La jeunesse du CNDD-FDD a été pointée plusieurs fois pour des violences au Burundi.AFP PHOTO/JOSE CENDON
Les Burundais qui fuient les manifestations et la répression des derniers jours affluent dans l'est de la RDC, près de la ville d'Uvira. En un peu plus d'un mois, 7 000 Burundais sont venus se réfugier au Congo voisin. Mardi 5 mai, le chef de la mission de l'ONU au Congo, Martin Kobler, a rendu visite à ces réfugiés.
« Je suis venu ici pour vous écouter », affirme le chef de la mission de l'ONU au Congo, Martin Kobler, un mégaphone à la main. Il s'adresse à une petite foule. Quatre cents personnes sont assises sur des bancs sous un grand arbre. Beaucoup de jeunes, des femmes, des hommes et des dizaines d'enfants...
Tous ont fui le Burundi ces dernières semaines, comme Godé parti de Rugombo dans la province de Cibitoke : « J’ai fui les jeunes du parti CNDD-FDD qui s’appellent Imbonerakure. Ils sont arrivés chez nous pour nous menacer vers minuit. On nous a dit que si nous ne votons pas pour le président Nkurunziza, on va nous tuer. »
Des récits comme celui-là, il y en a des dizaines. A chaque fois, les Imbonerakure, la jeunesse du parti au pouvoir est pointée du doigt. Hakima est partie sans rien juste après l'école : « Ils sont arrivés dans mon lycée et ils ont dit qu'ils allaient prendre les filles et les hommes forts pour les envoyer dans des camps d'entraînement Imbonerakure. J'ai eu trop peur, je suis partie. »
Chaque jour, ils sont 200 à 300, à franchir la frontière. En un mois, 7 000 sont venus se réfugier en RDC trop nombreux pour être pris en charge par les familles d'accueil estime le HCR. Les Congolais s'inquiètent d'une contagion sécuritaire, mais pour le chef de la Monusco Martin Kobler la priorité est d'accueillir ces réfugiés : « La priorité maintenant ce sont les questions humanitaires, de recevoir ceux qui sont venus. Les réfugiés doivent manger, ils doivent être logés... »
Pour le moment, accueilli dans des familles souvent d'ex-réfugiés burundais de 1994, le Haut commissariat aux réfugiés (HCR) songe à construire un camp de réfugiés pour faire face à cet afflux. Des discussions avec les autorités sont en cours pour ouvrir un camp de réfugiés comme le réclament ces Burundais qui disent craindre pour leur sécurité. De plus en plus de sources font état d'Imbonerakure qui vont et viennent entre le Burundi et la RDC.
rfi.fr
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