se sont accordés jusqu’au 14 mars 2013 pour donner une forme à « Congo Singa », un contrat léonin qui prouve que la maffia dans ce secteur n’est pas prête à désarmer.
Plusieurs fois reportée, l’effectivité de la fibre optique en RDC se fait toujours attendre. Pendant ce temps, la maffia qui évolue à l’ombre en a profité pour faire un montage visant à empêcher l’Etat congolais de tirer les dividendes qui lui reviennent de droit.
Le fond du problème, c’est que tout est mis en place pour exclure de la gestion de la fibre optique le seul opérateur public dans le secteur des télécommunications, à savoir la Société congolaise des postes et télécommunications (SCPT, ex-OCPT).
La première tentative est partie de la création de « Congo-Câble », entreprise initiée sous Jeannine Mabunda, alors ministre du Portefeuille. Pour n’avoir pas réussi à réunir l’unanimité des parties concernées, cette initiative a fini comme un projet mort-né. Récidivistes et tenaces, les fossoyeurs de la SCTP sont revenus à la charge en embarquant dans leur aventure la Banque mondiale (BM). Cette fois, ils ont lancé l’idée de la création d’une société, dénommée « Congo Singa ».
La nouvelle entreprise, bâtie sur le modèle d’un partenariat public-privé (PPP), aura la charge de « financer, construire, opérer le réseau haut débit en fibre optique et d’allouer et commercialiser les capacités aux usagers autorisés ».
Le message électronique de l’expert
Sur papier, tout serait déjà ficelé. La mise en marche de Congo Singa ne serait donc plus qu’une question de temps. Après la réunion technique qui s’est tenue dans les locaux du Copirep à Kinshasa le 30 janvier 2013 ; réunion au cours de laquelle le consultant de la Banque mondiale a fait part aux représentants des opérateurs et fournisseurs de services privés de télécoms en RDC (Intercom, Microcom, Orangen, Vodacom, Oasis-Tigo, Airtel) de la mise en place d’une structure de PPP pour la construction, la gestion et la maintenance d’une infrastructure de fibre optique en RDC, toutes les parties impliquées se sont donné jusqu’au 14 mars pour débattre du projet de mémorandum d’entente (MoU) créant Congo Singa.
Selon le message électronique du consultant de la BM transmis à toutes les parties associées à la réunion du 30 janvier 2013, dont Le Potentiel s’est procuré une copie, « le respect de la première étape (conclusion et signature du MoU) permettra de mettre concrètement en œuvre les principes à respecter pour être éligible à un financement dans le cadre du programme Central African Backbone (Cab), à savoir PPP et Accès ouvert au réseau ».
Là où le bat blesse c’est lorsque, à cette phase de préparation de la création de Congo Singa, la SCPT, réputée opérateur public dans les télécoms, ne se trouve pas associée aux discussions pilotées par la BM. Le consultant de cette dernière ne fait nulle part mention de la SCPT dans son message électronique. Que dire ? Dans l’entendement de la BM, la SCPT n’existe plus, ou n’existerait que de nom.
Or, depuis le lancement du projet de connexion de la RDC à la fibre optique, la SCPT a été associée presqu’à tous les niveaux. Aujourd’hui que le projet tend à se matérialiser, la BM propose au gouvernement la création d’un PPP où l’Etat congolais est obligé de s’associer aux privés dans la gestion de la fibre optique. De qui se moque-t-on ?
Dans ses motivations, le consultant est rattrapé par des contradictions. Pour justifier la mise à l’écart de la SCPT, il évoque la taille de la RDC : « Du fait de la taille continentale du pays (Ndlr : RDC), il est irréaliste de penser qu’un seul opérateur ou groupe d’opérateurs pourra assurer le déploiement de différentes possibilités d’infrastructures de transport haut débit susceptibles d’être déployées ». Il poursuit en soulignant que « tenant compte de la volonté affichée des opérateurs privés (particulièrement à travers de la Fédération des entreprises du Congo – FEC), et du gouvernement en matière de PPP, la Banque mondiale invite les autorités à s’engager et à maintenir un dialogue avec l’ensemble des opérateurs congolais pour s’accorder sur une option de PPP adaptée au contexte spécifique national ainsi que sur une stratégie de déploiement pour le raccordement du reste du pays à la capacité internationale ».
Le montage compromettant de la BM
Embarquée par les opérateurs et fournisseurs des services de télécoms, la BM propose un montage qui a tout l’air d’une compromission. Les intérêts de l’Etat congolais ne sont pas protégés. « En matière de PPP, propose son consultant, il pourrait être proposé aux acteurs de considérer les principes suivants:
- A l’instar des routes, des aéroports internationaux, des ports maritimes et des fréquences radioélectriques, le Backbone national fera partie du domaine public de l’Etat.
Par conséquent et conformément aux lois et règlements en la matière, il sera inaliénable et imprescriptible.
- Le développement du Backbone national pourrait ainsi se faire avec l’aide des opérateurs privés avec qui l’Etat conclurait des contrats de concession BOT (Build Operate Transfer). Le rôle de l’Etat consisterait à planifier le projet et à mettre en place les différents partenariats chargés de la réalisation et de l’exploitation des infrastructures.
- Sur la base des entretiens réalisés au cours de la mission, la faisabilité d’une approche du type « consortium terrestre » pourrait également être évaluée de manière plus précise, l’ensemble des opérateurs congolais formant une société commune pour construire, exploiter et commercialiser une infrastructure fibre optique totalement mutualisée.
- Les tronçons susceptibles d’être en partie financés dans le cadre d’un éventuel projet CAB, n’étant qu’une portion de ce Backbone national global, seraient concédés par l’Etat à une structure de portage pour exploitation, gestion et maintenance contre paiement d’une redevance annuelle.
- La structure de portage PPP sera une société d’économie mixte qui aura pour mission la gestion et l’exploitation de tout ou partie du Backbone national, c’est-à-dire les tronçons mentionnés ci-dessous voire toute extension à venir.
- Le capital de la société sera obtenu par l’Etat en minorité et des sociétés à capital majoritaire congolaise et les opérateurs privés (au moins 51%) ».
Ça sent l’arnaque
Ce qui est curieux, c’est que la BM reconnaît à Congo Singa ce qu’elle reproche à la SCPT. C’est notamment lorsqu’elle affirme que la RDC est trop vaste pour être confiée à un seul opérateur. Pourtant, c’est ce qu’elle attribue librement à Congo Singa, une société dans laquelle l’Etat congolais sera minoritaire à côté d’un groupe d’opérateurs privés qui en détiendraient au moins 51% d’actions.
Le projet Congo Singa est une forme éloquente de contrats léonins qu’on a toujours dénoncés en RDC. Pour les mêmes raisons qui ont milité en faveur de l’abandon du projet de création de Congo Câble, la RDC va-t-elle céder au chantage de la BM et autres intrigants ? Si pour le consultant, le projet Central African Backbone a fait preuve en RCA, au Congo/Brazzaville ou au Tchad, il n’est pas évident qu’il en sera le cas en RDC. Tout simplement parce qu’on ne peut pas superposer ces trois pays sur la RDC et trouver une commune mesure.
Le projet de création de Congo Singa en substitution à la SCPT n’est pas une solution économiquement rationnelle. Ce serait juste déshabiller Saint Paul pour habiller Saint Pierre.
Par ailleurs, quel tabou empêche de relancer la SCPT et en faire une entreprise moderne et compétitive ? Le gouvernement ferait mieux d’agir en toute lucidité dans ce dossier tout en se gardant de tuer la poule aux œufs d’or qu’est le secteur des télécommunications dont les potentialités en forte croissance, sont supérieures à celles du secteur minier.
Congo Singa sent l’arnaque à mille lieues.
[Le Potentiel]
Plusieurs fois reportée, l’effectivité de la fibre optique en RDC se fait toujours attendre. Pendant ce temps, la maffia qui évolue à l’ombre en a profité pour faire un montage visant à empêcher l’Etat congolais de tirer les dividendes qui lui reviennent de droit.
Le fond du problème, c’est que tout est mis en place pour exclure de la gestion de la fibre optique le seul opérateur public dans le secteur des télécommunications, à savoir la Société congolaise des postes et télécommunications (SCPT, ex-OCPT).
La première tentative est partie de la création de « Congo-Câble », entreprise initiée sous Jeannine Mabunda, alors ministre du Portefeuille. Pour n’avoir pas réussi à réunir l’unanimité des parties concernées, cette initiative a fini comme un projet mort-né. Récidivistes et tenaces, les fossoyeurs de la SCTP sont revenus à la charge en embarquant dans leur aventure la Banque mondiale (BM). Cette fois, ils ont lancé l’idée de la création d’une société, dénommée « Congo Singa ».
La nouvelle entreprise, bâtie sur le modèle d’un partenariat public-privé (PPP), aura la charge de « financer, construire, opérer le réseau haut débit en fibre optique et d’allouer et commercialiser les capacités aux usagers autorisés ».
Le message électronique de l’expert
Sur papier, tout serait déjà ficelé. La mise en marche de Congo Singa ne serait donc plus qu’une question de temps. Après la réunion technique qui s’est tenue dans les locaux du Copirep à Kinshasa le 30 janvier 2013 ; réunion au cours de laquelle le consultant de la Banque mondiale a fait part aux représentants des opérateurs et fournisseurs de services privés de télécoms en RDC (Intercom, Microcom, Orangen, Vodacom, Oasis-Tigo, Airtel) de la mise en place d’une structure de PPP pour la construction, la gestion et la maintenance d’une infrastructure de fibre optique en RDC, toutes les parties impliquées se sont donné jusqu’au 14 mars pour débattre du projet de mémorandum d’entente (MoU) créant Congo Singa.
Selon le message électronique du consultant de la BM transmis à toutes les parties associées à la réunion du 30 janvier 2013, dont Le Potentiel s’est procuré une copie, « le respect de la première étape (conclusion et signature du MoU) permettra de mettre concrètement en œuvre les principes à respecter pour être éligible à un financement dans le cadre du programme Central African Backbone (Cab), à savoir PPP et Accès ouvert au réseau ».
Là où le bat blesse c’est lorsque, à cette phase de préparation de la création de Congo Singa, la SCPT, réputée opérateur public dans les télécoms, ne se trouve pas associée aux discussions pilotées par la BM. Le consultant de cette dernière ne fait nulle part mention de la SCPT dans son message électronique. Que dire ? Dans l’entendement de la BM, la SCPT n’existe plus, ou n’existerait que de nom.
Or, depuis le lancement du projet de connexion de la RDC à la fibre optique, la SCPT a été associée presqu’à tous les niveaux. Aujourd’hui que le projet tend à se matérialiser, la BM propose au gouvernement la création d’un PPP où l’Etat congolais est obligé de s’associer aux privés dans la gestion de la fibre optique. De qui se moque-t-on ?
Dans ses motivations, le consultant est rattrapé par des contradictions. Pour justifier la mise à l’écart de la SCPT, il évoque la taille de la RDC : « Du fait de la taille continentale du pays (Ndlr : RDC), il est irréaliste de penser qu’un seul opérateur ou groupe d’opérateurs pourra assurer le déploiement de différentes possibilités d’infrastructures de transport haut débit susceptibles d’être déployées ». Il poursuit en soulignant que « tenant compte de la volonté affichée des opérateurs privés (particulièrement à travers de la Fédération des entreprises du Congo – FEC), et du gouvernement en matière de PPP, la Banque mondiale invite les autorités à s’engager et à maintenir un dialogue avec l’ensemble des opérateurs congolais pour s’accorder sur une option de PPP adaptée au contexte spécifique national ainsi que sur une stratégie de déploiement pour le raccordement du reste du pays à la capacité internationale ».
Le montage compromettant de la BM
Embarquée par les opérateurs et fournisseurs des services de télécoms, la BM propose un montage qui a tout l’air d’une compromission. Les intérêts de l’Etat congolais ne sont pas protégés. « En matière de PPP, propose son consultant, il pourrait être proposé aux acteurs de considérer les principes suivants:
- A l’instar des routes, des aéroports internationaux, des ports maritimes et des fréquences radioélectriques, le Backbone national fera partie du domaine public de l’Etat.
Par conséquent et conformément aux lois et règlements en la matière, il sera inaliénable et imprescriptible.
- Le développement du Backbone national pourrait ainsi se faire avec l’aide des opérateurs privés avec qui l’Etat conclurait des contrats de concession BOT (Build Operate Transfer). Le rôle de l’Etat consisterait à planifier le projet et à mettre en place les différents partenariats chargés de la réalisation et de l’exploitation des infrastructures.
- Sur la base des entretiens réalisés au cours de la mission, la faisabilité d’une approche du type « consortium terrestre » pourrait également être évaluée de manière plus précise, l’ensemble des opérateurs congolais formant une société commune pour construire, exploiter et commercialiser une infrastructure fibre optique totalement mutualisée.
- Les tronçons susceptibles d’être en partie financés dans le cadre d’un éventuel projet CAB, n’étant qu’une portion de ce Backbone national global, seraient concédés par l’Etat à une structure de portage pour exploitation, gestion et maintenance contre paiement d’une redevance annuelle.
- La structure de portage PPP sera une société d’économie mixte qui aura pour mission la gestion et l’exploitation de tout ou partie du Backbone national, c’est-à-dire les tronçons mentionnés ci-dessous voire toute extension à venir.
- Le capital de la société sera obtenu par l’Etat en minorité et des sociétés à capital majoritaire congolaise et les opérateurs privés (au moins 51%) ».
Ça sent l’arnaque
Ce qui est curieux, c’est que la BM reconnaît à Congo Singa ce qu’elle reproche à la SCPT. C’est notamment lorsqu’elle affirme que la RDC est trop vaste pour être confiée à un seul opérateur. Pourtant, c’est ce qu’elle attribue librement à Congo Singa, une société dans laquelle l’Etat congolais sera minoritaire à côté d’un groupe d’opérateurs privés qui en détiendraient au moins 51% d’actions.
Le projet Congo Singa est une forme éloquente de contrats léonins qu’on a toujours dénoncés en RDC. Pour les mêmes raisons qui ont milité en faveur de l’abandon du projet de création de Congo Câble, la RDC va-t-elle céder au chantage de la BM et autres intrigants ? Si pour le consultant, le projet Central African Backbone a fait preuve en RCA, au Congo/Brazzaville ou au Tchad, il n’est pas évident qu’il en sera le cas en RDC. Tout simplement parce qu’on ne peut pas superposer ces trois pays sur la RDC et trouver une commune mesure.
Le projet de création de Congo Singa en substitution à la SCPT n’est pas une solution économiquement rationnelle. Ce serait juste déshabiller Saint Paul pour habiller Saint Pierre.
Par ailleurs, quel tabou empêche de relancer la SCPT et en faire une entreprise moderne et compétitive ? Le gouvernement ferait mieux d’agir en toute lucidité dans ce dossier tout en se gardant de tuer la poule aux œufs d’or qu’est le secteur des télécommunications dont les potentialités en forte croissance, sont supérieures à celles du secteur minier.
Congo Singa sent l’arnaque à mille lieues.
[Le Potentiel]
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RDC : le ministère des PTT retire les licences d’exploitation à 9 médias audiovisuels de Kinshasa
Les médias concernés sont :
- Arche News
- Baraka TV
- Couleur TV
- Hope TV
- Planète TV
- Radio Tele Dieu Vivant
- Kin Malebo
- RTAE
- Radio Tele Kin Nº1
Kin Key Mulumba a indiqué que toutes les fréquences retirées restent disponibles pour d’autres requérants.
« Les fréquences sont aujourd’hui disponibles. Nous avons reçu beaucoup d’autres demandes des entreprises qui veulent venir ici », a-t-il poursuivi.
Selon lui, leur insolvabilité entre en contradiction avec les attentes du gouvernement.
En septembre 2012, le ministre des PTT et Nouvelles technologies avait accordé aux propriétaires des chaines de télévision et radio privées opérant en RDC un moratoire de deux semaines pour se mettre en ordre avec le trésor public.
Kin Key Mulumba a précisé que les médias congolais doivent au trésor public, rien que pour l’année 2012, plus d’un million de dollars américains.
Il a ajouté que certaines de ces médias avaient sollicité le payement par échelonnement de leurs redevances auprès de la DGRAD. Mais ils n’ont pas respecté leurs engagements.
Certains responsables de ces médias concernés disent n’avoir pas été saisi officiellement de cette décision. D’autres par contre ont annoncé qu’ils sont déjà en pourparlers avec les autorités pour le rétablissement de leurs signaux.
radiookapi.net:
RDC: poursuite de violences sexuelles "massives" et "systématiques"
KINSHASA (AFP) - 12.03.2013 15:52
Le "redéploiement des groupes armés se fait sur les corps des femmes" dans l'Est de la RDCongo, où les violences sexuelles "massives" et "méthodiques" se poursuivent plus que jamais, s'est alarmé mardi le docteur Denis Mukwege, mondialement célèbre pour sa lutte contre le fléau du viol.
Le docteur congolais Denis Mukwege, mondialement célèbre pour sa lutte contre le fléau du viol, le 10 janvier 2013 à Paris
AFP/Archives - Kenzo Tribouillard
AFP/Archives - Kenzo Tribouillard
Le "redéploiement des groupes armés se fait sur les corps des femmes" dans l'Est de la RDCongo, où les violences sexuelles "massives" et "méthodiques" se poursuivent plus que jamais, s'est alarmé mardi le docteur Denis Mukwege, mondialement célèbre pour sa lutte contre le fléau du viol.
AFP/Archives - Kenzo Tribouillard
Le "redéploiement des groupes armés se fait sur les corps des femmes" dans l'Est de la RDCongo, où les violences sexuelles "massives" et "méthodiques" se poursuivent plus que jamais, s'est alarmé mardi le docteur Denis Mukwege, mondialement célèbre pour sa lutte contre le fléau du viol.
"L'année 2013 a mal commencé", a constaté le Dr Mukwege, 55 ans, gynécologue obstétricien qui soigne les victimes de violences sexuelles à Bukavu, capitale de la province du Sud-Kivu (est).
En moyenne, près de 300 femmes viennent chaque mois se faire soigner dans son hôpital de Panzi, à Bukavu, après avoir été victimes de viols et de sévices sexuels, a-t-il expliqué au cours d'une conférence de presse à Kinshasa.
Après avoir fléchi en 2011, ce chiffre a repris en 2012 et se maintient les premiers mois de 2013.
Le Dr Mukwege a une nouvelle fois dénoncé ces viols "méthodiques, systématiques et massifs" qui ont, selon lui, "le même impact qu'une guerre classique" et détruisent le tissu économique et social du pays.
"Cela ne peut cesser que si tous se mobilisent", a-t-il lancé, alors qu'il séjourne à Kinshasa pour trois jours de rencontres et de conférences consacrées à cette question des violences sexuelles. "La solution viendra de la prise en charge des causes de ces violences", a-t-il souligné.
Victime d'une tentative d'assassinat le 25 octobre dernier, le médecin est rentré d'Europe le 14 janvier et vit depuis dans son hôpital de Bukavu avec sa femme et ses filles.
"Nous ne nous sentons pas en sécurité", a-t-il confié, ajoutant: "mes patientes ont pris en charge ma sécurité".
Denis Mukwege a fondé l'hôpital et la fondation de Panzi pour aider les femmes violées dans l'Est de la RDC. Son nom a été suggéré plusieurs fois pour le Prix Nobel de la paix. Il a notamment reçu le prix de l'ONU pour les droits humains.
"L'année 2013 a mal commencé", a constaté le Dr Mukwege, 55 ans, gynécologue obstétricien qui soigne les victimes de violences sexuelles à Bukavu, capitale de la province du Sud-Kivu (est).
En moyenne, près de 300 femmes viennent chaque mois se faire soigner dans son hôpital de Panzi, à Bukavu, après avoir été victimes de viols et de sévices sexuels, a-t-il expliqué au cours d'une conférence de presse à Kinshasa.
Après avoir fléchi en 2011, ce chiffre a repris en 2012 et se maintient les premiers mois de 2013.
Le Dr Mukwege a une nouvelle fois dénoncé ces viols "méthodiques, systématiques et massifs" qui ont, selon lui, "le même impact qu'une guerre classique" et détruisent le tissu économique et social du pays.
"Cela ne peut cesser que si tous se mobilisent", a-t-il lancé, alors qu'il séjourne à Kinshasa pour trois jours de rencontres et de conférences consacrées à cette question des violences sexuelles. "La solution viendra de la prise en charge des causes de ces violences", a-t-il souligné.
Victime d'une tentative d'assassinat le 25 octobre dernier, le médecin est rentré d'Europe le 14 janvier et vit depuis dans son hôpital de Bukavu avec sa femme et ses filles.
"Nous ne nous sentons pas en sécurité", a-t-il confié, ajoutant: "mes patientes ont pris en charge ma sécurité".
Denis Mukwege a fondé l'hôpital et la fondation de Panzi pour aider les femmes violées dans l'Est de la RDC. Son nom a été suggéré plusieurs fois pour le Prix Nobel de la paix. Il a notamment reçu le prix de l'ONU pour les droits humains.
© 2013 AFP
tv5.org
Vital Kamerhe pense que la voie du dialogue inclusif est ouverte
En dépit de ses faiblesses que relèvent les uns et les autres, l’Accord cadre pour la paix en République démocratique du Congo conclu le dimanche 24 février 2013, au siège de l’union Africaine à Addis-Abeba, est à même de faire accélérer ou imposer la tenue du dialogue entre Congolais en vue de résoudre la crise actuelle. C’est l’avis de Vital Kamerhe, président national de l’union pour la Nation Congolaise (UNC).
Sa prise de position ou celle de son parti, a été portée à la connaissance de l’opinion, hier mardi 26 février en la salle paroissiale Notre Dame de Fatima, au cours d’un point de presse qu’il animé à ce sujet.
Entouré de hauts cadres de son parti, parmi lesquels quelques députés nationaux (Jean Bertrand Ewanga, Aimé Bonji, Claudel Lubaya, Me Mayo), Vital Kamerhe s analysé, point par point, le texte de ce traité de paix conclu entre la République démocratique du Congo et les dix pays de la CIRGL (Conférence internationale sur la région des grands lacs), sous l’égide des Nations unies. Car, la cérémonie de la signature a été présidée par le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-Moon. Il en a relevé les points forts et les faiblesses.
Mais, contrairement à sa nature et particulièrement ces derniers temps où il n’hésite pas à appeler le chat par son, Vital Kamerhe n’a pas usé du discours radical. Il s’est montré souple dans cette analyse.
En décortiquant le texte de l’accord, il a fait remarquer que dans la diplomatie on n’utilise jamais des termes clairs. On parle plutôt un langage voilé. Quitte aux Congolais qui sont les premiers concernés par cet instrument de paix que la communauté internationale leur impose, d’en décrypter le sens afin de s’en approprier.
C’est ainsi qu’il note par exemple que là où l’accord stipule, en s’adressant au gouvernement congolais « un engagement â promouvoir les objectifs de réconciliation nationale, de tolérance, et de démocratisation», V. Kamerhe voit d’une imposition en termes diplomatiques au chef de l’Etat congolais à organiser le dialogue. Car, explique-t-il, il ne voit comment les gens peuvent s’asseoir en vue de se réconcilier sans se parler.
Pour lui, il s’agit d’une obligation que la communauté internationale fait aux dirigeants congolais d’organiser un dialogue interne comme remède à la crise.
Parlant du dialogue, il a indiqué que celui-ci devra se dérouler sous l’arbitrage d’un médiateur international neutre, et non être placé sous l’autorité de Joseph Kabila.
Parce que, à ses yeux, Joseph Kabila et l’ensemble de sa majorité constituent eux-mêmes le problème à la crise. Et non la solution.
C’est pourquoi, étant lui- même la cause, le chef de l’Etat actuel ne peut présider un forum dont l’objectif est la recherche de la solution à la crise.
En outre, prévient-il, il ne devrait pas avoir des questions tabous lors dans ce dialogue censé traiter deux points majeurs, à savoir : les dégâts collatéraux occasionnés par les élections bâclées et la fin de la guerre.
Parlant des négociations de Kampala entre le gouvernement et le M23, il persiste et signe qu’il n’en sortira rien. Cela pour plusieurs raisons le pays n’appartient au seul gouvernement et au, M23. En plus, il dit ne toujours pas comprendre par quelle magie le M23 qui n’existait pas encore en 2009, peut évaluer un accord dont il n’est pas signataire avec le gouvernement.
Enfin, aussi longtemps que les principaux leaders ne sont pas impliqués, en l’occurrence Etienne Tshisekedi, Mgr Monsengwo ainsi que lui-même, rien ne sortira de Kampala.
Dom
Sa prise de position ou celle de son parti, a été portée à la connaissance de l’opinion, hier mardi 26 février en la salle paroissiale Notre Dame de Fatima, au cours d’un point de presse qu’il animé à ce sujet.
Entouré de hauts cadres de son parti, parmi lesquels quelques députés nationaux (Jean Bertrand Ewanga, Aimé Bonji, Claudel Lubaya, Me Mayo), Vital Kamerhe s analysé, point par point, le texte de ce traité de paix conclu entre la République démocratique du Congo et les dix pays de la CIRGL (Conférence internationale sur la région des grands lacs), sous l’égide des Nations unies. Car, la cérémonie de la signature a été présidée par le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-Moon. Il en a relevé les points forts et les faiblesses.
Mais, contrairement à sa nature et particulièrement ces derniers temps où il n’hésite pas à appeler le chat par son, Vital Kamerhe n’a pas usé du discours radical. Il s’est montré souple dans cette analyse.
En décortiquant le texte de l’accord, il a fait remarquer que dans la diplomatie on n’utilise jamais des termes clairs. On parle plutôt un langage voilé. Quitte aux Congolais qui sont les premiers concernés par cet instrument de paix que la communauté internationale leur impose, d’en décrypter le sens afin de s’en approprier.
C’est ainsi qu’il note par exemple que là où l’accord stipule, en s’adressant au gouvernement congolais « un engagement â promouvoir les objectifs de réconciliation nationale, de tolérance, et de démocratisation», V. Kamerhe voit d’une imposition en termes diplomatiques au chef de l’Etat congolais à organiser le dialogue. Car, explique-t-il, il ne voit comment les gens peuvent s’asseoir en vue de se réconcilier sans se parler.
Pour lui, il s’agit d’une obligation que la communauté internationale fait aux dirigeants congolais d’organiser un dialogue interne comme remède à la crise.
Parlant du dialogue, il a indiqué que celui-ci devra se dérouler sous l’arbitrage d’un médiateur international neutre, et non être placé sous l’autorité de Joseph Kabila.
Parce que, à ses yeux, Joseph Kabila et l’ensemble de sa majorité constituent eux-mêmes le problème à la crise. Et non la solution.
C’est pourquoi, étant lui- même la cause, le chef de l’Etat actuel ne peut présider un forum dont l’objectif est la recherche de la solution à la crise.
En outre, prévient-il, il ne devrait pas avoir des questions tabous lors dans ce dialogue censé traiter deux points majeurs, à savoir : les dégâts collatéraux occasionnés par les élections bâclées et la fin de la guerre.
Parlant des négociations de Kampala entre le gouvernement et le M23, il persiste et signe qu’il n’en sortira rien. Cela pour plusieurs raisons le pays n’appartient au seul gouvernement et au, M23. En plus, il dit ne toujours pas comprendre par quelle magie le M23 qui n’existait pas encore en 2009, peut évaluer un accord dont il n’est pas signataire avec le gouvernement.
Enfin, aussi longtemps que les principaux leaders ne sont pas impliqués, en l’occurrence Etienne Tshisekedi, Mgr Monsengwo ainsi que lui-même, rien ne sortira de Kampala.
Dom
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