Pages

mercredi 18 avril 2012

RDC : Augustin Matata Ponyo nommé Premier ministre

Le président de la République Démocratique du Congo (RDC), Joseph Kabila, a nommé mercredi 18 avril Augustin Matata Ponyo Mapon Premier ministre de la République démocratique du Congo (RDC).
Ancien ministre des Finances, Augustin Matata Ponyo Mapon remplace officiellement Adolphe Muzito élu député national.
Ce dernier avait décidé de siéger à l’Assemblée nationale et était donc frappé d’incompatibilité avec sa fonction de Premier ministre, au regard des articles 77 et 78 de la loi électorale.
L’article 78 stipule que tous les élus nationaux, provinciaux, municipaux ou urbains ont huit jours pour faire le choix entre leurs mandats et l’exercice de leurs fonctions.
Après la démission d’Adolphe Muzito, le président de la République avait désigné mardi 6 mars, Louis Alphonse Koyagialo premier ministre intérimaire.
Le premier ministre Augustin Matata Ponyo a pour fonction de proposer au président de la République les membres qui feront partie de son gouvernement.
Avant son entrée en fonction, il devra présenter à l’Assemblée nationale le programme de son gouvernement, au regard de l’article 90 de la Constitution de la République.
Certains observateurs pensent que Matata Ponyo devra prioritairement présenter le budget de 2012 au parlement.
Qui est Matata Ponyo ?
Matata Ponyo Mapon est né le 5 juin 1964 à Kindu (Maniema). Il est spécialiste en politiques monétaires et budgétaires.
Il est entré au gouvernement Muzito II le 19 février 2010 comme ministre des Finances. Il est reconduit à la même fonction le 11 septembre 2011 avant d’être nommé Premier ministre.
Il a aussi occupé le poste de Directeur général du Bureau central de coordination de 2003 à 2010, après avoir présidé le Comité de pilotage de la même structure de 2001 à 2003.
Matata Ponyo a également travaillé comme assistant à la Faculté des Sciences Economiques de l’Université de Kinshasa (Unikin) dans le séminaire d’Economie Monétaire internationale en dernière année de Licence d’Economie monétaire et Internationale.
Il a publié plusieurs articles dans les notes de conjoncture portant sur l’hyperinflation, les déficits publics et le rôle des institutions monétaires.

radiookapi.net

RDC – Tshisekedi promet (encore) de nommer son Premier ministre

Déclaré vaincu à la dernière élection présidentielle par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) – lesquels résultats ont été confirmés par la Cour suprême de justice – et abandonné par la majorité des députés nationaux élus sous le label de son parti, l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), Etienne Tshisekedi refuse de mourir politiquement. Preuve : il vient de mettre sur pied la Mouvance Présidentielle Populaire (MPP).

Avec l’installation progressive des institutions politiques – le Président de la République et l’Assemblée nationale – par le camp victorieux des dernières élections présidentielle et législatives, d’aucuns avaient cru que le leader de l’UDPS allait baisser les bras. Curieusement, l’on se rend compte qu’il a repris l’initiative politique depuis quelques semaines.
Ainsi, après avoir radié définitivement 33 députés qui siègent à l’Assemblée nationale, Etienne Tshisekedi vient de créer une plate-forme politique nommée Mouvance Présidentielle Populaire (MPP). Cette structure, comme on peut le noter, est la réplique de la Mouvance Présidentielle (MP) qui avait soutenu la candidature de Joseph Kabila à la dernière élection présidentielle. Pourquoi MPP ? En effet, après avoir rejeté les résultats de l’élection présidentielle annoncés par la CENI, Etienne Tshisekedi s’était autoproclamé Président de la République élu. Dans la foulée, il avait même prêté serment dans sa résidence privée dans la commune de Limete, à Kinshasa.
Et voici la MPP
Eugène Diomi Ndongala, le seul député de l’opposition appartenant à un parti allié qui a refusé de siéger au Palais du Peuple et porte-parole de la MPP, a même rappelé «qu’Etienne Tshisekedi se comporte comme un Président élu parce qu ‘il est élu effectivement, c ‘est lui le véritable président légitime de ce pays et là tout le monde est d’accord…». Dans l’entourage du leader de l’UDPS, on fait savoir que la MPP ne veut pas avoir de députés, parce qu’elle ne reconnaît pas ce Parlement. En plus, elle refuse d’être considérée comme un mouvement d’opposition.
Du côté du camp Kabila, on considère cette nouvelle trouvaille du sphinx de Limete comme une énième initiative pour amuser la galerie. «Nous souhaitons entretenir un autre rapport avec l’opposition. Nous avons besoin d’une opposition organisée, responsable… Moi j’insiste, raisonnable, constructive, une opposition positive», a lâché Sébastien Luzanga Shamandefu, porte-parole de la MP, réagissant à l’information annonçant la création de la MPP.
Formation d’un gouvernement en gestation
Avec la création d’une plateforme qui devrait réunir toutes les forces politiques qui soutiennent la démarche du leader de l’UDPS, on peut vite comprendre que l’homme de la 10ème Rue veut se doter d’un gouvernement. A ce sujet, certaines sources affirment qu’Etienne Tshisekedi s’apprête à désigner son Premier ministre.
D’après certaines indiscrétions, ce Premier ministre pourrait s’appeler Eugène Diomi Ndongala. Elu dans la circonscription électorale de la Funa, à Kinshasa, le président de la Démocratie Chrétienne (DC) est le seul allié à mettre, jusque-là, en pratique le mot d’ordre d’Etienne Tshisekedi qui a demandé aux députés élus de l’Opposition à ne pas occuper leurs sièges à la chambre basse du Parlement.
Le décor est donc planté pour que la RDC se retrouve avec deux Premiers ministres et deux Gouvernements au courant de cette semaine.

Thomas NABOR
direct.cd

Revue de la presse congolaise de ce mercredi 18 avril 2012

Kinshasa, 18/04/2012 / Politique
La Grève des médecins, la donne de la géopolitique devant intervenir pour le choix du formateur du futur gouvernement et les défis qui attendent ce dernier, les enjeux à l’Assemblée nationale sont les sujets abordés ce jour dans la presse congolaise.
« Koyagialo enfonce le clou », titre LE PALMARES qui souligne que « Le Premier ministre a adressé des instructions au ministre des Finances pour décanter la situation ».
Le Gouvernement est réellement préoccupé par cette malheureuse grève, ajoute ce journal.
Toujours au sujet de cette grève, LE PHARE titre : « Le Gouvernement décide de bloquer la prime de risque des médecins grévistes ». Le Premier ministre intérimaire Louis Koyagialo a, dans une lettre instruit le ministre des Finances d’ordonner à travers ses services compétents le blocage de la prime des médecins gré »visites à partir de ce mois d’avril jusqu’à nouvel ordre. Selon lui, cette prime est un avantage octroyé aux médecins du secteur public dont la prestation est effective.
« Koyagialo bloque la prime de risque », titre en ce qui le concerne LA PROSPERITE. Il commente : « Tout en déplorant que les bénéficiaires du crédit-voiture soient concentrés à Kinshasa, le Gouvernement confirme l’exonération des véhicules mais uniquement en faveur de ceux des médecins bénéficiaires qui travailleront effectivement. Cette décision de Louis-Alphonse Koyagialo, Premier Ministre Intérimaire, a-t-on indiqué, se justifie par le souci d’assurer la sécurité des malades et protéger les prestataires, les établissements sanitaires ainsi que les populations démunies qui n’ont pas de possibilité d’accéder aux structures privées, considérant que la bonne foi du Gouvernement a été ‘’trahie’’ ».
Au sujet de l’Assemblée nationale, « Premier test pour Aubin Minaku ». Dans l’article qui porte ce titre et que propose le journal L’AVENIR.
Peu après son élection au Bureau définitif de la Chambre basse du parlement, en l’absence de quelques opposants qui avaient boycotté le scrutin, c’est aujourd’hui qu’Aubin Minaku va passer son premier test en présidant sa première plénière, signale ce journal.
Une plénière dont l’ordre du jour est déjà connu. Il s’agit donc de l’adoption de l’ordre du jour et la communication du Bureau sur la constitution des Groupes parlementaires à l’Assemblée nationale, annonce ce journal qui précise que « Ce Bureau de la deuxième législature est aussi attendu sur plusieurs sujets », même si, dit L’AVENIR, son président veut faire du parlement un véritable temple de la démocratie et de la défense des intérêts de la population.
Dans un autre article intitulé «Joseph Kabila reçoit le Bureau définitif de l’Assemblée nationale, L’AVENIR qui reprend un article de l’agence congolaise de presse. Le Chef de l’Etat Joseph Kabila Kabange s’est entretenu, mardi à Kinshasa, avec le Bureau définitif de l’Assemblée nationale conduit par son président, Aubin Minaku, venu, selon ce journal, s’imprégner de sa pensée, de sa vision et de son projet de société.
Pour sa part LE POTENTIEL préfère se pencher sur les dossiers, dont celui de la sécurité qui attendent le prochain exécutif. Il titre : « Défi du prochain du gouvernement : la sécurité dans l’Est ».
Pour ce journal, « Le nouveau locataire de la Primature héritera d’une situation difficile, avec l’Est de la RDC de nouveau plongée dans l’incertitude. Voilà la sécurité qui revient au galop. Elle sera sans doute le grand défi à relever pour la prochaine équipe gouvernementale. La réussite de son programme en dépendra vraisemblablement ».
De ce point de vue, la sécurité s’impose, indique notre confrère, « C’est la clé de réussite du programme du prochain gouvernement. Tout doit être mis en œuvre pour ne pas retomber dans les erreurs du passé ».
Et LE POTENTIEL rappelle : « Entre 2006 et 2011, aucune avancée significative n’a été enregistrée sur le terrain relativement à toutes les promesses faites autant par Gizenga que par Muzito ». Dans l’Est, relève-t-il, la situation va de mal en pis.
Ce journal qui évoque aussi le vécu quotidien de la population soutient : « Côté social, le fossé de la pauvreté se creuse davantage,le pays tangue ».
Ainsi, pense LE POTENTIEL, « Tous ces défis doivent être relevés au cours de ce nouveau quinquennat, car dix ans après le Dialogue inter congolais, la RDC devrait émerger ». Mais hélas, observe t-il, elle fait du sur-place, se recherche encore et patauge dans les mêmes travers.
Dans un autre article intitulé : « En RDC, la Primature échappe à 3 provinces depuis 1960 », ce journal revient cette fois-ci sur la donne de la géopolitique qui selon lui devrait prise en compte pour la nomination de l’animateur de l’équipe gouvernementale qui devra être nommé par le Chef de l’Etat.
« A l’analyse de la configuration actuelle des institutions de la République, il se remarque que le bureau de l’Assemblée nationale est constitué du Bas-Congo, du Katanga, du Bandundu, du Nord-Kivu, de la Province Orientale, du Sud-Kivu et du Kasaï Occidental. «Restent dans la course à la Primature la ville-province de Kinshasa et le Maniema», relève-t-on », peut-on lire dans ce journal.
LE POTENTIEL souligne en outre qu’«A l’analyse de la configuration actuelle des institutions de la République, il se remarque que le bureau de l’Assemblée nationale est constitué du Bas-Congo, du Katanga, du Bandundu, du Nord-Kivu, de la Province Orientale, du Sud-Kivu et du Kasaï Occidental ».
« Restent dans la course à la Primature la ville-province de Kinshasa et le Maniema », relève-t-on, rapporte –t-il.

Boni Tsala/MMC

(BT/Yes)
Last edited: 18/04/2012 10:59:32
http://www.digitalcongo.net/article/83153

RD Congo: Muamba quitte l'hôpital

Le milieu de terrain des Wanderers, Fabrice Muamba, est sorti de l'hôpital dans lequel il était interné suite à son malaise cardiaque survenu lors du match de Cup entre Tottenham et Bolton, le 17 mars dernier.

Le milieu de terrain des Wanderers, Fabrice Muamba, est sorti de l'hôpital dans lequel il était interné suite à son malaise cardiaque survenu lors du match de Cup entre Tottenham et Bolton, le 17 mars dernier. Le joueur de Bolton d’origine Congolaise, a exprimé dans une déclaration conjointe avec l’hôpital qui le soignait qu’il était désormais apte à rentrer chez lui. « Je suis très heureux de quitter l'hôpital et je voudrais saisir cette occasion pour remercier tous les membres du London Chest Hospital qui ont participé aux soins », a déclaré Muamba.

© copyright StarAfrica.com


RD Congo : Ils seront 5000 à Kinshasa

Il est difficile pour l’athlétisme de se faire une place au pays du football roi. Pourtant, les organisateurs de la deuxième édition 20 km de Kinshasa attendent 5000 coureurs dimanche 22 avril.

Il est difficile pour l’athlétisme de se faire une place au pays du football roi. Pourtant, les organisateurs de la deuxième édition 20 km de Kinshasa attendant 5000 coureurs dimanche 22 avril. Organisée par l’association Profitnesss et soutenue par de nombreux partenaires économiques, la course n’a pas encore un cachet international et reste une compétition populaire plus proche de la vulgarisation que de la haute performance. Cela n’a pas empêché les organisateurs de prévoir des récompenses pour les meilleurs, notamment financières. Les trois premiers toucheront respectivement 2500 dollars, 1500 dollars et 1000 dollars.

© copyright StarAfrica.com      

Congo RD : Réduction des frais de création d’entreprises


Afin d’encourager le libre entreprenariat et de ce fait revitaliser le secteur économique privé, le gouvernement provincial du Congo Kinshasa, a assoupli les conditions de création d’entreprises et d’ouverture d’une activité économique dans la capitale, en revoyant à la baisse les frais de créations qui ne sont plus que de 50 dollars. En effet André Kimbuta, gouverneur de Kinshasa, a ouvert un nouveau registre d’autorisation d’ouverture des activités économiques et commerciales dans lequel le nouveau coût d’ouverture des petites et moyennes entreprises à Kinshasa a sensiblement baissé. Initialement à 500 dollars les frais de créations se révélaient être un handicap et découragement supplémentaires pour les jeunes entrepreneurs congolais. « Les grandes entreprises ne paieront que 50 dollars américains, les personnes physiques, les commerçants et les petites et moyennes entreprises paieront 35 dollars et pour les patentés, le taux sera de 10 dollars » a même ajouté le ministre provincial des finances, de l’économie et de l’industrie, Guy Matondo. Outre la réduction des frais, la procédure administrative aussi fut considérablement allégée. Ainsi donc il suffira d’écrire au bourgmestre et de réserver une copie au ministre provincial. Le ministre accusera réception de la correspondance et trois jours plus tard l’entrepreneur pourra créer son entreprise à Kinshasa. Cet effort de la part des autorités locales pour assainir le climat des affaires dans la capitale, vise aussi à attirer les investisseurs et capitaux étrangers, afin de stimuler le développement économique national. De nombreux opérateurs économiques semblent déjà très enthousiastes par rapport à cette nouvelle réforme et félicitent l’initiative. Par ailleurs le gouvernement provincial a également réduit le nombre de missions dans les différentes entreprises de la capitale dans le but de maximiser les recettes.

legriot.info

RDC (MAJ) : V.Club et Mazembe dos-à-dos

Rédaction Football365.fr / FootSud
lundi 16 avril 2012 - 10h35
Disputée dimanche au stade des Martyrs, la rencontre en retard de la 3ème journée de D1 entre l'AS Vita Club et le TP Mazembe s'est conclue sur un score nul de 2-2, les Corbeaux recollant en fin de match. Vidéo.

AS V.Club - TP Mazembe (2-2) : résumé


Alors que V.Club avait réussi à prendre le large par Ebunga (28ème) et Ndaya (56ème), le TP Mazembe a su réagir et revenir au score, par Kalaba (63ème) et Kasusula (74ème).

P.J (Rédaction Football365/FootSud)

LRA : l’ONU et l’UA apaisent les personnes déplacées dans un camp en RD Congo

Kinshasa, 18/04/2012 / Politique
MM. Abou Moussa et Francisco Madeira se sont entretenus vendredi 13 avril avec des victimes de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA) ayant fui leurs villages pour s’installer sur le site de Linakoyo, près d’une base de la Mission de l’ONU pour la stabilisation de la RDC à Dungu, dans la Province orientale.
Ils leur ont expliqué qu’ils partagent leurs peines et les ont rassurés de la détermination de leur institution respective à continuer à œuvrer pour qu’elles retrouvent une situation normale.
Les quelque 600 personnes (selon les ONG) déplacées et installées sur le site de Linakoyo (Dungu) du fait des attaques de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA) ont vécu un moment particulier vendredi 13 avril.
Dans la grande cour de ce camp, elles ont accueilli le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU et chef du Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale (UNOCA), M. Abou Moussa, et l’Envoyé spécial de l’Union africaine (UA) pour la question de l’Armée LRA, M. Francisco Madeira.
« Nous sommes venus vous dire que nous sommes préoccupés par la situation difficile que vous vivez. Nous tenons surtout à vous rassurer que l’Union africaine et les Nations Unies, ainsi que tous nos partenaires sommes mobilisés afin de mettre fin aux atrocités de la LRA », a résumé M. Madeira.
Il a saisi cette opportunité pour expliquer aux victimes les initiatives conjointes entreprises depuis plusieurs mois par l’UA et l’ONU. Il a aussi évoqué l’importance de la Force régionale d’intervention (FRI) autorisée par l’UA pour traquer Joseph Kony, le leader de la LRA, et ses hommes. M. Madeira a officiellement présenté aux populations le commandant de ladite Force, le Colonel ougandais Dick Prit Olum. « Je vous encourage à apporter au colonel Olum l’appui nécessaire pour la réussite de sa mission.
Il a été désigné pour mettre toute son expérience et son expertise militaire à contribution pour neutraliser tous les criminels qui menacent votre vie », a dit l’Envoyé spécial de l’UA pour la question de la LRA, sous les applaudissements de la foule.
M. Abou Moussa n’a pas caché son émotion face aux problèmes humanitaires auxquels sont confrontés les déplacés. « Notre vœu le plus cher est que vous retournez chez vous et que vous continuez à vaquer à vos occupations habituelles. Nous allons tous continuer à travailler pour que cet objectif soit atteint », a souligné le chef de l’UNOCA.
Les témoignages de deux représentants des populations concernées l’ont davantage touché. Ils ont mis l’accent sur l’absence d’eau potable, les difficultés d’envoyer les enfants à l’école ou de se faire soigner et, de façon générale, « les conditions de vie insoutenables » dans le site, où vivent 168 familles (selon les ONG), dont une femme qui, il y a trois mois, a dû abandonner ses deux enfants de 4 et 6 ans à Durba, un village situé à 225 kilomètres de Dungu. « Je n’ai pas de leurs nouvelles. Je ne sais pas ce qu’ils sont devenus », témoigne-t-elle, éplorée.
« Nous sommes conscients de tous vos problèmes. Nous allons intensifier la sensibilisation auprès des différentes parties prenantes afin qu’une solution durable soit trouvée. L’idéal étant, comme je l’ai déjà dit, qu’on puisse créer un environnement propice pour que vous rentrez chez vous », a noté M. Moussa, félicitant le travail que mènent des agences des Nations Unies et plusieurs ONG présentes sur le terrain.
Une séance de travail avec ces entités a permis d’échanger des points de vue sur la façon de renforcer la coopération et la coordination avec les Forces que l’Union africaine s’apprête à déployer à Dungu, où se trouvent déjà les troupes congolaises et celles de la MONUSCO. MM. Abou Moussa et Francisco Madeira ont apprécié l’esprit de collaboration qui existe déjà entre ces différents acteurs, y compris en ce qui concerne le recueil et le partage des informations sur les attaques de la LRA. Ils ont été notamment édifiés sur les techniques de collecte et d’analyse des statistiques.
Un exposé a été présenté sur ce sujet par le Lieutenant-colonel Md Mizanur Rahman, coordonnateur du Centre conjoint de renseignements et d’opération (MONUSCO) et le brigadier général Shabbir Ul-Karim, Commandant de la Brigade d’Ituri, une zone militaire située au Nord-est de la RDC. « Nous analysons toutes les données qui sont portées à notre connaissance, ce qui peut expliquer les écarts souvent constatés entre les chiffres des organisations humanitaires et ceux que nous diffusons », ont-ils souligné, réagissant aux préoccupations de MM. Moussa et Madeira sur cette question cruciale.
« Nous faisons des recoupements nécessaires en tenant compte de plusieurs indices et du mode opératoire de la LRA », précisent les deux officiers.
MM. Abou Moussa et Francisco Madeira quittent Dungu samedi 14 avril pour Obo (Sud-est de la République centrafricaine). L’étape congolaise leur a permis de toucher du doigt les réalités et les dégâts de la LRA.
Elle a été aussi marquée par une réunion avec les autorités de Kinshasa (Premier ministre, ministres de la Défense, de la Justice et des Affaires étrangères), des diplomates (Ambassadeurs des USA, de Russie et représentant de l’Union européenne) et des collègues de la MONUSCO.

L’Avenir
(DN/Yes)
Last edited: 18/04/2012 15:05:12
http://www.digitalcongo.net/article/83169

vendredi 13 avril 2012

Aubin Minaku élu président de l'Assemblée nationale congolaise

(7sur7 13/04/2012)

Aubin Minaku, cadre du parti du président de la RD Congo Joseph Kabila et secrétaire général de la Majorité présidentielle (MP), a été élu jeudi nouveau président de l'Assemblée nationale lors d'un vote boycotté par l'opposition. Seul candidat en lice, M. Minaku, 46 ans, élu de la province du Bandundu (ouest), a obtenu 343 voix sur 349 votants pour une Assemblée comptant quelque 480 députés.
L'opposition a boycotté ce vote, accusant la majorité d'avoir "déconsidéré" ses candidats aux postes de 2e vice-président et de rapporteur adjoint qui lui sont réservés, en poussant la candidature d'autres députés qu'elle n'avait pas désignés.
La nouvelle assemblée issue des élections du 28 novembre 2011 est dominée par la Majorité présidentielle (MP), avec 340 députés venant d'une soixantaine de partis, dont le premier est le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD, 61 députés). L'opposition a quelque 120 sièges.
Juriste de formation, cadre du PPRD élu député en 2006, Aubin Minaku remplace au perchoir le secrétaire général de ce parti Evariste Boshab. Il avait été désigné en juillet 2011 à la tête de la MP, la plate-forme électorale du président Kabila, réélu fin 2011 lors de la présidentielle couplée aux législatives.
Le poste de 2e vice-président de l'Assemblée est revenu à Thimothée Kombo, élu de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), le premier parti d'opposition, mais qui en avait été exclu après avoir accepté d'occuper le poste de président provisoire de l'Assemblée en tant que doyen d'âge.
L'UDPS avait désigné un autre candidat pour occuper ce poste, réservé à l'opposition comme celui de rapporteur adjoint, pour lequel le Mouvement de libération du Congo (MLC) avait désigné son candidat, mais qui est finalement revenu à un autre parti d'opposition.
Avant le vote, les principaux partis d'opposition, dont l'UDPS et le MLC, ont quitté l'hémicycle en arborant des cartons rouges et en utilisant des sifflets, provoquant une interruption de séance d'une heure.
"La majorité a triché et s'est ingérée (dans les affaires de l'opposition) en proposant ses propres opposants qu'elle a débauchés. C'est inacceptable", a dénoncé un député en quittant l'Assemblée.
"L'opposition a aligné beaucoup de gens. Ils sont partis en ordre dispersé, maintenant ils veulent attribuer la faute à la majorité", a relevé un élu de la majorité.
Les élections présidentielle et législatives de fin 2011 ont été marquées par de multiples irrégularités et leurs résultats jugés "non crédibles", notamment par la mission d'observation de l'Union européenne.
Classé deuxième de la présidentielle, le président de l'UDPS, Etienne Tshisekedi, a rejeté la réélection de Kabila, considéré les législatives comme nulles, et s'est autoproclamé président élu.
Après l'élection du nouveau président de l'Assemblée nationale, le président Kabila devrait désormais désigner prochainement un nouveau Premier ministre.

Par: rédaction
13/04/12 - 08h30 Source: belga.be

© Copyright 7sur7

Malgré le courroux de l’Opposition/ Assemblée Nationale : Aubin Minaku, Mwando et Kombo aux commandes !

(La Prospérité 13/04/2012)

Comme il fallait s’y attendre, l’élection des membres du Bureau définitif de l’Assemblée Nationale de la 2ème législature de la 3ème République n’a pas offert suffisamment de surprise dans la soirée d’hier jeudi 12 avril, au sein de l’hémicycle du Palais du Peuple, à Lingwala. S’étant présenté comme candidat unique au poste de Président du Bureau définitif, l’Honorable Aubin Minaku du PPRD a remporté, haut la main, l’élection avec 343 voix favorables sur les 349 votants. Alors que le poste de 1er Vice-Président a été raflé par Charles Mwando Nsimba devant Ekombe, tous deux de la Majorité Présidentielle. Celui de 2ème Vice-Président est revenu au Président du Bureau provisoire sortant M. Timothée Kombo Nkisi de l’Udps qui l’a remporté avec 312 voix sur les 349 votants. Les postes de Rapporteur, Rapporteur Adjoint ; Questeur et Questeur Adjoint ont été respectivement pris par les Honorables Députés Ezadi Eguma du MSR, Tshimanga Bwana de l’ADR, Elysée Minembwe de l’ARC et Kabuyi Jean-Bosco de l’AFDC. La page est ainsi tournée, pour la vacance au perchoir. La Majorité qui joue à la redistribution des cartes doit aller jusqu’au bout de sa logique, en mettant sur pied un gouvernement en vue de mettre fin au régime des intérimaires. Ceci permettrait, par ailleurs, au pays de fonctionner normalement, plus de cent jours après l’investiture, le 20 décembre 2011, de Kabila Kabange. Au cours de cette plénière, les Députés de l’Opposition ont tenté de bloquer le processus de vote, en exigeant par une motion incidentielle initiée par Jean-Lucien Busa du Mouvement de Libération du Congo, MLC, le retrait de deux candidatures de M. Timothée Kombo Nkisi, au poste de 2ème Vice-Président du Bureau et de Tshimanga Bwana de l’ADR de François Mwamba au poste de Rapporteur Adjoint qui, du reste, devaient revenir, selon lui, à l’opposition, dans l’exercice normal du choix de ses délégués au strapontin de l’Assemblée Nationale. Les deux candidatures ainsi contestées sont apparues aux yeux de l’Opposition comme « une immixtion de la Majorité dans les deux postes réservés à l’opposition. Juste après cette motion, le Président de Céans qui n’était autre que l’un des candidats dont l’opposition a exigé le retrait de sa candidature a momentanément suspendu la séance, pour laisser calmer le tohu-bohu provoqué par un groupe de Députés de l’opposition qui, courroucés, étaient montés à la tribune, en brandissant des cartons rouges, synonyme d’une expulsion de ces deux candidats de l’opposition contestés. Mais, une heure après, Kombo a repris les commandes des opérations jusqu’à l’installation aux abords de minuit, des membres du Bureau Définitif. Entre-temps, l’Opposition, elle, fidèle à ses convictions, a claqué la porte, avant même le début du vote, de crainte de donner, semble-t-il, sa caution, si minime soit-elle, aux résultats grâce auxquels Minaku et consorts auront réussi, ce long jeudi soir, à se hisser au pinacle de la scène parlementaire congolaise. Une heure de suspension après, l’audience suite au brouhaha provoqué par certains Députés de l’Opposition dans l’optique de contraindre le Bureau de l’Assemblée Nationale à entériner leur revendication, le Président de Céans a pu faire intervenir la procédure selon laquelle quatre Députés devaient se prononcer, deux pour, et deux autres contre l’adoption de ladite motion. Ce faisant, deux Députés de la Majorité Présidentielle se sont prononcés contre la motion incidentielle formulée par Jean-Lucien Busa et du côté de l’Opposition, Germain Kambinga a appelé les Députés de la Majorité à jouer un franc jeu, pour obtenir des véritables élus dans le Bureau définitif. Ayant été soumis au vote, la fameuse motion a été rejetée. De ce fait, une bonne partie de Députés de l’Opposition ont claqué la porte de l’hémicycle, pour ne pas cautionner, selon eux, les décisions que les élus de la Majorité auraient déjà arrêtées. La énième désunion de l’opposition Voulant modifier le théorème d’Archimède sur la notion du poids, l’Opposition a désespérément voulu jouer à la pesanteur pour gêner la montée déjà programmée de la machine mise en place par la Majorité parlementaire, tout en oubliant qu’elle ne pesait pas assez sur la balance. N’ayant pas obtenu gain de cause, à cet effet, certains élus de l’UDPS, du RCD/N, de la plate-forme Soutien à Etienne Tshisekedi, SET, ont vidé la salle alors que certains de leurs collègues ont carrément décidé de participer à toutes les échéances du vote. Parmi eux, l’on a noté de grandes figures de l’Opposition politique, en l’occurrence, l’Honorable Christian Badibangi pour ne citer que lui. Pis encore, certains députés Ne-Kongo ont manifesté une certaine insensibilité quant à la question du retrait de la candidature de l’Honorable Timothée Kombo. L’installation du Bureau définitif Conformément aux charges qui leur sont dévolues par la Constitution de la République, notamment, celle d’organiser l’élection et d’installer les membres du Bureau définitif, Timothée Kombo a remis, conformément à l’article 23 alinéa 1er du règlement d’ordre intérieur, le marteau à Aubin Minaku, devenu ainsi le nouveau Speaker de l’Assemblée Nationale. A son tour, le nouveau Président élu a, au nom de ses collègues membres du bureau définitif, remercié tous les Députés, pour la participation aux travaux sans lesquels cette élection n’aurait pas été concrétisée. Aubin Minaku a promis de faire mieux qu’auparavant, dans le vote des lois. Allusion faite, par exemple, à plusieurs arriérés législatifs ainsi qu’à l’absence du Budget, pour l’exercice 2012. L’homme, tout jeune apparemment, veut s’appuyer sur ses deux vieux collaborateurs : Mwando et Kombo, pour marquer les congolais par la qualité de travail. Ceci est une promesse ferme. Du reste, Minaku et consorts seront jugés aux actes.
La Pros.

© Copyright La Prospérité

"Le Congo a un potentiel de croissance de 6 à 7%"

(7sur7 13/04/2012)

La Banque mondiale a affirmé jeudi que la République démocratique du Congo (RDC) avait un potentiel de croissance de 6 à 7%, à condition de parvenir à une stabilité qui a manqué au pays ces dernières décennies."Le maintien de la stabilité économique en République démocratique du Congo offre à ce pays la meilleure chance en plus de 25 ans de renouer avec la prospérité", ont écrit les économistes de la Banque dans un rapport intitulé "Résilience d'un géant africain".
"La RDC devrait afficher une croissance annuelle de 6 à 7% en 2013 et en 2014", selon eux. Or une RDC "stable, en paix et prospère pourrait conduire à des transformations non seulement dans la vie des 67 millions de Congolais mais aussi dans toute la région".
Le problème est que la mauvaise gestion du pays "se traduit par des abus de la part des organismes publics et des fonctionnaires qui prélèvent une myriade de taxes" et "entraîne la faible performance des petites et moyennes entreprises du secteur formel", poursuit le rapport.
"Il y a de grandes insuffisances dans les politiques de l'Etat: les politiques annoncées publiquement ne sont pas mises en oeuvre et les budgets approuvés par le Parlement sont contournés par des procédures dites de dépenses +urgentes+", a encore relevé l'institution de Washington.
Mais la RDC a connu plusieurs succès récemment qui montrent son potentiel: la croissance du secteur agricole, la mise en place d'un réseau de téléphonie mobile, certains progrès de l'Etat de droit et des partenariats public-privé réussis.
La Banque mondiale a recommandé au gouvernement de Kinshasa de se concentrer sur "le rétablissement des infrastructures qui est essentiel pour la croissance et l'équité".

Par: rédaction
13/04/12 - 00h56 Source: belga.be
© Copyright 7sur7

Fibre optique : halte à la mascarade

(Le Potentiel 13/04/2012)

Le lancement de la fibre optique achoppe sur l’affrontement entre deux forces. La première est apparente et s’affaire sur le terrain ; la seconde évolue dans l’ombre avec des arguments fallacieux de rentabilité. Au final, c’est l’extérieur qui dicte sa loi avec la complicité des dirigeants congolais, relais du libéralisme sauvage au détriment des intérêts majeurs du peuple congolais. Le mal étant identifié -la maffia- il faut l’extirper plutôt. Halte à la mascarade !Le Premier ministre intérimaire a effectué un aller-retour Kinshasa-Muanda-Kinshasa pour s’enquérir de l’évolution de la situation en rapport avec la mise en service de la fibre optique. Les choses traînent, sans une raison valable. Du fait des tireurs de ficelles qui ont manifestement la peau dure.
Cette visite du chef du gouvernement intérimaire à Muanda, a le mérite de mettre à nu les insuffisances, l’irresponsabilité caractéristique et des appétits gloutons des décideurs congolais, qui se mettent au service de l’étranger et des milieux financiers maffieux. Il y a à boire et à manger dans ce dossier de la fibre optique. Le blocage actuellement constaté ne se justifie pas que de la volonté de s’assurer une meilleure rentabilité à travers une gestion saine de la fibre optique. Des forces occultes freinent tous les élans que prend ce projet pour des raisons inavouables.
La Société congolaise des postes et des télécommunications (SCPT) a pu obtenir d’une banque commerciale de la place un crédit de 12 millions USD. Des tergiversations injustifiées ont entouré la délivrance de ce précieux sésame pour qu’enfin la banque accepte de libérer le solde du prêt consenti. Auparavant, 3 millions USD de cette enveloppe avait pris des destinations inconnues. Les murs non appropriés construits, sur le site prévu pour l’installation de la station d’atterrage, ont été démolis. Un nouvel opérateur est à pied d’œuvre et promet de tout finir au plus tard le 9 juin 2012. Pendant ce temps, les 3 millions ne constituent plus une préoccupation pour ceux qui ont en charge la protection des finances de la République. Pour quelles raisons le gouvernement paiera-t-il une créance de 3 millions USD pour des murs détruits par la nonchalance et la gloutonnerie de certains décideurs ? Ils sont connus, l’heure est venue pour que la justice se charge réellement de leur sort ainsi que la société étrangère qui avait gagné ce marché. Effectuer des missions sur le terrain est considéré comme une mascarade de plus. Ce serait même contreproductif dans l’avancement des travaux en cours. Le plus intéressant serait de traquer ces fossoyeurs des finances publiques, dans le but de dissuader quiconque se hasarderait à rééditer les mêmes indélicatesses.
Les avancées avec Koyiagalo
La SCPT étant très avancée, rien ne devra l’arrêter surtout que les équipements fournis par Alcatel n’attendent que leur installation pour servir les usagers et à travers eux la nation entière. Sur le site devant abriter la station d’atterrage, des briques appropriées sont déjà apprêtées et n’attendent plus qu’à être utilisées. Les 6 000 m2 d’espace seront occupés non seulement par la station d’atterrage, mais aussi par d’autres équipements, notamment des groupes électrogènes de secours.
Le câble à fibre optique passe à 30 km de la côte de Muanda. Le point d’atterrage étant construit, la SCPT n’aura plus qu’à matérialiser la connexion à la partie qui va jusqu’à Kinshasa pour qu’enfin la boucle soit définitivement bouclée.
Selon des sources, la dernière correspondance du ministre des Finances sur instruction expresse du chef de l’Etat, garantissant le prêt, a permis de verser respectivement 3 millions et 5 millions aux soumissionnaires concernés. A tout prendre, rien n’empêche la RDC de disposer de sa fibre optique, en optant pour ligne tracée par le consortium WACs. Les moyens pour sécuriser la ligne, par la construction de 16 stations tout le long du trajet, et les véhicules pour le déplacement des ingénieurs formés en Chine ne font pas défaut. Faire prévaloir un autre plan ne serait pas un agenda de la RDC. Le Premier ministre intérimaire arriverait-il à résister aux assauts des maffieux ? Il doit pousser vers la bonne direction, en n’écoutant pas les champs des cygnes habituées à servir les intérêts autres que ceux de la Nation congolaise.
L’ombre de la Banque mondiale
Des sources proches de ce dossier pointent du doigt la Banque mondiale et ses suppôts locaux comptés parmi des décideurs. Les actes posés par les uns et les autres pour freiner l’évolution de la mise en place de la fibre optique édifient quant à la détermination de chaque décideur concerné à faire avancer les choses dans l’intérêt de la majorité et de la République.
Des indiscrétions recueillies, il est apparu qu’un autre plan était aussi en gestion. Il s’agit de celui qui aurait été proposé par la Banque mondiale. Dans ce cas, la fibre serait venue du Ghana et la ligne Inga-Shaba allait être mise à contribution pour le transport de la fibre optique. Un expert sous le sceau de l’anonymat est formel : «Si les choses ont traîné, c’est parce que les élèves modèles des institutions de Bretton Woods, parmi lesquels des décideurs, auraient juré de faire triompher l’option levée par la Banque mondiale au détriment du consortium Wacs».
Des millions USD engagés par la République doivent porter. Il est hors de question que des individus cherchent à satisfaire des intérêts autres que ceux de la nation. On les laisse prendre le dessus sur des options bénéfiques et clairement élaborées. S’il se confirme que l’ombre de la Banque mondiale planerait aussi sur ce dossier, des observations claires devront être formulées pour que des décideurs pointés du doigt ne continuent plus à fragiliser ce processus très avancé depuis l’avènement du Premier ministre Koyiagalo.
Pour sa part, le chef de l’Etat a choisi d’accompagner cette difficile mise en place, en désignant des experts chargés de suivre de près ce dossier. De temps en temps, il descend sur le terrain de manière à faire avancer la mise en service de la fibre optique. C’est cette impulsion qui a donné lieu à toutes les avancées constatées.
Ce jeu de cache-cache auquel se livrent certains décideurs marionnettes est une mascarade à laquelle il est temps de mettre un terme. Les données en présence dévoilent déjà le pot aux roses.
Pour le reste, il suffit d’actionner le levier de la sanction et du nationalisme pour que la fibre optique devienne une réalité en RDC.
Par Le Potentiel


© Copyright Le Potentiel

Arrestation de Ntaganda, les « mais… » de Kabila

(Direct.cd 13/04/2012)

GOMA (RDCongo) – Le président de la RD Congo Joseph Kabila a estimé mercredi à Goma (est) qu’il y avait des raisons d’arrêter le général Bosco Ntaganda, recherché par la Cour pénale internationale (CPI), mais affirmé qu’il n’agissait pas sous pression de la communauté internationale.
Il y a un certain Bosco Ntaganda, qui a un mandat d’arrêt de la CPI et qui est recherché. Nous avons plus d’une centaine de raisons pour l’arrêter, et nous ne manquerons pas de force et de moyens pour l’arrêter. Mais je ne travaille pas sous la pression de la communauté internationale, a déclaré le chef de l’Etat devant la société civile du Nord-Kivu, après un mouvement de défection d’officiers ex-rebelles proches du général Ntaganda, lui-même ex-rebelle.
Ma position reste la même. Sachez que tout ce que nous ferons pour le dossier de cet officier sera pour l’intérêt du Nord-Kivu en particulier, et du peuple congolais en général, a ajouté le président qui répète depuis 2009 au sujet du cas Ntaganda que la paix prévaut sur la justice.
Cette indiscipline qui s’est manifestée dans l’armée, cette fois-ci je viens de régler ça. A la prochaine, que ce soit Bosco Ntaganda ou n’importe quel autre officier, ils seront arrêtés et déférés devant la justice, a-t-il prévenu.
Si le général était arrêté, le président a évoqué la possibilité de le juger en RDC, à Goma ou Kinshasa.
Plus d’une dizaine d’officiers supérieurs, ex-membres de la rébellion du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), ont fait défection de l’armée régulière avec quelques centaines d’hommes, ces derniers jours dans les provinces instables du Nord et du Sud-Kivu.
Ces officiers sont des proches de Bosco Ntaganda, ex-chef d’état-major du CNDP, intégrés comme lui dans l’armée régulière début 2009 après un accord de paix avec Kinshasa.
Plusieurs officiers ont déjà réintégré leurs unités ou se sont rendus et seuls quelques-uns sont toujours traqués par les forces loyalistes, selon une source militaire.
Les officiers impliqués seront traduits devant une commission de discipline et les responsables jugés, a-t-on ajouté.
Le président Kabila a également annoncé la suspension des opérations militaires menées dans les deux Kivu contre les groupes armés étrangers et locaux actifs dans cette région, pour réorganiser le commandement de ces opérations.
En fin de journée, le chef de l’Etat a quitté Goma pour Bukavu, chef-lieu du Sud-Kivu.
Basé à Goma, Ntaganda, connu aussi sous le surnom de Terminator, est visé depuis 2006 par un mandat d’arrêt de la CPI pour enrôlement d’enfants quand il était dans une autre milice au début des années 2000.
Le procureur de la CPI Luis Moreno-Ocampo a annoncé mi-mars qu’il allait demander un nouveau mandat d’arrêt lui pour des crimes supplémentaires de viols et meurtres, commis, selon des ONG des droits de l’homme, quand il était au CNDP et depuis son intégration dans l’armée.
Officiellement chargé de l’intégration des ex-rebelles, Ntaganda était en fait le numéro 2 des opérations dans l’est où les civils sont victimes d’exactions et condamnés à des déplacements incessants.
Dans un rapport publié fin 2011, des experts mandatés par l’ONU notaient la persistance, dans l’est, de structures de commandement parallèle (au sein de l’armée) dans lesquelles le général Ntaganda jouait un rôle de plus en plus important.
Publié par La Rédaction, le 12 avril 2012


© Copyright Direct.cd

Mise au point sur le message de Joseph Kabila sur la situation sécuritaire au Nord-Kivu

(Congo Planète 13/04/2012)

Ces Mardi 10 et Mercredi 11 avril, le Président de la République Joseph KABILA a eu à s’entretenir respectivement avec les officiers de Forces Armées de la RDC et les forces vives du Nord-Kivu, les premières dans la grande salle du gouvernorat et les autres dans la grande salle de l’hôtel Ihusi à Goma.L’entrée de jeu, le Président de la République a souligné qu’il n’est pas venu de défendre le bilan de qui que ce soit mais que son déplacement à l’Est est motivé par son souci de restaurer la paix dans cette partie.
I. S’agissant de la sécurité, le Chef de l’Etat a axé sa communication autour de six points à savoir :
* Le rappel du processus de paix qui a débuté par la signature des actes d’engagement du 23 janvier 2008, suivi du programme amani puis des accords de paix du 23 mars 2009. L’objectif ayant été de ramener la paix au Nord et Sud-Kivu et de construire une confiance dans les rangs des FARDC.
* L’insistance sur la discipline comme mère des armées mais aussi le rappel à tous les officiers que l’armée congolaise n’a ni tribu, ni province mais qu’elle est nationale et républicaine.
* La suspension du programme amani leo, traduisant « la paix maintenant ». Pour le Président de la République, il ne s’agit pas d’arrêter la traque contre les groupes armés nationaux et étrangers qui sèment désolation ça et là. Il s’agit plutôt de supprimer les structures qui pilotait « AMANI LEO » au profit du seul commandement de la 8ème Région Militaire qui assurera le travail de routine afin d’atteindre les même objectifs que ceux des programmes mis en place jadis.
* La mise en place d’une commission de discipline devant laquelle tous les militaires ayant fait défection vont désormais se présenter et le cas échéant traduit devant la justice militaire à l’issue du travail fouillé de cette commission. A ce sujet, il faut rappeler que les officiers mutins qui se sont rendus auprès des FARDC n’ont plus récupérés leurs fonctions et de, en attendant les enquêtes y relatives et les sanctions qui en découleront.
* L’éclairage de l’opinion sur le dossier Bosco NTAGANDA. A ce sujet, le Président de la République a été plus clair en soulignant que la province du Nord-Kivu et l’Est de la RDC ont longtemps souffert. Que les enquêtes sont désormais ouvertes à ce sujet et que dans la mesure où Bosco NTAGANDA se rendait coupable de l’une ou l’autre infraction, la justice congolaise ne tardera pas à procéder à son arrestation sans attendre la moindre pression de la communauté internationale.
* Au sujet de la tribalisation au sein des FARDC, le Président est revenu sur le caractère républicain de l’armée en soulignant que tout militaire qui le souhaite peut librement quitter l’armée en condition de laisser à cette armée les soins de s’organiser et de s’occuper de lui s’il est d’aventure et s’il reprenait les armes. A cet effet, le Président a confié à ses interlocuteurs qu’au sein des FARDC, il n’y a pas de revendication collective à l’instar des syndicats dans les entreprises publiques ou privées.
II. S’agissant des infrastructures, le Chef de l’Etat a rassuré aux différentes couches sociales réunies ce mercredi 11 avril 2012 à l’hôtel Ihusi que tous les travaux déjà amorcés seront finalisés quel qu’en soit la durée.
Pour le Nord-Kivu, le problème se pose à deux niveaux : d’abord à celui de la société chargée d’exécuter les travaux de la voirie de Goma, ensuite au niveau politique car avant la mise en place du nouveau gouvernement, il serait indélicat de procéder au décaissement des gros montant.
Aussi, faut-il le rappeler, le Chef de l’Etat est revenu sur le dossier du Fonds d’Entretien Routier (FONER) qui devra remplir ses devoirs vis-à-vis des usagers des routes aux fins d’offrir au peuple congolais les meilleures routes.
III. S’agissant des élections, Joseph KABILA, Président de la RDC a réaffirmé son engagement d’organiser celles-ci dans les 26 provinces pour rencontrer les prescrits constitutionnels.
Cette rencontre qui a réuni députés provinciaux, membres du gouvernement provincial, membres du comité provincial de sécurité, partis politiques, société civile dans ses différentes branches (FEC, confessions religieuses, baraza la wazee, associations féminines, conseil provincial de la jeunesse, conférence des chefs d’établissements de l’enseignement supérieur et universitaire, …) s’est clôturé sur une note d’espoir et d’invitation à tous en faveur de la construction d’une paix durable.

 
vincenordkivu.org - 12 avril 2012

© Copyright Congo Planète

Lancement du Projet QPM à l’INERA : Le maïs avec protéines au secours des enfants mal nutris et femmes enceintes

(L'Avenir Quotidien 13/04/2012)

L’Institut National pour l’Etude et la Recherche Agronomique (Inera) est une structure importante qui peut valablement relever à moyen et à long terme le défi de l’insécurité alimentaire en Rdc. A la seule condition que l’Etat lui octroie des moyens substantiels, surtout que pour le quinquennat qui commence, le social est primordial.L’Inera vient de lancer un projet dit QPM. Les initiales sont en anglais et signifient Quality Protein Maize. Ce projet qui produit et multiplie du maïs avec beaucoup de protéine de qualité soulage beaucoup d’enfants mal nutris, des femmes enceintes et des mères allaitantes.
Le lancement dudit projet eut lieu à travers un atelier qui s’est tenu à la salle de réunions de l’Inera dans la commune de la Gombe les 15, 19 et 20 mars 2012. Ouvert par le Dg a.i. Paul Mafuka, cet atelier a reçu autant d’orateurs qui ont expliqué ce qu’est le QPM-AIS. Les travaux de sélection du QPM, ont-ils dit, ont débuté en 2006. Plusieurs variétés à cycle court (100 jours) et cycle moyen (110 jours) avaient été introduites dans les variétés telles Cimmyt-Kenya, Cimmyt-Zimbabwe, Naro-Ouganda et Ita et évaluées en Station au Centre de Recherche de Gandajika. Les matériels les plus performants en Station ont été évalués en essais multi locaux dans les sites de Mpasu, Kaniaka, Kalunga, Mpiana Basangana, Muyembi et Mpembanzeu. En 2008, ces matériels ont été évalués avec la participation des paysans, ceux-ci ayant fixé leurs propres critères de sélection en plus de ceux des chercheurs.
Dix (10) matériels ont été sélectionnés et testés en champs paysans sous le dispositif « motherbaby ». A l’issue des essais motherbaby, trois variétés ont été sélectionnées par les paysans pour leurs rendements élevés, précocité et résistance à la péronosclérosporiose. Il s’agit des variétés Longe 5, Eca Qve 4 et DMR-ESR-QPM. Sur base des preuves de la supériorité de la valeur nutritionnelle du QPM, les paysans l’ont dénommé MUDISHI, c’est-à-dire hautement nutritif.
La valeur protéinique du maïs QPM est très élevée
En Rdc, plusieurs Congolais dépendent du maïs pour leur alimentation journalière. Pour nombreux, il est la source principale de protéines dans le régime. Or, une telle dépendance du maïs ordinaire comme source principale des protéines peut exposer les gens à un risque de déficience protéinique dans l’alimentation, surtout pour les enfants, les femmes enceintes et allaitantes, et les malades étant donné que la qualité de ces protéines est pauvre parce qu’elles sont déficientes en acides aminés essentiels, la lysine et le tryptophane.
Avantages du QPM
Selon des études faites, la valeur biologique des protéines du QPM est de plus ou moins 80 %, celle du lait de plus ou moins 90 %, celle du maïs ordinaire de plus ou moins 45 %. Il va sans dire que le QPM a beaucoup d’avantages tant dans la nutrition humaine que dans la nutrition animale.
Dans la nutrition humaine, les avantages suivants sont notés : gain en poids et croissance rapide des enfants, il combat la malnutrition infantile, récupération rapide de santé des malades et des enfants malnutris, permet une montée laiteuse substantielle chez les mamans allaitantes, contribue à l’accouchement des bébés au poids normal par une bonne santé des femmes enceintes. Dans la nutrition animale, gain rapide en poids des poussins et porcs (près du double)
Où s’approvisionner en semences QPM ?
On doit savoir que le QPM se cultive comme le maïs ordinaire de la préparation de terrain jusqu’à la récolte. Deux variétés QPM sont disponibles, à savoir Mudishi 1 et Mudishi 3. Pour s’approvisionner en semences QPM, deux adresses sont à retenir : INERA/Gandajika dans lez Kasaï Oriental et INERA/Mvuazi dans le Bas-Congo.

@v.

© Copyright L'Avenir Quotidien

BOURRAGES DES URNES ET FRAUDES ELECTORALES EN RD CONGO. ET APRES ?

(Congo Libre 13/04/2012)

Une conférence de presse sur les dernières élections chahutées en RD Congo, s’est tenue le jeudi 12 avril 2012 à l’horloge du Sud de Bruxelles.Sous la modération de l’abbé Jean-Pierre Mbelu analyste politique, elle a été animée par trois acteurs et témoins de ces élections :
1. Honorable Alexis MUTANDA, Député de l’UDPS, Ancien Secrétaire Général de l’UDPS
2. Dr Tharcisse LOSEKE, Membre Fondateur de l’ECiDé et Mandataire du Président Etienne Tshisekedi à l’extérieur de la RDC ;
3. Monsieur Babi Balukuna, journaliste, candidat député (arrêté durant la campagne électorale)
Quoique très tardifs, les témoignages poignants des trois orateurs ont concordé et confirmé une chose:
Pour se maintenir au pouvoir et avoir sous sa botte différentes institutions et animateurs, Joseph Kabila le président sortant a conçu, planifié et exécuté un large plan de bourrages d’urnes et de fraudes généralisées à tous les niveaux.
Les différents rapports de l’ONU et de l’Union européenne venus tous aussi tardivement, ont confirmé cela.
La véritable question qui se pose aujourd’hui aux Congolais est celle-ci : « Et après ? »
Des questions de la presse ainsi que de l’intervention des participants, un certain nombre de constantes sont apparues :
Les partis de l’opposition, UDPS en tête, doivent faire une autocritique sur leur campagne électorale.
Il y a eu des failles dans la planification et la mobilisation des moyens tant humains que financiers. Cela doit être corrigé.
Il y a eu et il y a encore des failles dans le mode de concertation entre partenaires politiques. L’UDPS, parti phare des forces du changement ayant son lot.
Il y a eu et il y a encore des failles dans la communication. Autant faute de moyens que faute d’anticipation, face à une machine de tricherie qu’on voyait pourtant avancer.
Conséquences ?
Les institutions officielles de la RD Congo sont aujourd’hui confisquées par de tricheurs, faussaires, et autres aventuriers.
« Et après ? »
Le pouvoir étant un rapport de forces, les partis, associations et personnalités militant pour le changement en RD Congo doivent se remobiliser, innover et parvenir à terme à inverser le rapport de forces
Parmi les stratégies, il y a l’interconnexion entre elles.
À l’étranger, après une mobilisation via un recensement minimum, mobiliser ensuite les moyens financiers pour soutenir l’engagement de la population en RD Congo, créer un véritable lobbying congolais.

Cheik Fita
Bruxelles, le 13 avril 2012

© Copyright Congo Libre

V.Club : Denis Goavec limogé

(Le Potentiel 13/04/2012)

L’entraîneur Denis Goavec a été limogé à la suite de l’élimination de l’AS V.Club en 16èmes de finale de la Ligue des champions. C’est désormais officiel. Denis Goavec n’est plus entraîneur de l’AS V.Club. Le technicien a été limogé par la direction du club après l’élimination du team vert et noir de la Ligue des champions. Denis Goavec a été engagé avec pour mission d’aider l’équipe à attendre au moins les quarts de finale de cette prestigieuse compétition interclubs de la CAF. L’ancien sélectionneur des écureuils du Bénin n’a pas été à la hauteur. C’est son assistant Raoul Shungu qui va assumer l’intérim en attendant la désignation d’un nouvel entraîneur.
Le technicien paie ainsi seul l’échec du team vert et noir en Ligue des champions. Il ne pouvait en être autrement. Denis Goavec était déjà contesté même au sein du comité de direction. L’illustration en a été donnée par l’incident entre le coach et un membre du comité de direction le samedi avant le match retour contre l’ASO Chlef. Le membre précité aurait contesté l’équipe que se proposait d’aligner Denis Goavec. A la place, il aurait imposé des joueurs et demandé au technicien français de laisser le coaching à ses adjoints. Pendant tout le match, le technicien a assisté en spectateur, mais sur le banc de touche.
Denis Goavec a été engagé sur conseil de Claude Le Roy, le sélectionneur des Léopards seniors. Au cours de son dernier face à face avec la presse, Claude Le Roy a expliqué que Denis Goavec lui avait été conseillé par l’Unecatf, le syndicat des entraîneurs de France. Depuis que le technicien a pris en mains l’AS V.Club, il a travaillé dans des conditions très difficiles. Tout a commencé avec le stage organisé au Brésil en début. Alors qu’il venait d’être engagé en tant qu’entraîneur principal, il lui avait été demandé d’observer pendant presque tout le stage. Ce sont des entraîneurs recrutés sur place au Brésil qui s’occupaient de l’équipe.
Au retour à Kinshasa, Denis Goavec avait déclaré que l’équipe ne s’était pas préparée comme il l’aurait souhaité. La réaction avait suscité la colère de certains supporters pour qui le coach a dénigré le comité de direction. La suite a donné raison au technicien car V.Club a aligné des prestations médiocres au cours de ses premiers matches amicaux avant de monter en puissance au fil des temps. Denis Goavec, lui, avait déjà une bonne partie des supporters contre lui.

Par Aimè katumba

© Copyright Le Potentiel

Equateur : situation sanitaire inquiétante dans le secteur de Elanga

(Le Potentiel 13/04/2012)

Le secteur de Elanga dans le territoire de Bikoro, province de l’Equateur, connaît une situation sanitaire inquiétante, relève le plan quinquennal de développement du secteur de Elanga 2010-2014, fruit de la coopération entre la République démocratique du Congo et le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), par le biais de son Programme d’appui à la décentralisation et au développement local (PADDL).Les habitants du secteur de Elanga ont un accès insuffisant aux services et soins de santé révèle le plan quinquennal 2010-2014 de ce secteur.
Pour une population de 37 063 habitants 31/12008, les seules infrastructures sanitaires dignes de ce nom sont les centres de Widjifake au village Bobala, de Kalamba et la maternité de Bolaka, indique ce plan. Et que les autres centres de santé, construits en briques adobes avec toitures en chaumes, sont dans un état de dégradation avancé. Dans cet état de choses, les populations sont confrontées à l’une des contraintes majeures de l’entité, à savoir la persistance des maladies. Les pathologies les plus fréquentes sont le paludisme, l’anémie la diarrhée non sanglante, la méningite, le tétanos néonatale, vers intestinaux, informe le plan. Tout en faisant savoir que le niveau de la prévalence du Vih/Sida, dans ce secteur n’est pas connu faute de surveillance appropriée. Il stipule également qu’il a été fait mention de comportements sexuels à risques, qu’on observe chez cette population, notamment chez les jeunes, et qu’un dépistage réalisé dans les environs de Kalamba par Amo-Congo sur 835, a relevé moins de 3% de cas contaminés au Vih/Sida. En outre, le plan indique que la population de Elanga est informée de la pandémie du Vih/Sida, cependant le milieu ne bénéficie pas encore de structures de surveillance et de traitement. Les investissements de sensibilisation à la santé et l’hygiène devront se pencher aussi sur la vulgarisation de la prévention du Vih/Sida.
La faible couverture du secteur de Elanga en infrastructures sanitaires ne favorise pas une bonne prise en charge des services de la santé de reproduction, notamment les consultations prénatales et les accouchements assistés par un personnel qualifié, informe le plan. Et qu’un plaidoyer auprès de la hiérarchie et des partenaires devrait permettre l’implantation d’une zone de santé à Elanga pour une meilleure prise en charge et un début de solution à tous ces problèmes.
Les atouts en vue du renouveau dans le domaine sanitaire dans le secteur de Elanga sont la disponibilité des matériaux locaux pour la réhabilitation et la construction des formations médicales, l’abondance de la main-d’œuvre, l’existence de quelques professionnels de santé et de formations médicales, révèle le plan quinquennal de développement 2011-2014 de ce secteur.

Mimi Tayele

© Copyright Le Potentiel

mercredi 11 avril 2012

PAPY TAMBA PARLE DE LA FIN DE LA MISSION DE L'INFORMATEUR PARTI 1

RDC: querelle autour de l'élection du bureau de l'Assemblée nationale

Par RFI
L’Assemblée nationale congolaise doit élire jeudi 12 avril son nouveau président. Aucun doute sur le résultat, le nouveau titulaire du perchoir s’appellera Aubin Minaku, actuellement secrétaire général de la majorité présidentielle. Il était l’un des principaux animateurs de la campagne présidentielle de Joseph Kabila. Le bureau de l’Assemblée compte sept sièges, dont deux sont réservés à l’opposition. Or, il se trouve que le pouvoir, ultra majoritaire, a ses préférences, y compris pour les sièges de l’opposition.

"Nous disons au président Kabila ce n'est pas à lui de choisir les membres de l'opposition au bureau de l'Assemblée nationale. Si monsieur Kabila continue à faire ainsi, nous ne prendrons pas part à cette mascarade d'élection"

Par RFI

Les Congolais(es) (RD) : un peuple d’avenir !

(Congo Libre 11/04/2012)

La Grèce, berceau de la démocratie occidentale et classée parmi les 30 pays les plus riches du monde jusqu’en 2008, est devenue un pays des « paresseux », soumis aux mesures d’austérité prônée par la Troïka (Commission européenne, Banque Centrale Européenne et FMI) bénéficiant des complicités internes. Imaginons un seul instant que le Congo (RD) notre pays est passé –et ce n’est pas encore terminé- par les fourches caudines des IFI à deux reprises ! Cela en plus des deux génocides dont ses filles et fils ont été l’objet. Quand nous nous auto-flagellons, nous oublions de revisiter notre histoire et celle des autres peuples victimes des complots internationaux. Nous oublions que nous sommes un peuple d’avenir.
Depuis un certain temps, dans un certain élan d’auto-flagellation, certains compatriotes ont repris le refrain entonné autrefois par des ressortissants d’un pays voisin : « Les Congolais(es) sont des BMW ». Ils ne s’intéressent qu’à la bière, à l’argent (maisons, voitures, vêtements chers, etc.) et aux femmes (et/ou aux hommes). Cette persistance de l’élan d’auto-flagellation est cette fois-ci consécutive aux espoirs déçus -pour les non-avertis- après les élections des mois de novembre et décembre 2011. Elle semble mettre entre parenthèse les efforts déployés par nos populations pour s’approprier ce processus électoral et les irrégularités, les fraudes et les tricheries qui les ont torpillés. (Même si, pour les Congolais avertis, s’engager dans un processus dont la maîtrise des tenants et des aboutissants échappait était une entreprise suicidaire.) Elle met aussi entre parenthèse le courage de nos martyrs que les escadrons de la mort soutenant ce processus ont pu faire comme en témoignent différents rapports rédigés à ce sujet.
Cette permanence d’auto-flagellation oublie gravement que le Congo vient de loin. Il a à son passif deux génocides, des assassinats ciblés des leaders politiques et des patriotes et deux impositions des mesures d’austérité par les IFI. Souvent, il arrive que nous puissions balayer tout ceci d’un revers de la main en arguant que le Congo (RD) n’est pas le seul pays à avoir connu cette histoire odieuse. Soit ! N’empêche que nous puissions la connaître et peut-être en tirer toutes les conséquences.
Sous Léopold II, en plus de la pratique des mains coupées, notre population a été diminuée officiellement de plus ou moins 10.000.000 d’habitants. Depuis la guerre d’agression de 1996, le nombre de tous nos morts avoisineraient à peu prêt ce chiffre au jour d’aujourd’hui ; il faut compter les victimes directes de cette guerre permanente et celles collatérales. Entre ces deux génocides, il y a eu l’assassinat de Patrice-Emery Lumumba et de ses compagnons, de Pierre Mulele, de Laurent-Désiré Kabila, etc.
Avant que Mobutu ne s’enfonce dans une dictature pure et dure, en octobre 1973, il a tenu, à l’Assemblée générale des Nations-Unis, un discours aux accents panafricanistes dont le retentissement doit avoir fait peur à « ses créateurs ». Même si paradoxalement, il devait jouer un rôle important dans la guerre de l’impérialisme contre la montée du « communisme » en Afrique australe.
La dictature de Mobutu a été fragilisée (entre autres) par l’application des programmes d’ajustement structurel dans notre pays vers les années 80. Pourquoi ? Parce que « les PAS sont synonymes de désétatisation, de dérégulation, de privatisation et d’exclusion pour le plus grand nombre. » (A. TRAORE, Le viol de l’imaginaire, Paris, Fayard, 2001, p. 44) Ils créent un imbroglio socio-politique où germent l’exode rural, la fuite des cerveaux et des capitaux, des émeutes, des soulèvements et des guerres. « L’ajustement structurel est au corps social ce que le virus de sida est au corps humain : il le fragilise par des réformes économiques inopportunes à tel point que des défaillances qu’il aurait dû être en mesure de gérer prennent des dimensions dramatiques, d’autant plus que les solutions prônées sont externes. » (Ibidem) Les coupes budgétaires dans les domaines tels que la fonction publique, l’éducation et la santé fragilisent davantage le corps social ; elles ne permettent pas aux citoyens d’exercer, à bon escient, leurs droits socio-économiques et culturels.
Mobutu tombe malade et « ses créateurs » et acteurs majeurs dans les IFI estiment qu’ils doivent changer de « nègres de service ». La guerre de prédation et d’agression de 1996 s’inscrit (aussi) dans cette quête de changement de « marionnettes ». Laurent-Désiré Kabila, mis à la tête du pays par « les ex-créateurs de Mobutu » avec la complicité de Kagame et Museveni, tentera, avant le retournement des alliances avec Kigali, une approche (théorique) autocentrée du développement intégral de l’homme et de la femme congolaise. Il précise son orientation lors de la Conférence nationale sur la reconstruction en septembre 1997. Pour lui, « il faut adapter les activités économiques aux besoins de la population, faire du village et des petites collectivités la base d’un développement endogène. » (C. BRAECKMAN, Les nouveaux prédateurs. Politiques des puissances en Afrique centrale, Paris, Fayard, 2003,p. 60) Dans la présentation de son plan triennal, il note : « Le gouvernement ne pourra laisser entre les mains des seuls privés, des seuls financiers, des secteurs entiers de l’économie (…). L’homme congolais libéré de la servitude néocoloniale fera sa propre histoire, il se réappropriera comme seul maître sa propre destinée, étant lui-même à l’origine de son projet de développement, au centre de sa réalisation (…). » (Ibidem) Retrouvant les accents panafricanistes de ses prédécesseurs, Mzee concluait ainsi son texte : « Le Congo devra prendra la tête du développement économique en Afrique centrale, ce qui nous permettra de créer les impulsions nouvelles pour la redynamisation du panafricanisme. » (Ibidem)
Pour rappel, L.-D. Kabila a pu gouverner notre pays pendant deux ans sans recevoir un seul sous des IFI ; il s’en est sorti tant bien que mal. Mais ses alliances stratégiques (contre nature) l’ont conduit à l’assassinat dont Kagame est accusé d’être l’exécuteur. (Cfr Théogène Rudasimgwa à Bruxelles le 31 mars 2012)
L’usurpation du pouvoir (os) à la tête de notre pays par « Joseph Kabila » en 2001 (avec la complicité interne des « nouveaux prédateurs ») va refaire de notre pays la proie facile des IFI et du néolibéralisme.
Pour une deuxième bonne fois, le FMI va nous imposer, sous Gizenga et Muzito, les mesures d’austérité dénommées IPPTE (Initiative pour les Pays Pauvres Très Endettés) comme moyen de perpétrer le désengagement de l’Etat, la privatisation des services et la paupérisation en masse. Initiée en 1996 à Lyon au sommet du G7, cette initiative « consiste en des rééchelonnements successifs de la dette pour les pays ayant réalisé de façon durable de « bonnes performances » selon les IFI. » (p.46) Comme les PAS, l’IPPTE exige une diminution drastique des dépenses publiques aux dépens des domaines tels que la santé, l’éducation, la fonction publique, l’habitat, etc. La paupérisation en masse qu’elle génère affecte l’individu et la société ainsi que les liens sociaux : les liens de solidarité se relâchent, l’atomisation sociale profite aux îlots de prospérité instrumentalisant la tribu et l’ethnie.
Si nous estimons que le Congo (RD) est un miracle, c’est parce qu’il a survécu à toutes ces mesures d’austérité et à deux génocides. Le Congo a survécu deux fois à ce qui est fait aujourd’hui une seule fois à la Grèce, au Portugal, à l’Espagne et à l’Italie ! Il en porte les marques. Comme les populations de ces pays occidentaux, nous sommes, nous aussi, tiraillés entre le calvaire et la résistance. Peut-être à cette différence-ci que ce qui nous sert de classe politique et d’une certaine élite intellectuelle au pays (à l’exception des amis de Victor Nzuzi) n’a pas encore abordé ces questions de fond au point de créer des débats populaires là-dessus. Au cours de la campagne électorale de novembre et décembre 2012, la question de notre rapport aux institutions financières internationales (IFI) a été éludée. Elle semble avoir été absente de presque tous les projets de société des candidats à la présidentielle au nom de la foi en la nébuleuse dénommé « communauté internationale ». Néanmoins, petit à petit, les Congolais(es), surtout ceux et celles de la diaspora commencent à identifier « les véritables baloki ya Congo ». Et ils auront intérêt à s’inspirer des luttes que les résistants et « les indignés » de tous ces pays occidentaux mènent pour briser le joug des banquiers et des « financiers ». L’Amérique Latine les a devancés et aujourd’hui, le Front de la gauche française de Jean-Luc Mélenchon s’en inspire pour sortir son pays du piège de la Troïka.
Chez nous, briser le joug des IFI passera par l’audit de la dette extérieure de notre pays depuis Mobutu jusqu’à ce jour. Cela passera aussi par le développement autocentré faisant de nos villages et de nos collectivités les centres prioritaires de nos intérêts. Mais aussi par notre ancrage sage et intelligent dans un monde polycentré où les banques du Sud sont sur le point de disqualifier les IFI.
Oui. Nous sommes un peuple normal, avec nos qualités et nos défauts, avec une histoire dominée par la pensée hégémonique, impérialiste et néolibérale ; un peuple qui a survécu à deux génocides et à deux programmes d’ajustement structurel. Un peuple de l’avenir. Notre progéniture le sait intuitivement.

J.-P. Mbelu

© Copyright Congo Libre

Rwanda : " Kagame a assassiné Kabila", selon Rudasingwa

(Burundi Réalités 11/04/2012)

Le président rwandais Paul Kagame est „ l’ instigateur de l’assassinat contre Laurent Désire Kabila, l’ancien président Congolais «. C’est ce qu’a annoncé ce samedi 31 mars, Théogène Rudasingwa, l’ancien chef de cabinet de Paul Kagame dans un meeting des partis FDU et RNC à Bruxelles. Bien que l’hypothèse de l’implication de l’homme fort du Rwanda dans l’assassinat contre Kabila, n’a jamais été écartée par les personnes ayant mené les investigations sur ce meurtre, les accusations provenant d’un de ses anciens proches collaborateurs sont sans précédent.
Si les mystères continuent à entourer l’assassinat de Laurent Désire Kabila 11ans après, les soupçons continuent à se diriger vers le régime du FPR, actuellement au pouvoir au Rwanda. Aujourd’hui, c’est Rudasingwa, l’ancien bras droit de Paul Kagame qui monte au créneau en accusant son ancien patron, d’être derrière l’attentat contre Kabila père le 16 décembre 2001. Théogène Rudasingwa fut, durant plusieurs années après la prise du pouvoir du FPR, le plus proche conseil de Paul Kagame, il avait fait la une des médias en octobre 2011, en accusant son ancien patron d’être le commanditaire de l’attentat contre l’avion de son prédécesseur Juvénal Habyarimana.
C’est au cours d’un meeting commun des partis politiques RNC et FDU à Bruxelles ce samedi 31 mars que Rudasingwa est revenu à la charge, en dévoilant une information qu’il n’avait jamais révélé jusque là sur son ancien mentor. „ Je le dis, c’est aujourd’hui que je le dis clairement, c’est Paul Kagame qui a assassiné le président congolais, le président Laurent Désire Kabila, le président Kagame est l’assassin du président congolais Kabila. Aucun président en fonction aujourd’hui au monde, en Afrique ou ailleurs n’est connu pour des actes criminels que ceux de Paul Kagame, pourtant c’est lui qui s’habille bien et prend un avion et là où il va on le déroule un tapis, dans les réunions il est applaudi, c’est quelque chose que les rwandais doivent refuser, 11 millions de personnes ne sont pas condamnées à être dirigées par un criminel (…)«.(1)
Si Rudasingwa est le premier parmi les anciens collaborateurs de Paul Kagame à mettre ce dernier en cause dans l’assassinat de Laurent Désire Kabila, de nombreux soupçons ont toujours pesé sur le dictateur Rwandais. C’est l’Ancien Procureur général du Rwanda, membre du noyau fondateur du Front patriotique rwandais, Gérard Gahima, en rupture avec Kigali, qui sans aller jusqu’à accuser Kagame d’être l’auteur de l’attentat, fut le premier à souligner que l’homme fort du Rwanda voulait à tout prix se débarrasser de Laurent Désiré Kabila, qu’il venait de mettre au pouvoir un an plus tôt.
Marlène Rabaud et Arnaud Zajtman, deux journalistes belges ont mené une minutieuse enquête sur le meurtre de Kabila, et ont sorti un documentaire intitulé „ Meurtre à Kinshasa. Qui a tué Laurent-Désiré Kabila? „ , dans leur documentaire, trois hypothèses sur ce crime ont été avancées, (complot de la CIA ou du Rwanda, vengeance de leaders écartés d’une rébellion qui avait porté le président Kabila au pouvoir ou d’enfants-soldats déçus.), ils montrent comment la piste mettant en cause le régime de Kigali parait la plus probable.
Les conclusions des autres enquêteurs indépendants, notamment Manuel Altzano et Charles Onana vont dans ce sens.

Jambonews.net

© Copyright Burundi Réalités

En séjour à Goma : Joseph Kabila instruit Didier Etumba à sanctionner les militaires indisciplinés

(L'Avenir Quotidien 11/04/2012)
* Joseph Kabila Kabange est depuis lundi dernier à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, où il est parti s’enquérir de la situation sécuritaire dans cette région où des défections sont signalées dans les rangs des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) *Selon plusieurs observateurs, la démonstration de force du général Bosco Ntaganda a produit l’effet escompté. Goma, capitale de la province du Nord-Kivu vit à nouveau dans la peur. Le chef de l’Etat a instruit le chef d’Etat-major général à prendre les mesures qu’il convient à l’endroit des militaires indisciplinés * Ces mouvements militaires interviennent alors que la communauté internationale intensifie sa pression sur les autorités congolaises, exigeant l’arrestation et le transfert à La Haye du général Bosco Ntaganda, accusé de nombreux crimes de guerre et de recrutement d’enfants dans l’Ituri.

Des sources sûres, nous apprenons que le Président Kabila Kabangeest arrivé lundi dernier en fin d’après-midi à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu. Entant que Commandant suprême des FARDC et de la police nationale Congolaise, le chef de l’Etat congolais est parti s’enquérir de la situation sécuritaire dans cette région où des défections sont signalées dans les rangs des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC). C’est la première visite du Chef de l’Etat congolais dans cette région depuis sa réélection à la tête du pays en novembre 2011 pour un mandat de 5 ans. Soulignons que dans une réunion qu’il a tenue avec les Commandants des grandes unités du Nord et du Sud-Kivu, le chef de l’Etat Joseph Kabila Kabange a instruit Didier Etumba, chef d’Etat-major général à prendre les mesures qu’il faut à l’endroit des militaires indisciplinés. Au micro de Digital Congo Tv, le chef d’Etat-major général a laissé entendre que tous les militaires indisciplinés répondront de leurs actes devant la justice militaire.
Une nouvelle qui arrive à point nommé, d’autant plus que la population commençait peu à peu de s’inquiéter des bruits de bottes, qui rappellent les guerres que ce coin de la République a connues il y a quelques années. L’arrivée du président Kabila a été précédée dans la matinée de lundi à Goma par celle du Chef d’Etat- major général de l’armée, le général Didier Etumba. Il a déclaré à son arrivée que « ceux qui ne veulent pas se soumettre à l’ordre républicain seront traqués par l’armée ». Allusion faite à la défection de certains officiers des FARDC issus de l’ex-rébellion du CNDP au Nord et Sud-Kivu depuis plus d’une semaine.
« Nous avons une idée très claire. Il y a quelques indisciplinés qu’il faut traquer et ils sont en train d’être traqués, et de la manière la plus radicale. Ce n’est pas nécessairement une question de revendication. Quelqu’un qui est indiscipliné qui ne veut pas se soumettre à la Constitution de la République, aux lois de la République, quelqu’un qui ne veut pas respecter les instructions du président de la République commandant suprême des forces armées.
Quelqu’un qui refuse d’être républicain ne peut pas servir sous le drapeau. Et dès lors qu’il se manifeste comme tel, lorsqu’il prend les armes, eh bien il est traqué pour être neutralisé et ceux qui ont des problèmes à caractère judiciaire ils auront à en répondre ».
Le cas Bosco sur la table
En visite à Goma le même lundi, le Représentant spécial du secrétaire général de l’ONU en RDC, Roger Meece a déclaré que Bosco Ntaganda constituait depuis longtemps une menace pour la sécurité des populations de la région et doit répondre de ses actes devant la CPI. « Depuis longtemps, nous avons bien parlé des problèmes posés par Bosco Ntaganda. C’est quelqu’un, avec certains qui s’allient à lui, qui pose une menace à la sécurité de la population de la Région depuis assez longtemps. C’est quelqu’un recherché par la CPI. Et nous pensons bien que toute personne recherchée par la CPI doit être traduite sûrement en justice. Comme je viens de le dire, c’est quelque chose d’important, de garder la sécurité, de rester toujours dans la ligne de l’autorité de l’Etat, des institutions, des FARDC et autres…J’encourage donc tout le monde qui pense s’allier avec Bosco ou ceux qui pensent déserter leurs postes de ne pas le faire et de reprendre leurs places comme soldats ou autres au sein des FARDC », a déclaré Roger Meece.
Disons que la démonstration de force du général Bosco Ntaganda a produit l’effet escompté. En effet, Goma vit à nouveau dans la peur. Depuis lundi en effet, des jeeps blindées, chargées d’hommes lourdement armés sillonnent la capitale du Nord-Kivu et des mouvements de troupes sont enregistrés plus au nord, à Rutshuru et vers Runyoni, du côté de la frontière rwandaise Tous ces mouvements militaires interviennent alors que la communauté internationale intensifie sa pression sur les autorités congolaises, exigeant l’arrestation et le transfert à La Haye du général Bosco Ntaganda, accusé de nombreux crimes de guerre et de recrutement d’enfants dans l’Ituri. Lors de sa visite à Kinshasa, Didier Reynders avait été le dernier à relayer cette exigence et les autorités lui avaient expliqué la situation sur le terrain.
Comme pour dire que les défections au sein des FARDC dans les Kivu ont été enregistrées après les fortes pressions de la communauté internationale qui demande le transfert de Bosco Ntaganda à la Cour pénale internationale (CPI). Ce général des FARDC établi à Goma a été reconnu, par les juges de la CPI, complice des crimes de guerre commis en 2002 en Ituri (Province Orientale) pour avoir enrôlé des enfants dans les milices.
Seul Joseph Kabila peut faire quelque chose
Fait curieux. Pourtant recherché par la CPI, Bosco a un soutien non seulement de la population, mais aussi des commerçants de ce coin de la République qui ont même fait circuler une pétition, refusant son arrestation. Dans un tel contexte, il est clair que même si les exigences de la communauté internationale sont aussi claires et justifiées soient-elles, sont difficiles à mettre en œuvre et risquent de mettre le feu aux poudres. A sa manière, Bosco Ntaganda a déjà compris le message et répondu par la menace. Même s’il faut répondre à l’exigence de Didier Reynders, disons que tôt ou tard Bosco Ntaganda sera arrêté, car les crimes qu’il a commis sont imprescriptibles et la fuite est impossible. Mais il appartient au chef de l’Etat, dans l’intérêt supérieur du pays, de décider de la manière et du moment. La situation au Kivu est explosive et la priorité, c’est d’éviter une nouvelle guerre.
Dans son communiqué du 7 avril 2012, le Gouvernement de la République informait l’opinion que malgré l’existence ci et là de quelques foyers de tension, l’accalmie se confortait à Uvira, Nyabibwe, Mwenga, Shabunda et Kamituga dans la province du Sud-Kivu. « Dans les foyers de tensions nés au Nord-Kivu s’observe aussi la même tendance à l’accalmie, même si l’inquiétude est palpable parmi les populations ».
Le Gouvernement rassurait la population qu’il suivait la situation de près. C’est ce qui d’après nous justifie cette présence du chef de l’Etat au côté de la population de l’Est du pays qui avait des réelles questions à se poser. Cette population ne doit pas pour autant céder à la panique et au découragement, à demeurer vigilante et à vaquer à ses occupations quotidiennes. De même, les FARDC devraient continuer à s’employer à maîtriser la situation créée par certains de leurs compagnons d’armes. La discipline et le patriotisme devraient être au centre de leurs engagements pour consolider la paix tant souhaitée dans cette partie de la République. Les éléments indisciplinés à l’origine de l’altération de la situation sécuritaire au Nord et au Sud-Kivu, doivent répondre sans atermoiements aux appels à l’apaisement leur lancés depuis le 5 avril dernier.

L’Avenir
© Copyright L'Avenir Quotidien

referencement google - messenger 9 - photo en studio - Plombier Noisy le grand