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mardi 27 novembre 2012

RDC: les rebelles du M23 quitteraient Goma ce vendredi

Les rebelles congolais du M23, qui combattent l'armée de République démocratique du Congo (RDC) dans la riche province minière du Nord-Kivu, dans l'est du pays, ont accepté de se retirer de Goma, capitale de la province du Nord Kivu, ainsi que de la ville voisine de Sake. C'est ce qu'a affirmé mardi l'un de leurs responsables, sans préciser à quelle date. Un retrait manifestement conditionné à l'ouverture de négociations avec le président congolais.

Interrogé par l'AFP sur un accord conclu dans la capitale ougandaise Kampala entre la rébellion et une médiation des pays des Grands Lacs, menée par l'Ouganda, sur un retrait de Goma, le colonel Antoine Manzi a répondu : "C'est vrai".
Les rebelles du M23 ont cependant mis plusieurs conditions à leur retrait des villes de Goma et de Sake. Malgré les messages contradictoires, il semblerait bien qu'ils maintiennent leurs exigences, dont l'ouverture de négociations nationales préalables avec le président Joseph Kabila.
Les insurgés exigent également la libération de prisonniers politiques et la dissolution de la commission électorale, a indiqué leur chef politique. Jean-Marie Runiga a précisé que si le président Kabila accédait à ces demandes, le retrait de Goma s'effectuerait "rapidement".
Messages contradictoires
Plus tôt dans la matinée, le chef d'état-major de l'armée ougandaise, qui a eu lundi soir des entretiens avec le chef militaire des rebelles, le colonel Sultani Makenga, avait cependant annoncé que celui-ci était d'accord pour un retrait immédiat et sans condition. "Ils nous ont demandé de nous retirer de Goma pour commencer les négociations avec le gouvernement, " a-t-il poursuivi.
Un peu avant lui, le ministre ougandais des Affaires étrangères, Sam Kutesa, avait aussi affirmé que les rebelles, ex-membres de l'armée de RDC qui se sont mutinés au printemps, avaient accepté de quitter la capitale du Nord-Kivu, qu'ils ont prise le 20 novembre. Lui non plus n'a pas donné d'indication temporelle.
La situation ne semble pas claire: samedi, les pays des Grands Lacs avaient donné 48 heures aux mutins du M23 pour quitter Goma. L'accord pour un retrait de Goma serait cependant intervenu avant une incursion, tôt mardi matin, en territoire rwandais, de rebelles hutus rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), venus de RDC où ils sont basés. Cette incursion, dénoncée par l'armée rwandaise et non confirmée d'autre source à ce stade, aurait donné lieu à des combats avec des soldats rwandais. Ce qui pourrait expliquer la prise de position plus dure du  chef politique des rebelles, Jean-Marie Runiga.
"Une farce", dit le gouvernement congolais
Aussitôt l'annonce du M23 connue, le gouvernement de Kinshasa a qualifié ces demandes de "farce". "C'est une farce, c'est le mot. Un document a été adopté par la région. Si chaque jour ils viennent avec de nouvelles exigences, ça devient ridicule. On n'est plus dans le domaine du sérieux", a déclaré le porte-parole de RDC, Lambert Mende.
Quoi qu'il en soit, la dernière déclaration en date du M23 ce mardi évoque un retrait total de Goma, d'ici vendredi. Le chef d'état major ougandais parle, lui, de jeudi midi. Les chefs d’état-major des Grands Lacs devraient se rendre vendredi à Goma, pour vérifier le retrait.
Des précisions semblent cependant encore nécessaires.

W. F., avec agences

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