300 mort-nés ou foetus, 23 corps abandonnés, 34 indigents et 64 personnes non identifiées. Les autorités de la ville-province de Kinshasa, en République démocratique du Congo, ont recensé, lundi 6 avril, les 421 corps de la fosse commune découverte à Maluku, à environ 80 kilomètres à l'est de la capitale congolaise. Cette fosse avait pour objectif de désengorger la morgue générale de la capitale, d'une capacité de quelque 300 places, ont précisé les autorités.
Ces dernières démentent ainsi les rumeurs affirmant que la fosse pourrait abriter des victimes des troubles de janvier, lors desquels plusieurs dizaines de personnes ont été tuées – essentiellement à Kinshasa – lors de manifestations contre un projet de révision de la loi électorale.
« De surenchère en surenchère »
Jeudi, la RDC avait déjà appelé à la raison face à ses rumeurs qui vont « au delà du raisonnable », selon le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende. M. Mende a notamment regretté que l'ambassade de la RDC à Paris ait été la cible d'une « agression » mercredi. Une quinzaine de personnes ont fait irruption dans le bâtiment, selon la police qui a précisé que quelques meubles avaient été renversés et du ketchup lancé sur le personnel de l'ambassade.
« Il est (...) naturel qu'une telle information soulève des interrogations. Néanmoins, (...) malgré les informations et les explications fournies par les autorités municipales, on va de surenchère en surenchère. »
Une enquête judiciaire a été ouverte à la demande du bureau conjoint de l'ONU pour les droits de l'homme (BCNUDH) en RDC. Les autorités se sont engagées à exhumer les corps si besoin. Dans un communiqué publié jeudi, Amnesty International « demande au gouvernement de la RDC de s'appuyer sur l'assistance technique (onusienne) pour mener une enquête sur la fosse commune qui soit véritablement indépendante et efficace » et qui permette d'identifier précisément les corps enterrés à Maluku.
De nombreuses associations congolaises et l'organisation de défense des droits de l'homme « Human Rights Watch » ainsi que la Belgique ont également demandé une enquête « crédible » et « indépendante », selon les termes de l'ancienne puissance coloniale en RDC.
lemonde.fr
Le Monde.fr
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