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mardi 12 juin 2012

RDC : au Katanga, du cuivre comme s'il en pleuvait

De Kolwezi à Lubumbashi, c'est dans l'arc cuprifère que se situent les plus grands gisements. L'attribution des concessions a été entièrement revue, majors et juniors se bousculent, de nouveaux sites entrent en exploitation et, depuis 2010, la production décolle au Katanga. Presque comme au bon vieux temps.
Et si le Katanga renouait avec la glorieuse époque des années 1970-1980, durant lesquelles la flamboyante Générale des carrières et des mines (Gécamines) produisait à elle seule 500 000 tonnes de cuivre par an ? Et si la province du Sud redevenait l'un des coeurs miniers de la planète avec sa fameuse copper belt (« ceinture de cuivre ») reliant les villes de Lubumbashi, Likasi et Kolwezi, le long de la frontière zambienne ? Et si la RDC profitait enfin de son incroyable pactole géologique (10 % des réserves mondiales de métal rouge et 34 % de cobalt) ? Sans sombrer dans un optimisme béat, il est aujourd'hui possible d'envisager un tel scénario. Les chiffres disponibles sont encourageants et semblent étayer l'argumentaire de ceux qui estiment que les turbulences générées par la « revisitation » des contrats miniers et l'arrivée tonitruante des Chinois, entre 2007 et 2009, sont en phase d'accalmie. « Cette revisitation était nécessaire, car il était impossible de continuer à dénoncer les fraudes fiscales et les contrats léonins sans rien faire pour remettre de l'ordre dans le secteur, explique a posteriori Matata Ponyo Mapon, ex-ministre des Finances, désormais Premier ministre. Elle a été menée de manière correcte et permet aujourd'hui aux opérateurs de développer leurs activités. » À l'égard des Canadiens de First Quantum, dont le permis à Kolwezi a été résilié en août 2009 et repris depuis par le kazakh Eurasian Natural Resources Corporation (ENR), le verdict du ministre est sans appel : « Ils ont traité avec mépris les autorités du pays et heurté la souveraineté congolaise. »
Mégaprojets
D'autres ont été plus habiles. À 175 km au nord de Lubumbashi, le site de Tenke Fungurume Mining (TFM) donne le tournis : c'est un royaume d'une centaine de collines, à l'est de Kolwezi, formant les mines de Kwatebala et de Tenke-Sefu-Fwaulu, auxquelles s'ajoutent deux usines de transformation du cuivre et du cobalt. Exploité par l'américain Freeport-McMoRan Copper & Gold (56 %), son compatriote Lundin Mining (24 %) et la Gécamines (20 %), le projet dépasse les prévisions initiales.
Avec des réserves de cuivre dépassant les 155 millions de tonnes, la production, prévue pour une quarantaine d'années, a atteint 120 300 t de cuivre (soit 40 % du total national) et 9 200 t de cobalt dès 2010, alors que la capacité de production des usines était seulement de 115 000 t de cuivre et de 8 000 t de cobalt. Pour 2012, la production attendue est de 131 500 t de cuivre. Un nouvel investissement de 850 millions de dollars (652,5 millions d'euros) a été annoncé en novembre 2011 et la production doit doubler d'ici à 2013. « Cette prochaine phase de développement va créer de la valeur pour les actionnaires et avoir un impact économique et social positif sur la RD Congo », assure le PDG de Lundin Mining, Paul Conibear. Tenke Fungurume emploie 3 000 personnes et a déjà versé à l'État congolais 331 millions de dollars depuis 2006.
Objectif crédible
Parmi les autres grands gisements de la zone, ceux de Kamoto et de Kov, à l'est de Kolwezi, sont opérés par Katanga Mining Ltd (KML), filiale du suisse Glencore, via sa coentreprise avec la Gécamines, Kamoto Copper Company (KCC, dont KML détient 75 % du capital). Après trois ans et demi d'exploitation, la production a dépassé 90 000 t de cuivre en 2011 (soit 57 % de plus qu'en 2010) et, alors que plusieurs mines doivent entrer en production entre 2013 et 2018, la capacité de son unité de transformation de Luilu a été poussée à 150 000 t de cuivre par an.
Glencore est aussi devenu, via sa filiale Samref Congo, l'actionnaire majoritaire (80 %) de la coentreprise Mutanda ya Mukonkota Mining (Mumi), dont le principal gisement a produit 64 000 t en 2011, la Gécamines ayant revendu l'an dernier sa participation minoritaire de 20 % à Rowny Ltd, basé aux îles Vierges et proche de l'homme d'affaires israélien Dan Gertler.
À des degrés divers évidemment, la trentaine d'opérateurs miniers désormais en joint-ventures avec la Gécamines suivent une dynamique analogue. « L'objectif de renouer avec une production annuelle de 500 000 t est de nouveau crédible », analyse un opérateur économique congolais, qui rappelle au passage que « pour un pays dont le risque est considéré comme très élevé, sur les 200 contrats miniers recensés et les 60 revisités, un seul a été résilié ; ce qui est quand même pas mal, quoiqu'en pensent les esprits grincheux ! »
D'autres voix, plus discrètes, soulignent également que la disparition brutale d'Augustin Katumba Mwanke, en février, dans un accident d'avion, entraîne une redistribution des cartes katangaises au profit de plusieurs opérateurs privés. Le député et ancien gouverneur du Katanga, devenu au fil du temps l'éminence grise du régime Kabila, avait de nombreux relais dans la province, tirait presque toutes les ficelles et contrôlait la trajectoire de bon nombre de sociétés. « Mes problèmes ont commencé lorsque nous avons été en désaccord avec Katumba sur la stratégie d'une entreprise dans laquelle j'étais actionnaire », confie un patron congolais. À Lubumbashi, les langues commencent à se délier pour dénoncer l'omnipotence d'un Katumba, qui, avec Dan Gertler, régnait en maître absolu.
La Gécamines revisitée
Les temps ont changé. Mais la Gécamines demeure. Et il convient aujourd'hui de la relancer. L'ancien vaisseau amiral du mobutisme triomphant est moribond avec ses friches industrielles, sa production annuelle plafonnant à 18 000 t de cuivre et ses 11 000 employés. Mais, là aussi, l'heure est à l'offensive. À la manoeuvre, le président du conseil d'administration, Albert Yuma Mulimbi. En fonction depuis décembre 2010, il voyage beaucoup - Londres, Paris, Genève... - afin de réunir les 962 millions de dollars nécessaires au plan d'investissement qui doit permettre à l'ex-entreprise publique (désormais société de droit privé détenue par l'État) de redevenir performante et rentable pour, ensuite, ouvrir son capital aux marchés financiers.
Un royaume d'une centaine de collines : le site de Tenke Fungurume donne le tournis.
Ce business plan est ambitieux. Il passe par la relance de plusieurs sites de production en propre, l'apurement d'un passif de 1,6 milliard de dollars, une diminution de moitié des effectifs, et vise un chiffre d'affaires de 1 milliard de dollars en 2016, contre 260 millions en 2011. L'entreprise a prioritairement relancé les activités de prospection afin de confirmer ses réserves et d'identifier de nouveaux gisements. De nouveaux périmètres, couvrant une zone d'environ 8 000 km2, sont en phase de certification. « Nous espérons certifier plus de 4 millions de tonnes de cuivre. Au prix actuel, cela représente plusieurs milliards de dollars de revenus », assure Albert Yuma Mulimbi.
À Kinshasa, au ministère des Finances, on se réjouit. Les recettes, essentiellement portées par le secteur minier et en constante progression, sont passées de 1 528 milliards de francs congolais (1,2 milliard d'euros) en 2009 à plus de 3 000 milliards de francs congolais en 2011, selon le Fonds monétaire international. Sur la même période, le budget de l'État a plus que doublé pour atteindre 7 milliards de dollars. Autrement dit, les mines sont vitales si la RD Congo veut refonder un État capable d'accompagner et de renforcer la croissance économique.

Jeuneafrique.com

RD Congo: ICG appelle le Conseil de sécurité à revoir la stratégie de l'ONU

KINSHASA - L'organisation International Crisis Group (ICG) a appelé le Conseil de sécurité de l'ONU à revoir sa stratégie en République démocratique du Congo (RDC) à l'occasion du renouvellement du mandat de la Mission de l'ONU dans le pays, secoué par un regain de violences à l'est.
Il y a un risque sérieux d'escalade de la violence (dans l'est) et la Monusco est en train d'échouer à remplir son principal mandat de stabilisation et de protection des civils, écrit Louise Arbour, présidente d'ICG, dans une lettre ouverte au Conseil sur la situation en RDC, publiée mardi.
Le renouvellement (d'ici fin juin) du mandat de la Monusco présente une occasion capitale pour le Conseil de sécurité de revoir sa stratégie en RDC, où la Mission de l'ONU pour la stabilisation de la RDC compte quelque 19.000 personnels en uniforme et dispose d'un budget de près de 1,5 milliard de dollars.
Les provinces du Sud-Kivu et surtout du Nord-Kivu (est) sont en proie à un regain de violences depuis avril à la suite d'une mutinerie de militaires ex-rebelles toujours en cours, et de l'activité de groupes armés qui commettent des exactions contre les civils (tueries, viols, pillages, incendies...).
Ces violences ont poussé plus de 200.000 personnes à quitter leurs foyers dans le Nord-Kivu depuis avril, selon l'ONU.
La mutinerie en cours dans les Kivus est peut-être l'évidence la plus claire à ce jour du peu de progrès qui a été fait dans la stabilisation du pays, et la population reste profondément vulnérable à la violence et frustrée par le manque de protection, estime Mme Arbour.
Dans ce contexte, ce serait une erreur si le Conseil de sécurité cherchait seulement à faire des ajustements mineurs sur le mandat actuel de la mission, et, sans une nouvelle approche et un réengagement du Conseil de sécurité, la Monusco risque de devenir une coquille vide à 1,5 milliard de dollars déplore l'ancienne Haut commissaire aux Droits de l'Homme de l'ONU.
Une protection durable des civils ne sera possible qu'à travers une amélioration du processus politique et l'établissement d'institutions étatiques qui pourront rendre des comptes, ajoute la directrice d'ICG.
Mme Arbour plaide aussi pour une nouvelle approche dans l'appui de la Monusco au processus électoral en RDC, alors que la présidentielle et les législatives, remportées par le président sortant Joseph Kabila et sa majorité, ont été jugées non crédibles par des missions d'observations. Des scrutins provinciaux et locaux sont prévus jusqu'en 2014.
L'appui logistique et technique de la Monusco aux élections de 2011, marquées par de profondes irrégularités, et l'incapacité de promouvoir avec succès le dialogue entre les parties a altéré la perception d'impartialité de la mission, estime-t-elle.
Les erreurs de 2011 ne doivent pas se répéter et des standards clairs sur l'organisation et la tenue des élections devraient être communiquées au gouvernement par le Conseil de sécurité et la Monusco, en particulier des réformes profondes de la Commission électorale (Céni) et des progrès concernant la transparence des procédures d'appui au processus.
Un renouvellement comme d'habitude (sans changement) du mandat de la Monusco enverra le mauvais message à toutes les parties, conclut-elle.


(©AFP / 12 juin 2012 19h54)

Assistantes angolaises défilent pour le pavillon de la RDCongo

Luanda – Les assistantes angolaises, Ana Rita Freire, Djalma Nogueira, Neyde Lima et Tatiana Santos ont défilé, pour le pavillon de la République Démocratique du Congo (RDC), dans le cadre du 30 juin, Journée Nationale de ce pays, à l'Expo 2012 Yeosu Korea, qui s'est déroulé vendredi dernier.
Vétues de tenue conçue par la styliste congolaise Carine Pala Wenge, les beautés angolaises ont été applaudies par de nombreux spectateurs et invités qui n'ont pas voulu perdre les nouvelles tendances de cette créatrice de la République Démocratique du Congo.
La styliste a exhibé sa collection "Et Dieu a créé la femme". Dans ce défilé de mode, elle a montré des somptueux habits confectionnés avec des tissus congolais appelés "SHOWA".
         Parmi les activités culturelles programmées par la Commission Nationale du Pavillon du Congo-Démocratique, il y a eu également l'exhibition du groupe musical Royaume Zipompa.
        La Journée Nationale de la RDCongo dans l'expo a été présidée par l'ambassadeur de ce pays africain en Corée du Sud, Christophe Ngwey Ndambo.
         La République Démocratique du Congo est située en Afrique Centrale, faisant frontière avec la République Centrafricaine, le Soudan, l'Ouganda, le Rwanda, le Burundi, la Zambie, l'Angola et la République du Congo.

portalangop.co.ao

RD Congo: Plus de 200.000 nouveaux déplacés enregistrés en deux mois

Kinshasa, RD Congo - Près de 218.000 nouveaux déplacements ont été enregistrés entre le 1er avril et le 31 mai 2012, suite à la détérioration de la situation sécuritaire au Nord-Kivu dans l’est de la RDC, a indiqué lundi, à Kinshasa, le Bureau de coordination des Nations unies pour les affaires humanitaires (OCHA).
Selon OCHA, cette augmentation est liée, d’une part à l’importance des déploiements au cours de la seconde moitié du mois de mai et, d’autre part, à la prise en compte de mouvements de populations antérieurs rapportés au mois de mai.
La détérioration de cette situation sécuritaire, depuis avril, a poussé les populations civiles à se déplacer souvent de manière tant préventive que répétitive.
Des territoires du Nord-Kivu sont sujets à des nombreux affrontements entre les Forces armées de la RDC (FARDC) et des mutins du mouvement M23 ainsi que des attaques armées des rebelles rwandais des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR).
Depuis le début du mois de juin, rappelle OCHA, des rapports font état, entre autres, de centres pillés , de villages incendiés et de civils tués dans certains territoires de cette partie de la RDC.
Le Nord-Kivu était déjà confronté à une situation humanitaire d’une grande ampleur avec plus de 550.000 personnes déplacées internes (PDI).

Pana 12/06/2012
afriquejet.com

RDC : du bon usage des mines au Katanga

Le boom de la production de minerais a permis au Katanga (RDC) de se reconstruire. Parviendra-t-il à relancer les autres filières et à financer les chantiers indispensables à son développement ? À l'approche des élections provinciales, c'est l'heure des comptes.
Passé le feuilleton des élections présidentielle et législatives du 28 novembre 2011, puis l'interminable attente qui a précédé la nomination d'un nouveau Premier ministre et la formation d'un gouvernement, les affaires repartent de plus belle au Katanga. En attendant la prochaine bataille, celle des élections provinciales, prévues en janvier 2013.
Le secteur minier, dont les principales ressources sont le cuivre et le cobalt, abondants dans le sud de la province, n'a pas vraiment souffert de ces aléas. Dans la plus méridionale des provinces congolaises, que l'ex-président Mobutu avait rebaptisée Shaba (« cuivre », en swahili), la crise de 2008 n'est plus qu'un mauvais souvenir. La production de cuivre approche de 500 000 t en 2011.
Dans le sillage du boom minier, nombre d'autres secteurs ont vu leurs activités s'envoler, en particulier le transport aérien et routier, très actif dans l'hinterland minier, les banques, le commerce d'import-export et de détail, la fourniture de produits pétroliers, les télécommunications, l'hôtellerie, ainsi que les industries et services de sous-traitance du secteur minier. Le BTP également, avec les chantiers immobiliers et routiers, ainsi que le développement des sites miniers.
L'après-mines. En revanche, bien que la deuxième province du pays en termes de superficie (après la Province-Orientale) dispose de vastes terres fertiles et de nombreux cours d'eau, le secteur rural reste marginal. Ainsi, malgré une hausse de la production de maïs, sa principale culture, le Katanga doit importer de Zambie un tiers de sa consommation. L'élevage bovin de ranching, fleuron du Haut-Lomami, n'a pas retrouvé ses niveaux de production des années 1980 et, dans le nord-est de la province, les éleveurs qui ont souffert des conflits des années 1998 à 2002 tentent timidement de relancer l'activité. Quant à la pêche, elle est loin de réaliser tout son potentiel. Enfin, l'industrie de transformation ne pèse pas lourd, guère plus que le tourisme, encore quasi inexistant, alors que le Katanga dispose de très nombreux atouts en la matière.
La province s'enorgueillit de fournir une grande part des recettes de l'État et « plus de 50 % du produit intérieur brut du pays », selon Moïse Katumbi Chapwe, son gouverneur. Cependant, fortement dominée par les mines, l'économie provinciale est très dépendante de l'extérieur. D'où sa fragilité structurelle. Aussi les autorités provinciales cherchent-elles à en diversifier les bases, notamment en renforçant le secteur agropastoral, dans la perspective de l'après-mines.
La province contribue à plus de la moitié du produit intérieur brut du pays.
Reste que, dans les années à venir, l'expansion des activités, en particulier celles des industries extractives, risque d'être freinée par le manque d'énergie, dont le déficit pourrait atteindre 2 500 MWh d'ici à 2016 et par le mauvais fonctionnement du rail, géré par la Société nationale des chemins de fer du Congo (SNCC). Les compagnies minières sont sollicitées pour financer la réhabilitation des centrales hydroélectriques, de la voie ferrée et du matériel roulant de la SNCC ainsi que le transport de l'électricité, mais cela ne suffit pas. Les financements des infrastructures indispensables traînent, notamment celui de nouvelles centrales, comme celle de Busanga (sur la Luabala, près de Kolwezi, dans le cadre du partenariat sino-congolais), et celui de la remise sur rails de la SNCC, dans le cadre du projet de transport multimodal (PTM), qui exige d'importants investissements.
Dépeçage. Parmi les autres défis à relever pour la province, la pollution liée à l'activité minière, l'exode rural et l'explosion urbaine, ainsi que le développement humain. Comment répondre aux besoins en santé, en éducation, en services de base (eau potable, assainissement, électricité...) d'une population de 10 millions d'habitants - qui classe le Katanga immédiatement après la ville-province de Kinshasa -, alors que le budget provincial est amputé d'une partie de ses ressources ? En effet, le gouvernement central n'a pour l'heure quasiment jamais rétrocédé, ou une infime partie sporadiquement, les 40 % de recettes qui reviennent aux provinces dans le cadre de la décentralisation.
Dans la ceinture minière, l'accès à la terre devient très difficile pour les fermiers locaux.
Du côté des populations, les sujets de préoccupation ne manquent pas. Certains considèrent que le secteur minier n'a pas eu les retombées attendues en termes d'emplois et de réalisations sociales. D'autres n'ont toujours pas digéré ce qu'ils qualifient de dépeçage de la Générale des carrières et des mines (Gécamines), née en 1966 de la nationalisation de l'Union minière du Haut-Katanga (UMHK). Faute de moyens pour relancer l'exploitation et moderniser son outil de production, la Gécamines a dû nouer des partenariats avec des compagnies étrangères. Transformé fin 2010 en société commerciale, l'ex-fleuron minier va-t-il gagner son pari de redevenir un opérateur à part entière ?
Étrangers. En outre, la montée de l'anglais - présence des compagnies minières et proximité de pays anglophones (Zambie et Tanzanie) obligent - ne plaît pas à tout le monde. D'autant que la coopération britannique, très active au Katanga, et les églises méthodistes américaines qui fleurissent un peu partout contribuent à renforcer l'influence anglophone dans la province.
Autre sujet d'inquiétude, le manque de crédits, qui marginalise les Congolais de la sphère économique au profit des étrangers qui débarquent avec leur financement. Très présents dans le secteur minier, où l'accès aux gisements met en compétition des pays occidentaux (États-Unis, Canada, Australie, Royaume-Uni), d'Europe de l'Est, du Moyen-Orient, d'Asie (Chine et Inde en tête) et l'Afrique du Sud, les étrangers sont également très actifs dans l'agrobusiness, l'élevage, la transformation de maïs, le transport routier, les banques, le commerce et autres branches d'activité. Des secteurs où les opérateurs économiques d'Afrique de l'Est et d'Afrique australe sont aussi bien implantés.
Si l'arrivée de grandes sociétés agropastorales, auxquelles sont attribués de vastes domaines, contribue à industrialiser l'agriculture et à en augmenter la production, elle inquiète les petits fermiers locaux, l'accès aux terres, que des villages avaient déjà dû céder aux miniers, devenant difficile dans la ceinture minière.
Communautés. Autant de défis qui attendent les futurs élus provinciaux. Reste un point d'interrogation, cependant, sur l'avenir à court terme du Katanga, qui pourrait être divisé en quatre provinces (Haut-Lomami, Tanganyika, Lualaba et Haut-Katanga, ce dernier regrouperait les districts actuels du Haut-Katanga et de Kolwezi) si, conformément à la Constitution de 2006, l'Assemblée nationale adopte le découpage administratif du pays en 26 provinces, au lieu des 11 existant actuellement.
Dans un melting-pot comme le Katanga, où les tensions entre les communautés du nord et du sud de la province ne manquent pas et où la cohabitation avec les populations venues d'autres régions a parfois posé problème, cette option pourrait induire un repli identitaire de chaque communauté et augmenter les dissensions. Certains investisseurs pourraient alors vouloir prospecter et, peut-être, déplacer leurs activités dans la Zambie voisine, riche en cuivre et en cobalt, et dont la stabilité politique et l'administration bien rodée sont des atouts incontestables.
Les institutions territoriales et leurs élus
L'Assemblée provinciale compte 103 députés élus pour un mandat de cinq ans. Elle est présidée par Gabriel Kyungu wa Kumwanza. Les élections provinciales, qui devaient se tenir au premier semestre 2012, sont reportées à janvier 2013. L'effectif de l'Assemblée passera à 120 sièges, dont 109 à élire et 11 à coopter.
L'exécutif est dirigé par le gouverneur, Moïse Katumbi Chapwe, et le vice-gouverneur, Guibert Yav Tshibal, élus en janvier 2007 par les députés provinciaux pour un mandat de cinq ans. Le gouvernement compte 10 ministres, nommés par le gouverneur.
La représentation au Parlement congolais
72 députés (contre 69 lors de la précédente législature) sur un total de 500 ont été élus dans les 25 circonscriptions du Katanga lors des législatives du 28 novembre 2011.
4 sénateurs, sur un total de 108.

Jeuneafrique.com

CM2014 : La RDC grâce à ses stars

Rédaction Football365.fr / FootSud
dimanche 10 juin 2012 - 18h43
La RD Congo a pris le meilleur sur le Togo (2-0), dimanche au stade des Martyrs de Kinshasa, dans le cadre de la deuxième journée des éliminatoires du Mondial 2014.        
Battue au Cameroun la semaine passée, la RD Congo a lancé sa campagne des éliminatoires du Mondial 2014 en battant le Togo (2-0), dimanche à Kinshasa devant son public du stade des Martyrs. Réduits à dix par l'expulsion d'Albert Milambo Mutamba, les Léopards ont fait mouche grâce à leurs stars : le meneur de jeu du TP Mazembe Trésor Mputu (23eme) et le buteur d'Anderlecht Dieumerci Mbokani (81eme sp). De quoi assurer l’essentiel face à des Eperviers toujours privés d'Emmanuel Adebayor, qui n'a pas répondu à l'appel de son sélectionneur, Didier Six. Prochaine étape pour les Congolais de Claude Le Roy dans ce groupe I, fin mars face à la Libye, à une date et sur une pelouse restant à déterminer.

P.J (Rédaction Football365/FootSud)

RDC : Daniel Ngoy Mulunda, au nom du père et du fils

À 52 ans, Daniel Ngoy Mulunda est le président controversé de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni).
L'actuel président de la très controversée Commission électorale nationale indépendante (Ceni) est un pasteur de la Nouvelle Église méthodiste, qu'il a fondée en 2004 à la suite d'un différend avec certains évêques. C'est aussi un activiste de la société civile - avec la bénédiction du chef de l'État. Son Programme oecuménique de paix, transformation des conflits et réconciliation (Parec), créé en juin 2001, a mené diverses campagnes de collecte d'armes auprès des ex-miliciens dans le Katanga.
Ngoy Mulunda, natif de Lubumbashi, est recruté en 1988 - après des études à la faculté de théologie de l'Université protestante de Kinshasa - comme coordonnateur de la jeunesse à la Communauté épiscopale baptiste africaine (Ceta), à Lomé, sur les recommandations de Mgr Desmond Tutu et, après une formation aux États-Unis, il prend la tête du bureau des affaires internationales de la Ceta. Membre fondateur du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD, qu'il a quitté), Daniel Ngoy Mulunda est un ami et un conseiller de Joseph Kabila, pour lequel il a mené, dans l'ombre, plusieurs missions de médiation - dont le retour de Ketumile Masire, l'ex-président botswanais, comme facilitateur du processus de paix en RDC. On lui prête une parenté avec Laurent-Désiré Kabila, qu'il réfute : la seconde femme de son père, Georgette Ilunga, était du même village que le Mzee, mais pas de la même famille. Reste que cette proximité, que les deux hommes ont découverte en 1999, les a rapprochés.

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