Pages

jeudi 17 mai 2012

RDC : les dirigeants actuels invités à s’inspirer des idées de Laurent Désiré Kabila

A l’occasion de la célébration du quinzième anniversaire de l’arrivée au pouvoir de Laurent Désiré Kabila, ce jeudi 17 mai 2012, les anciens compagnons du défunt président ont demandé aux dirigeants actuels de s’inspirer des idées de l’ancien leader de l’Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo (AFDL) qui a chassé le maréchal Mobutu du pouvoir il y a quinze ans, jour pour jour.
Pour les anciens collaborateurs de Laurent Désiré Kabila qui ont participé à une messe en mémoire du chef de l’Etat assassiné en 2001, le 17 mai devrait être une journée de réflexion sur l’héritage du défunt président.
« Les dirigeants actuels doivent faire un effort pour appliquer absolument les idées de Laurent Désiré Kabila », a déclaré Babi Mbayi, ministre dans plusieurs gouvernements de « Mzee ».
Il a dit regretter que le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale « soient revenus en maître chez nous alors que Laurent Désiré avait beaucoup de suspicions à leur égard ».
De son coté, Agathe Mulimbi, responsable d’une structure chargée du social dans le régime de Laurent Désiré Kabila, a plaidé pour une plus grande participation des femmes à la gestion de la République.
Proche collaborateur de l’ancien président et ancien ministre de la Justice et de l’Intérieur, Mwenze Kongolo a estimé que la célébration de la journée du 17 mai est un devoir de mémoire.
Au cours d’une conférence de presse organisée ce jeudi, le président de Patriotes Kabilistes, un parti politique d’opposition, a salué la chute du régime de Mobutu, évincé par une rébellion conduite par Laurent Désiré Kabila avec l’aide des pays voisins comme le Rwanda et le Burundi.
« Je pense que tous les Congolais devraient se rappeler que c’est la date d’aujourd’hui qui a fait qu’ils ont été libérés de la dictature. Nous avons donc toutes les raisons de fêter », a indiqué Mwenze Kongolo.
Pour lui, le bilan de Laurent Désiré Kabila à la tête du pays (mai 1997-janvier 2001) est très positif.
« Il y a eu un redémarrage », s’est-il félicité, ajoutant qu’à la tête du ministère de l’Intérieur, il a créé la police et la Direction générale de migration (DGM) « pour mettre de l’ordre et renflouer les caisses de l’Etat ».
Les collaborateurs de Joseph Kabila, qui a succédé à son père en 2001, disent comprendre les préoccupations des proches de l’ancien président.
Mais selon eux, l’action de l’actuel président s’inscrit bien dans les idées défendues par son prédécesseur.
Christophe Kolomony, Administrateur directeur général de la RTNC (chaîne de télévision et de radio publique) et membre du parti présidentiel, explique, par exemple, que Joseph Kabila matérialise le souci de son père d’améliorer les conditions de vie de la population par son programme quinquennal intitulé : « révolution de la modernité ».
Un bilan diversement apprécié
Les Kinois interrogés par Radio Okapi ce jeudi sont partagés sur le bilan de ces quinze dernières années.
« 15 ans après le départ de Mobutu, je trouve que le bilan est un peu positif. Il y a certaines choses qui ont changé. Nous avons acquis certaines libertés qu’on n’avait pas avant », a affirmé un Kinois.
Un autre pense plutôt que l’arrivée au pouvoir de Laurent Désiré Kabila n’a rien apporté au pays.
Un autre Kinois estime que ce changement de régime a permis à tous les partis politiques de participer activement au débat public.
Pour un autre habitant de la capitale congolaise, ces quinze dernières années ont été marquées par des violations des droits de l’homme et l’impunité.

radiookapi.net

Les 6 millions de morts invisibles de la RDC

Depuis 1996, plus de 6 millions de personnes ont trouvé la mort en République Démocratique du Congo et plus de 2 millions de personnes ont fui leurs terres. Les raisons de ce drame : des richesses naturelles abondantes pillées et un État trop faible pour empêcher les massacres. Laura nous explique ce conflit oublié par les médias.

La République Démocratique du Congo est un État complètement différent de la République du Congo. Ils ont beau être voisins et porter presque le même nom, ces pays sont dans des situations politiques différentes et il arrive qu’on les distingue en accolant leur capitale au nom du Congo. On a donc le Congo-Brazzaville pour la République du Congo et (ce qui nous intéresse plus aujourd’hui) le Congo-Kinshasa pour la République Démocratique du Congo. Si vous me suivez toujours, je complique encore un peu les choses : la République Démocratique du Congo est communément appelée la RDC, et était le Zaïre entre 1971 et 1997.
La République Démocratique du Congo est un État d’Afrique Centrale qui compte environ 60 millions d’habitants. Héritage de la colonisation belge, la population est majoritairement chrétienne et francophone. La RDC est l’un des pays les plus vastes du continent africain (son territoire est équivalent à quatre fois celui de la France), mais c’est aussi le plus riche en ressources naturelles et l’un des plus ravagés par les conflits. Avec de telles données, on pourrait s’attendre à ce qu’il fasse constamment la une des médias : après tout, 6 millions de personnes tuées en 15 ans, c’est l’un des pires massacres depuis la Seconde Guerre Mondiale… mais peu le savent.

Un pays frappé par la « malédiction des ressources naturelles »

La République Démocratique du Congo pourrait être l’un des pays les plus riches du monde. Je répète parce que c’est important : la République Démocratique du Congo pourrait être l’un des pays les plus riches du monde.
Elle a des ressources phénoménales en bois, puisqu’elle est appelée le « poumon de l’Afrique » grâce à la forêt équatoriale qui la traverse, et dispose d’une biodiversité tout à fait exceptionnelle. Elle a des lacs suffisamment poissonneux et un potentiel agricole largement suffisant pour nourrir correctement sa population, qui souffre pourtant d’une insécurité alimentaire chronique.
Elle pourrait être un géant énergétique si elle construisait des barrages sur le fleuve Congo qui la parcoure. Elle pourrait exporter facilement le pétrole et le gaz présents sur son territoire.
Elle pourrait recevoir plus d’un milliard de dollars par an pour ses exportations d’or, et cet argent pourrait profiter aux populations locales, qui pourraient être soignées et éduquées en toute sécurité.
Elle pourrait extraire de la même manière ses ressources minières si rares et si abondantes : le coltan, minerais indispensable à la fabrication nos téléphones portables, ne se trouve presque exclusivement qu’en RDC. Elle a également dans son sol près de 50% des réserves mondiales de cobalt. Elle a de l’argent, du cuivre, du tungstène, de l’étain, de l’uranium, du zinc, du plomb, et encore plein d’autres minerais dont je ne connais absolument pas l’utilité mais qui se vendent au prix fort sur les marchés internationaux. Ah, et elle possède 30% des réserves mondiales de diamant !
Mais alors pourquoi cette terre si riche porte-elle une population si pauvre ? C’est simple : elle est frappée de ce qu’on appelle « la malédiction des ressources naturelles ». Ce mal se retrouve dans plusieurs pays en développement, notamment en Afrique : une abondance de ressources naturelles sur un territoire mal contrôlé par l’État entraîne systématiquement des conflits sanglants pour s’accaparer les richesses de la terre. Plusieurs étapes peuvent être distinguées dans la montée de la violence : d’abord, les « Seigneurs de guerre » se battent pour l’accès et le contrôle des mines. Une fois que cette étape est remplie, l’occupation durable du secteur par les milices armées s’accompagne de violences systématiques contre la population, qui est chassée de ses terres ou utilisée contre son gré dans l’exploitation des mines. Dernière étape : les richesses tirées de ces pillages sont réinvesties dans de nouveaux conflits pour la conquête de nouvelles ressources naturelles, voire… Du pouvoir ! C’est un véritable cercle vicieux dont les congolais sont victimes depuis plus de 15 ans.

L’une des pires crises humanitaire au monde

Depuis 1997, 6 millions de personnes auraient trouvé la mort dans les conflits armés au Congo. Ce qui représente une personne sur dix de tuée pour de l’argent et du pouvoir, bien souvent par des enfants soldats. Après tout, si on regarde la situation froidement et cyniquement, puisque 20% de la population congolaise a moins de 20 ans, il est bien logique que des jeunes gens vulnérables et manipulables soient utilisés comme arme de guerre, non ? Tout comme le viol, d’ailleurs : puisqu’on considère parfois les femmes comme le ciment de la société et qu’on cherche à détruire cette société pour qu’elle oppose moins de résistance, pourquoi ne pas institutionnaliser le viol systématique ? Un rapport de 2011 estime que 400 000 femmes sont violées tous les ans.
Vous avez la nausée ? Moi aussi. Pardon pour l’effroyable cynisme de ce paragraphe, c’est le seul moyen que j’ai trouvé pour ôter aux chiffres leur caractère insensible et pour nous faire garder en mémoire qu’on parle d’êtres humains. Des êtres humains complètement oubliés par la compassion internationale. Pour en savoir plus (attention, certains témoignages peuvent heurter votre sensibilité) :

Oh, on leur a bien fourni 140 milliards de dollars d’aide en 5 ans, mais puisque l’Indice de Développement Humain du Congo a chuté à la dernière place du classement mondial pendant la même période, je pense qu’on peut en déduire que l’aide n’est pas arrivée dans les bonnes mains.
Les 6 millions de morts invisibles de la République Démocratique du Congo congo1
L’ONU a également sur le sol de la RDC la plus importante force armée qu’elle ait jamais soulevée avec 17 000 hommes sur le terrain depuis 1999, mais les casques bleus sont parfaitement impuissants et ne peuvent pas remplir leur mandat de protection des congolais, ce qui renforce le sentiment (légitime) d’injustice au sein de la population. Voilà qui peut expliquer (sans justifier) que onze soldats onusiens aient été blessés lundi dernier par des villageois, exaspérés par l’inaction de la force internationale face aux terribles violences perpétrées dans le village situé à côté de la base militaire.
Un État faible et corrompu
Et l’armée nationale dans tout cela ? Pourquoi n’agit-elle pas ? Les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), l’armée régulière du pays, ont été remaniées il y a quelques années dans un effort de réconciliation nationale : ont été acceptés dans ses rangs les soldats de toutes les milices sévissant jusque là dans le pays. Ceux qui pillaient, tuaient et violaient n’avaient qu’à prouver qu’aucune accusation de crime ne pesait contre eux pour être autorisés à porter l’uniforme national. Aujourd’hui, cette armée n’a aucune unité, et n’est pas maîtrisée par un commandement central : ces soldats participent toujours activement aux pillages, meurtres et violences sexuelles dont est victime la population congolaise. Le territoire, particulièrement vaste, est difficile à contrôler et pour que la situation s’améliore, un rapport d’une coalition d’ONG montre que la priorité du gouvernement doit être la réforme du secteur de la sécurité.
La réforme de la Justice est également indispensable afin de poursuivre les responsables des violations des Droits de l’Homme. Pour l’instant, un véritable manque de volonté politique y fait encore obstacle. Il est pourtant question de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité et même de génocide, et la Cour Pénale Internationale continue de poursuivre des miliciens et chefs rebelles (deux procès sont en cours actuellement : celui de Germain Katanga et de Mathieu Ngudjolo Chui).
La RDC est le 6ème pays le plus corrompu au monde. Alors que l’élection présidentielle de 2006 avait portéun immense espoir de pacification et de démocratisation après 44 ans de dictature et 8 ans d’instabilité politique, l’élection de Joseph Kabila n’a pas marqué de réel changement, de même que sa réélection en 2011, et le Rwanda (qui s’immisce allègrement dans les affaires intérieures de la RDC depuis 1994) a toujours une place aussi importante et destructrice dans la politique intérieure de son voisin congolais.
Les valeurs portées par la devise de la République Démocratique du Congo sont « Justice, paix et travail« . Espérons que les congolais puissent prochainement en bénéficier.

Direct.cd

RD Congo - Justine Masika, combattante de l’impunité

Justine Masika, coordinatrice de la plateforme Synergie des femmes pour les victimes de violences sexuelles (SFVS), partenaire du Secours Catholique, était à Paris afin de témoigner de la situation dans son pays, la République démocratique du Congo.
 
Quelle est la situation actuelle à l’Est de la RD Congo ?De nouveaux affrontements ont éclaté, il y a un mois, à la suite de la désertion d’anciens rebelles qui avait été intégrés dans l’armée congolaise. Ces affrontements entrainent un déplacement massif de populations vers les pays voisins. Par ailleurs, de nombreux viols et violations des droits humains sont commis dans ce contexte. Les déserteurs ont créé une nouvelle milice rebelle, appelée le M23. Son leader charismatique, Bosco Ntaganda, ancien général dans l’armée congolaise, est recherché par la Cour pénale internationale (CPI) pour les crimes qu’il a commis entre 2002 et 2003 en Itouri, au nord-est de la RDC. Lorsque La CPI a condamné Thomas Lubanga, [ancien chef milicien congolais, dont Bosco Ntaganda était l’adjoint], la société civile congolaise et moi-même avions salué cette décision mais nous avons également demandé à ce que les co-auteurs de ses crimes, tels que Bosco Ntaganda, payent aussi. Cela m’a valu des intimidations des fidèles de Ntaganda pour me faire taire.
Joseph Kabila, le président congolais, a justement affirmé qu’il souhaitait arrêter Ntaganda, mais que cela ne se fera pas sous la pression internationale…Oui, le gouvernement congolais souhaite que Bosco Ntaganda soit jugé en RDC. Mais nous savons tous que les juridictions congolaises n’ont pas la compétence. C’est une nouvelle façon pour le gouvernement de le protéger, comme il l’a toujours fait. Toutefois, le fait est que pour la première fois un responsable de crimes dans l’est du Congo [Thomas Lubanga] a été condamné par la CPI. C’est un signal fort. Cela signifie que les personnes qui violent les droits humains savent qu’elles seront jugées un jour.
Vous ne cessez de dénoncer l’impunité, en particulier pour ce qui concerne les auteurs de violences sexuelles. Arrivez-vous à obtenir réparation et justice pour les victimes ?Certains violeurs des femmes que nous accompagnons ont été condamnés en justice. Toutefois, malgré la loi sur la répression des violences sexuelles qui les punit de 5 à 20 ans de prison, le viol est banalisé et ses auteurs sont souvent condamnés à des peines qui excédent rarement trois ans. De leur côté, les femmes accèdent peu à la réparation. Par ailleurs, le viol reste encore un tabou en RDC. Je dis souvent que les femmes victimes de violences sexuelles sont deux fois victimes : la première fois, lorsqu’elles sont abusées sexuellement et, la deuxième fois, lorsqu’elles sont ensuite rejetées par leurs proches. En outre, lorsque les victimes ont le courage de porter plainte, elles doivent parcourir des kilomètres pour atteindre les tribunaux, puis faire face à leur lenteur et à leur manque de moyens. Souvent, les victimes n’ont pas les moyens financiers pour se lancer dans une procédure judiciaire. Dans ces cas là, la Synergie leur paye les frais. Devant tous ces obstacles, les femmes se découragent et préfèrent, lorsqu’elles connaissent leur agresseur, obtenir un arrangement à l’amiable. Nous plaidons donc pour la création de tribunaux de paix dans chaque territoire.
Depuis la création de la Synergie des femmes, quelles sont les avancées et quels sont les obstacles auxquels vous avez du faire face ?La Synergie a trois objectifs : créer une prise de conscience par la population des violences sexuelles commises sur les femmes ; donner une prise en charge globale aux victimes (médicale, psychosociale, réinsertion économique et sociale, etc.) ; et enfin obtenir réparation et justice pour ces victimes. Aujourd’hui, nous pouvons dire que nous avons presque atteint les deux premiers objectifs. Il y a une réelle prise de conscience du viol en RDC au niveau local, national et international. Le nombre de dénonciations de viols a considérablement augmenté alors qu’il était auparavant banalisé. Nous impliquons également les communautés dans la prévention des violences sexuelles et la protection des victimes et faisons de l’acceptation des victimes par leur communauté une priorité. Toutefois, comme je vous le disais précédemment nous avons des difficultés à obtenir justice et réparation. C’est donc notre plus grand défi.
Vous avez adressé, le 3 mai dernier, une lettre à la secrétaire d’État américaine, Hillary Clinton, afin qu’elle s’assure que les compagnies minières n’achètent plus aux groupes armés les minerais dans l’est du Congo. Pour quelles raisons ce sujet vous préoccupe-t-il ?Tout le malheur qui nous arrive à l’est de la RDC est lié à l’exploitation illégale des ressources naturelles. Dans les carrés miniers, les femmes sont violées, exploitées sexuellement. Elles travaillent toute la journée à concasser les minerais et à les transporter sur de longs trajets. Si nous arrivons à légaliser l’exploitation des minerais en RDC, cela profitera aux populations mais aussi au gouvernement. Nous voulons une traçabilité des minerais de RDC.
Comment êtes-vous devenue une activiste pour le respect des droits des femmes et la protection des victimes de violences sexuelles ? Lorsque j’ai terminé mes études, j’ai trouvé un travail dans une organisation de défense des droits des femmes paysannes, tout à fait par hasard. J’ai compris que ces femmes avaient des problèmes et je me suis investie pour la promotion des droits de la femme. En 2002, mon chemin a croisé celui d’une femme de 80 ans qui venait d’être violée. Je l’ai emmenée à l’Hôpital général de Goma, qui a refusé de la soigner car elle n’avait pas d’argent. Cette femme est décédée. J’ai donc lancé un SOS pour ces victimes. La Coopération suisse a répondu. Ainsi est née la Synergie.
Qu’est ce qui vous pousse à continuer malgré les menaces qui pèsent sur vous ?Je crois en la dignité de la femme. En RDC, le grand problème est l’ignorance. Si la femme arrive à comprendre qu’elle a des droits et qu’elle doit les revendiquer, ce sera une grande force. Je me bats donc pour que les femmes les plus soumises au poids des traditions et des coutumes puissent comprendre cela. Par ailleurs, ma foi chrétienne m’aide à continuer à militer pour le droit des femmes et des victimes de violences sexuelles. Je sais que tout ce qui nous arrive est la volonté de Dieu et qu’Il nous protège.

Propos recueillis par Clémence Richard
secours-catholique.org

Insécurité à l’Est / Nouvel accord RDC-Rwanda : Kinshasa doit s’expliquer

(Le Potentiel 16/05/2012)

Une nouvelle opération militaire conjointe RDC-Rwanda serait en gestation pour la traque des FDLR. Une dépêche de l’AFP affirme qu’un nouvel accord aurait même été signé récemment entre les deux voisins. La partie congolaise aurait été représentée par le vice-Premier ministre en charge de la Défense nationale, sans l’accord du gouvernement ni du Parlement. L’opinion a besoin d’être fixée sur ces nouvelles cachotteries qui dénotent un coup fourré. Et Kinshasa devrait s’expliquer.

L’existence d’un nouvel accord entre le Rwanda et la République démocratique du Congo signé à l’issue de la visite du vice-Premier ministre Alexandre Luba Ntambo à Kigali fait tiquer l’opinion publique. C’est que celle-ci a fini, avec le temps, par comprendre que pareille initiative ne peut provenir que de Kigali dont les visées géoéconomiques ne sont plus à démontrer. Bien plus, elle serait la partie visible de l’iceberg chargée d’exécuter le plan de balkanisation de la RDC.
Eu égard à tous les ratés enregistrés dans un passé récent dans ce domaine, l’on se demande quel charme aurait développé Kigali pour séduire Kinshasa au point que celui-ci à pu donner une nouvelle fois son flanc à ce voisin qui joue à la fois au pyromane et au sapeur-pompier. Citant un communiqué de l’Armée rwandaise, l’AFP rapporte : «Les chefs d'état-major des armées des deux pays ont par ailleurs été chargés de préparer une "prochaine" opération militaire conjointe contre la milice du FDLR" (Forces démocratiques pour la Libération du Rwanda), un groupe rebelle rwandais opérant à l'Est de la RD Congo».
Ramener la traque des FDLR au premier plan dans le contexte actuel ne peut qu’intriguer. L’AFP indique à ce propos :«Cette signature d'un nouvel accord intervient quelques semaines après le recrudescence de la violence dans la province du Nord- Kivu située à l'Est de la République démocratique du Congo (RDC) où des combats meurtriers opposent les troupes gouvernementales aux insurgés ralliés à un officier dissident de l'armée congolaise, le général Jean Bosco Ntaganda». En outre, l’AFP ajoute : «selon le communiqué de l'armée rwandaise, le mandat d'une commission mixte des agents de renseignements des deux pays à été élargi et a été chargée de surveiller certaines autres parties au niveau des régions transfrontalières afin de collaborer dans l'élimination de toute éventuelle "menace à la sécurité" dans l'un des deux pays».
Qu’est-ce qu’il peut y avoir de neuf dans le nouvel accord quand on se souvient que dans un premier temps, le Rwanda s’était autorisé de poursuivre les FDLR sur le sol congolais sans en référer à son voisin. Le résultat, on le connaît. Plus tard, Kigali est revenu à la rescousse en associant cette fois Kinshasa. De manière successive, des opérations militaires conjointes ont été menées là où l’on pensait cerner les FDLR et les neutraliser. Le résultat s’est révélé : les FDLR ont la peau dure et refusent de disparaître encore moins de se rendre.
Revenir à une opération qui a échoué pose un réel problème sur les vrais enjeux qui se cachent derrière ces apparences bon enfant du régime de Kigali. Le gouvernement aurait-il choisi d’être le dindon de la farce ? Ou, mis en difficulté par des puissances occultes, il préfère faire le profil bas pour éviter d’offenser le tout-puissant commanditaire.
Que Kinshasa ait accepté de signer ce nouvel accord démontre qu’il existe des forces obscures qui tirent les ficelles dans l’ombre et auxquelles il serait difficile de tenir tête. Voilà qui peut expliquer en partie le «motus et bouche cousue » affiché par les autorités congolaises sur la question.
En effet, joint au téléphone par notre rédaction, le porte-parole du gouvernement a préféré faire la fine bouche. Lambert Mende a déclaré ce qui suit au Potentiel : «Il faut vous adresser au ministre de la Défense nationale. Il y a trop de rumeurs. Il ne faut pas piéger les membres du gouvernement».
L’esquive n’est pas facile à gober. Car, un membre du gouvernement ne peut pas se déplacer sans que le Premier ministre n’en soit informé. Et dans le cas d’espèce, la signature d’un accord qui engage l’Etat congolais vis-à-vis de son voisin rwandais, des sanctions devraient s’en suivre. Au cas où les allégations publiées par l’AFP seraient avérées, Le vice-Premier ministre en charge de la Défense devrait démissionner ou traduit en justice pour violation des dispositions constitutionnelles.
La Constitution du 18 février 2006 est claire là-dessus. L’article 213 stipule : «Le président de la République négocie et ratifie les traités et accords internationaux. Le gouvernement conclut les accords internationaux non soumis à ratification après délibération en conseil des ministres. Il en informe l’Assemblée nationale et le sénat».
La démarche décriée a-t-elle suivi cette procédure ? Il appartient au gouvernement d’éclairer la lanterne de l’opinion, mais aussi de confirmer ou d’infirmer la signature d’un accord avec le Rwanda.
Secret défense ou pas, la question rappelle l’épisode Vital Kamerhe qui a perdu son poste pour avoir donné un son de cloche contraire à celui d’autres institutions de la République. Est-ce que le Parlement actuel pourrait oser se saisir de la question et interpeller le gouvernement ? Wait and see. Toutefois, l’accord signé entre Kigali et Kinshasa engage toute la Nation congolaise. Garder le silence, ouvrirait la voie à toutes les interprétions. Et pareil terreau, dans ces conditions, serait favorable à l’intoxication et à la manipulation, en cette période où les Congolais vivent tout yeux et tout oreilles rivés en direction de l’Est de leur pays.
QUE CACHE-T-ON ?
Le fait pour le gouvernement congolais d’avoir conclu un accord avec le Rwanda voudrait-il induire que l’herbe serait coupée sous les pieds des mutins du M23 ? ou alors ce serait une façon pour le Rwanda de distraire la RDC en feignant de ne pas soutenir la nouvelle insurrection tout en lui apportant, en catimini, toute la logistique ? Des réponses à toutes ces questions permettraient de rassurer les populations congolaises quant à l’issue de l’évolution sécuritaire dans l’Est du pays. Sur toutes ces questions, le gouvernement doit s’expliquer.
La RD Congo et le Rwanda signent un nouvel accord en matière de sécurité
La République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda viennent de signer un nouveau protocole d'accord de coopération dans le domaine de la sécurité, apprend-on lundi de source officielle à Kigali.
L'accord a été paraphé dans le weekend par le ministre rwandais de la Défense, le général James Kabarebe ainsi que son homologue congolais Ntambo Luba, indique un communiqué émanant du bureau du porte- parole de l'armée rwandaise.
Cette signature d'un nouvel accord intervient quelque semaine après le recrudescence de la violence dans la province du Nord- Kivu situé à l'Est de la République Démocratique du Congo (RDC) où des combats meurtriers opposent les troupes gouvernementales aux insurgés ralliés à un officier dissident de l'armée congolaise, le général Jean Bosco Ntaganda.
Ces affrontements surviennent au lendemain de la pression faite par la communauté internationale de procéder à l'arrestation du Général Ntaganda qui depuis l'an 2009 fait l'objet d'un mandat d'arrêt international émis par la Cour Pénal International (CPI) notamment pour crimes de guerres liées notamment au recrutement des enfants soldats dans son ancienne milice de l'Union des Patriotes Congolais (UPC).
Selon le communiqué de l'armée rwandaise, le mandat d'une commission mixte des agents de renseignements des deux pays à été élargi et elle a été chargée de surveiller certaines autres parties au niveau des régions transfrontalières afin de collaborer dans l'élimination de toute éventuelle "menace à la sécurité" entre dans l'un des deux pays.
«Les chefs d'état-major des armées des deux pays ont par ailleurs été chargés de préparer une "prochaine" opération militaire conjointe contre la milice du FDLR" (Forces démocratiques pour la Libération du Rwanda), un groupe rebelle rwandais opérant à l'est de la RD Congo, poursuit le communiqué. Il est prévu que les Chefs d'état-majors des armées des deux pays vont soumettre la feuille de route pour cette opération dans un bref délai, à en croire la même source.
Il est à signaler que les instances de sécurité sont convaincus que la rébellion des FDLR pourra éventuellement profiter du chaos qui règne actuellement à l'Est de la RD Congo pour s'organiser en vue d'attaquer le Rwanda, indique-t-on de source concordante.
Depuis l'insurrection de certains éléments de l'armée congolaise dans la province du Nord-Kivu frontalier avec le Rwanda, environ 8 000 civils congolais dont essentiellement des femmes et des enfants ont traversé la frontière pour trouver refuge et protection dans ce petit pays d'Afrique centrale, selon le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR). AFP
Par Le Potentiel



© Copyright Le Potentiel

mercredi 2 mai 2012

RDC : premières critiques de l’opposition contre le nouveau gouvernement

Le nouveau gouvernement a été annoncé samedi, cinq mois après les législatives et la présidentielle, rapporte RFI.
Une nouvelle équipe composé de 36 minisres contre quarante précédemment. Selon le porte-parole du gouvernement, et ministre de l’Information, Lambert Mende, c’est "une équipe qui a un egard neuf". Dans l’opposition les premières critiques se font déjà entendre. Certains estiment que ce gouvernement est composé de "gens dociles qui permettront à Kabila de faire ce qu’il veut". Pour Jacquemin Shabani, le sécrétaire général de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UPDS), parti d’Etienne Tshisekedi, "c’est de la poudre aux yeux !" Selon lui, "comme monsieur Kabila a repris les mêmes prédateurs et torpilleurs du Congo, cela ne va rien changer pour nous. Ce sont les mêmes : son fameux Premier ministre, c’est l’ancien ministre des Finances qui a amené la République démocratique du Congo sur la liste des derniers pays en ce qui concerne l’indice de développement... "

afrik.com

RDC – Claude Leroy: « Avec Mbokani, jamais le Barça n’aurait été éliminé par Chelsea »

Dieumerci Mbokani a sans doute fait la différence pour Anderlecht lors des Playoffs et même lors de la compétition régulière. Christoph Daum avait déjà signalé qu’avec Dieu dans leurs rangs, c’est les Blauw en Zwart qui auraient été champions.
Mais Claude Leroy, le sélectionneur de l’équipe nationale de la République Démocratique du Congo, va plus loin encore dans l’éloge en déclarant à Sport/Foot Magazine :
« Dieu appartient à la catégorie des attaquants comme George Weah, que j’ai lancé. Il est un des attaquants les plus doués en Europe. Il peut vous rater des occasions mais ça veut dire qu’il s’en crée. Il a de la technique efficace, il va vite, il est puissant et il est courageux sur un terrain. Ses qualités peuvent l’amener dans n’importe quel championnat. Ils sont rares les avants aussi complets et avec autant de qualités. Le lendemain de l’élimination du Barça par Chelsea, j’ai dit à mon adjoint qu’avec Mbokani, les Blaugranas n’auraient jamais été éliminés ».

Direct.cd

RDC – Koffi Olomide s’investit dans la lutte contre les violences faites à la femme congolaise

L’artiste musicien Koffi Olomide, icône de la chanson congolaise, sans nul doute le plus titré de sa génération, vient de s’engager dans un nouveau combat. Il s’agit de la protection de la fille et de la femme congolaises. Cela par le biais d’une organisation qu’il vient de mettre sur pied : la Fondation Koffi Olomide contre les violences faites à la fille et à la femme, en abrégé «Fondation Koffi Olomide».
Dans un pays où le viol a souvent été utilisé comme arme de guerre, et où des traditions ancestrales confinent la femme à subir injustice, brimades et violences, le chanteur a du pain sur la planche. D’entrée de jeu, pourquoi cet engagement ? «De nombreuses stars, du monde des sports ou de la chanson s’engagent dans l’humanitaire pour contribuer à rendre notre monde davantage meilleur. Après réflexion, j’ai estimé qu’il était temps que je m’investisse dans la protection de la femme congolaise. Les violences dont elle est victime sont le fait de l’homme. Donc, c’est l’homme qui doit prendre conscience des mauvais traitements qu’il inflige à sa partenaire, et en conscientiser ses pairs», nous a confié le patron du Quartier latin.
La Fondation Koffi Olomide se donne plusieurs objectifs. Il s’agit, notamment, de sensibiliser la population, particulièrement les Hommes, contre la commission de toutes formes de violences contre la femme : viol, agression sexuelle, harcèlement sexuel, mauvais traitements, tabassages, coups et blessures, propos injurieux etc. ; conscientiser les hommes, particulièrement les combattants, sur la protection des civils en temps de conflits, et sur le fait que les viols sont considérés comme un crime de guerre ; vulgariser la Loi portant définition et répression du viol ; conscientiser les personnes adultes, particulièrement les hommes, que entretenir des relations sexuelles avec des enfants mineurs relève du crime de viol, et est puni comme tel, même si l’enfant mineur était consentant voire demandeur ; assister les victimes de violences sexuelles ou de la maltraitance due au genre ; aider à l’enrichissement de l’arsenal législatif de la République Démocratique du Congo en vue d’une répression plus efficace de toutes les formes de violences faites à la femme et à la fille.
Du beau travail en perspective pour le chanteur. Répression du crime de viol En ce qui concerne, justement, la Loi portant répression du crime de viol en RDC, il s’agit, à n’en pas douter, de l’une des plus répressives du monde. En effet, outre le fait que l’âge de la majorité sexuelle de la fille a été rehaussé à 18 ans révolus, quiconque introduirait une partie de son corps ou un objet (un stylo par exemple) dans un orifice quelconque d’une femme sans son consentement, se verrait condamné pour viol. Faut-il condamner cette loi ? «Non, répond Koffi Olomide. Certains peuvent être scandalisés par la durêté cette loi, mais nous devons comprendre le souci du législateur du parlement de Transition 1+4 : nos soeurs, particulièrement dans les zones de conflits, ont subi pendant longtemps, des traitements franchement barbares.
Ce qui devrait nous scandaliser, c’est d’apprendre qu’une femme a été violée collectivement et qu’ensuite ses violeurs ont vidé leur chargeur dans son sexe. Cela est arrivé pendant la guerre à l’Est. Au lieu de condamner la loi, apprenons tout simplement à traiter nos soeurs, nos mères, nos filles, nos copines, nos fiancées, nos épouses, nos amies, avec déférence et nous ne risquerons rien. Les Romains disaient : dura lex, sedlex, la loi est dure, c’est la loi». La Fondation Koffi Olomide s’est donné comme devise ce joli proverbe des Bawoyo de Muanda : «Nsiyavala, muanakento», ce qui veut dire: «la valeur d’un pays, c’est la fille». Mais comment la Fondation compte-elle procéder pour atteindre ses objectifs ?
Par la réalisation et la diffusion des clips publicitaires en français et dans les quatre langues nationales en vue de conscientiser les hommes contre la commission de toutes formes de violences sexuelles ou de maltraitance domestique contre la femme et la fille ; la réalisation et la diffusion des clips en français et dans les quatre langues nationales en vue de conscientiser les combattants sur leur devoir de protection des civils en temps de conflit, particulièrement la femme et la fille, et sur le fait le viol est un crime de guerre ; l’organisation des concerts géants gratuits, pendant lesquels le message contre les violences faites à la femme et la fille, ainsi que la vulgarisation de la Loi portant répression du crime du viol sera véhiculé, notamment, dans les provinces de l’Est du pays ; l’ouverture d’un centre d’assistance juridique aux femmes et filles victimes de violences sexuelles ou de maltraitance domestique ;l’organisation des visites sur terrain, dans les territoires du pays où le viol connaît une plus grande ampleur, afin d’assister les victimes et appeler les hommes à la prise de conscience ; la réalisation et la diffusion des scénettes visant à mieux vulgariser la Loi portant répression du crime du viol. Idéal noble Sur ce dernier point, celui que ses supporters surnomment «Le Grand Mopao», tient à préciser : «de nombreuses personnes ne comprennent lorsqu’on parle de viol dans certains cas.
Il faut savoir qu’une fille qui n’a pas atteint 18 ans d’âge est mineure au regard de la loi. En conséquence, elle n’a pas de volonté. Même si elle est consentante, même si elle était demandeuse, la loi considérera toute personne qui aurait des rapports sexuels avec elle comme un violeur». L’idéal est noble, et la démarche est à soutenir. Car, leader d’opinion à l’échelle nationale et de tout le continent, Koffi Olomide peu porter ce message très loin, jusqu’au coeur de ses millions de supporters.

ARISTOTE KAJIBWAMI
La Prospérité

Nommé vice-premier ministre et ministre du Budget : Le professeur Daniel Mukoko, un homme au parcours élogieux

(L'Avenir Quotidien 02/05/2012)
Nommé vice-premier ministre et ministre du Budget du gouvernement d’Augustin MatataPonyo, le professeur Daniel Mukoko paraissait aux yeux de nombreux kinois comme un véritable inconnu, pendant que son parcours indiquait qu’il était l’homme avec une expérience avérée et dont le pays avait tant besoin en ces temps de la « Révolution de la modernité ».De nationalité congolaise, Daniel Mukoko est né à Mbanza-Ngungu (RDC) le 15 mai 1959. Originaire du Territoire de Mbanza-Ngungu, Province du Bas-Congo, Daniel Mukoko est marié et père de famille.

Compétences-clés
Il a 18 ans d’expérience solide dans l’enseignement universitaire, la recherche et la pratique dans les domaines de la politique du développement économique, la planification du développement, et la gestion des projets. Orienté vers l’atteinte des résultats dans toutes les initiatives individuelles et collectives. Doté de capacités d’analyse prospective mises à l’évidence dans la production des visions de développement à long terme et des plans d’action sectoriels. Doté d’un esprit d’équipe avéré, d’un sens politique plusieurs fois mis à l’épreuve de façon pragmatique pour la résolution des problèmes socioéconomiques difficiles et complexes.
Expérience politiques et stratégies
Conseil sur les questions stratégiques et de politique de développement en faveur de gouvernements locaux (Bénéficiaires : Gouvernement de la République Démocratique du Congo, Conseil Municipal de Surabaya, Indonésie, Gouvernement provincial du Bas-Congo, Agences des Nations Unies (United Nations Centre for RegionalDevelopment (UNCRD), UN-Habitat, Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD)) : 13 ans. Développement des programmes de renforcement des capacités (réforme de l’administration publique, renforcement des capacités de préparation du budget de l’Etat). Bénéficiaires : Gouvernement de la RDC : 6 ans
Enseignement et Formation
Professeur à l’Université de Kinshasa, aux Facultés Catholiques de Kinshasa, à l’Université Kongo et à Aichi University of Education (Japon) : 16 ans ; Formateur aux programmes organisés par des agences des Nations Unies dans les domaines de l’analyse régionale et de la planification et la gestion des projets (6 ans). Concernant les recherches, disons qu’il a été chargé de recherche en gestion de l’environnement urbain (3 ans). Travaux de recherche en modélisation et cadrage macroéconomique (9 ans)
Mobilisation communautaire
Création d’un Fonds de développement local, le Fonds de Développement de Mbanza-Ngungu (5 ans). Président du Conseil d’administration du Fonds depuis 2006. Le Fonds encadre 716 femmes bénéficiant de services de microcrédit. Le Fonds a réhabilité 5 écoles primaires dans la cité de Mbanza-Ngungu. Par mes efforts personnels, j’ai mobilisé 180.000$ depuis juin 2006 au profit du Fonds.
Education
Doctorat (Ph. D., Economie, spécialité Planification régionale et urbaine) Institute of Socioeconomic Planning, TsukubaUniversity (Japon) : 1990-1993. Titre de la thèsedoctorale : « A City System Model for A Dualistic Economy. The African Case ».Maîtrise en Sciences Economiques OitaUniversity (Japon) : 1988-1990. Titre de la dissertation : « Trade-Off Between Economic Efficiency and Interregional Equity in a Developed Economy ». Licence en Sciences Economiques, Option Economie Mathématique, Université de Kinshasa : 1976-1983. Titre du mémoire : « Un Modèle Econométrique de l’Economie Zaïroise, 1960-1978 »
Emploi au Cabinet du Premier Ministre
Directeur de Cabinet adjoint, chargé de questions économiques, financières et monétaires (de février 2009 au 28 avril 2012), avec comme tâches principales d’assister le Premier Ministre dans ses fonctions de coordination stratégique et de coordination interministérielle en rapport avec les questions économiques et financières ; et de dialogue avec les bailleurs de fonds.
a)En matière de coordination stratégique, et dans le but d’assurer que le Premier Ministre ait une vision d’ensemble reflétant les priorités du pays et que ces dernières sont traduites en orientations et directions répercutées dans l’ensemble de l’appareil d’état : Mettre à la disposition du Premier ministre une vue d’ensemble de la situation qui lui permette de prendre les décisions sur les grandes orientations, identifier les lacunes et prendre les mesure nécessaires pour assurer la synergie entre tous les ministères et autres services publics ; Établir et maintenir les tableaux de bord qui intègrent les données au niveau stratégique requis au suivi global des opérations.
b) En matière de coordination interministérielle en rapport avec les questions économiques et financières : Faciliter la coordination centrale entre les activités des différents ministères impliqués dans les questions économiques et financières de manière à garantir la cohérence globale du Contrat de gouvernance ; Permettre de développer des synergies entre les ministères, notamment en ce qui a trait aux axes transversaux du Programme ; Faciliter le règlement proactif des blocages ou des difficultés pouvant survenir ; Renforcer, en étroite collaboration avec les ministères des Finances, du Plan, du Budget, de l’Economie et Commerce, de l’Industrie, du Portefeuille l’utilisation des processus budgétaire et de dialogue avec les institutions financières internationales, tant pour la programmation que pour l’allocation des ressources.
c) En matière d’appui au dialogue avec les bailleurs de fonds : Assister le Premier Ministre dans la préparation des documents de négociation avec les Institutions de BrettonWoods et les autres bailleurs de fonds bilatéraux et multilatéraux ; Appuyer la préparation des rapports réguliers de mise en œuvre du programme macroéconomique du Gouvernement ; En collaboration étroite avec le Ministère du Plan, assurer le lien entre le cadre macroéconomique et la stratégie de réduction de la pauvreté et alimenter le dialogue avec les bailleurs de fonds sur ces questions.
2. J’ai particulièrement pris en charge les questions relatives à la réforme des entreprises publiques, la relance des entreprises structurantes (SNCC, REGIDESO), la formulation du Plan de Stabilisation et de Reconstruction de Zones sortant de conflits armés (STAREC), l’amélioration du climat des affaires, la réforme du Guichet unique du commerce extérieur, et la réflexion stratégique sur l’émergence d’une classe moyenne en République Démocratique du Congo. J’ai aussi particulièrement participé aux réflexions stratégiques sur la relance de la RVA, de la SCTP (ex-ONATRA)
Au PNUD, Kinshasa
Economiste National, Chef de l’Unité Politiques et Stratégies (janvier 2003-janvier 2009). Il avait comme tâches principales, de fournir les conseils adéquats au Programme du PNUD sur les aspects économiques et de développement et garantir l’alignement des programmes et projets du PNUD sur les priorités et les politiques nationales. A ce titre : (i) Rédacteur principal des documents de programmation (UNDAF (United Nations Development Assistance Framework), CPD (Country Programme Document), CPAP (Country Programme Action Plan)) ; (ii) Point focal pour le PNUD des groupes de travail “Renforcement des capacités” ; “Appui budgétaire” et « Microfinance » ; Apporter l’appui-conseil nécessaire au Gouvernement sur les matières ayant trait à la politique de développement, au dialogue économique avec les partenaires extérieurs.
A ce titre : Lead, en étroite collaboration avec DFID, du Groupe des partenaires d’Appui au processus d’élaboration du DSRP ; appui à l’élaboration du Rapport national sur les OMD et au processus de planification basée sur les OMD ; Point focal des partenaires pour le programme de réforme de l’administration publique ; Point focal des partenaires pour le suivi de la Déclaration de Paris et pour la coordination de l’aide extérieure ; Bâtir les partenariats nécessaires au positionnement stratégique du PNUD, notamment dans l’accompagnement de la transition, dans les domaines sécuritaire, politique et économique ; Plaidoyer pour et promotion du mandat du PNUD : développement humain, OMD, gouvernance. A ce titre, participation au cours sur le développement humain organisé par Oxford University pour le compte du PNUD (octobre 2004). Plusieurs missions aux USA, Belgique, Zambie, Kenya, Burundi, Rwanda, Togo, Bénin, Niger, Cameroun, Afrique du Sud, Burkina Faso, Namibie, Mali, etc.

L’Avenir

© Copyright L'Avenir Quotidien

RDC-Football : 2 morts à la fin du match Tshinkunku – Sanga Balende

(Radio Okapi 02/05/2012)

Deux personnes sont mortes mardi 1er mai au stade des jeunes de Katoka à Kananga (Kasaï-Occidental) à la fin du match qui opposait le club local de l’US Tshinkunku à Sa Majesté Sanga Balende de Mbuji-Mayi, affirment des sources policières. Les deux équipes qui se rencontraient dans le cadre de la 7ème journée de la Division I se sont séparées sur un score nul de zéro but partout.

Mais la rencontre avait connu plusieurs arrêts provoqués par les supporters de Saint-Luc qui jetaient des projectiles sur ceux de Sanga Balende, a déclaré à Radio Okapi, le colonel Stéphane Egbuake, commandant de la police chargé de la sécurité du stade. Selon la même source, les supportes de Saint-Luc réagissaient à l’agression dont leur équipe avait été victime lors de son déplacement à Mbuji-Mayi en avril dernier.
La tension est montée d’un cran après le coup de sifflet final lorsque des échauffourées ont éclaté entre les supporters de deux équipes. C’est la confusion créée par ces échauffourées qui aurait poussé les gardes du corps du gouverneur du Kasaï-Oriental présent au stade à lancer le gaz lacrymogène, croit savoir le colonel Egbuake.
Dans la panique générale qui s’en est suivie, les supporters se sont marchés dessus. Deux personnes ont perdu la vie, selon la police alors que d’autres sources avancent le chiffre de quatre morts. Les gouverneurs de deux provinces du Kasaï, Hubert Kabasubabo (occidental) et Alphonse Ngoy Kasanji (oriental) sont restés dans le stade jusque tard la nuit.

Denière mise à jour le 2 mai, 2012 à 9:07

© Copyright Radio Okapi

Enfin le gouvernement : Une équipe serrée de deux vice-premiers ministres, vingt-six ministres et huit vice-ministres

(L'Avenir Quotidien 30/04/2012)

*Cinq mois jour pour jour après les élections du 28 novembre 2011, la Rd Congo a enfin un nouveau gouvernement, nommé samedi soir par le président de la République, Joseph Kabila Kabange. De nouvelles têtes font leur entrée, il s’agit de Bruno Kapanzi (Ressources hydrauliques), Remy Musungay (Industrie), Bahati Lukuebo (Emploi), Kin-Kiey Mulumba (Poste), TundayaKasende (Vice-ministre des Affaires étrangères), etc.

*Sept ministres sortants gardent leurs postes ou occupent un nouveau portefeuille : Lambert Mende (Médias), Martin Kabwelulu (Mines), Raymond Tshibanda (Affaires étrangères), Richard Muyej (Intérieur), Fridolin Kasweshi (Aménagement du territoire), Maker Mwangu (EPSP) et Justin Kalumba (Transports).
*Six femmes font leur entrée au gouvernement. Il s’agit de Wivine Mumba Matipa (Justice et Droits humains), Louise Munga (Portefeuille), Géneviève Inagosi (Genre), Sakina Binti (Vice-ministre Droits humains), Abuyuwe Miwa (Vice-ministre du Budget) et Maguy Rwakabuka (Vice-ministre de l’EPSP).
Plus de quatre mois après sa prestation de serment, le chef de l’Etat Joseph Kabila a choisi la journée du samedi 28 avril dernier tard dans la soiréepour signer l’Ordonnance n°12/004 du 28 avril 2012 portant nomination des vices-premiers ministres, des ministres, d’un ministre délégué et des vice-ministres. Annoncée samedi soir à la télévision nationale après le journal de 20h00, la nouvelle équipe du Premier ministre, nommée le 18 avril, compte 36 membres (2 vices-Premiers ministres, 26 ministres, un ministre délégué et 8 vice-ministres) contre 46 dans le précédent gouvernement. Premier constat qui saute à l’œil, peu de poids lourds de la politique congolaise figurent dans cet exécutif composé à l’image du technocrate Matata Ponyo, 47 ans, ministre des Finances sortant. Il s’agit de :

1. Daniel MUKOKO SAMBA, vice-premier ministre et ministre du Budget ;
2. Alexandre LUBA TAMBU, vice-premier ministre et ministre de la Défense nationale et des Anciens combattants ;
3. Raymond TSHIBANDA, ministre des Affaires étrangères, de la Coopération internationale et régionale et de la Francophonie ;
4. Richard MUYEJ MANGEZ, ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières ;
5. Wivine MUMBA MATIPA, ministre de la Justice et Droits Humains ;
6. Lambert MENDE, ministre des Médias, chargé des Relations avec le parlement et de l’initiation à la nouvelle citoyenneté ;
7. Célestin VUNABANDI, ministre du Plan et suivi de la mise en œuvre de la révolution de la modernité ;
8. Louise MUNGA, ministre du Portefeuille ;
9. Jean-Paul NEMOYATO, ministre de l’Economie et Commerce ;
10. Fridolin KASWESHI, ministre de l’Aménagement du territoire, Urbanisme et Habitat, Infrastructures, Travaux publics et Reconstruction ;
11. Justin KALUMBA Mwana Ngongo, ministre du Transport et Voies de communication ;
12. Bavon NSAMPUTU, ministre de l’Environnement, conservation de la nature et tourisme ;
13. Martin KABWELULU, ministres des Mines ;
14. Bruno KAPANJI, ministre des Ressources hydrauliques et électricité ;
15. Crispin ATAMA TABE, ministre des Hydrocarbures ;
16. Remy MUSUNGAY, ministre de l’Industrie, petites et moyennes entreprises ;
17. Tryphon KIN-KIEY MULUMBA, ministre de Postes, télécommunications, Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication ; 18. Modeste BAHATI, ministre de l’Emploi, du Travail et de la Prévoyance sociale ;
19. Félix KABANGE Numbi, ministre de la Santé publique ;
20. TSHEBO LOTIMA, ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire, de la Recherche scientifique ;
21. Maker MWANGU, ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et professionnel ;
22. Jean-Chrysostome WAMITI, ministre de l’Agriculture et du Développement rural ;
23. Robert MBWINGA, ministre des Affaires Foncières ;
24. Charles NAWEJ, ministre des Affaires sociales, action humanitaire et solidarité nationale ;
25. Géneviève INAGOSI, ministre du Genre, Famille et Enfant ;
26. Jean-Claude KIBALA, ministre de la Fonction publique ;
27. BANZA MUKALAY, ministre de la Jeunesse et des Sports, de la Culture et Arts ;
28. Patrice KITEBI, ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé des Finances ;
29. TUNDA Ya KASENDE, vice-ministre des Affaires Etrangères ;
30. Bismass Emile MANGBEGU SWANA, vice-ministre de la Coopération Internationale et Régionale ;
31. Egide NGOKOSO, vice-ministre de la Décentralisation et Affaires coutumières ;
32. SAKINA BINTI, vice-ministre des Droits humains ;
33. Sadock BIGANZA, vice-ministre du Plan ;
34. Roger SHULUNGU, vice-ministre des Finances ;
35. ABUYUWE ISSA, vice-ministre du Budget
36. Maguy RWAKABUBA, vice-ministre de l’EPSP.


Quelques particularités
Comme on peut bien s’en rendre compte, le Premier ministre s’est entouré de deux vice-Premiers ministres. L’un, chargé du Budget, Daniel Mukoko, est peu connu du grand public. C’est un économiste universitaire réputé brillant qui a fait ses études au Japon. Ancien directeur de cabinet de la Primature, il est également un ancien collaborateur du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD). L’autre vice-Premier ministre, chargé de la Défense, Alexandre Lobotambo, est aussi moins connu du grand public.

Sept ministres sortants gardent ou occupent un nouveau portefeuille : Lambert Mende (Médias), Martin Kabwelulu (Mines), Raymond Tshibanda, (Affaires étrangères), Richard Muyej (Intérieur), Fridolin Kasweshi (Aménagement du territoire), Maker Mwangu (EPSP) et Justin Kalumba (Transports). Des nouvelles têtes font leur entrée, il s’agit de Bruno Kapanzi (Ressources hydrauliques), Remy Musungay (Industrie), Bahati Lukuebo (Emploi), Kin-KieyMulumba (Postes), Tunda ya Kasende (Vice-ministre des Affaires étrangères, Banza Mukalay (Jeunesse), etc.
Dans cette liste, le Groupe parlementaire « Terre d’Avenir » se voit soustrait de ses trois éminents membres. Il s’agit de Banza Mukalay, Lambert Mende et Tryphon Kin-Kiey. Ce qui conduira inévitablement ce Groupe parlementaire à se recomposer. Dans ce trio, Lambert Mende demeure le gardien du temple que Joseph Kabila ne pouvait pas mettre de côté. Par ses qualités intrinsèques, c’est une personne disposée à se donner corps et âme pour la défense du président de la République, la sauvegarde de la souveraineté et de l’intégrité territoriale, etc.
Six femmes font leur entrée au gouvernement. Il s’agit de Wivine Mumba Matipa (Droits humains), Louise Munga (Portefeuille), Géneviève Inagosi (Genre), Sakina Binti (Vice-ministre Droits humains), Abuyuwe Miwa (Vice-ministre du Budget) et Maguy Rwakabuka (Vice-ministre de l’EPSP). C’est donc un gouvernement dont la composition a tenu compte d’une obligation parlementaire, soit la représentativité nationale et le genre.
Parmi toutes ces femmes, il y a la consœur Géneviève Inagosi, député élu de Wamba, qui connaît une ascension fulgurante. Retenue dans le gouvernement de Matata certes à cause de ses qualités indéniables, Inagosi devra désormais être avocate des femmes et des enfants dont elle aura la charge.
Une autre particularité :il n’y a plus de ministère des Finances. Le nouveau Premier ministre ayant sans doute voulu garder ses anciennes prérogatives. Une décision qui se justifie dans la mesure où durant les 26 mois qu’il a passé à ce ministère, Matata Ponyo s’est distingué par la rigueur dans la gestion des finances publiques. Il a bouché tous les trous où l’argent sortait facilement. Et ce, au détriment du peuple congolais. Laisser ce ministère à un parti politique ou à un politique serait annihilé tous les efforts consentis. Soulignons que plusieurs ministères ont été fusionnés : Sport et Culture, Affaires étrangères et Coopération, Industrie et PME, Infrastructures et Aménagement du territoire/Urbanisme/Habitant, Médias et Relations avec le Parlement, etc.
Deux échéances importantes
Ce nouveau gouvernement a devant lui une importante échéance importante à respecter. Par rapport à l’article 90 de la Constitution, avant d’entrer en fonction, le Premier ministre présente à l’Assemblée nationale le programme du Gouvernement. Lorsque ce programme est approuvé à la majorité absolue des membres qui composent l’Assemblée nationale, celle-ci l’investit. Mais plusieurs questions nous viennent vite à l’esprit dont celle de savoir, comment vont réagir les députés qui ont donné une condition à Matata Ponyo : le payement de leurs frais d’installation avant l’investiture. En plus, comment les chefs des partis politiques et autres politiciens vont-ils réagir, surtout que le Premier ministre a fait son choix sur les technocrates ? Aussi, on ne sait pas jusque-là quelle sera la réaction de tous les frustrés, les mécontents, etc. ?
Tout ceci pour dire que le match n’est pas pour autant gagné d’avance, comme on semble le souligner, vu le nombre important de députés de la Majorité qui siègent au parlement.
Au-delà de la présentation du programme au parlement, avant leur entrée en fonction et à l’expiration de celle-ci, le Président de la République et les membres du Gouvernement sont tenus de déposer, devant la Cour constitutionnelle, la déclaration écrite de leur patrimoine familial, énumérant leurs biens meubles, y compris actions, parts sociales, obligations, autres valeurs, comptes en banque, leurs biens immeubles, y compris terrains non bâtis, forêts, plantations et terres agricoles, mines et tous autres immeubles, avec indication des titres pertinents.
Le patrimoine familial inclut les biens du conjoint selon le régime matrimonial, des enfants mineurs et des enfants, même majeurs, à charge du couple. La Cour constitutionnelle communique cette déclaration à l’administration fiscale. Faute de cette déclaration, endéans les trente jours, la personne concernée est réputée démissionnaire. Le Premier ministre connu pour sa rigueur fera en sorte que cette obligation légale soit respectée par tous ses ministres. Et ce, conformément à l’article 99 de la Constitution.
La formation du nouveau gouvernement vient mettre fin à une longue période d’incertitude après les élections présidentielle et législatives contestées du 28 novembre 2011. Le nouvel exécutif va devoir répondre à une forte demande sociale dans un pays grand (2.345.000 km carré de superficie), aux infrastructures délabrées, doté de richesses naturelles -notamment des minerais. Cependant, les deux tiers des 68 millions d’habitants vivent dans le dénuement alors qu’il continue à cumuler les mauvaises notes pour la corruption et le climat des affaires.

L’Avenir

© Copyright L'Avenir Quotidien

Est de la RDC : affrontements entre l'armée et des soldats proches de Bosco Ntaganda

Des soldats proches du général Jean-Bosco Ntaganda, qui ont fait défection début avril, affrontent l’armée congolaise dans l’est de la RDC, a confirmé le porte-parole des Forces armées (FARDC).
« De violents affrontements à l'arme lourde sont en cours près de Mweso [province du Nord-Kivu, dans l’est de la RDC, NDLR] », a déclaré dimanche un commandant des FARDC qui participe aux combats. « Le régiment [des FARDC, NDLR] à Mweso a été attaqué vers 5 heures (3 heures GMT) dimanche matin et a réussi à repousser les assaillants, qui sont venus de Kitshanga, à 17 km. Ils ont attaqué une fois de plus vers 17 heures et on les a bloqués », a déclaré le colonel Sylvain Ekenge, porte-parole militaire des deux Kivu.
« Il y a eu à peu près six morts » chez les ex-rebelles et « on a récupéré six armes individuelles », a-t-il ajouté. « Côté FARDC, nous avons à peu près trois blessés que l'on doit évacuer à Goma. Jusque-là, nous n'avons pas encore d'information sur les décès ».
« Une centaine de personnes ont fui Mweso en direction d'un autre village, Kitshanga, à une vingtaine de kilomètres », a indiqué un officier des FARDC. D'autres déplacés ont fui de Mushaki à Goma, capitale du Nord-Kivu, a constaté le correspondant de l'AFP à Goma. Ces événements font suite à la désertion, début avril, de plus d'une dizaine d'officiers supérieurs, proches du général Jean-Bosco Ntaganda, ex-chef d'état-major du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), avec à leur suite quelques centaines d'hommes, dans les provinces instables du Nord et du Sud-Kivu (Est).
Visé par la CPI
Depuis, plusieurs de ces officiers ont réintégré leurs unités ou se sont rendus, et seuls quelques-uns étaient traqués par les FARDC, selon un militaire. Le président Joseph Kabila s'est par ailleurs rendu le 12 avril aux Kivu pour rappeler les troupes à l'ordre et menacer de sanctions les soldats indisciplinés.
Habituellement basé à Goma, Jean-Bosco Ntaganda est visé depuis 2006 par un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI), qui le soupçonne d’enrôlement d’enfants. Le procureur de la CPI Luis Moreno-Ocampo a annoncé mi-mars qu'il allait demander un nouveau mandat d'arrêt contre lui pour des viols et meurtres commis pendant qu'il était à la tête du CNDP et après son intégration dans l'armée en 2009.
Changement de discours
S’il a toujours refusé de l'arrêter, le président Joseph Kabila a récemment changer de discours. « Cette indiscipline qui s'est manifestée dans l'armée, cette fois-ci je viens régler ça. À la prochaine, que ce soit Bosco Ntaganda ou n'importe quel autre officier, ils seront arrêtés et déférés devant la justice », avait-il mis en garde lors de sa récente visite à Goma.
Une déclaration qui intervenait peu de temps après la condamnation de Thomas Lubanga par la CPI, le 14 mars, pour enrôlement, souscription et utilisation d’enfants-soldats durant la guerre civile en Ituri (RDC) en 2002-2003.


Jeuneafrique.com

RDC : Dix ans de croissance fallacieuse

(Un Monde Libre 30/04/2012)

Les performances accomplies en RDC, en termes de positivité des taux de croissance et de maîtrise du niveau d’inflation depuis début 2000, sont devenues un vrai motif de fierté pour les autorités politiques, qui sont dorénavant bons élèves des institutions de Bretton Woods. Ils ne jurent plus que par les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) : atteindre des taux de croissance à deux chiffres et les maintenir pendant 8 ans pour réduire la pauvreté de 50 %. Mais peut-on réellement émettre des prévisions fiables de réduction de pauvreté sur base d’une croissance du type congolais ?

Selon la Banque Centrale du Congo (BCC), entre 2001 et 2011, le PIB et l’emploi ont connu des taux réels de croissance de 5,5 et de 5,85 respectivement. Les secteurs primaire, secondaire et tertiaire ont été multipliés par 7,23 ; 5,60 et 44190,58 avec des taux de croissance de 24,58 % ; 21,09 % et 228,21 % respectivement. L’Indice de Production Industrielle qui se rapporte au secteur dit secondaire (usines, chantiers, mines et carrières) a varié de 2,61 % par an.
Ces statistiques sont apparemment impressionnantes, mais regardons-les sous un angle différent : le PIB étant la somme des Valeurs Ajoutées (VA), considérons la structure de celles-ci. La VA se répartit essentiellement entre les salaires, les cotisations sociales, les impôts, et les profits, dont l’augmentation traduit celle du PIB, et la qualité celle de la croissance. Mais il ne sera question, ici, d’analyser que l’emploi et la part revenant aux entrepreneurs, ainsi que les effets d’entraînement.
La demande du travail est fonction de la production prévue par les entreprises. Le corollaire est qu’en période prospère l’emploi augmente, les prévisions restant positives, et la masse de salaire suit le même mouvement. En RDC, de 2001 à 2011, le taux de chômage n’est passé que de 90 % à plus de 70 %. En terme réel, le PIB a été multiplié à peine par 2, le PIB/tête par 1,26 et plus de 71 % des congolais vivent avec moins d’un dollar américain par personne par jour selon le rapport mondial sur le développement humain 2011.
La lenteur dans l’augmentation de l’emploi s’explique par le fait que la croissance ait été déclenchée et soutenue par le secteur tertiaire (qui a été multiplié par 44190,58), essentiellement constitué des sociétés télécommunication et des banques qui n’ont pas besoin d’une grosse main d’œuvre. L’évolution du secteur industriel qui engloutit un travail abondant, n’égale pas son potentiel alors que l’emploi est un déterminant fondamental de la pauvreté. Une croissance non créatrice d’emplois massifs dans une économie à taux de chômage très élevé biaise les prévisions de réduction de pauvreté.
Un aspect autre important de la création de richesses intérieures est la part revenant aux entreprises, les profits. Malheureusement ces profits ne sont presque pas réinvestis dans l’économie. Il y a donc un effet d’optique dans cette « richesse-là ».
Selon la BCC, la RDC perd chaque année, autour de 10 % du PIB suite aux transferts vers le reste du monde. Mais il est fort plausible que l’économie congolaise a été transformée en une sorte de grenier où les investisseurs puisent pour réinvestir dans leurs pays d’origine. Et les richesses réinjectées dans l’économie ne représentent pas grand-chose par rapport à celles créées. Au regard de ces faits, nous sommes convaincus que les transferts vers le reste du monde sont de loin supérieurs à 10 %.
A présent parlons des effets d’entraînement. Supposons que suite à la production des sociétés étrangères installées dans un pays, le taux de croissance atteigne deux chiffres. Ces sociétés emploient une petite quantité de main d’œuvre dont les cadres sont étrangers et bien rémunérés, et les subalternes sont nationaux avec des salaires médiocres. La grande partie de leurs consommations intermédiaires est étrangère pendant qu’elles peuvent uniquement provenir de l’intérieur du pays, et pour tout couronner, leurs comptes bancaires sont logés à l’étranger, et la grande partie de ce qu’elles gagnent est rapatrié à leurs pays.
Dans leur incapacité à canaliser l’économie vers des objectifs bien définis, les autorités congolaises se contentent de l’installation d’une nouvelle société qui augmente le PIB, parce que dans ces conditions elles restent bons élèves des institutions de Bretton Woods, alors qu’elles devraient garantir les effets d’entraînement au sein de l’économie nationale. Une croissance qui n’occasionne presque pas d’effets d’entraînement et qui ne laisse que peu de moyens pour l’économie nationale biaise les prévisions de réduction de pauvreté.
Les réformes doivent donc être d’actualité en RDC s’il faut espérer une croissance plus introvertie. Avant tout, il convient de savoir que le libéralisme n’exclut pas l’orientation de l’économie vers un objectif. La canalisation de l’économie vers l’industrialisation sera un vrai moteur de création d’emplois massifs. L’amélioration des systèmes bancaire et financier est indispensable à la minimisation de la préférence des investisseurs vers l’étranger, ce qui pourra améliorer la disponibilité des ressources nécessaires au réinvestissement dans des secteurs à forte intensité de main d’œuvre. Et la mise en place d’un environnement favorable aux effets d’entraînement favorisera la croissance dans plusieurs secteurs. L’amélioration du cadre institutionnel économique propice à l’essor des PME à intensité en main d’œuvre doit préoccuper la RDC au premier degré.
La croissance du type congolais est donc fallacieuse, elle manque de consistance. Elle est basée sur des secteurs non créateurs d’emplois massifs, qui n’occasionnent presque pas d’effet d’entraînement. Elle enrichit plus les investisseurs tout en occasionnant des rapatriements massifs des richesses vers leurs pays d’origine, et donc ne laissant que peu de moyens pour l’économie nationale. Avec une telle croissance la réalisation des OMD devient une illusion.


Auteur : Kayayima Muteba Franklin
Kyayima Muteba Franklin est économiste à l’Université de Kinshasa.
Publié en collaboration avec UnMondeLibre.org
© Copyright Un Monde Libre

Les Congolais ne peuvent rien attendre de ce gouvernement (UDPS)

(Xinhuanet 30/04/2012)

KINSHASA -- Quelques heures après la publication du gouvernement dirigé par le Premier ministre Matata Ponyo, l'Union pour la démocratie et le Progrès social (UDPS) a réaffirmé dimanche sa volonté de ne pas reconnaître ce gouvernement qu'il qualifie de structure issue des élections maquées par la tricherie, des fraudes massives et beaucoup d' autres irrégularités.

« Les Congolais ne peuvent rien attendre de ce gouvernement composé de personnes qui n'ont aucune légitimité du fait qu'ils sont issue d'un simulacre d'élections. Un gouvernement qui va encore renforcer la misère du peuple », a déclaré M. Jaquemin Shabani, secrétaire général de l'UDPS. Il a souligné que l'UDPS ne lésinera pas sur les moyens et mènera une série d'actions interne et à l'étranger pour que la vérité des urnes soit finalement connue et que les vrais vainqueurs des ces élections soient rétablis dans leur droit afin qu'ils prennent la gestion des institutions du pays.
Le secrétaire général de l'UDPS a martelé que le président de l' UDPS, M. Etienne Tshisekedi est reconnu par l'ensemble de peuple congolais comme le vrai vainqueur de l'élection présidentielle de novembre 2011.
Il a également souligné la volonté de l'UDPS de ne pas participer aux institutions issues des élections de 2011. « Tous ceux qui se disent de l'UDPS et qui siègent à l'Assemblée nationale sont déjà exclus du parti. Car l'UDPS ne peut en aucun cas cautionner la grande tricherie qui a été organisée par la commission électorale nationale indépendante (CENI) lors des élections de novembre 2011 », a-t-il expliqué.
Lors de l'élection présidentielle de novembre 2011, le président de l'UDPS s'est classé en deuxième position avec 32,33 % des suffrages exprimés après le président Joseph Kabila, qui a obtenu 48, 95,% des suffrages exprimés.
M. Etienne Tshisekedi a contesté ces résultats et s'est autoproclamé quelques heures après président de la République. Lors des élections législatives, l'UDPS gagné 36 sièges au parlement. Le parti est devenu aujourd'hui la deuxième force politique du pays.



© Copyright Xinhuanet
referencement google - messenger 9 - photo en studio - Plombier Noisy le grand