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jeudi 31 janvier 2013

Dialogue de sourds entre le gouvernement et les rebelles du M23

Par RFI
Le dialogue a encore du mal à reprendre à Kampala entre Kinshasa et le M23. Cette fois, rebelles et gouvernement ne sont pas d’accord sur la méthode proposée par la médiation ougandaise. Sur le fond, on retrouve toujours le même clivage, entre d’un côté les rebelles qui veulent aborder tous les sujets politiques et de l’autre le gouvernement qui évite de s’engager dans ce débat.

La médiation ougandaise a proposé de s’organiser en deux commissions pour continuer la négociation. Deux commissions mixtes qui travailleraient simultanément avec chacune un nombre égal de représentants du M23 et de Kinshasa.
L’une travaillerait sur les questions sécuritaires, l’autre sur la politique, le social, l’économie. Mais Kinshasa ne l’entend pas du tout de cette oreille. Une telle mise en œuvre équivaut à organiser un débat sur la politique globale de la RDC.
On se souvient que le gouvernement de Kinshasa a souvent dit qu’il n’a pas l’intention de refaire le Congo à Kampala. Il aurait voulu se contenter d’un échange d’argumentaires écrits.
Voilà donc le facilitateur contraint de chercher un consensus sur la méthode. Cette affaire risque encore de prendre du temps. La date d’aujourd’hui, 31 janvier, avait été fixée comme date de clotûre de ce dialogue. Il est certain que cela va se prolonger au-delà.

rfi.fr

La Chine, la nouvelle géopolitique mondiale et la Rdc

(Le Potentiel 31/01/2013)
Pour tout observateur averti de la vie politique congolaise, les relations sino-congolaises ont été marquées par deux événements passés presqu’inaperçus. Le premier, c’est l’absence de visites officielles à haut niveau à Kinshasa. Ni le Président Hu Jintao ni le Premier Ministre Wen Jiabao n’ont jamais été en RDC alors qu’ils ont effectué des visites en Angola, au Congo-Brazza et au Cameroun. Le deuxième événement est le tollé général soulevé dans le monde occidental par les contrats commerciaux signés entre la RDC et la Chine connus sous ‘contrats chinois’ alors d’autres pays africains ont reçu des investissements chinois sans que l’Occident proteste.

Pour comprendre les attitudes occidentales face à cette question de la Rdc, il faut d’abord analyser la place de la Chine dans ce monde en mutations, ensuite décrypter les enjeux de la présence chinoise en RDC.
LA CHINE DANS LES MUTATIONS MONDIALES
Le monde est entré dans une période de mutations sans précédent dans l’histoire. Le Général Scowcroft et Zbigniew Brzezinski l’expliquent très bien dans leur livre sur la politique étrangère américaine : c’est la première fois dans l’histoire du monde que tous les peuples sont politiquement actifs. Cela remet en cause le rôle de timonier joué par les Européens depuis le XVIème siècle et les Américains au XXème siècle.
Mentalement les occidentaux ne sont pas prêts à assumer cette remise en cause. Les forces néoconservatrices sont prêtes à mettre le monde à feu et à sang pour imposer partout les valeurs occidentales, souligne Hubert Védrine, ancien ministre des affaires étrangères de la France dans ouvrage « Dans la mêlée mondiale 2009-2012 ».
Pour sa part, Alexandre Kateb, dans son ouvrage intitulé les nouvelles puissances mondiales, pourquoi les bric changent le monde, révèle que ce qui s’est joué dans la crise financière de 2008, c’est un basculement du centre de gravité économique de la planète. Mettant ainsi fin à deux siècles de domination occidentale sur le monde.
Il s’observe un mouvement contraire : le centre du monde est en train de basculer de l’Occident vers l’Asie. L’Inde et, surtout, la Chine créditée d’une croissance économique record, bouleversent le rapport de force dans le monde. A ce jour, la région de l’Océan indien se trouve au cœur de cette tempête géopolitique. Cette région va devenir le centre de gravité stratégique mondial du 21ème siècle, prédisait le proche conseiller d’Obama, Robert D. Kaplan.
Non seulement cet océan constitue un passage vital pour le commerce et les ressources énergétiques entre le moyen Orient, l’Asie de l’Est, mais il est aussi au cœur de l’Axe économique qui se développe entre la Chine, l’Afrique et l’Amérique du Sud.
Derrière ce basculement se profile l’affrontement entre deux grandes puissances économiques : la Chine, puissance émergente et les Usa, puissance régnante. Les Usa tentent par tous les moyens, y compris militaire, d’empêcher la Chine d’accéder à la suprématie mondiale ; en revanche, celle-ci cherche par d’autres moyens, d’une part à élargir sa zone naturelle d’influence, d’autre part à s’infiltrer partout où ses intérêts sont en cause.
D’ici 2016, selon toutes les prévisions, la Chine deviendra la première économie mondiale, devant les Etats-Unis d’Amérique. Cette émergence est présentée comme une menace pour le monde occidental. Selon l’écrivain français, Eric de la Maisonneuve, dans son essai ‘ Chine, l’envers et l’Endroit’, cette menace est une réalité. D’abord, dans le domaine économique où les entreprises chinoises ont arraché des parts de marché substantielles aux multinationales occidentales et entamé sérieusement leur suprématie planétaire.
Ensuite, sur le plan financier où les réserves monétaires de la banque de Chine pèsent lourdement sur la conjoncture et paraissent incontournables pour régler la crise d’endettement des occidentaux. Cela donne à la Chine un pouvoir d’arbitrage mal ressenti par les anciens « maîtres du monde ». La Banque de Chine détiendrait pour 1.600 milliards de dollars de bons du trésor américain et pour environ 600 milliards d’euro de la dette européenne. La Chine a racheté les dettes de l’Espagne, du Portugal et de la Grèce.
En dehors de sa puissance économique, la Chine propose une nouvelle doctrine en matière de politique étrangère : les concepts de « développement pacifique » et de « monde harmonieux » lesquels privilégient la coopération internationale et le règlement pacifique des différends. Cela relève de principes essentiellement multilatéraux, mais en même temps servent les intérêts nationaux de la Chine.
En d’autres termes, la politique extérieure de la Chine se résume en trois principes : non à l’expansion (ne pas suivre la voie des puissances coloniales) ; non à l’hégémonie (pas de domination mondiale) et non aux alliances avec une ou des puissances afin d’éviter de provoquer une nouvelle guerre froide.
Par ailleurs, la Chine a proposé un autre modèle dans la politique de développement : consensus de Pékin. Cela signifie que l’aide au développement se fait sans conditionnalités et toutes les parties doivent être gagnantes, d’où la célèbre expression « win win », en antipode au modèle américain (consensus de Washington) assorti de conditionnalités, notamment la démocratie, le respect des droits de l’homme, la bonne gouvernance et le libéralisme économique.
En tout état de cause, la Chine, fidèle aux grands principes qui commandent ses relations extérieures, se montre réticente à intervenir dans les affaires intérieures des États, au nom du respect de la souveraineté nationale et du refus du droit d’ingérence. Face à cette montée en puissance de la Chine et surtout à sa nouvelle puissance militaire, le Département d’Etat américain combine trois lignes de conduite : la coopération entre les Usa et la Chine dans plusieurs domaines ; l’endiguement, en rassurant les voisins de la Chine et la guerre idéologique polie mais instante contre le régime du Parti communiste chinois, souligne Edward N. Luttwak dans son ouvrage ‘La montée en puissance de la Chine et la logique de la stratégie’.
Cependant ces trois lignes de conduite ne sont pas efficaces. Pour l’auteur américain, les seuls moyens de résistance seraient alors géoéconomiques : ils consisteraient à appliquer la logique de la stratégie à la grammaire du commerce : réduire les importations chinoises, refuser autant que possible d’exporter des matières premières et cesser les transferts de technologies nécessaires à la Chine.
Il est évident que si le développement militaire de la Chine ne pourrait plus être contré, la seule alternative possible à la soumission serait d’entraver sa croissance économique à un degré suffisant pour préserver l’équilibre des forces. Voila ce qui explique les guerres entretenues par les Usa et leurs partenaires en Afrique et dans le Moyen-Orient. Couper la Chine du reste monde en la confinant dans la région des océans Indien et Pacifique contrôlés par l’armée américaine reste leur objectif principal.
A cette logique de la stratégie à la grammaire du commerce, le professeur et ancien secrétaire d’Etat américain Henry Kissinger, dans son ouvrage « De la Chine », tire la sonnette d’alarme. Un dessein explicite de l’Amérique qui viserait à organiser l’Asie à partir de l’endiguement de la Chine ou de la création d’un bloc d’Etats démocratiques en vue d’une croisade idéologique, court à l’échec. En partie parce que la Chine représente un partenaire commercial indispensable.
Et au prof de conclure : les Usa et la Chine doivent à leur peuple et au bien-être du monde d’y travailler. Chacun de ces pays est trop immense pour qu’un rapport de domination sur l’autre s’établisse. C’est pourquoi ni l’un ni l’autre n’est en mesure de définir les termes de la victoire dans une guerre ou dans un conflit de guerre froide.
ENJEUX DE LA PRESENCE CHINOISE EN RDC
Le gouvernement congolais n’ayant pas eu le soutien financier qu’il attendait des institutions financières internationales pour financer le développement du pays sorti de la guerre d’agression déclenchée par le Rwanda, l’Ouganda soutenue par les puissances occidentales, va solliciter à la Chine un emprunt de 9 milliards de dollars.
Au lieu de suivre la voie classique, celle de passer par les institutions financières internationales, le Congo et la Chine ont fait le choix du système de troc, c’est-à-dire, les minerais contre des infrastructures, hôpitaux et autres… Cette nouvelle manière de procéder n’est pas du goût de l’Occident qui estime que la dette du Congo va s’alourdir alors qu’il est en programme avec le Fmi, consistant à aider le gouvernement à réduire sa dette extérieure.
C’est ainsi qu’à la veille de l’effacement de plus du tiers du stock de la dette extérieure, les institutions internationales ont fait pression sur Kinshasa pour qu’il ne s’engage pas avec la Chine. Pour le FMI, neuf milliards de dollars représentaient plus de 70% du produit intérieur brut. Pour cette raison, la RDC ne devrait pas s’endetter au-delà de ses capacités réelles.
Des discussions engagées, il s’est dégagé un compromis pour rendre ces contrats soutenables par la RDC. Les trois milliards USD qui représentaient la part privée ayant bénéficié de la garantie de l’Etat congolais ont été élagués. Au final, ce sont six milliards USD qui ont été retenus. Les six milliards USD ont comme contrepartie la construction des infrastructures dont le pays a besoin (routes, hôpitaux,...).
Les trois autres milliards constituaient la quote-part destinée à l’investissement dans le cadre de la joint-venture avec la Gécamines appelée Sicomines. Cette société a pour vocation d’exploiter les mines en vue d’opérer le remboursement des ressources financières engagées pour la construction des infrastructures. Selon certaines informations, jusqu’à ces jours, la partie chinoise n’a pas encore commencé à exploiter les mines en contrepartie de la construction des infrastructures.
Alors pourquoi les puissances occidentales se sont-elles levées contre la signature des accords commerciaux entre Kinshasa et Beijing ? La réponse à cette question se trouve d’abord dans l’histoire des relations de la Rdc avec les puissances occidentales depuis 1885 à la conférence de Berlin. Pour l’Occident, le Congo reste le réservoir de matières premières pour ses industries.
Dans cette logique, aucune autre puissance ne peut mettre ses pieds sur sa platebande. A cet égard, les propos de l’ancien ministre belge des affaires étrangères, Karel de Gucht – actuellement commissaire européen - devant les journalistes au plus fort désaccord avec le président Kabila, illustre l’état d’esprit des élites occidentales. « Nous n’allons pas quand même lâcher notre Congo à ces chinetoques (chinois)’, déclarait Karel.
En outre, la présence des industriels et commerçants chinois mettent en difficulté les Occidentaux qui perdent le monopole du marché congolais. Les mines et les infrastructures qui étaient la chasse gardée des Occidentaux sont aujourd’hui disputées par les Chinois. Enfin, l’accès aux matières stratégiques pose problème. Le Congo regorge des terres rares, et surtout le coltan de la région du Kivu qui représente 60 à 80 % des réserves mondiales de tantale (métal extrait du coltan).
Les Usa et l’Europe sont totalement dépendant des réserves étrangères en coltan. L’enjeu pour les Etats aux systèmes de défense de haute technologie est que le coltan est indispensable à l’industrie aéronautique, aérospatiale et de défense (réacteurs, missiles, satellites, etc.).
Puissance émergente, la Chine a grandement besoin des matières premières, en particulier du coltan pour le développement de son industrie. Pour les occidentaux, il faut à tout prix l’empêcher d’accéder au coltan congolais et la contraindre de passer par leurs multinationales pour mieux la contrôler. Déjà, la Chine est premier producteur des terres rares et garderait 97 % de la production mondiale. C’est qui inquiète l’Occident.
Voila pourquoi malgré les rapports des Nations unies sur les pillages des ressources naturelles du Congo, aucun pays, aucune société occidentale, aucun individu n’est condamné par la justice internationale. Et surtout ces pillages ont occasionné le génocide de 6 millions de Congolais. Donc contrairement à l’Occident qui nous fait la guerre pour piller nos ressources, la Chine, elle, achète nos matières premières.

Publié le jeudi 31 janvier 2013 01:00
Écrit par FREDDY MULUMBA KABUAYI

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En faisant de la RDC « un problème » dans les Grands Lacs: Kagame insulte les Congolais

(Le Potentiel 31/01/2013)
Le passage la semaine dernière du président rwandais sur la célèbre chaîne américaine CNN alimente encore la chronique politique nationale. S’étant investi dans un vaste travail de lobbying pour se faire blanchir après de graves accusations portées contre lui en rapport avec son soutien avéré aux rebelles du M23, Paul Kagame joue aujourd’hui à la défensive. C’est finalement sur la RDC qu’il juge constituer un « problème » autant pour son pays que pour la région des Grands Lacs qu’il s’est déchargé. Comparé à tous les malheurs lui attribués depuis plus d’une décennie dans la partie Est de la RDC, les déclarations du président rwandais est une insulte non seulement aux dirigeants congolais mais surtout aux Congolais eux-mêmes. Jusques à quand le Congolais supportera-t-il que l’opprobre lui soit jeté par le même voisin ?

Lomme un diable dans un bé-nitier, le président rwandais, Paul Kagame, joue son va-tout pour rallier la communauté internationale à sa cause. Indexé par le groupe des Nations unies pour son soutien aux rebelles du M23, Paul Kagame a déployé une impressionnante machine médiatique internationale en vue d’inverser la tendance qui tourne à sa défaveur, depuis un temps.
Rendu responsable du nouveau drame dans l’Est de la RDC, ses traditionnels soutiens, notamment la Grande-Bretagne et les Etats-Unis n’ont plus d’estime pour l’homme fort de Kigali. Ils ont, tour à tour, mis fin à leur aide au développement en faveur du Rwanda. Pris de panique et dans un contexte de ralentissement de l’activité économique interne dans son pays, Paul Kagame est convaincu que la terre est en train de se dérober sous ses pieds.
Ce qui l’oblige à déployer ses dernières cartouches dans l’espoir de rebondir du jour au lendemain. Sa dernière sortie médiatique internationale sur la célèbre chaîne américaine, CNN, tiendrait à cette logique. Le choix n’a pas été non plus anodin. Il a été dicté par la grande audience et surtout la forte notoriété internationale dont jouit la chaîne câblée américaine.
LE BOUC EMISSAIRE
Décidément, le gel de la coopération au développement de certains partenaires extérieurs du Rwanda a eu des effets à Kigali. Longtemps prospère, l’économie rwandaise est dans une pente descendante. Les indicateurs virent, petit-à-petit, au rouge. L’économie rwandaise est pratiquement au bord de l’asphyxie. C’est le moment choisi par Paul Kagame pour sortir sa grande artillerie. Comme toujours, c’est par la RDC que Paul Kagame justifie tous les malheurs qui s’abattent sur son pays. Selon lui, la RDC qui peine à se stabiliser passe à la fois pour un « problème » aussi bien pour la Rwanda que pour l’ensemble de la région des Grands Lacs.
Autrement dit, pour le président rwandais, la RDC, qui fait preuve d’une absence de vision et de leadership, travaille à contre-courant de toutes les initiatives de développement déployées dans la région. Qu’est-ce à dire ? Difficile à décrypter pour l’instant. Le plus évident est que pour le président rwandais, la RDC en général, les Congolais, en particulier, ne méritent pas la propriété de l’espace territorial qui représente aujourd’hui la République démocratique du Congo.
Reniant ses activités belliqueuses dans la région des Grands Lacs, au micro de CNN, Kagame se dit ouvert à travailler avec la RDC en se tournant vers l’avenir en vue de trouver des solutions. « Pour nous, la solution est de vivre ensemble comme deux pays dans la région, être tourné vers l’avenir et trouver des solutions », se défend le président Kagame. « Le Rwanda est très active dans ce domaine et nous voulons trouver une solution positive pour sortir de là », a-t-il dit, sans pour autant reconnaître son entière responsabilité dans les différents drames qui se sont abattus dans l’Est de la RDC.
De qui se moque-t-il finalement ? Du peuple congolais et de ses dirigeants, sans doute. Comme à son habitude, Paul Kagame vient d’humilier une fois de plus la RDC. C’est comme si toutes les défaites militaires infligées aux Forces armées de la RDC, en soutenant différentes rébellions qui ont défilé dans l’Est, n’ont pas suffi pour descendre davantage le peuple congolais.
En retournant ses déclarations, l’on se rend bien compte que Kagame se fait passer pour le maître de la RDC. Dans le fond, semble-t-il dire, le problème de la RDC ne trouvera des solutions qu’à Kigali. Son entretien sur CNN n’a eu pour seule visée que d’amener la communauté internationale a reconnaître ce qu’il croit être une évidence. C’est-à-dire toute solution à la crise en RDC doit inévitablement intégrer la donne rwandaise voire garantir un droit de regard du Rwanda. Passer outre ce schéma, estime Kagame, c’est créer davantage des problèmes autant pour la RDC que pour la région des Grands Lacs.
En faisant de la RDC un « problème » qui freine le développement tant du Rwanda que de la région des Grands Lacs, Paul Kagame dénonce implicitement, l’absence à la fois d’une vision et d’un leadership en RDC. Une situation qui, selon lui, crée un « malaise » généralisé dans la région, « influe sur le progrès » de son pays, le Rwanda, tout en créant d’autres problèmes dans la région, a-t-il dit.
Ce n’est donc pas les dirigeants congolais qui sont visés par ses déclarations, mais c’est plutôt l’ensemble de la nation congolaise qui est jetée en pâture par celui-là même qui a déjà causé la mort de plus de six millions de Congolais.
SILENCE RADIO A KINSHASA
Pendant ce temps, au gouvernement, l’on ne s’en émeut pas. Même le tout bouillant porte-parole a préféré se taire, ignorant superbement les déclarations humiliantes du président rwandais. A-t-il peur des représailles ? Nul ne le sait. Toujours est-il les déclarations du président rwandais sont tellement dures qu’il mérite une réaction vigoureuse de Kinshasa. Rien ne peut justifier le silence, au regard de la gravité des faits.
Les dirigeants rwandais ont pris l’habitude de narguer les Congolais et leurs dirigeants. La ministre Mishikiwabo se faisait un malin plaisir de toiser les dirigeants congolais jusqu’à faire des leçons à une opinion publique congolaise alerte et vigilante. C’était ici même à Kinshasa. Comme si cela ne tourmentait pas les autorités de Kinshasa, l’interview de James Kabarebe accordée à notre consœur Collette Braeckman n’a jamais eu de réplique appropriée, point par point, du côté de Kinshasa.
Tout le monde a semblé acquiescer. « Qui ne dit mot consent », dit un adage. Curieusement, personne ne semble outré par ces propos vexatoires contre tout un peuple. Comme tétanisées, les autorités de Kinshasa ont décidé de garder le silence et de laisser passer l’orage. Cet opprobre jeté régulièrement sur les dirigeants congolais vise beaucoup plus l’âme des Congolais que les dirigeants eux-mêmes. Le silence de Kinshasa sonne comme un aveu de la justesse des propos distillés à partir des collines rwandaises.
Serait-ce juste que tout ce venin passe sans qu’un contrepoison ne soit administré à une opinion publique congolaise visiblement abandonnée à son triste sort ? Au gouvernement de la République de réagir de manière audible pour rétablir la fierté des Congolais blessés dans leur amour-propre.

Publié le jeudi 31 janvier 2013 01:14
Écrit par LE POTENTIEL © Copyright Le Potentiel

Vista Jet s’annonce dans l’espace aérien congolais !

(La Prospérité 31/01/2013)
La rapidité dans les affaires, dans les contacts physiques avec les gens dans les coins et recoins du pays et dans le monde entier, pour les investisseurs et autres personnalités importantes dont les officiels, ne s’accommode qu’avec Vista Jet, une nouvelle compagnie aérienne qui dispose non seulement d’une plus grande flotte d’Avions Jet mais aussi, de la technologie de pointe pour la sécurité de ses clients. Au-delà de ses prouesses incomparables, faire le tour de toute l’Asie entre novembre et décembre dernier, réaliser 873 vols à travers différentes destinations en 2011 seulement, Vista Jet se veut être le transporteur numéro Un en RDC, en Afrique et dans le monde. Pour la République Démocratique du Congo, singulièrement, l’annonce a été faite au cours d’une conférence de presse tenue hier, mercredi 30 janvier 2013, au Fleuve Congo Hôtel de Kinshasa, par M. Thomas Flohr, Founder and Chairman de Vista Jet. Assisté de Robert Hersov, Chairman of the Advisory Board, Thomas Flohr a déclaré que sa compagnie vient créer une véritable révolution dans le monde de business de l’aviation civile. Avec 56 nouveaux appareils Bombardier Global Jets, âgés seulement de trois ans, il compte dans un futur proche en avoir 86, pour un coût d’investissement de l’ordre de dollars 7,8 billions. Ce qui permettra à Vista Jet de se déployer partout et, en temps réel, selon le programme. C’est-à-dire, voler régulièrement ou selon la demande occasionnelle. Voilà les deux options qui sont à la portée de tous les clients de Vista Jet. Des avantages avérés Présent en République Démocratique du Congo, il y a près d’une année, avec un dernier vol transportant un client de Kinshasa à Lubumbashi, le week-end passé, Vista Jet dispose d’une flotte importante de 56 appareils constitués de quatre types d’avions : le Global 6000 ; le Challenger 850 ; le Challenger 605 et le Learjet 60 XR. Répondant aux questions de la presse, Thomas Flohr a indiqué que chaque type d’appareil présente des avantages certains. D’abord, ce sont des avions neufs, âgés seulement de trois ans et assurés auprès d’un assureur international, en cas de risques. De la technologie de dernier cri, ces avions disposent d’une maintenance élevée, avec 46 centres de maintenance à travers le monde, pour la sécurité des passagers. En effet, a-t-il ajouté, le Global 6000 dispose d’une capacité de 14 passagers dont 7 en position couchée. Il en est de même du Challenger 850. Quant au Challenger 605, il accueille 12 passagers dont 6 positions couchées et le Learjet 60 XR ne dispose que d’une capacité de 6 places. Quid de la base domestique de ces avions ? Robert Hersov a fait savoir, par ailleurs, que Vista Jet n’a pas de base domestique précise pour ses avions. « La base domestique se trouve dans le ciel », a-t-il dit. C’est là qu’il a appuyé l’idée par des statistiques pointues : 873 vols à travers différentes destinations en 2011, 10.000 vols en 2012 avec près de 25 mille passagers et l’atterrissage des avions dans plus ou moins 107 aéroports africains. Un véritable coup de maître. Comment accéder aux Services ? Vista Jet fonctionne selon le programme proposé par le client. La compagnie disponibilise ses avions pour ses clients sur simple commande. Il suffit de remplir un contrat en trois feuillets auprès de ses services. Autant dire qu’en six années d’existence, Vista Jet a comme centre d’affaires : l’Europe et est actif en Russie et Afrique. Ainsi, le ciel de la République Démocratique du Congo devient-il son nouveau lieu de prédilection. Par ricochet, investisseurs, officiels et autres organismes peuvent désormais se connecter facilement grâce aux services offerts par cette compagnie d’aviation.

La Pros.

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Joseph Kabila veut lutter contre la corruption et la fraude dans le secteur minier

(Le Potentiel 31/01/2013)

Le président de la République, Joseph Kabila, a préconisé, le mercredi 30 janvier 2013, la lutte contre la fraude et la corruption dans le secteur minier. A l’ouverture de la conférence sur la bonne gouvernance et la transparence dans le secteur minier qui se tient à Lubumbashi (Katanga), le chef de l’Etat a estimé que cette lutte permettra de combattre le paradoxe existant entre les immenses richesses du pays et la pauvreté de la population.

Joseph Kabila a appelé les entreprises minières à tenir compte de leur responsabilité sociale vis-à-vis de la population. Il a fustigé l’écart constaté entre « les énormes potentialités minières dont regorge le pays et les activités minières intenses, d’une part, et, de l’autre, la modicité des bénéfices que l’Etat congolais en tire et les mauvaises conditions de vie des populations ».
Et d’ajouter : « Nous devons améliorer notre part dans ce secteur vital de l’économie nationale. C’est la condition pour que ce secteur reconnu comme porteur de croissance devienne le vecteur du développement économique et social ».
Pour sa part, le ministre des Mines, Martin Kabwelulu, a aussi reconnu que les revenus miniers ne reflètent pas les conditions de vie de la population congolaise. Il a annoncé qu’à l’issue de cette conférence, des recommandations capitales seront formulées en vue d’améliorer la gestion du secteur minier.
Quant au président de la Société civile du Katanga, Jean-Pierre Muteba, il a apprécié le discours du chef de l’Etat, mais a exprimé ses inquiétudes quant à la mise en application des recommandations issues de cette conférence. « Au-delà du discours, nous voulons que le chef de l’Etat puisse s’impliquer réellement dans la gestion du secteur minier en arrêtant toute ponction financière dans les entreprises publiques », a-t-il indiqué, réclamant une intensification de la lutte contre la fraude minière.
Plus d’une centaine de personnes prennent part à ces assises de deux jours, dont les représentants de différentes institutions du pays, les responsables d’entreprises et les membres de la Société civile. Les participants exposent notamment sur la situation du secteur minier et le respect de la législation dans les entreprises minières.


Publié le jeudi 31 janvier 2013 00:50
Écrit par RADIOOKAPI.NET/LP

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Matadi: les patrons des sociétés de transport violent l’accord avec les conducteurs de poids lourds

(Radio Okapi 31/01/2013)
L’accord conclu entre le gouvernement, les patrons des entreprises de transport routier et le syndicat des transporteurs pour mettre fin à la récente grève des conducteurs des véhicules poids lourds n’est pas respecté. Une délégation chargée du suivi de cet accord, et supervisée par le ministère des Transports, dit l’avoir constaté mardi 29 janvier après une ronde effectuée dans les entreprises de transport à Matadi, dans le Bas-Congo.

Dans la plupart des sociétés visitées, les chauffeurs et les convoyeurs exploitant l’axe Boma – Matadi – Kinshasa ne reçoivent pas leurs primes de travail comme convenu. Les premiers perçoivent toujours 3.500 francs congolais (près de 4 USD) de prime au lieu des 45 000 FC (près de 50 USD) convenus. Quant aux seconds, ils en sont toujours à 2 000 francs congolais (2.2 USD), selon cette délégation.
Les parties avaient aussi conclu que le conducteur de poids lourds toucherait un salaire minimum de 300 000 Francs congolais (FC) (326 USD) et le convoyeur devrait recevoir 50 % du montant alloué au conducteur.
En plus, les conducteurs et convoyeurs continuent de travailler dans de mauvaises conditions, selon les membres de cette délégation, dont le chef a par ailleurs annoncé une réunion de mise au point avec tous les chefs d’entreprises de transport de Matadi pour ce jeudi.
La grève pourrait reprendre
Le président national de la Fédération des ouvriers du transport routier (Forc), André Tshikoj, séjourne aussi à Matadi, toujours dans le cadre de l’évaluation de la situation sur le terrain, une semaine après la levée de la grève des conducteurs des véhicules poids lourds.
Lors d’une réunion avec les membres de sa structure, dimanche 27 janvier, il a prévenu que la grève pourrait reprendre si les employeurs ne respectaient pas les engagements pris dans l’accord du 19 janvier.
André Tshikoj a cité particulièrement l’obligation faite aux employeurs routiers de liquider tous les arriérés des primes dues aux chauffeurs et le respect du paiement de salaires mensuels revus.
Ce protocole d’accord, signé à Kinshasa par le syndicat des transporteurs, les patrons des entreprises de transport et le ministère du Travail, avait permis de mettre fin à près de deux semaines de grève des conducteurs des véhicules poids lourds. Ce mouvement avait entraîne une flambée des prix sur les marchés.

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Can 2013: les Léopards sont rentrés au pays ce mercredi

(Radio Okapi 31/01/2013)
Les Léopards de la RDC sont rentrés au pays, mercredi 30 janvier, en provenance d’Afrique du Sud après leur élimination du premier tour de la 29è édition de la Coupe d’Afrique des Nations (Can). Les Congolais ont quitté la compétition avec 3 points, 3 trois buts marqués et 3 buts encaissés en autant de matches.

Les joueurs évoluant à l’extérieur du pays ont rejoint leurs clubs depuis mardi 29 janvier, exceptés Trésor Lualua Lomama (Karabukspor/Turquie) qui séjourne à Kinshasa et Dieumerci Mbokani (Anderlecht/Belgique) qui traîne encore à Durban (Afrique du sud) avec sa famille.
Ce dernier pourra regagner la Belgique vendredi 1er février, selon des sources proches du staff technique des Léopards.
De son côté, l’entraîineur de la RDC, Claude Le Roy et son adjoint Sébastien Migné devaient quitter Johannesburg ce mercredi 30 janvier dans la soirée pour la France.
Ils y resteront pour quelques semaines de vacances, avant de regagner le pays afin de préparer les éliminatoires du Mondial-Brésil 2014, affirment des sources proches des Léopards.
«La base est là, au niveau de l’équipe, pour faire un bon résultat au prochain match contre la Lybie… L’objectif est de se qualifier pour la Coupe du monde 2014 et c’est tout à fait jouable… Dans l’immédiat, je vais prendre quelques vacances que je n’espérais pas aussi tôt. Mais ça va me faire du bien, car je finis bien cuit…», avait déclaré le sélectionneur des Léopards devant la presse à l’issue du match contre les Aigles du Mali (1-1).
Par ailleurs, certains joueurs qui ont requis l’anonymat auraient regretté de ne pas avoir perçu la totalité de leurs primes leur allouées par le gouvernement congolais.

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mardi 29 janvier 2013

Rwanda: KAGAME et ses parrains occidentaux tente de blanchir le pillage des ressources naturelles du Congo

(Le Potentiel 29/01/2013)
En marge du Forum économique de Davos (Suisse), clos samedi dernier en Suisse, le président rwandais, Paul Kagame, est allé annoncer la création à Kigali d’une bourse des matières premières de l’Afrique de l’Est. Que le Rwanda, pays dépourvu de ressources naturelles, hormis le thé, héberge pareille organisation procède du plan d’ancrage de Kigali qui, avec le soutien de ses parrains occidentaux, tente de blanchir le pillage des ressources naturelles de la RDC.

Le quatrième Forum économique de Davos en Suisse a été clos samedi dernier par une annonce qui a frappé d’étonnement tous les participants non intéressés. Le président rwandais, Paul Kagame, pointé du doigt par l’ONU dans l’insécurité récurrente qui endeuille depuis plus d’une décennie l’Est de la RDC, a réussi à faire passer son projet de création à Kigali d’une bourse des matières premières. Lorsqu’on sait que son pays, le Rwanda, n’a pour seule production déclarée que le thé, il y a de quoi se poser des questions sur les mobiles qui sous-tendent cette initiative.
A Davos, le président rwandais, qui a fait personnellement le déplacement de la Suisse pour défendre son projet, s’est fait entourer de Mme Jendayi Frazer et de M. Nicolas Berggruen. La première, est une ancienne sous-secrétaire d’Etat américaine aux Affaires africaines sous l’administration George W. Bush. Elle représentait, à Davos, un organisme dénommé 50 Ventures. Le second est le patron de Berggruen Holdings.
C’est au cours d’une conférence de presse, organisée le mercredi 23 janvier en marge du Forum de Davos, que ce trio a annoncé la création d’une bourse des matières premières à Kigali, dénommé East Africa Exchange (EAX).
EAX Rwanda est la première partie d'une bourse régionale qui vise à accroître la transparence des marchés des produits de la région des Grands Lacs. Selon ses initiateurs, les échanges dans cette bourse se concentreront d'abord sur la création d'un centre de vente aux enchères et le négoce au comptant pour l'agriculture et les produits non agricoles. Il s’agira aussi de développer des marchés à terme en Afrique orientale. Ses principaux investisseurs sont Berggruen Holdings, une société d'investissement panafricaine, la Fondation Tony Elumelu, 50 Ventures et Rwandan Led Ngali Holdings.
Sur papier, la bourse des matières premières de Kigali fait partie intégrante des dispositifs d’intégration prévus dans l’accord créant la Communauté économique de l'Afrique de l'Est (CAE).
Prenant la parole au nom du gouvernement du Rwanda, John Rwangombwa, ministre des Finances et de la Planification économique, a déclaré que « la Bourse des matières premières de Kigali s'inscrit parfaitement dans notre vision de transformer la vie de tous les Rwandais. Ce partenariat est une opportunité destinée à renforcer les liens entre les producteurs et le marché et d'accroître l'accès à des informations vitales pour la découverte des prix. Nous sommes impatients de travailler avec les investisseurs de la Bourse de l’Afrique de l'Est pour augmenter les revenus des producteurs et à améliorer leurs vies ».
Au-delà de la création de cette bourse, Berggruen Holdings, la Fondation Tony Elumelu et 50 Ventures, présidé par Jendayi Frazer, ont également scellé un partenariat visant à terme la création à partir de Kigali de « Africa Holdings Exchange, Ltd (AFEX) », qui vise à développer un réseau d'échanges des matières premières en Afrique pour transformer la dynamique des échanges et assurer une meilleure redistribution des revenus pour les ruraux pauvres.
Les dessous des cartes
Ce qui est curieux, c’est que la création de cette bourse des matières premières intervient au moment où le Rwanda est en train de voir son influence sur la RDC être réduite suite aux pressions de la communauté internationale. Il s’agit d’un sursaut, mieux d’un remake, encouragé en cela par de vieilles relations tissées du temps où toutes les portes de grandes puissances s’ouvraient à l’approche de Paul Kagame.
Comme le nombre de négriers des temps modernes ne cesse d’augmenter, l’homme fort de Kigali n’a pas eu de mal à recruter des gens très intéressés et attirés par la manière dont on peut réussir le business en RDC. C’est le cas de Jendayi Frazer, une Noire-américaine qui a effectué beaucoup de voyages en RDC et dans la région des Grands Lacs en qualité d’officielle. Devenue femme d’affaires, on ne sait par quelle magie, elle est tombée sous le charme de Paul Kagame qui l’a embarquée dans la concrétisation d’un vieux projet.
Quid ? De tout temps, Kigali s’est fixé pour objectif de s’ériger en plaque tournante dans le commerce des minerais exploités illicitement dans la partie Est de la RDC. Malheureusement, à l’époque, son projet de création d’une bourse des matières premières s’est heurté à l’opposition de certains partenaires extérieurs qui ne voulaient pas se couvrir de ridicule. Il y a un sursis. Car la promulgation en 2010 de la loi américaine Dodd-Frank obligeait les entreprises étrangères à prouver la traçabilité des minerais en provenance de l’Est de la RDC. Ce fut un coup de massue pour le président rwandais, obligé de ravaler sa salive.
Mais puisque la détermination, à la manière de la peur, donne des ailes, l’homme fort de Kigali a repris du poil de la bête en misant sur des « négriers des temps modernes », tels Susan Rice, ambassadrice des Etats-Unis aux Nations unies, et Jendayi Frazer, ex-secrétaire d’Etat américaine aux Affaires africaines, aujourd’hui présidente de 50 Ventures. Ces dames afro-américaines ont juré d’accompagner le président rwandais dans son projet de pillage des ressources naturelles de la RDC.
C’est tout le sens de la création de cette bourse des matières premières. L’évocation de la Communauté de l’Afrique de l’Est n’est qu’une diversion pour détourner l’opinion de véritables motivations. D’un côté, il s’agit pour le président Paul Kagame de légitimer le pillage des ressources naturelles de la RDC, sur lequel il fonde d’ailleurs la prospérité de son économie. D’aucuns, très au fait de motivations réelles, font plutôt état d’une tentative de blanchiment de ressources naturelles de la RDC, au cas la concrétisation du projet de balkanisation prendrait du temps suite à l’éveil de consciences en RDC et au sein de la communauté internationale. De l’autre côté, la création de cette bourse des matières premières permet au président rwandais de contourner le verrou créé par la loi Dodd-Frank.
En effet, rien ne justifie, dans les circonstances actuelles, la création à Kigali d’une bourse des matières premières, fut-elle sous le sceau de la Communauté de l’Afrique de l’Est. Le Rwanda qui n’a pour seule ressource naturelle que le thé n’a aucune raison d’abriter sur son territoire une bourse des matières premières. En réalité, ce sont les matières premières de l’Est de la RDC qui sont visées. Et, à Davos où se sont réunis les grands décideurs économiques du monde, le Rwanda est allé vendre son projet, convaincu de l’appui de ceux qui, en Occident, sont attirés par l’enrichissement et le gain facile.
Le monde – les Nations unies en premier – ferait mieux d’accentuer la pression sur Kigali pour contraindre le président Kagame renoncer à son projet de pillage des ressources naturelles de la RDC. Ce pillage, vieux d’une quinzaine d’années a déjà causé la mort plus de six millions de paisibles citoyens congolais.
Kagame n’a qu’un seul objectif : avoir le contrôle de toute la filière de production et de commercialisation des matières premières tirées du sol et du sous-sol de la RDC. Ce qui explique toutes les guerres récurrentes dans l’Est de la RDC où pullulent et se succèdent au rythme infernal des rébellions et groupes armés. Alors qu’en réalité ce ne sont que des mailles d’un vaste réseau de contrebande des minerais produits en RDC.

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Sortie de crise en RDC: la guerre d’intérêts bloque l’accord d’Addis-Abeba

(Le Potentiel 29/01/2013)
Il devient de plus en plus clair que la situation d’insécurité en RDC est voulue et entretenue par des forces occultes. Chaque fois que l’on approche du bout du tunnel, un nuage épais s’improvise et brouille le radar. L’expérience malheureuse en date est celle qui est survenue lundi à Addis-Abeba, en marge du 20ème sommet de l’Union africaine. Pour des raisons obscures, la Tanzanie et l’Afrique du Sud se sont opposées à la signature d‘un accord-cadre régional sur la paix dans l’Est de la RDC. Cette attitude met à nu une guerre d’intérêts qui ne dit pas son nom.
La sortie de crise en RDC demeure une gageure. Bien plus, elle est fonction de grands enjeux où s’entrecroisent divers intérêts aux plans interne, sou-régional, continental et international. En passant en revue toutes les péripéties qui émaillent la situation d’insécurité en RDC, l’on se rend compte que cette crise nourrit bien son homme. Raison pour laquelle la RDC est devenue un no man’s land où des charognards de tous bords s’empoignent ou complotent.
D’un blocage à un autre, l’on commence à voir le fond des eaux troubles. L’affaire n’est pas interne (congolo-congolaise), comme le font croire le Rwanda et l’Ouganda pour détourner l’attention de la communauté internationale. Il s’agit, au contraire, d’une machine gigantesque aux tentacules planétaires conçue et mise en marche pour le pillage et le contrôle des matières premières de la RDC.
Dans le chef des comploteurs, la réussite de cette entreprise doit passer par la disparation de la RDC en tant que pays et nation. Une campagne a été lancée au plan international et des « chercheurs » de tous acabits ont été recrutés pour développer et défendre des théories selon lesquelles la RDC mériterait ce qui lui arrive. L’on ne cesse de répéter : « le Congo trop riche et assez vaste pour survivre dans sa configuration actuelle ». Quelle méchanceté !
Le fond du problème
Des crises ont été enregistrées dans toutes les régions d’Afrique. Celle des Grands Lacs semble battre le record de la longévité. Car les enjeux et autres pesanteurs qui la sous-tendent ne sont pas révélés au public. Alors qu’en Centrafrique, par exemple, il a suffi de quelques semaines pour trouver une piste de sortie, en RDC, l’on va de report en report.
Pourquoi cela ne marche-t-il pas quand il s’agit de la RDC ? Parce que des forces occultes s’y accrochent. Les rébellions, mutineries, guerres ethniques, en RDC, sont la face visible de l’iceberg. Les meneurs de jeu et les tireurs de ficelles n’arrivent pas toujours à se mettre d’accord quand la situation prend une tournure dont le contrôle échappe à l’une ou l’autre partie impliquée.
La dernière illustration est en date est ce qui est arrivé le lundi 28 janvier 2013 à Addis-Abeba, en marge du 20ème sommet de l’Union africaine. Invité à ce sommet, essentiellement dominé par le dossier Mali, le secrétaire général de l’Onu Ban Ki-moon avait apprêté un accord-cadre régional pour le retour de la paix en RDC. Alors que toutes les dispositions protocolaires ont été prises pour la signature du document, deux pays africains concernés se sont rebiffés. Il s’agit de la Tanzanie et de l’Afrique du Sud.
Dar es-Salaam a prétendu qu’il lui fallait du temps pour relire le texte dont le contenu lui échappait. Toutefois, il n’a pas manqué de placer qu’à première vue, le commandement de la Force neutre internationale, mue plus tard en Brigade spéciale d’intervention au sein de la Monusco, selon la vision du Conseil de sécurité de l’Onu, risquait de lui échapper.
Pretoria a exprimé la même préoccupation de pénétrer le texte de Ban Ki-moon avant de le signer. Dans le même temps, il a laissé entendre que la SADC n’avait pas encore eu des éclaircissements sur la transformation subie par la Force internationale neutre.
Cette attitude appelle analyse et commentaire. Au-delà de leur droit de vouloir lire ou relire le texte qui leur avait été soumis pour la signature, il sied de s’interroger sur les vrais mobiles de leurs réserves au moment où l’on croyait pouvoir voir le bout du tunnel relativement à la crise en RDC. D’un. Pourquoi la Tanzanie tient-elle absolument au commandement de la Brigade spéciale placée sous mandat de la Monusco ? Des raisons de prestige ? Cela ne tient pas debout, comme argument. Dar es-Salaam doit prendre son courage et vider ses tripes et boyaux.
De deux. Comment Pretoria peut-il accepter le principe de la supervision de la crise en RDC par les Nations unies et la rejeter quand il s’agit de passer à la pratique sur le terrain ? Bien plus, comment la RSA peut-elle prétendre que la SADC n’était informée de l’existence du texte de l’accord confectionné par les Nations unies ? Cela pue de la manipulation à mille lieues.
Et pourtant, dans son discours prononcé à l’ouverture du sommet de l’UA, le secrétaire général des Nations unies avait déclaré que cet accord-cadre pour la paix et la sécurité dans l’Est de la RDC avait pour objet de remédier aux causes profondes des violences récurrentes dans cette partie du pays où opèrent depuis des années de nombreux groupes armés.
Axe Petoria-Kigali-Kampala-Dar es-Salaam
Par ailleurs, cet accord prévoyait, entre autres, un engagement des Etats de la région des Grands Lacs à ne soutenir, financer ou abriter aucun groupe armé ou individu contribuant à déstabiliser l’Est du pays.
En décryptant l’attitude de ces deux pays dits amis de la RDC, l’on décèle la main noire du tandem Kigali-Kampala. Ils ont embouché, de manière dissimulée, le discours de ces voisins-agresseurs de la RDC selon lequel, la Monusco ne serait pas crédible et que, par conséquent, la Brigade spéciale ne devrait pas être placée sous son mandat.
Il se dessine, à cet instant, l’axe Pretoria-Dar es-Salaam-Kigali-Kampala. Avec le temps, l’on découvre que le Rwanda et l’Ouganda ne sont pas seuls dans la course, il en existe d’autres qui, après avoir été longtemps confinées dans le rôle d’ombres chinoises, veulent dorénavant jouer à visage découvert. Pourquoi ? Parce que leur embarcation court le risque de chavirer du fait de l’implication assez éclairée et musclée des Nations unies.
Les nuages se dissipent et mettent à nu un front commun, une cause commune qui unit tous ceux qui sont opposés à la résolution de la crise en RDC. Ce qui confirme l’assertion selon laquelle les Etats n’ont pas d’amis ni de frères, ils n’ont que des intérêts à défendre.
Aphonie de Kinshasa
L’autre attitude très ambiguë et, à la limite, coupable, est celle du gouvernement. Aucune déclaration de Kinshasa n’est venue condamner ni relever le flou qu’entretiennent deux pays dits amis au moment où l’on s’approche de la sortie de crise. Au contraire, il nous revient qu’un membre de la délégation du gouvernement aurait déclaré à la presse qu’il n’y aurait rien à craindre dans l’attitude de la Tanzanie et de l’Afrique du Sud. Allant jusqu’à laisser entendre l’on attendrait que ces derniers aient fini de décortiquer le texte de l’accord proposé par les Nations unies.
Est-ce normal que Kinshasa dise avoir tout son temps alors que la situation humanitaire dans l’Est de la RDC est des plus déplorables ? N’est-ce pas assez tout ce temps passé à expérimenter mille et une initiatives qui n’ont donné aucun résultat satisfaisant ? Pourquoi toujours reculer au lieu de foncer ? Qui a parlé d’une diplomatie agissante ?
Cette léthargie conforte le travail de sape qu’exécutent depuis des décennies Kigali et Kampala, au nom de leurs commanditaires anglo-saxons qui ne jurent que sur la balkanisation de la RDC.

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RD Congo : les Nations Unies pour « un cadre politique et sécuritaire très vaste » (Ban Ki-moon)

(Xinhuanet 29/01/2013)
Présent au 20e sommet de l'Union africaine (UA) qui s'est achevé lundi soir à Addis-Abeba en Ethiopie après deux jours de concertation officielle de chefs d'Etat et de gouvernement du continent, le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon s'est prononcé pour « un cadre politique et sécuritaire très vaste » en République démocratique du Congo ( RDC).
« La situation dans l'Est de la République démocratique du Congo est source de graves problèmes, pas seulement pour la RDC mais aussi pour la région des Grands Lacs », a souligné lors d'une conférence de presse le patron de l'Onu, expliquant que la mise en place préconisée d'un cadre politique et sécuritaire très vaste vise à permettre aux pays de cette région africaine de travailler de concert avec l'organisation mondiale.
Ce propos se rapporte à la décision de Ban de différer la signature de l'accord de mise en place effective d'une force multinationale neutre décidée par les chefs d'Etat de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs, en collaboration avec ceux de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) pour sécuriser l'est de la RDC face aux groupes armés et rebelles dont surtout le M23 qui s'oppose au pouvoir de Kinshasa.
Des troupes mobilisées par la SADC attendent pourtant de se mettre en action, avec une proposition de mise à l'écart de la RDC elle-même, puis du Rwanda, du Burundi, de l'Ouganda, soupçonnés tous les trois d'être impliqués dans la crise congolaise. Mais, les Nations Unies s'opposent à une force autonome qui échappe au contrôle de la Mission de l'Organisation des Nations Unies pour la stabilisation de la RDC (Monusco) présente dans le pays avec plus de 17.000 hommes.
Sans les préciser, Ban Ki-moon s'est contenté d'évoquer des problèmes de procédure qui retardent le déploiement la force. « Nous sommes en train de chercher des approches pour renforcer le mandat de la Monusco », a-t-il simplement indiqué, faisant en outre état d'une « différence de perception de la question ».

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Le nouveau chef de mission du FMI chez Matata : « Nous avons toujours été aux côtés du Gouvernement »

(Le Potentiel 29/01/2013)
Après Robert York, c’est Norbert Toe qui a pris le relais comme chef de mission du Fonds monétaire international pour la RDC. Il a été reçu hier lundi par le Premier ministre, Matata Ponyo Mapon, à qui il a fait part de l’intention du FMI de maintenir la coopération avec la RDC, en dépit de l’arrêt brusque le 30 novembre 2012 du PEG 2.

Entre le FMI et la RDC, il n’y a jamais eu rupture, a confirmé Norbert Toe, rappelant que « nous avons toujours été aux côtés du gouvernement congolais dans ses efforts de stabilisation du cadre macroéconomique ». Quant à la négociation d’un nouveau programme avec la RDC, le FMI semble attendre plutôt le gouvernement faire le premier pas, a semblé dire Norbert Toe.
Réaffirmant toutefois l’appui de son institution au Premier ministre Matata, Norbert Toe a fait observer que le FMI sera « toujours aux côtés de ses efforts quand il aura lui-même articulé le programme qu’il entend réaliser au cours de prochaines années ».
LES PRECISIONS DE TOE
Même si le gouvernement n’a pas pu conclure avec satisfaction les 4è et 5èmes revues du PEG 2, il a exclu la version selon laquelle ce programme a été interrompu. Selon lui, conclu le 11 décembre 2009, le PEG 2 était censé s’arrêter le 10 décembre 2012. C’est ce qui explique, a-t-il dit, la décision rendue fin décembre par la directrice du département Afrique du FMI. « C’est un programme de trois ans. Il est arrivé normalement à expiration le 10 décembre 2012. Et c’est ce qui s’est passé », a déclaré Norbert.
Le nouveau chef de mission du FMI est une fois de plus revenu sur les raisons qui ont justifié dans un premier temps, le retard dans la conclusion de ces deux revues, avant d’entraîner par la suite, l’arrêt brutal du PEG 2. « Ces deux revues n’ont pas été conclues à cause du retard pris dans la mise en œuvre des mesures relatives à la transparence dans la gestion des ressources naturelles ».
Revenant sur l’avenir des rapports entre le FMI et la RDC, le nouveau chef de mission du FMI n’est pas allé par quatre chemins. « Il n’y a pas de projection. Comme je vous l’ai dit, nous sommes venus écouter le chef du gouvernement pour nous dire sa vision, comment aller de l’avant dans les relations avec le FMI, lui parler d’un nouveau programme. Nous l’avons toujours dit que le FMI est prêt à discuter avec le gouvernement d’un nouveau programme ».
C’est dire que l’avenir des rapports entre le FMI et la RDC dépendra de l’attitude de Kinshasa. C’est au gouvernement de s’engager à respecter les règles de jeu qui guident la mise en œuvre d’un accord soutenu formellement avec le FMI. C’est sûr que Kinshasa s’y attelle déjà. La tenue à Washington en avril prochain des assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale sera certainement l’occasion de planter le décor dans la perspective de la conclusion d’un nouvel accord formel avec le FMI.


Écrit par F.K.

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Congo : Denis Sassou Nguesso, le médiateur

Le président congolais Denis Sassou Nguesso. © Vincent Fournier pour J.A.
Le président congolais Denis Sassou Nguesso, 70 ans cette année, poursuit dans la discrétion son travail d'honnête courtier dans le conflit des Grands Lacs.
Le président congolais Denis Sassou Nguesso.Après s'être rendu à Kigali il y a deux mois, en pleine offensive des rebelles congolais du M23 - Denis Sassou Nguesso avait alors, selon de bonnes sources, obtenu de son homologue rwandais qu'il use de son influence pour empêcher lesdits rebelles de s'emparer de Bukavu -, DSN a reçu Joseph Kabila le 19 janvier, à Brazzaville. Ce dernier lui a donné son accord pour un prochain sommet à trois, à Oyo, avec Paul Kagamé (la date n'est toutefois pas encore fixée), auquel pourraient s'associer dans un second temps des représentants de l'opposition congolaise et du M23.
Front centrafricain
Par ailleurs, Sassou Nguesso est également très actif sur le front centrafricain en tant que garant des accords de paix de Libreville du 11 janvier : « J'ai dit à tous les protagonistes qu'à la moindre incartade je n'hésiterai pas à débarquer à Bangui », confie-t-il. Enfin, le chef de l'État a tenu à marquer sa solidarité avec l'intervention franco-africaine au Mali en répondant positivement à la demande du président tchadien Idriss Déby Itno de lui prêter un Iliouchine 76 pour transporter ses troupes vers Niamey, au Niger.

Jeuneafrique.com

RD Congo : L'ancien co-médiateur dépose sa candidature à la présidence de la CENI

(Afriquinfos 29/01/2013)
L'un des anciens co-médiateurs internationaux pour la crise post-électorale en RD Congo, le révérend Jean-Paul Moka, a annoncé lundi sa candidature à la présidence de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) de cet immense pays en Afrique centrale.

Le révérend Moka avec l'ancien président ghanéen John Kufuor ont fait la co-médiation pendant un an en 2012 pour faire revenir à la table de négociations les acteurs politiques congolais, du camp du président réélu Joseph Kabila comme celui de l'opposition ayant à sa tête Etienne Tshisekedi, chef de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), divisés sur les résultats de l'élection présidentielle de novembre 2011.
Selon des observateurs électoraux internationaux, le processus électoral en RDCongo était caractérisé par de nombreuses irrégularités, mais qui ne peuvent renverser les résultats du vote.
Le révérend Moka a déclaré, dans un communiqué rendu public lundi, vouloir "redonner confiance aux institutions internationales et aux partis politiques congolais sur plus de transparence lors des élections prochaines". Il s'agit des élections provinciales, sénatoriales, gouvernorales, municipales et locales, ainsi que du cycle des présidentielles en 2016.
Selon la législation congolaise, le président de la CENI doit être issu des confessions religieuses (société civile) beaucoup plus nombreuses, mieux organisées et plus puissantes dans le pays. En RD Congo, il existe plusieurs confessions religieuses dont les catholiques, les protestants, les Kimbanguistes, les orthodoxes, les musulmans, les indépendants ainsi que les églises de réveil.
Bien que plus influents, les catholiques ne présenteront pas de candidat cette fois. Les protestants semblent tenter, mais hésitent. Les sept chefs religieux se réuniront autour d'une table, pour désigner le prochain président de la CENI.
Le révérend Moka est en exil en Belgique depuis 2003. Il est entré dans la course aux présidentielles comme indépendant en 2011.
Le révérend Moka s'engage, dans son communiqué, à "apporter une gestion moderne style Harvard, la vérité et la réconciliation avec l'électorat, mettant fin à un système où certains se permettent de trafiquer le vote des citoyens pour leur gain personnel et leur enrichissement".

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Les eaux de la RDC : risque d’instabilité ou opportunité de développement?

(Le Potentiel 29/01/2013)
La République démocratique du Congo (RDC), qui n’est pas seulement un géant minier et forestier, mais également gracieusement nantie des ressources hydrologiques les plus importantes au monde, ne risque-t-elle pas de subir une nouvelle guerre de l’eau ?

Elle est, en effet, le seul pays africain qui fait partie du très select club de neuf (9) puissances mondiales de l’eau (Brésil, Russie, Chine, Indonésie, RD Congo, Colombie, Inde, Canada, États-Unis) qui se partagent à eux seuls 60 % du débit annuel mondial.
Selon le rapport technique du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) de 2011, les eaux de surface de la RDC représentent environ 52% des réserves en eau de l’Afrique et 23% des ressources hydriques renouvelables du continent. Mais, malgré ces immenses ressources en eau douce, seuls 26% de la population congolaise ont accès à une eau potable salubre, alors que la moyenne pour l’ensemble de l’Afrique subsaharienne est de 60%.
L'utilisation actuelle des ressources mondiales accessibles en eau environne les 50% et pourrait s'élever jusqu’à 70% d’ici 2025. Or, les nouvelles sources d'approvisionnement sont de plus en plus coûteuses à exploiter en raison de leur éloignement, de l’inaccessibilité (nappes aquifères profondes, sources montagneuses, etc.) et des impacts environnementaux impliqués.
Ces contraintes laissent entrevoir des pénuries grandissantes dans plusieurs régions du monde.
En raison d’une répartition inégale de l’eau douce sur la planète, de l’offre limitée et de la demande sans cesse croissante à cause notamment de la croissance démographique et économique mondiale, l’eau pourrait venir à manquer dans plusieurs régions du monde. Ce qui pourrait à la longue alimenter les convoitises et les appétits gloutons de certains, et ainsi devenir une source des conflits à venir entre les États.
2013 : Année internationale de la coopération dans le domaine de l’eau.
Pour anticiper les solutions aux problèmes que soulève la gestion de l’eau dans le monde, l’Assemblée générale des Nations Unies a, dans sa Résolution A/RES/65/154, proclamé 2013 « Année internationale de la coopération dans le domaine de l’eau ».
L’UNESCO a été chargé officiellement par l’ONU-Eau (en raison notamment de son approche multidisciplinaire qui concilie à la fois les sciences naturelles et sociales, l’éducation, la culture et la communication) pour cerner les questions brûlantes concernant la gestion des eaux transfrontalières, les cadres juridiques, l'éducation et la diplomatie de l'eau, afin de mieux sensibiliser les Etats aux possibilités de développer la coopération internationale pour faire face aux défis que représente la demande mondiale toujours croissante.
L’eau, un enjeu stratégique mondial
Source de vie, l’eau est un bien précieux parmi les plus inégalement répartis à la surface du globe. En effet, la Terre est certes recouverte abondamment d'eau, mais l'eau douce n’est pas suffisante et accessible pour l'usage de tous les êtres humains. Ainsi, certains pays en ont gracieusement, alors que d'autres en manquent cruellement et d’autres encore connaissent de périodes prolongées de sécheresse. Les effets liés au réchauffement climatique viennent complexifier davantage la rareté de l'eau dans certaines régions du monde.
Du coup, l’existence de réserves en eau prend une nouvelle dimension et la bataille pour contrôler cette ressource vitale devient prioritaire pour les pouvoirs politiques, car elle est indissociable à la pérennité existentielle de leurs États.
Selon la 4ème édition du rapport mondial des Nations Unies sur la mise en valeur des ressources en eau, intitulé « Gérer l’eau dans des conditions d’incertitude et de risque », les grands réservoirs d’eau douce au monde se trouvent dans neuf pays dont la RDC, qui se partagent à eux seuls 60% des ressources mondiales en eau douce.
Barah Mikhaïl, dans « L’eau, source de menaces? », s’interroge sur les enjeux posés par l’eau (statut, utilisation et défis géopolitiques). Il note que l’eau est un enjeu vital et source potentielle de tensions sérieuses entre les États. L’auteur mentionne que si le 20ème siècle a été dominé en partie par des enjeux de type pétrolier, le vingt-unième (21e) pourrait voir des affrontements liés par la volonté d’accaparement et du contrôle de l’eau.
Les rapports de forces au niveau international sont tels que la communauté internationale doit batailler fort pour préserver cette ressource qui pourrait être un moteur des conflits du troisième millénaire.
Les désaccords sur la répartition de certaines eaux déclenchent régulièrement des conflits dans le monde. Plus proche de la RDC, il y a les eaux du fleuve Nil «en ébullitions» qui pourraient devenir une cause d’un conflit continental si elles ne peuvent bénéficier à tous les pays concernés.
L’eau du Nil, un enjeu stratégique africain
Le Nil est le 3ème plus grand bassin versant du monde, après ceux de l'Amazone et du fleuve Congo. Il prend sa source dans les montagnes proches de la RDC et du Burundi, couvre près de 10 % du continent africain, et traverse actuellement onze États (RD Congo, Burundi, Rwanda, Tanzanie, Kenya, Ouganda, Soudan, Sud Soudan, Éthiopie, Érythrée et l’Égypte situé en aval) avant de se jeter dans la mer Méditerranée.
Cette vallée du Nil reste une source potentielle des conflits et une poudrière qui pourrait éclater et menacer la paix et la sécurité en Afrique. En effet, près de 300 millions d’habitants vivent le long du bassin du Nil. Mais, seul l’Égypte tire le plus grand profit tant sur le plan économique, social et agricole en fertilisant ses terres.
Avec la densité démographique de pays riverains du bassin du Nil, certains d’entre eux notamment l’Éthiopie et le Kenya rejettent l’accord de partage signé en 1959 entre l’Égypte et le Soudan qui allouait 55,5 milliards de mètres cube d’eau au premier et 18 milliards au second, - soit près de 90% du volume annuel du fleuve pour les deux pays -, et réclament un nouveau partage des eaux du Nil.
Il y a lieu de noter que l’Égypte a toujours invoqué la doctrine juridique, dite de « la première appropriation » qui fait force de loi dans la plupart des États et qui fait valoir le droit de propriété à tout État, soit-il d'amont ou d'aval, prouvant le premier l'accaparement d'un débit donné, est susceptible de se voir confirmer sa mainmise sur la ressource convoitée et d'en refuser le partage à tout autre prétendant.
Cette situation empoisonne les relations entre les Etats riverains et risque d’imploser un jour si rien n’est fait pour garantir un usage équitable et rationnel des eaux du fleuve du Nil.
Qu’en est-il de la situation de l’eau en RDC?
Au niveau national, bien que la RDC regorge d’importantes réserves en eau, trois quarts (¾) de sa population n’ont toujours pas accès à l’eau potable salubre. Plus grave. L’eau de pluies, qui sert parfois comme une solution pour certains pays qui en manquent cruellement, est une cause en RDC d’inondations dans plusieurs grandes villes, causant ainsi des glissements de terrain, des destructions d’habitations, voir même des pertes en vies humaines.
Au niveau régional, avec neuf pays voisins, la RDC a plusieurs sources d’eau qu’elle partage avec certains d’entre eux et qui constituent parfois de frontières naturelles (fleuve Congo, rivière Oubangui, lac Kivu, lac Tanganyika, etc.). Il est bon de savoir que l’eau est un enjeu stratégique : politique, économique et diplomatique.
En effet, les cours d’eau qui séparent les Etats cachent parfois des ambitions de domination des uns sur les autres. Ainsi, ceux qui sont situés en amont des cours d’eau peuvent s’en servir comme instrument de pouvoir pour faire pression voir même les chantages aux États qui leur sont hostiles.
Au niveau international, la notion de « droit à l’eau » est au cœur des débats internationaux. L'Assemblée générale des Nations Unies a reconnu l'accès minimum équitable à l’eau salubre comme l’un des droits fondamentaux de l’être humain: « le droit à une eau potable propre et de qualité et à des installations sanitaires est un droit de l'homme, indispensable à la pleine jouissance du droit à la vie ».
Mais, cette notion du « droit à l’eau » est également accompagnée de celle du « prix de l’eau ». La privatisation de l'eau en vue de sa distribution par les grandes multinationales fait son petit bonhomme de chemin.
En 1992 déjà, l’eau fut déclarée « bien économique » à la conférence de Dublin et fait actuellement l’objet d’une vision marchande. L’Accord général sur le commerce des services (AGCS) de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) étudie les scénarios pour exiger aux États de privatiser les services de l'eau.
Au regard des enjeux non exclusifs présentés ci hauts, l'eau devient une source d'inquiétude majeure pour les États qui en ont gracieusement, mais n’ont aucune politique publique pour tirer profit de cette richesse potentielle. Par contre, elle est une opportunité de développement pour ceux qui savent la mettre en valeur pour assurer leur prospérité économique.
Il serait intéressant de savoir quels sont les politiques publiques que la RDC, - seul pays africain qui fait partie du club très select de «puissants de l’eau» -, a ou compte mettre en place, à l’instar de huit autres homologues pour tirer profit de cette ressource précieuse.

Écrit par Isidore Kwandja Ngembo

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RD Congo : un Tanzanien à la tête de la future force d'intervention rapide?

(OperationsPaix.net 29/01/2013)
Le Représentant spécial de l’UA pour la Région des Grands Lacs, Boubacar Diarra, confirme le déploiement prochain d’une brigade spéciale d'intervention rapide composée de 2000 troupes dans l’est de la RDC. « La désignation d’un Tanzanien à la tête de la Brigade a fait l’objet d’un consensus parmi les pays de la région. L’autre point qui fait consensus, c’est l’intégration de la Brigade au sein de la MONUSCO », de préciser M. Diarra, en marge du XXe Sommet de l’UA.
« Cette Brigade spéciale, qui sera formée des troupes envoyées par les États de la région, à l’exception du Burundi, de l’Ouganda et du Rwanda, sera chargée de lutter non seulement contre le M23 mais aussi contre les Maï-Maï, le Front démocratique de libération du Rwanda (FDLR) et les autres forces négatives », a-t-il ajouté. Ces propos surviennent alors même que l'annonce officielle du déploiement de cette force d'intervention rapide, qui devait avoir lieu ce matin, aurait été repoussée suite à un désaccord entre l'ONU et la SADC quant à la liberté d'action des troupes d'Afrique australe, qui devraient composer l'essentiel de la brigade d'intervention rapide, au sein de la MONUSCO.

(Source : Panapress)

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Pourpalers de Kampala. Museveni oblige les rebelles à poursuivre les travaux

(L'Avenir Quotidien 28/01/2013)
*C’est dans la nuit du jeudi 24 janvier qu’une délégation constituée des rebelles du Mouvement du 23 Mars (M23) a été reçue en audience par le président ougandais, Yoweri Kaguta Museveni, dans sa résidence privée de Kasese. En réalité, les rebelles entendaient charger le gouvernement congolais d’accusations portant notamment sur le refus de Kinshasa d’aborder les questions politiques aux négociations

* Sur la question de divergences des vues, le ministre Kiyonga a souligné qu’il s’agit simplement d’une difficulté d’interprétation des matières figurant à l’ordre du jour. Les uns y collant leurs propres attentes et les autres s’attachant à l’esprit de leur propre conviction
* Dans sa réponse aux différents rapports des travaux, le président ougandais a rappelé au M23 que les discussions en cours sont la résultante des résolutions et recommandations du sommet des chefs d’Etat des trois pays à savoir le Rwanda, l’Ouganda et la RD Congo. Et que dans cette approche, il est avant tout question pour la délégation du gouvernement de la RD Congo, d’écouter les doléances des rebelles. D’où l’obligation faite à toute la délégation du M23 de retourner sans condition à la table des discussions afin de vider tous les différends qui les opposent aux dirigeants légitimes de la RD Congo.
*Selon des sources proches de la facilitation, le président Museveni a tiré les oreilles de Roger Lumbala afin qu’il cesse de proférer des propos indélicats contre la personne du président de la RD Congo étant entendu que la légitimité du président Joseph Kabila n’a jamais fait l’objet d’une contestation officielle.
Selon des sources sûres, c’est dans la nuit du jeudi 24 janvier qu’une délégation constituée des rebelles du Mouvement du 23 Mars (M23) a été reçue en audience par le président ougandais, Yoweri Kaguta Museveni, dans sa résidence privée de Kasese.
En réalité, les rebelles entendaient charger le gouvernement congolais d’accusations portant notamment sur le refus de Kinshasa d’aborder les questions politiques aux négociations.
D’entrée de jeu, le président ougandais a demandé à son délégué à la médiation des discussions, le ministre Crispus Kiyonga de lui faire un état de situation. Dans son explication, il a fait savoir qu’il y a eu des avancées notables nonobstant quelques points de divergences qui divisent actuellement les deux parties. Kiyonga a noté qu’en plus du règlement intérieur adopté par les deux délégations aux pourparlers de Kampala, un agenda détaillé a été convenu et que des discussions sérieuses ont été entamées dans le cadre du premier point figurant à l’ordre du jour.
A ce sujet justement, soulignera-t-il, les délégués du gouvernement de la RDC ont déjà produit un rapport dûment déposé à la facilitation dans lequel sont relevés les éléments d’analyse sur la question de l’accord du 23 mars 2009 signé jadis entre le CNDP et le Gouvernement de la RD Congo. Sur la question de divergences des vues, le ministre Kiyonga a souligné qu’il s’agit simplement d’une difficulté d’interprétation des matières figurant à l’ordre du jour. Les uns y collant leurs propres attentes et les autres s’attachant à l’esprit de leur propre conviction. Museveni contraint les rebelles…
Dans sa réponse aux différents rapports des travaux, le président ougandais a rappelé à l’attention des rebelles du M23 que les discussions en cours sont la résultante des résolutions et recommandations du sommet des chefs d’Etat des trois pays à savoir le Rwanda, l’Ouganda et la RD Congo. Et que dans cette approche, il est avant tout question pour la délégation du gouvernement de la RD Congo, d’écouter les doléances des rebelles.
D’où l’exhortation faite à toute la délégation du M23 de retourner sans condition à la table des discussions afin de vider tous les différends qui les opposent aux dirigeants légitimes de la RD Congo. Peu importe le temps que cela prendra, dira-t-il. Selon des sources proches de la facilitation, le président Museveni a tiré les oreilles de Roger Lumbala afin qu’il cesse de proférer des propos indélicats contre la personne du président de la RD Congo étant entendu que la légitimité du président Joseph Kabila n’a jamais fait l’objet d’une contestation officielle.
De leur côté, les rebelles ont sollicité des autorités ougandaises, un soutien politique afin que l’accord attendu jouisse d’une base crédible de suivi des faits. Ils ont en outre réitéré leur souci de voir le gouvernement ougandais peser de son poids afin que les sanctions internationales qui ciblent gravement certains dirigeants du M23 soient adoucies, sinon, revues afin qu’ils jouissent d’une certaine crédibilité politique à l’étranger. A ces sollicitations, nous apprend-t-on, le président ougandais n’a pas répondu publiquement.
Du coup, Roger Lumbala, Kambasu Ngeve, Séraphin Mirindi reviennent dans la salle…
Le vendredi 25 janvier 2013, quelques têtes d’affiche du M23 sont revenues en vitesse aux travaux à l’hôtel Munyonyo. Il s’agit d’une évaluation en solo, n’incluant pas la délégation du gouvernement mais avec le soutien du secrétariat de la facilitation. Les rebelles ont donc entamé la relecture des conclusions et considérations du facilitateur. Roger Lumbala, le numéro 2 de la délégation du M23, a confirmé à notre source que le gouvernement avait déjà fini depuis jeudi son évaluation.
A la question de savoir comment était leur rencontre avec le président Yoweri Museveni le jeudi 24 janvier 2012 à Mbarara, il a dit : « Nous avons vu le président de l’Ouganda, Yoweri Kaguta Museveni pour lui dire qu’il y avait un petit problème de non respect de la décision de la plénière sur l’ordre du jour. Il a demandé le respect de l’ordre du jour. Nous allons continuer l’ordre du jour jusqu’au mécanisme de la mise en œuvre de l’accord. »
Lumbala prudent sur la question du départ ou non de Kabila
A la question plus précise sur les attentes qu’il y a lieu de se faire de cette rencontre entre le M23 et le président Museveni et s’ils ont précisément discuté du départ du président Joseph Kabila, Roger Lumbala a précisé : « Pas du tout. Le président Kaguta Museveni n’a pas dit qu’il faut aller discuter de la chute du président Joseph Kabila. Il ne faut pas faire de l’amalgame. Il a posé la question (avez-vous voté l’ordre du jour ?). Le ministre Crispus Kiyonga a répondu : Oui. Il n’a pas évoqué cette question-là. C’est un grand homme d’Etat, il faut lui épargner quelques petites niaiseries. »
En reprenant les travaux après deux jours de blocage, les rebelles semblent poussés par le poids de leur interlocuteur pour nuancer le chantage balancé par Roger Lumbala au sujet de la légitimité des institutions de la République Démocratique du Congo, même si Bertrand Bisimwa, un des porte-paroles du M23 reconnaît qu’il y a beaucoup de points de convergences entre le M23 et le gouvernement au sujet de l’accord du 23 mars 2009.
Museveni met un terme au débat électoral
Dans sa déclaration faite le 17 janvier 2013 à Kampala, la délégation du gouvernement de la République était plus que clair, lorsqu’il répondait à celle du M23. Ici, Raymond Tshibanda a démontré qu’après l’organisation des scrutins du 28 novembre 2011 par la CENI en Rdc, plusieurs réactions avaient été enregistrées de la part des missions d’observations nationales et internationales. Ces dernières avaient toutes attiré l’attention sur un calendrier électoral contraignant avec une nouvelle administration électorale non expérimentée, les difficultés d’ordre logistique, une certaine mauvaise localisation des bureaux de vote, certaines irrégularités constatées çà et là, et qui avaient perturbé les scrutins dans un certain nombre de centres de vote.
Toutes avaient de même insisté sur la nécessité de restructurer et de renforcer les capacités de la CENI dans plusieurs domaines, d’engager certaines réformes après évaluation du processus électoral, de mieux respecter les exigences du cycle électoral, notamment celles relatives à la planification, au financement à temps des opérations électorales, à la gestion rigoureuse du contentieux, à l’éducation électorale et à la promotion de l’intégrité électorale.
Cependant, la quasi totalité des missions d’observation avaient noté que ces irrégularités n’étaient pas de nature à compromettre les résultats de l’élection présidentielle, étant entendu que, pour les élections législatives, le contentieux se règle au cas par cas. Bien plus, la plus critique d’entre elles, le Centre Carter, dans sa déclaration postélectorale, avait reconnu que les irrégularités constatées n’étaient pas de nature à remettre en cause l’ordre des résultats de l’élection présidentielle tels qu’annoncés par la CENI.
C’est dire que les dysfonctionnements dénoncés appelaient des réformes électorales, et non l’annulation des scrutins. En conséquence, aucune dissolution des institutions nationales ou provinciales n’est envisageable. Il sied également de noter que le processus de restructuration de la CENI est en cours de réalisation et va s’accélérer à présent que la loi y afférente a été votée par le Parlement.
En ce qui concerne les élections provinciales, urbaines, municipales et locales, tous les acteurs politiques de l’opposition comme de la majorité ont souhaité qu’elles soient organisées après cette restructuration. Et si les locales n’avaient pas été organisées après 2006, c’était pour des raisons financières évidentes, que tous ceux qui s’intéressent réellement à la consolidation de la démocratie dans notre pays connaissent bien.

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Kinshasa, revue de presse : La SADC disqualifie la MONUSCO en RDC congom...


Des Combattants a la CAN 2013 en Afrique du Sud sont rentrés sur le terrain lors du match de la RDC


EMISSION SUR LA CAN 2013 LA REACTION DES CONGOLAIS ET DE CLAUDE LEROY SUR LE MATCH


Football - CAN 2013 : Claude Le Roy : "Mon avenir n'est pas important"

Le sélectionneur de la RD Congo est apparu très triste après l'élimination des siens de la compétition, mais ne souhaite pas évoquer son futur.
Cédric Makiadi et Claude Le Roy à l'issue de la rencontre face au Mali.© Francisco Leong / AFP
Le sélectionneur de la RD Congo, Claude Le Roy, s'est déclaré "très triste" après l'élimination de son équipe au premier tour de la CAN 2013, mais n'a pas souhaité évoquer la question de son avenir à la tête des Léopards, lundi à Durban. "On a maîtrisé le match (contre le Mali 1-1, NDLR), mais on ne s'est pas créé assez d'occasions, a-t-il expliqué. On a démarré comme on voulait le faire, mais ils ont égalisé trop vite. Je veux tirer un grand coup de chapeau à mon équipe. C'est frustrant de sortir d'une compétition aussi vite, mais il nous a manqué de l'expérience. C'est irremplaçable. On est dehors et il faut s'incliner, respecter le classement, mais je suis très triste de quitter la compétition."
Interrogé sur son envie de poursuivre ou non son aventure à la tête de la RDC, Le Roy, qui fêtait à 64 ans sa septième CAN, a indiqué que son avenir n'était pas important". "C'est un pays où on a commencé à réaliser quelque chose de bien avec un groupe de qualité, a-t-il poursuivi. Il faut continuer à travailler dans la cohérence et le rationnel, dans la durée. Il faut une organisation de qualité. C'est un immense et fabuleux pays de football. C'est dommage de ne pas avoir pu susciter plus d'enthousiasme avec une qualification."
"J'ai pris un immense plaisir à rebâtir cette équipe, il nous a sans doute manqué quelques joueurs que j'aurai voulu voir avec nous et qui ne sont pas venus, a-t-il noté. C'est la fin d'une belle aventure, mais j'ai eu une relation très forte avec ce groupe, avec des joueurs à forte personnalité."

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