Les mutins du M23, dont des bases ont été visées la veille par des tirs d'hélicoptères de l'armée congolaise et de l'ONU dans l'est de la République démocratique du Congo, ont menacé vendredi de reprendre des villes qu'ils avaient quittées. | Michele Sibiloni
Les mutins du M23, dont des bases ont été visées la veille par des tirs d'hélicoptères de l'armée congolaise et de l'ONU dans l'est de la République démocratique du Congo, ont menacé vendredi de reprendre des villes qu'ils avaient quittées.
Les mutins du Mouvement du 23 mars (M23) ont qualifié d'"inacceptable" le retour des Forces armées congolaises (FARDC) notamment à Rutshuru, la plus importante de la demi-douzaine de localités prises dimanche par les rebelles tutsi dans la province du Nord-Kivu.
Cette "offensive" des soldats loyalistes est "un défi lancé contre nos forces (...) et une humiliation pour les habitants (...) qui ont subi les exactions de cette armée lors de sa fuite", a ajouté le M23 dans un communiqué.
Ils demandent aux FARDC de quitter "sans délai" ces villes, "faute de quoi elles seront rendues responsables de toutes les conséquences relatives à leur présence dans ces entités".
"Si leurs forces sont là-bas, nous allons reprendre ces villes", a affirmé à l'AFP le porte-parole du M23, le lieutenant-colonel Vianney Kazarama.
"Nos bases sont à Mbuzi, Tshanzu et Runyoni (ndlr, sur des collines). Ce sont les populations qui ont été prises pour cible. Deux civils ont été tués", a affirmé Vianney Kazarama.
Jeudi des hélicoptères de l'ONU et des FARDC ont tiré sur Nkokwe et Bukima, deux positions rebelles à la frontière du parc des Virunga, à l'est de Rumangabo.
Le M23 est formé d'ex-combattants de la rébellion tutsi congolaise du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), intégrés dans les FARDC dans le cadre d'un accord de paix avec Kinshasa le 23 mars 2009, dont ils réclament la pleine application. Les rebelles sont soutenus par le Rwanda, d'après un rapport des Nations unies.
Le 6 juillet, les mutins ont pris Bunagana, important poste-frontière avec l'Ouganda, après des combats avec les FARDC, dont 600 soldats on fui en Ouganda. L'armée congolaise est appuyée par la Mission de l'ONU en RDC (Monusco), dont un Casque bleu avait été tué.
Deux jours après, les mutins ont pris Rutshuru (70 km au nord de la capitale provinciale Goma), la cité voisine de Kiwanja et d'autres localités plus au sud, jusqu'à 50 km de Goma. Dans leur fuite, les FARDC ont commis des pillages à Kiwanja.
Le M23 s'est officiellement retiré lundi de ces villes mais contrôle toujours Bunagana, à 25 km au sud-est de Rutshuru, tout près de ses bases dans les collines du parc national des Virunga, adossé au Rwanda et à l'Ouganda.
L'armée congolaise a ensuite affirmé en milieu de semaine avoir repris position à Rutshuru, Kiwanja -où elle a deux camps- et repris les autres localités prises dimanche.
Les mutins ont dit s'être retirés, mais un journaliste de l'AFP en a vu une demi-douzaine vendredi matin à Rumangabo (50 km au nord de Goma), armés et vêtus en treillis FARDC. Aucun soldat loyaliste n'était présent.
Depuis mercredi, des blindés de l'ONU et des FARDC sont positionnés à 25 km au nord de Goma, pour prévenir toute attaque de cette ville de 500.000 habitants. Les mutins ont répété jusque-là que leur objectif n'était pas de prendre Goma.
Si Kigali a toujours démenti appuyer les mutins, de hauts responsables rwandais, dont le ministre de la Défense, le général James Kabarebe, sont accusés dans un rapport d'experts de l'ONU d'avoir aidé directement le M23 en lui fournissant armes, munitions, recrues...
Le Rwanda, la RDC et leurs neuf voisins régionaux ont condamné jeudi à Addis Abeba les actions du M23, lors d'une réunion de la Conférence internationale sur la région des Grands lacs (CIRGL), la structure qui les réunit.
"Toutes les forces négatives, en particulier le M23, devraient immédiatement cesser leurs activités armées et aucun appui ne devrait leur être accordé pour déstabiliser la région, et plus particulièrement l'est de la RDC", selon un communiqué des 11 pays membres.
"C'est une grande avancée. Jusque-là le Rwanda refusait de considérer le M23 comme une force négative", a commenté une source sécuritaire congolaise.
Ils demandent aux FARDC de quitter "sans délai" ces villes, "faute de quoi elles seront rendues responsables de toutes les conséquences relatives à leur présence dans ces entités".
"Si leurs forces sont là-bas, nous allons reprendre ces villes", a affirmé à l'AFP le porte-parole du M23, le lieutenant-colonel Vianney Kazarama.
"Nos bases sont à Mbuzi, Tshanzu et Runyoni (ndlr, sur des collines). Ce sont les populations qui ont été prises pour cible. Deux civils ont été tués", a affirmé Vianney Kazarama.
Jeudi des hélicoptères de l'ONU et des FARDC ont tiré sur Nkokwe et Bukima, deux positions rebelles à la frontière du parc des Virunga, à l'est de Rumangabo.
Le M23 est formé d'ex-combattants de la rébellion tutsi congolaise du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), intégrés dans les FARDC dans le cadre d'un accord de paix avec Kinshasa le 23 mars 2009, dont ils réclament la pleine application. Les rebelles sont soutenus par le Rwanda, d'après un rapport des Nations unies.
Le 6 juillet, les mutins ont pris Bunagana, important poste-frontière avec l'Ouganda, après des combats avec les FARDC, dont 600 soldats on fui en Ouganda. L'armée congolaise est appuyée par la Mission de l'ONU en RDC (Monusco), dont un Casque bleu avait été tué.
Deux jours après, les mutins ont pris Rutshuru (70 km au nord de la capitale provinciale Goma), la cité voisine de Kiwanja et d'autres localités plus au sud, jusqu'à 50 km de Goma. Dans leur fuite, les FARDC ont commis des pillages à Kiwanja.
Le M23 s'est officiellement retiré lundi de ces villes mais contrôle toujours Bunagana, à 25 km au sud-est de Rutshuru, tout près de ses bases dans les collines du parc national des Virunga, adossé au Rwanda et à l'Ouganda.
L'armée congolaise a ensuite affirmé en milieu de semaine avoir repris position à Rutshuru, Kiwanja -où elle a deux camps- et repris les autres localités prises dimanche.
Les mutins ont dit s'être retirés, mais un journaliste de l'AFP en a vu une demi-douzaine vendredi matin à Rumangabo (50 km au nord de Goma), armés et vêtus en treillis FARDC. Aucun soldat loyaliste n'était présent.
Depuis mercredi, des blindés de l'ONU et des FARDC sont positionnés à 25 km au nord de Goma, pour prévenir toute attaque de cette ville de 500.000 habitants. Les mutins ont répété jusque-là que leur objectif n'était pas de prendre Goma.
Si Kigali a toujours démenti appuyer les mutins, de hauts responsables rwandais, dont le ministre de la Défense, le général James Kabarebe, sont accusés dans un rapport d'experts de l'ONU d'avoir aidé directement le M23 en lui fournissant armes, munitions, recrues...
Le Rwanda, la RDC et leurs neuf voisins régionaux ont condamné jeudi à Addis Abeba les actions du M23, lors d'une réunion de la Conférence internationale sur la région des Grands lacs (CIRGL), la structure qui les réunit.
"Toutes les forces négatives, en particulier le M23, devraient immédiatement cesser leurs activités armées et aucun appui ne devrait leur être accordé pour déstabiliser la région, et plus particulièrement l'est de la RDC", selon un communiqué des 11 pays membres.
"C'est une grande avancée. Jusque-là le Rwanda refusait de considérer le M23 comme une force négative", a commenté une source sécuritaire congolaise.
leparisien.fr