Le choix du premier ministre Elio Di Rupo de ne pas se rendre au sommet de la Francophonie est une lourde erreur, a dénoncé jeudi le président des FDF, Olivier Maingain.
Le sommet se tiendra samedi et dimanche à Kinshasa. Le 14 septembre, le premier ministre a annoncé qu'il ne se rendrait pas à cette réunion internationale, rompant ainsi une tradition à laquelle s'étaient pliés ses prédécesseurs... flamands. M. Di Rupo a jugé préférable de consacrer au Congo une visite de plusieurs jours au cours de laquelle il pourra rencontrer les diverses sensibilités du pays et la société civile. Mercredi, le sénateur Karl Vanlouwe (N-VA) a réclamé l'évaluation de l'adhésion de la Belgique à l'Organisation Internationale de la Francophonie et suggéré que celle-ci soit assumée par la seule Fédération Wallonie-Bruxelles. "L'absence du Premier ministre donne le signal d'une perte d'influence de la Belgique en Afrique francophone et singulièrement en République démocratique du Congo alors que ce Sommet de la Francophonie aurait dû être mis à profit par Elio Di Rupo pour tenir le discours de l'exigence démocratique au regard de l'évolution politique au Congo", a souligné M. Maingain dans un communiqué. Le président du FDF y voit aussi "un encouragement aux nationalistes flamands qui veulent réduire l'influence de la Belgique et de la Fédération Wallonie-Bruxelles dans le rayonnement de la Francophonie et le rôle de Bruxelles comme grande ville francophone". Aux yeux des FDF, il est temps que le gouvernement de la Fédération et le gouvernement belge soumettent la candidature de Bruxelles pour l'accueil de l'un des prochains sommets de la Francophonie. "M. Di Rupo doit adresser, de toute urgence, une invitation dans ce sens aux instances francophones". (Junior D. Kannah)
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