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dimanche 25 novembre 2012

RDC: des dirigeants africains en sommet à Kampala, sans Kagame

Le gouvernement de Kigali est accusé par les Nations unies de soutenir le mouvement rebelle du M23 qui a pris mardi la ville de Goma et des objectifs stratégiques dans l'est de la RDC (riche en ressources minières et frontalier du Rwanda), avait décidé de ne pas participer au sommet de Kampala.

Des dirigeants africains se réunissent samedi en sommet à Kampala, en l'absence du président rwandais Paul Kagame, pour tenter de résoudre le conflit dans l'est de la RDC, où des rebelles viennent de s'emparer de cibles stratégiques, faisant craindre une propagation du conflit.
Le président de la RD Congo, Joseph Kabila, est arrivé samedi matin au centre touristique de Munyonyo, près de Kampala, où la réunion doit débuter en début d'après-midi. Son homologue rwandais, Paul Kagame, quant à lui, n'a pas fait le déplacement dans la capitale ougandaise.
Des responsables ougandais avaient assuré auparavant que MM. Kagame et Kabila devaient y assister, sinon le sommet serait "inutile".
"Kagame ne vient pas", a déclaré samedi à l'AFP un haut responsable du ministère ougandais des Affaires étrangères, James Mugume, qui a précisé que le chef de l'État rwandais serait représenté par sa ministre des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo.
Le gouvernement de Kigali est accusé par les Nations unies de soutenir le mouvement rebelle du M23 qui a pris mardi la ville de Goma et des objectifs stratégiques dans l'est de la RDC (riche en ressources minières et frontalier du Rwanda). Ces accusations ont toujours été rejetées par le gouvernement rwandais.
Des experts de l'ONU ont également accusé l'Ouganda de soutenir militairement cette rébellion, ce que Kampala a démenti catégoriquement.
Joseph Kabila et Paul Kagame se sont rencontrés mardi et mercredi à Kampala avec le président ougandais Yoweri Museveni, quelques heures après la chute de la ville stratégique de Goma (capitale du Nord-Kivu dans l'est de la RDC, frontalier du Rwanda) aux mains des rebelles, et ont publié un communiqué commun demandant au M23 de mettre fin à son avancée et de se retirer de Goma.
Une délégation du M23 se trouve aussi à Kampala, mais pas dans le centre où se doit se tenir le sommet. Des représentants des rebelles devraient avoir des discussions séparées samedi après-midi avec le président ougandais.
Les chefs d'Etats présents à Kampala doivent discuter d'un plan que leurs chefs d'état-major ont discuté durant la nuit de vendredi à samedi et destiné à mettre en oeuvre un retrait du M23 de Goma, a déclaré devant des journalistes avant l'ouverture du sommet le ministre ougandais des Affaires étrangères, Sam Kutesa.
"Nous travaillons sur un plan (...) pour parvenir à leur retrait (des rebelles)", a-t-il ajouté sans toutefois donner davantage de précisions.
M. Kutesa a par ailleurs appelé les forces armées de la RD Congo à stopper leurs attaques contre le M23 afin de faciliter la mise en oeuvre d'un plan de paix.
Le M23 a refusé de se retirer de Goma, réclamant des négociations de paix directes avec le président Kabila.
Les présidents Mwai Kibaki du Kenya et son homologue tanzanien Jakaya Kikwete doivent également assister au sommet, présidé par le chef de l'Etat ougandais Yoweri Museveni, a indiqué le porte-parole ougandais.
De son côté, le président congolais Denis Sassou Nguesso s'est rendu samedi à Kigali pour rencontrer Paul Kagame sur la crise dans l'est de la RD Congo, selon la présidence à Brazzaville.
Il est est parti "pour une visite de travail" et il aura des entretiens avec M. Kagame "au sujet de la stabilité de la région des Grands Lacs", indique un communiqué de la présidence du Congo.
M. Sassou Nguesso est accompagné par son ministre des Affaires étrangères Basile Ikouebé et son conseiller à la paix et à la sécurité en Afrique, le général Jean-Marie Michel Mokoko, selon la présidence congolaise.
Lors du sommet de la Francophonie à Kinshasa mi-octobre, M. Sassou Nguesso avait rencontré les responsables de l'opposition et le président du Sénat en RDC Léon Kengo Wa Dondo, qui lui avaient demandé de s'impliquer dans la résolution des crises que connaît ce pays qui partage une longue frontière avec le Congo-Brazzaville.

© Le Point.fr

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