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mercredi 10 octobre 2012

RDC: la déclaration du président français ne reflète "aucune réalité" (officiel)

La République démocratique du Congo (RDC) a estimé mardi que la déclaration du président français François Hollande, qui a jugé "tout à fait inacceptable" la situation de la démocratie dans le pays, ne reflétait "aucune réalité".
Mardi, lors d'une conférence de presse commune avec le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, le président Hollande a déclaré que la situation en RDC est "tout à fait inacceptable sur le plan des droits, de la démocratie, et de la reconnaissance de l'opposition".
Selon le porte-parole du gouvernement Lambert Mende, interrogé par l'AFP, si le président français parle de la situation à l'est en proie à un regain d'instablité causé par des groupes armés locaux et étrangers, "nous sommes tout à fait d'accord: la situation des droits de l'Homme est tout à fait inacceptable".
Mais si cette déclaration concerne tout le pays, "c'est une évaluation qui ne correspond à aucune réalité. (...) Je voudrais d'abord insister sur le fait que c'est au peuple congolais d'accepter ou ne pas accepter une situation au Congo", a-t-il dit.
"Le peuple congolais s'est prononcé (lors des élections contestées) en novembre 2011, et nous ne voyons pas qui est plus attitré que le peuple congolais à accepter ou à ne pas accepter une situation", a insisté le porte-parole du gouvernement congolais.
Pour le principal parti d'opposition, l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), Hollande "vient de comprendre que la démocratie et l'Etat de droit ne sont pas respectés en RDC, nous l'encourageons", a dit Augustin Kabuya, chargé de communication de l'UDPS.
Ce parti a rejeté le résultat des élections de novembre 2011 et a demandé la délocalisation du sommet pour sanctionner le déficit démocratique en RDC.
Selon Kabuya, avant de confirmer sa venue à Kinshasa, M. Hollande avait demandé des progrès en matière de démocratie, mais ces "quelques préalables" n'ont "pas du tout" été respectés.
Le porte-parole du gouvernement a particulièrement réfuté les critiques de François Hollande sur la situation de l'opposition en RDC.
"Pour ce qui est de l'opposition, a dit M. Mende, je ne sais pas quel est le problème de l'opposition au Congo, qu'il pourrait un peu nous expliquer. Nous sommes le pays le plus avancé dans les droits de l'opposition, l'expression politique de l'opposition."
"Nous pensons qu'il a besoin de compléter son information, ce qui rend son voyage très utile parce qu'il se rendra compte qu'il n'a pas un pays en Afrique qui donne d'aussi larges possibilités d'expression et d'organisation à l'opposition", a-t-il ajouté.
Une vingtaine de chefs d'Etats et de gouvernements sont attendus ce week-end à Kinshasa pour le premier sommet de la Francophonie organisé en Afrique centrale. Il devrait se dérouler dans un climat tendu, l'opposition congolaise appelant à la contestation.
Après avoir hésité cet été, M. Hollande a finalement décidé de se rendre à Kinshasa, où il a promis de rencontrer "l'opposition politique, les militants associatifs, la société civile" et de "tout dire partout".

© 2012 AFP

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