Intolérance politique : Des inciviques proches d’un cadre du PPRD attaquent la résidence d’un membre du CNC

(L'Avenir Quotidien 15/11/2011)

Alors que l’ensemble de l’opinion tant nationale qu’internationale appelle de tous ses vœux à une campagne électorale calme et des élections pacifiques et apaisées, il est de certains inciviques sans foi ni loi qui, apparemment, semblent porter des germes des troubles dans leurs sang. Dommage que cela se passe sous la bénédiction de certains hommes politiques en panne de discours et de bilan.

En effet, dans les après midi de la journée d’hier lundi 14 novembre, une vingtaine de brigands non autrement identifiés mais portant des polos de M. Motemona Godard, candidat à la députation nationale, ont assiégé le domicile de Mr. Alexis Tshiamala, président sectionnaire du CNC Mont Amba, à la recherche de celui-ci. Sans doute pour attenter à son intégrité physique, pourquoi pas à sa vie.
Ne l’ayant trouvé, ces malfrats se sont jeté sur sa femme, Mme De Grâce (à peine sortie de la maternité où elle a accouché par la voie haute), qui, sans l’intervention des voisins, ne devrait pas s‘en sortir saine et sauve. « Ils sont entrés dans la parcelle en toute brutalité, me demandant où se trouvait mon mari, lui qui bouffe l’argent de Pius Muabilu », nous a-t-elle témoigné, toute en disant être dans l’insécurité totale. C’est à ce moment qu’avec l’aide de ses voisins, elle téléphonera à son mari qui alertera aussitôt la police. Celle –ci mettra la main sur trois d’entre les assaillants qui se trouvent déjà entre les mains de la justice.
Non à l’intolérance politique
Tout en condamnant ces actes qui n’honorent pas la Rd Congo résolument tournée vers les élections, le CNC lance un cri d’alarme aux autorités du pays qui sont censées protéger les uns et les autres, peu importe leurs partis politiques, leur origine ethnique ou tribale. Elles devront doubler de vigilance, lorsqu’on sait que ces actes se multiplient à longueur de journées. Ceci pour dire que l’intolérance politique doit être l’exception et la tolérance, la règle. Appel lancé aussi indirectement à la Ceni pour qu’elle prenne en compte toutes ces violences et en tire toutes les conséquences possibles.
Le CNC, un parti non violent
L’on se souviendra que la semaine dernière, le Congrès nationale congolais(CNC), parti cher à l’honorable Pius Muabilu, avait appelé à la tolérance politique pendant cette campagne électorale. Ce, après que ses partisans sois sauvagement menacés et lynchés par certains inciviques bien identifiés comme combattants de l’UDPS à la 10ème rue Limeté. Ceux-ci s’acharnent contre tous ceux qui se permettent d’afficher des banderoles ou autres affiches d’autres candidats que ceux de ce parti politique aux alentours de leur permanence.
Le dernier incident en date a eu lieu le dimanche 06 novembre 2011. Des jeunes militants du CNC qui revenaient de Ngaba où ils étaient partis afficher les banderoles de leur candidat à la députation dans cette circonscription ont été attaqués.
De façon inconsciente, ils ont eu le malheur de passer par la 10ème rue. Subitement, ils seront interpellés par les combattants de l’UDPS qui leur demanderont pour quel candidat ils venaient afficher les banderoles. Pendant qu’ils se débattaient à répondre, plus de 400 autres combattants apparaîtront.
Munis d’armes blanches, ils commenceront à tabasser les militants du CNC. Après ces sévices corporels, ils seront amenés à la permanence de l’UDPS. Curieusement, le médecin trouvé à la permanence utiliserait les sutures et les seringues sans anesthésie et non stérilisées. Ceci pour dire qu’au lieu de soigner les blessés, il ajouterait la douleur à ce qu’ils ressentaient déjà.
Pas plus tard qu’il y a deux jours, soit le lundi 07 novembre dernier, un jeune homme qui venait d’afficher les banderoles aux environs de la 10ème rue a été tabassé par les mêmes combattants de l’UDPS. Il n’a trouvé son salut qu’en allant se réfugier dans l’enceinte de l’Eglise La Borne. Non satisfaits, les combattants de l’UDPS l’ont poursuivi jusqu’à casser les vitres de cette Eglise. Pour l’instant, il se fait soigner dans un centre de santé à N’Djili.

P.M.
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