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mercredi 2 mai 2012

Est de la RDC : affrontements entre l'armée et des soldats proches de Bosco Ntaganda

Des soldats proches du général Jean-Bosco Ntaganda, qui ont fait défection début avril, affrontent l’armée congolaise dans l’est de la RDC, a confirmé le porte-parole des Forces armées (FARDC).
« De violents affrontements à l'arme lourde sont en cours près de Mweso [province du Nord-Kivu, dans l’est de la RDC, NDLR] », a déclaré dimanche un commandant des FARDC qui participe aux combats. « Le régiment [des FARDC, NDLR] à Mweso a été attaqué vers 5 heures (3 heures GMT) dimanche matin et a réussi à repousser les assaillants, qui sont venus de Kitshanga, à 17 km. Ils ont attaqué une fois de plus vers 17 heures et on les a bloqués », a déclaré le colonel Sylvain Ekenge, porte-parole militaire des deux Kivu.
« Il y a eu à peu près six morts » chez les ex-rebelles et « on a récupéré six armes individuelles », a-t-il ajouté. « Côté FARDC, nous avons à peu près trois blessés que l'on doit évacuer à Goma. Jusque-là, nous n'avons pas encore d'information sur les décès ».
« Une centaine de personnes ont fui Mweso en direction d'un autre village, Kitshanga, à une vingtaine de kilomètres », a indiqué un officier des FARDC. D'autres déplacés ont fui de Mushaki à Goma, capitale du Nord-Kivu, a constaté le correspondant de l'AFP à Goma. Ces événements font suite à la désertion, début avril, de plus d'une dizaine d'officiers supérieurs, proches du général Jean-Bosco Ntaganda, ex-chef d'état-major du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), avec à leur suite quelques centaines d'hommes, dans les provinces instables du Nord et du Sud-Kivu (Est).
Visé par la CPI
Depuis, plusieurs de ces officiers ont réintégré leurs unités ou se sont rendus, et seuls quelques-uns étaient traqués par les FARDC, selon un militaire. Le président Joseph Kabila s'est par ailleurs rendu le 12 avril aux Kivu pour rappeler les troupes à l'ordre et menacer de sanctions les soldats indisciplinés.
Habituellement basé à Goma, Jean-Bosco Ntaganda est visé depuis 2006 par un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI), qui le soupçonne d’enrôlement d’enfants. Le procureur de la CPI Luis Moreno-Ocampo a annoncé mi-mars qu'il allait demander un nouveau mandat d'arrêt contre lui pour des viols et meurtres commis pendant qu'il était à la tête du CNDP et après son intégration dans l'armée en 2009.
Changement de discours
S’il a toujours refusé de l'arrêter, le président Joseph Kabila a récemment changer de discours. « Cette indiscipline qui s'est manifestée dans l'armée, cette fois-ci je viens régler ça. À la prochaine, que ce soit Bosco Ntaganda ou n'importe quel autre officier, ils seront arrêtés et déférés devant la justice », avait-il mis en garde lors de sa récente visite à Goma.
Une déclaration qui intervenait peu de temps après la condamnation de Thomas Lubanga par la CPI, le 14 mars, pour enrôlement, souscription et utilisation d’enfants-soldats durant la guerre civile en Ituri (RDC) en 2002-2003.


Jeuneafrique.com

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