En RDC, voilà cinq jours que le président Joseph Kabila a démarré une série de consultations avec tous les acteurs de la société civile. Après avoir rencontré les représentants des différentes Eglises du pays, le chef d'Etat devait s'entretenir avec les chefs des partis politiques. Mais les principales formations de l'opposition ayant refusé de participer à ces concertations, le président semble avoir de la peine à véritablement mobiliser autour de cette idée de dialogue.
Le Rassemblement congolais pour la démocratie, le Mouvement pour le renouveau et Le Parti travailliste, trois petites formations d'opposition, ont accepté l'invitation lancée par le président Joseph Kabila. Mais c'est à peu près tout. Certes, François Muamba et Justin Butakwira ont également rencontré le chef de l'Etat, mais leurs mouvances sont jugées proches du gouvernement.
Les principaux partis d'opposition, eux, sont restés fermes sur leur refus d'entamer un nouveau dialogue avec le président. Pour l'UDPS (Union pour la démocratie et le progrès social), nul besoin de concertations préalables, il faut aller au dialogue directement. Mais un dialogue sous médiation internationale. L'UNC (Union pour la nation congolaise) et le MLC (Mouvement de libération du Congo), eux, rejettent carrément l'idée de nouvelles concertations. Pour eux, la priorité est de résoudre les problèmes liés au calendrier électoral. Des prérogatives qui reviennent à la Commission électorale indépendante et non au président, selon eux.
« La sauce n'a pas pris »
En fin de compte, ces premiers jours de concertations n'ont permis aucune avancée majeure. « La sauce n'a pas pris », a commenté un diplomate pour qualifier le manque d'engouement autour de cette proposition du chef de l'Etat. Seule certitude, opposants et partisans du dialogue sont d'accord sur un point : la priorité est de rendre le calendrier électoral réalisable, de respecter les délais constitutionnels et d'organiser une présidentielle en 2016.
A été soulevée aussi la question des jeunes majeurs, ceux qui ont eu 18 ans entre 2011 et 2015, pour qu'ils puissent voter à tous les scrutins. Reste à savoir ce que Joseph Kabila, lui, attend de ce dialogue. A ce jour, il n'a donné aucune indication sur l'objectif recherché. Organiser les élections au plus vite ou les retarder, comme continue de le soupçonner une partie de la classe politique
Le président doit rencontrer la Céni aujourd'hui justement, alors que le président de la Commission électorale nationale indépendante, l'Abbé Malu Malu vient de rentrer d'un long séjour de convalescence en Afrique du Sud.
rfi.fr
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