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lundi 14 novembre 2011

Etienne Tshisekedi à l'offensive tous azimuts

(Guineeconakry.info 14/11/2011)

Pyromane, le candidat Etienne Tshisekedi l’est sûrement. Son goût pour la violence doit être si profond que les condamnations unanimes des propos qu’il avait tenus, une semaine plutôt à partir de l’Afrique du Sud, ne l’auront pas dissuadé de récidiver. Le vendredi dernier, en campagne à Kisangani, il a menacé de donner l’ordre à ses militants d’envahir les prisons congolaises en vue de libérer ses militants qui, dit-il, y sont injustement incarcérés. Comportements et attitude plutôt surprenant de la part d’un intellectuel du haut de ses 78 ans. Age auquel, on est habituellement en phase avec une certaine sagesse.

Pour Etienne Tshisekedi, il n’existe qu’une et une seule voie pour résoudre les problèmes :la violence. Ce trait de caractère semble bien ancré dans la personnalité de celui qui s’était abstenu de prendre part aux dernières élections présidentielles dans son pays. Au point qu’on pourrait regretter qu’il n’ait pas décidé de faire la même chose cette année. Car cette fois-ci, s’il réussit à se faire obéir par ses militants, les risques sont très grands pour que le processus électoral actuel débouche sur le retour de la guerre civile dans ce vaste et richissime pays qu’est la République Démocratique du Congo. Ce que personne ne souhaite...
Il est vrai qu’on est habitué à des prises de becs entre principaux candidats de l’opposition et présidents sortants, mais les propos d’Etienne Tshisekedi sortent carrément de l’ordinaire. Non content de la vague de protestations engendrées par le discours qu’il avait livré le dimanche 6 novembre dernier, à partir de l’Afrique du sud, le président de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) réaffirme sa volonté d’envoyer sa foule de militants à l’assaut des prisons de Mbuji Mayi, Lubumbashi et à Kinshasa si ses partisans n’en sont pas sortis.
Plutôt sûr de lui, il va même jusqu’à fixer un ultimatum qui devait s’achever le samedi dernier. Comptant particulièrement sur la capacité dévastatrice et destructrice de ses militants, il formule des menaces similaires à l’intention du ministre de la communication qu’il accuse d’avoir coupé le signal de la télévision qui avait diffusé ses précédents propos violents. Selon lui, si Lambert Mendé ne rétablissait pas le signal de la dite télévision, il donnerait l’ordre à ses militants d’aller « au bureau de Mende (...) qu'ils le terrorisent très fort pour qu'il sache qu'au Congo les choses ont changé ».
Vu qu’il reste encore deux semaines d’ici l’échéance électorale, il va falloir qu’on trouve nécessairement le moyen de convaincre Etienne Tshisekedi à demeurer un peu plus sage. Il faut bien qu’il s’approprie un peu de responsabilité. Après tout, la RDC n’est pas le seul pays sur le continent où la perfection n’est pas au rendez-vous dans l’organisation d’une élection. Mais ce n’est pour autant qu’il faut sacrifier tout le pays et ses habitants. Or, aujourd’hui, le risque d’une issue aussi déplorable est non seulement présent mais il est également très grand. Surtout que les militants de l’UDPS adoptent plutôt une attitude passive et se laissent naïvement convaincre par les discours pleins de haine d’Etienne Tshisekedi.
En tout cas, le sort actuel de Jean-Pierre Bemba devrait largement inspirer Etienne Tshisekedi.

Fodé Kalia Kamara pour GuineeConakry.info

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