C’est un phénomène qui existe depuis quelques temps. Les agents de la Société nationale d’électricité -SNEL- font le porte à porte pour rançonner les abonnés. Facture payée ou pas, c’est qui importe c’est leur rançon! Cette pratique indique plus d’un habitant du quartier. Parmi ces agents, il y en a même qui se permettent de recouvrer des sommes dues au payement des factures mensuelles de consommation de l’électricité. Les autorités du Centre vente de Services -CVS- local semble complices dans cette affaire. Leur passivité et léthargie face aux multiples plaintes des clients les accable.Çà risque de créer une tension sociale si l’on n’y prend garde ! Trop c’est trop, dit-on. Vexés, certains abonnés menacent même de saisir la Direction générale de la SNEL ou le ministère de tutelle. «Je vais saisir par écrit le comité de gestion de la SNEL. C’est anormal. Pendant que je suis en règle de payement, les agents de la SNEL sont venus me priver illégalement de l’électricité au motif que je ma femme n’aurait pas assuré leur corruption hebdomadaire», fait savoir un habitant de l’avenue Boleko, très en colère.
Sur cette même avenue, il y a plus d’une semaine, rapporte un témoin, quelques personnes se réclamant de la SNEL et répondant respectivement au nom de Mpika, Ingénieur John, Ilanga… à la recherche des butins, en ont fait voir de toutes les couleurs aux abonnés ayant refusé de se faire rançonner. Munis de leurs pinces et autres outils, c’est des hauts de poteaux qu’ils leur ont privé de l’électricité. Même sans ordre de mission, ils opèrent le jour tout comme la nuit.
«Quand on ramène ce genre des rapports au bureau, tout le monde semble désintéresser. Aucun agent n’a jamais été puni pour pareille comportement», lâche une abonnée apparemment exaspérée.
Dans les couloirs du CVS Matonge, certains agents n’hésitent pas à pointer du doigt leur directeur, qu’ils disent être le premier à promouvoir un climat de corruption. Chaque fin de semaine, souffle un cadre, il se servirait généralement d’une somme allant jusqu’à FC 200.000. On se demande à quel titre et pour quelle fin. En plus, pour bien entretenir la maffia, d’autres abonnés ne reçoivent plus de factures. C’est plutôt ces agents véreux qui font le porte à porte pour récolter les butins.
La SNEL ressemble finalement à un bien sans maître. C’est des milliers de dollars qui échappent au Trésor public à travers cette pieuvre. Le comité de gestion de cette entreprise publique est appelé à ouvrir l’oeil pour voir clair. La vraie politique de gestion n’est pas celle du bureau. Il faudrait plutôt des descentes sur le terrain pour être au contact avec les usagers des services dans le but de recueillir leurs désidératas et leur offrir un service de qualité.
HMK
Direct.cd
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