(Digitalcongo.net 31/10/2012) Découverte d’une sordide combine tramée autour et dans le lot des dossiers glissés dans la mallette du Premier ministre Matata Ponyo à l’étape de Bruxelles de son récent périple européen : une sombre convention a failli être conclue sous sa signature pour faire avaler la CVM par la société belge Dredging International HV.
Coup de chapeau au Premier ministre Augustin Matata Ponyo qui vient de démontrer son haut degré de veille scrupuleuse comme sur la prunelle de ses yeux et de vigilance très avisée sur les intérêts de l’Etat congolais, en évitant de tomber dans un très glissant piège lui tendu à l’étape de Bruxelles de son récent périple européen.
Les connaisseurs des méandres des affaires publiques savent que de grosses affaires sous-tendent souvent les tractations qui motivent la coopération que les hommes d’Etat ont généralement la charge d’organiser entre les pays qu’ils dirigent. Il arrive ainsi que des intérêts d’Etats se retrouvent bradés dans les marchés qui y sont boutiqués. On parle des contrats léonins par lesquels des dirigeants irresponsables et cupides acceptent d’être corrompus au détriment des intérêts de leur pays. Il faut être un dur à cuire et aimer réellement la terre de ses ancêtres pour refuser les appâts des vautours parmi lesquels se recrutent aussi des soi-disant compatriotes. De quoi s’agit-il ?
Le Premier ministre Matata ne savait peut-être pas que sa suite dans son périple était truffée de prédateurs à la solde d’une entreprise de droit belge dénommée Dredging International NV. Il y avait dans cette équipée des comploteurs mijotant un abominable projet de faire signer à l’autorité congolaise une drôle de convention au terme de laquelle il est question dans un proche avenir de faire bénéficier à la société belge concernée d’un juteux fonds envisagé d’être créé par le gouvernement congolais pour assurer le dragage sur le bief maritime congolais, activité dévolue comme on le sait à la Congolaise des voies maritimes, CVM.
Pour la toute petite histoire qui se bruite dans les milieux de la CVM- sa représentation de Kinshasa où les langues se délient, le 17 octobre 2012, un dossier sulfureux avait brusquement atterri dans les instances dirigeantes de la congolaise de Voies Maritimes pour être soumis à la sanction du Conseil d’Administration avant de faire partie de la série de documents que le Premier Ministre était attendu devoir signer avec les partenaires lors de son voyage en Belgique.
Une Conseil d’Administration extraordinaire a dû être tenue à la sauvette sous la direction de son Président, Mme Marie-Madeleine MIENZE KAIKU pour statuer sur le dit dossier. L’empressement et la hâte avec lesquels les membres du Conseil étaient conviés à se prononcer étaient déjà considérés de suspects par les concernés que la direction n’a jamais consultés de cette manière. Ne prenant conscience du document du dossier leur soumis que juste pour le parcourir à m’expéditive réunion pour s’y prononcer directement, les membres du Conseil avec évidemment à la tête leur présidente émettent des réserves pour finalement déboucher par un refus de donner caution à ce qu’on peut qualifier de contrat léonin à conclure entre la CVM et Dredging International.
Il sautait aux yeux à la lecture des termes du contrat que des dégâts à long terme pour la RDC émaillaient les deux dossiers soumis à l’examens, à savoir :
1.Il y était question de création d’une entreprise de dragage complémentaire qui englobe la totalité de l’objet social de la CVM et dans laquelle la RDC détiendrait 49% des parts tandis qu’il reviendrait à la Belgique la majorité des 51%.
2.Le protocole d’accord ou la convention à conclure donne à Dredging International NV la gestion totale du Fonds d’entretien maritime du bief maritime du fleuve Congo que le gouvernement se propose de créer, à l’instar du Fonds national d’entretien routier (FONER).
En dépit du refus du Conseil d’Administration de donner un feu vert à ce projet qui a tout l’air d’hypothéquer les intérêts de la CVM, cette Gécamines du Bas-Congo, l’ADG a.i. de la CVM, ci-devant Mme RUGEMANINZI parvient tout de même à convaincre Mme Mienze, le Président du Conseil d »administration de faire partir de la suite du Premier Ministre en Belgique.
Intolérables persiflages de la hiérarchie !
C’est au cours de cette visite que le complot contre la RDC et la CVM va être déjo. En effet, Mme MIENZE refuse de signer les documents compromettants que l’ADG a.i RUGUMANINZI, présente à sa signature sous prétexte que son Conseiller juridique avait procédé au toilettage du dossier en lice en lieu et place du Conseil d’ Administration. Comme si pareil toilettage pouvait se concevoir en aval d’un examen et prononcé du Conseil d’administration habileté à assumer toute la responsabilité qui lui incombe.
Déçue par le refus de Madame MIENZE de signer, Mme RUGE piquera une sainte sinon diabolique colère pour vociférer sans le moindre ménagement contre la présidente du Conseil d’administration des indélicatesses qui font frissonner les bonnes consciences. Se confiant ,sans retenue devant Mr ROUSSEAUX, le patron de BRETTON GOODS, la gestionnaire n° 1 de la CVM tancera vertement Mme MIENZE en allant jusqu’à déclarer à l’endroit de sa patronne que « Cette femme qui se dit SG Adjointe du PPRD la formation politique présidentielle tournée à la circonstance en dérision comme suit « Petit à petit le Rwanda dirige (pprd)le Congo), va me sentir. Dès mon retour à Kinshasa, je vais la virer de la présidence du Conseil comme je l’ai fait pour le précédent ADG a.i. YENGO. Elle croit qu’elle est plus forte que moi qui ai été proposée ministre mais j’ai refusé pour préférer la CVM ! Tous les ministres sont en poche, à commencer par le Ministre du Portefeuille.
Le Représentant de la CVM à Bruxelles, je vais le remplacer par mon Conseil Mr CHALUPOSHI, tandis que le Directeur du Chantier NAVAL sera remplacé par mon frère TSHIMANGA. Je vais désigner le Directeur MAPOKO et CAHLUPOSHI pour infiltrer la Mission du Premier Ministre en Chine dans le but de s’opposer systématiquement à l’acquisition de la drague que le Chef du gouvernement propose d’acheter pour la CVM en Chine. On ne me fera rien. La ministre Louise MUNGAZ est ma sœur !… »
Toutes ces scandaleuses esclandres débitées auprès des partenaires extérieurs parce que -comme on le voit - il y a un exemplaire sursaut de vigilance de protection des intérêts du pays par ses dirigeants responsables dont le Premier ministre Matata démontrent qu’il y a encore des tenaces sapeurs de ce intérêts, puisqu’ils ne désarment pas à persiffler la hiérarchie, mais, pire, à persévérer à contrer le patriotisme des dirigeants en quête des meilleurs marchés pour sortir le pays du cycle de prédation qu’il a trop subi jusqu’ici.
D. Nz./MMC
(DN/Yes)
Last edited: 31/10/2012 16:34:26
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