Pages

mercredi 30 novembre 2011

La guerre civile menace en RDC

La République démocratique du Congo (RDC, le "Congo-Kinshasa"), deuxième plus vaste pays d'Afrique, l'un des plus peuplés et des plus misérables, est, une fois de plus, au bord de la guerre civile.

Cette situation ne devrait laisser personne indifférent : ni l'ONU, ni les grandes puissances qui prétendent s'intéresser à l'Afrique, et encore moins les multinationales de tous bords qui exploitent les immenses ressources minières de la RDC.a
C'est un pays déjà saigné par des années de conflits civils et régionaux (1998-2002), qui ont provoqué des centaines de milliers de morts. Immense - quatre fois la France -, il est à peine contrôlé par le pouvoir central et il est parcouru de bandes armées qui pillent, violent et tuent. La perspective d'un regain de guerre civile y est encore plus cauchemardesque qu'ailleurs.
Mais nombre d'observateurs sur place ne l'excluent pas au lendemain d'élections présidentielle et législatives qui se sont tenues dans le chaos. Elles ont eu lieu lundi 28 novembre. Le résultat de la première - un scrutin à un tour - devrait être connu le 6 décembre ; celui des secondes, en janvier. Les opérations de vote ont été marquées par la confusion, la fraude et la violence. Sur les dix candidats qui s'opposaient au président sortant, Joseph Kabila, quatre parmi les plus importants ont déjà demandé l'annulation du scrutin. Dans un pays où tout homme politique qui se respecte dispose d'une petite armée privée, ce n'est pas là affaire de simple contestation politico-juridique.
Tous les regards se tournent vers le mystérieux Joseph Kabila (40 ans). Le président congolais est un taiseux, aux apparitions rares, un jeune homme au destin pour le moins inattendu. Son camp est soupçonné de manipuler la commission de contrôle des élections.
Joseph Kabila été propulsé au pouvoir - on n'ose dire à la tête de l'Etat, tant celui-ci est en miettes - à 30 ans, en 2001. C'était après l'assassinat de son père, Laurent-Désiré, qui avait fait tomber, en 1997, le vieux dictateur Mobutu Sese Seko.
Joseph a "légitimé" sa présence à la présidence lors d'un précédent scrutin en 2006, déjà contesté et déjà marqué par la violence. Il entend rester en place et accomplir un nouveau mandat. Son bilan est pourtant des plus maigres. Le pays est ravagé par la corruption et sous-administré. Le sous-sol regorge de richesses géologiques : or, diamants, cobalt, cuivre, uranium, coltan, pétrole. Mais l'écrasante majorité des quelque 68 millions de Congolais vit dans la misère : l'espérance de vie est de moins de 55 ans, le revenu de 1,25 dollar par jour.
La faiblesse et la corruption de l'administration centrale expliquent la malédiction de la RDC : elle est incapable d'organiser l'exploitation de ses ressources. Pays voisins et multinationales minières s'y comportent souvent en prédateurs.
La Chine, les Etats-Unis, l'Europe ont besoin des trésors que recèle le sous-sol du pays ; elles ne peuvent se désintéresser de ce qui s'y passe en surface.

lemonde.fr

RDC: "Kabila craint d'être pris à son propre piège"

La tension reste vive en République démocratique du Congo où les scrutins présidentiel et législatif de lundi ont été marqués par des violences et des fraudes. L'analyse d'Anicet Mobe, chercheur en sciences sociales et historien. 

Les Congolais ont voté lundi pour élire le président de la République démocratique du Congo et 500 députés, au cours d'un scrutin marqué par des violences et des fraudes. Anicet Mobe, chercheur en sciences sociales et historien, revient pour LEXPRESS.fr sur les origines de la situation complexe du pays le plus grand et le plus peuplé de l'Afrique subsaharienne. 
En quoi la campagne électorale au Congo a-t-elle manquée d'impartialité?
La préparation des élections a eu lieu dans de mauvaises conditions. Il n'y a pas eu de recensement crédible; des cartes d'électeurs ont été distribuées, mais pas de cartes d'identité. Les moyens de l'Etat ont été mis à la disposition du président Joseph Kabila, et la Commission électorale nationale indépendante est tout sauf indépendante. Le principal candidat de l'opposition Etienne Tshisekedi, a été par exemple empêché de tenir un meeting le week-end dernier. 
Et en janvier, pour parer au risque de perdre les élections, Kabila a acheté des voix de députés pour faire réviser la Constitution: il a mis en place une élection présidentielle à un tour, destinée à éliminer l'opposition, traditionnellement divisée et désavantagée puisqu'elle ne dispose pas des moyens de l'Etat pour mener campagne, contrairement à Kabila. La révision constitutionnelle dans des conditions juridiques hautement contestables est le dernier avatar d'une volonté politique clairement affichée de s'emparer de tous les leviers du pouvoir. Rappelons les tentatives, contrées par l'opposition dès 2008, d'abroger la limitation du nombre de mandats présidentiels et de prolonger le mandat présidentiel à 7 ans, ce qui aurait conduit à ne pas organiser les élections de 2011. Par ailleurs, le travail gouvernemental est parasité par des circuits obscurs et parallèles de la présidence de la République. 
Le gouvernement de Kabila a du mal a accepter la voie des urnes?
Nous sommes toujours dans une logique de seigneurs de la guerre. Déjà en 2006, lors de la première élection post-guerre -tant vantée- par la communauté internationale, Kabila avait refusé de débattre avec son challenger Jean-Pierre Bemba, et avait préféré lancer un assaut contre la résidence de ce dernier, alors même que celui-ci recevait des ambassadeurs occidentaux. Les urnes ne sont pas pour Kabila le moyen privilégié pour accéder au pouvoir. 
Les électeurs peuvent imposer dans les urnes l'union de l'opposition, que les egos sur-dimentionnés des candidats ont empêché de se réaliser  
Pourtant, le clan présidentiel est inquiet. Il craint d'être pris à son propre piège. Les électeurs peuvent imposer dans les urnes l'union de l'opposition, que les egos sur-dimentionnés des candidats ont empêché de se réaliser, prenant ainsi à contre-pied le pouvoir. Il en fut ainsi en 1957 et en 1960: les majorités issues de ces consultations ont clairement indiqué qu'elles étaient déterminées à libérer le Congo du joug colonial et à engager le pays sur la voie d'une réelle indépendance.  
Certaines chancelleries espèrent que la fraude serait limitée à Kinshasa afin d'éviter d'enflammer la capitale. Et le soutien de Louis Michel -l'ancien ministre belge des Affaires étrangères, qui s'est beaucoup investi dans le dossier congolais- n'est plus aussi fort qu'à l'occasion des élections de 2006.  
Depuis la fin officielle de la guerre en 2002, où en est le Congo?
Le pouvoir actuel prétend avoir restauré la paix, mais le pays n'est pas sorti de l'instabilité. Il est toujours confronté à la violence dans les provinces, notamment contre les femmes, dans plusieurs régions (l'ONU a, à plusieurs reprises dénoncé des viols de masse au Congo). Aux violences politiques -plusieurs opposants ou défenseurs des droits de l'homme ont été assassinés, en toute impunité. Mais aussi aux violences sociales: les deux tiers des Congolais vivent en dessous du seuil de pauvreté, alors que le pays est assis sur des réserves minérales colossales.  
Un certain nombre d'infrastructures ont bien été mises en chantier, mais il s'agit souvent de constructions de prestige. Et par ailleurs, la construction de routes et de ponts ne garantit pas en soi que ceux-ci soient utilisés au profit des Congolais. Le passif colonial nous invite à la prudence. A l'époque du Congo belge, le pays était plutôt bien doté en infrastructures, mais celles-ci ne servaient qu'au pillage de ses ressources.  
Quelle est l'origine de cette crise?
L'indigence de la classe politique congolaise trouve son origine dans le particularisme du colonialisme belge qui a marginalisé les élites locales. Ainsi, il a fallu attendre 1957 pour que le pays élise pour la première fois des "mandataires communaux", sans pouvoir, alors qu'au même moment, il y avait des députés africains qui représentaient les colonies françaises dans l'Hexagone. Et quand, au moment de la décolonisation, la Belgique a senti qu'elle perdait la main sur des élites qui comme Lumumba refusaient d'être soumises à l'ex-puissance coloniale, elle a encouragé les revendications régionalistes et poussé à la sécession du Katanga. Puis, les Congolais ont subi 32 ans du régime corrompu de Mobutu. En pleine guerre froide, les grandes puissances se sont appuyées sur ce régime inique, d'une part parce qu'il leur était inféodé, et d'autre part pour accéder aux ressources stratégiques dont le Congo est si richement doté.  
La chute de Mobutu n'a pas mis fin à cette situation?
Non, la mise sous tutelle du pays a continué après la chute du tyran. Quand la rébellion de l'est a lancé son offensive pour renverser Mobutu en 1996, L'Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo (AFDL) de Laurent-Désiré Kabila, le père du président actuel, n'était qu'un paravent fabriqué par l'Ouganda et le Rwanda voisin. Face à une armée incapable (elle avait été conçue comme un outil de répression intérieure, plus que de défense de l'intégrité territoriale), les rebelles ont conquis l'immense Congo comme une bouchée de pain. Et l'Ouganda et surtout le Rwanda ont commencé à s'emparer des richesses minière de l'est du Congo. Aujourd'hui encore, le Congo n'a pas d'armée nationale capable de défendre l'intégrité territoriale. 
Quid du Congo après les élections?
Les péripéties chaotiques qui ont marqué ce scrutin ne doivent pas occulter les véritables enjeux de ces consultations électorales: se servir du vote pour faire émerger une nouvelle classe politique qui rompe avec les logiques de parrainage qui depuis 1960 ont donné à la Belgique et aux Etats-Unis -plus tard la France et aujourd'hui le Rwanda, l'Ouganda et l'Angola, grâce à leurs interventions militaires depuis 1996- de régenter la constitution de l'échiquier politique congolais. Seule une classe politique indépendante peut réinventer le politique, reconstruire l'Etat afin de soustraire la gestion des ressources économiques de convoitises étrangères pour les exploiter au bénéfice des Congolais.  
C'était aussi l'occasion pour les Congolais de renouer -comme en 1960- une alliance privilégiée des classes avec la fraction de l'intelligentsia congolaise déterminée à utiliser ses compétences scientifiques au profit du peuple. Ce n'est qu'à ce prix que nous pourrions nouer des relations diplomatiques et économiques en partenariat avec d'autres pays afin de donner un sens significatif à notre détermination exprimée il y a 51 ans de revendiquer contre les desseins d'un pouvoir colonial belge rétrograde, notre indépendance. 

.lexpress.fr

RDC/élections: l'UA et le Centre Carter appellent au respect des résultats

KINSHASA - L'Union africaine (UA) et d'autres missions africaines d'observation, ainsi que l'ONG Centre Carter, ont appelé mercredi les acteurs politiques congolais à respecter le résultat des élections de lundi en République démocratique du Congo (RDC).Lors d'une conférence de presse conjointe à Kinshasa, les missions africaines ont demandé à tous les acteurs politiques engagés, de continuer à faire preuve d'une grande retenue et d'esprit de responsabilité en acceptant le résultat de la présidentielle et des législatives et en cas de contestation de recourir aux procédures et mécanismes prévus à cet effet.
De son côté lors d'une autre conférence de presse, l'ancien président de la Zambie, Rupiah Banda, qui dirige la mission d'observation du Centre Carter, a dit espérer que les résultats de ces élections seront acceptées par le peuple et par les candidats eux-mêmes comme la voix du peuple congolais.
Nous avons relevé des incidents dans beaucoup de bureaux de vote, a reconnu John Stremlau, qui codirige la mission du Centre Carter. C'est une élection très complexe et difficile, nous réservons donc notre jugement. La prochaine étape importante est la compilation, la saisie et l'annonce des résultats, prévue le 6 décembre pour la présidentielle, a-t-il ajouté.
Le Centre Carter a notamment relevé l'absence de bulletins de vote et de listes d'électeurs dans un nombre important de cas. Il a jugé la campagne électorale largement apaisée et teintée de sportivité, bien qu'entâchée de morts et d'arrestations lors de manifestation de l'opposition réprimée par la police.
Sur 300 bureaux de vote observés lundi, les procédures ont été globalement repectées dans 35% des cas, 49% ont eu des problème mineurs peu suceptibles d'affecter les résultats, et 16% font l'objet d'une mauvaise évaluation en raison du niveau de désorganisation constaté, précise l'ONG.
Les candidats tout comme les électeurs doivent rester calmes et attendre la proclamation des résultats, ajoute dans un communiqué le Centre Carter qui avait déployé 70 observateurs.
Les observateurs africains eux se réjouissent de la bonne conduite des élections (...) et ont noté les difficultés techniques et logistiques qui ont émaillé le scrutin.
Ils se félicitent enfin des efforts importants déployés pour permettre aux Congolais d'exercer librement leur droit de vote mais déplorent les actes de violence isolés, indique une déclaration lue par le chef de la mission d'observation de l'UA et ancien ministre des Affaires étrangères malien, Moctar Ouane.
Cette déclaration commune a également été signée par les représentants de la SADC (Communauté de développement d'Afrique australe), la Comesa (Marché commun de l'Afrique orientale et australe), la Céac (Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale) et de la CIRGL (Conférence internationale pour la région des Grands Lacs).
Mardi, quatre candidats à la présidentielle ont demandé l'annulation des scrutins en dénonçant des fraudes ou des irrégularités.
Le vote s'étant poursuivi lundi dans certains bureaux à travers le pays, la mission d'observation de l'Union européenne a décidé de reporter de mercredi à jeudi sa déclaration préliminaire sur le déroulement du processus électoral.

(©AFP / 30 novembre 2011 14h03)

Elections en RDC: un processus désorganisé

Par RFI
Le dépouillement et la compilation des résultats sont en cours en RDC et déjà les premières contestations apparaissent. Quatre candidats demandent l'annulation pure et simple du vote. A Mbandaka, dans la province de l'Equateur (nord du pays), l'opposition se plaint de ne pas avoir de représentants présents aux opérations de compilation.

Avec 48 heures de retard, on vote encore à Kinshasa. Dans une école de la commune de Masina, où quatre bureaux ont ouvert, les électeurs étaient venus dès lundi pour exercer leur droit, mais il n’y avait pas alors de bulletin pour la présidentielle. Ce mercredi 30 novembre, cette erreur était réparée, les bulletins bien présents.
En revanche, le président du centre de vote concède ne pas avoir assez d’encre indélébile, cette encre qui permet d’éviter que l’on vote plusieurs fois, d’un bureau à l’autre. Autre inquiétude de ce responsable local : le manque de sécurité. Une seule policière surveille le déroulement du vote.
Du côté des électeurs, on est dans l’ensemble assez satisfait de pouvoir enfin voter. Mais l’impatience gagne, car le processus est très long. En effet, dans cette partie de la capitale, il faut choisir parmi 11 candidats la présidentielle, mais surtout entre 1 584 candidats à la députation. Avec un bulletin de vote de 56 pages, accomplir son devoir relève de la gageure.
Mais le principal problème ne se trouve pas dans les centres de vote où la population demeure vigilante, mais plutôt, en ce moment, au niveau des centres de compilation des résultats. A Kinshasa, cela se passe à la foire internationale. Hier mardi, rien n’était prêt pour que cette opération très sensible se fasse dans la sérénité : on pouvait voir, par exemple, des scellés contenant des PV arriver déjà ouverts, ou encore des agents électoraux finir les décomptes sur la pelouse, à la merci de la pluie et de toutes les malveillances.

Reportage à Mbandaka
Avec notre envoyé spécial 
Selon des témoins de l’opposition, la police et « des jeunes gens aux ordres du gouverneur de la province de l’Equateur » empêchent ces témoins d’accéder au centre de compilation des résultats de Mbandaka.
Le vice- président de la Céni, Jacques Djoli, a demandé par écrit depuis hier mardi 29 novembre à la Monusco, de sécuriser ce centre et l’acheminement des PV des bureaux de vote, et de faire en sorte que les témoins de l’opposition puissent y avoir librement accès. Mais ce matin, le porte-parole de la mission des Nations unies a déclaré que la Monusco n’était pas informée de cette situation.
De son côté, le gouverneur de la province de l’Equateur, Jean-Claude Baende, confie à RFI que « c’est faux et archifaux (...) tous les témoins ont accès au centre de compilation », dit-il. « Il n’y a pas d’entrave, je ne sais pas moi-même où se trouve ce centre de compilation des résultats », ajoute le gouverneur. Jean-Claude Baende qui annonce au passage qu’il vient d’être élu député, confirme par ailleurs qu’Etienne Tshisekedi est arrivé en tête dans les résultats de Mbandaka, mais que dans d’autres endroits, c’est parfois Joseph Kabila ou Kengo Wa Dondo qui l’emportent.
Les observateurs du centre Carter, pour leur part, n’ont pas constaté de problème en dehors de la lenteur des opérations. Ils disent que des témoins sont présents sans pouvoir déterminer s’ils sont de l’opposition ou de la majorité.

par rfi

Elections en RDC: les partis se positionnent en attendant les résultats

Par RFI
Deux jours après le vote, qui se poursuit encore dans certains endroits, les premières estimations commencent à circuler dans les états-majors des candidats à la présidentielle. L’ambiance n’est pas la même partout. Par ailleurs, la compilation des résultats a commencé, et de graves dysfonctionnements sont d'ores et déjà à signaler.

Dans le camp Kabila, on affiche la sérénité. Officiellement, on ne donne pour l’instant aucun résultat, mais on se dit sûr de la victoire avec une avance raisonnable sur Etienne Tshisekedi. Un haut responsable de la majorité présidentielle concède toutefois qu’il est surpris par la percée de l’opposant historique.
Dans le camp Tshisekedi, on se dit tout aussi sûr de la victoire, et on l’affirme publiquement. Hier, lors d’une conférence de presse, le secrétaire général de l’UDPS a déclaré que les premiers chiffres de son état-major donnaient une telle avance à son candidat qu’il ne pouvait plus être rattrapé.

Dossier spécial élections en RDC
Dans le camp Kamerhe et dans celui de Kengo, la déception est perceptible. Beaucoup d’électeurs de l’opposition semblent avoir eu le réflexe du vote utile en faveur de Tshisekedi, et les autres opposants en feraient les frais.
Un signe qui ne trompe pas : hier, sur la base des multiples incidents qui ont émaillé le scrutin, Vital Kamerhe et Kengo Wa Dondo, ainsi que Mbusa Nyamwisi et Adam Bombolé, ont réclamé l’annulation des deux élections présidentielle et législatives de ce lundi.
Au contraire, le camp Tshisekedi souhaite la poursuite du dépouillement des quelque 63 000 procès-verbaux de bureaux de vote, mais demande à ses troupes la plus grande vigilance face à toutes les tentatives de fraude.

Graves dysfonctionnements dans le travail de compilation des résultats
Avec notre envoyé spécial
A l’école Bokolo, la fièvre du vote est retombée. Le dépouillement s’est fait sous le contrôle des électeurs. Quelques uns ont même passé la nuit de lundi à mardi sur place, et hier matin, de nombreuses personnes venaient vérifier l’affichage des résultats et calculer les scores des différents candidats.
Mardi matin, les agents électoraux et les témoins des partis étaient satisfaits du travail accompli mais fatigués. « Tout se passe très bien, sauf que nous sommes laissés à notre triste sort. Nous avons fait deux jours sans eau et sans nous mettre quelque chose sous la dent », assure le président d’un bureau de vote.

Avant la publication des résultats, tout le matériel électoral doit d’abord transiter par les centres de compilation. A Kinshasa, quatre immenses hangars de la FIKIN, la foire internationale, ont été réquisitionnés pour cette opération cruciale. Problème : les lieux sont en cour d’aménagement.
Alors que les camions remplis de bulletins et de procès verbaux souvent non scellés déchargent leur cargaison, un agent de la Céni tente tant bien que mal de contrôler les précieux arrivages laissés sur la pelouse à la merci de la pluie et de toutes les malveillances. « C’est pas normal, le travail est effectué à la hâte. J’ai perdu un colis de la présidentielle. Arrivé ici je l’ai cherché mais je n’arrive pas à le retrouver ». Comme un symbole, un grand sac blanc rempli de bulletins est posé à l’entrée du hangar. Dessus est inscrit au feutre bleu « dépitation nationale ».

par rfi

RDC-Présidentielle: 4 candidats demandent l’invalidation du scrutin

Léon Kengo wa Dondo, Adam Bombole, Mbusa Nyamwisi et Vital Kamerhe, tous candidats de l’opposition à la présidentielle du 28 novembre 2011, demandent l’invalidation du scrutin présidentiel et législatif du lundi 28 novembre. Dans un communiqué parvenu à Radio Okapi mardi 29 novembre, ces candidats dénoncent des «graves manquements et irrégularités» lors du déroulement du vote.
Ces candidats dénoncent les irrégularités suivantes :
  1. L’utilisation des moyens de l’Etat par le candidat n°3, Joseph Kabila
  2. L’interdiction des derniers meetings électoraux et la séquestration du candidat N°11, samedi 26 novembre, à l’aéroport de N’djili
  3. La non ouverture de l’ensemble des bureaux de vote et de dépouillement sur toute l’étendue dela RDC
  4. la désorientation des électeurs provoquée par la délocalisation des bureaux de vote
  5. L’admission de toute personne détentrice d’une carte d’électeur dans les bureaux de vote même si elle n’est pas reprise sur les listes électorales
  6. L’insuffisance des bulletins de vote dans de nombreux bureaux provoquant la baisse du taux de participation
  7. L’existence de plusieurs bureaux de vote fictifs ou non localisables
  8. La découverte de plusieurs cartons de bulletins vote vierges ou remplis au profit du candidat n°3 et des députés de son obédience
  9. Le refus d’admettre la présence des témoins de l’opposition lors du dépouillement dans plusieurs bureaux
Ces candidats de l’opposition déclarent n’accorder aucun crédit aux résultats qui découleraient de ces scrutins.
« Fuite en avant »
Dans un point de presse animé mardi à Kinshasa, le président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), Daniel Ngoy Mulunda a déclaré que le scrutin du 28 novembre ne sera pas annulé.
Selon lui, les irrégularités n’ont été constatées que dans 485 bureaux de vote sur les 63 000.
«C’est moins de 1% des difficultés que les bureaux de vote ont connu. 99% des bureaux ont bien fonctionné », a affirmé Daniel Ngoy Mulunda.
Il a plutôt invité  tous les candidats à attendre les résultats des urnes et ne pas faire « la fuite en avant ».
Daniel Ngoy Mulunda a aussi annoncé l’annulation des résultats des bureaux de vote où les témoins ont été empêchés de participer aux opérations de vote ou de dépouillement sans motifs valables.
Daniel Ngoy Mulunda a aussi déclaré que tout candidat, parti ou regroupement politique auteur ou co-auteur de destruction du matériel et des installations de la Ceni sera poursuivi en justice.

radiookapi.net

RDC : l'ONU encouragée par la tenue d'un scrutin ordonné

ONU Organisation des Nations Unies - 29/11/2011 13:19:57
Alors que des millions de Congolais étaient appelés lundi à se rendre aux urnes pour les élections générales, le Représentant spécial de l'ONU pour la République démocratique du Congo (RDC), Roger Meece, a visité des bureaux de vote dans la capitale congolaise Kinshasa et a exprimé sa satisfaction sur le déroulement pacifique et ordonné du scrutin.
S'adressant aux journalistes à l'extérieur d'un bureau de vote à Kinshasa, M. Meece, qui est également chef de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en RDC (MONUSCO), s'est dit particulièrement encouragé par le fait que les membres de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) aient rempli leur rôle de façon professionnelle.
Des représentants de la CENI ont déclaré au Représentant spécial de l'ONU que globalement le scrutin s'est déroulé partout dans de bonnes conditions. Quelques problèmes ont été identifiés concernant des personnes n'apparaissant pas sur les listes du bureau de vote où elles devaient se présenter, a indiqué la MONUSCO dans un communiqué publié lundi.
Lors de sa visite des bureaux de vote dans la capitale congolaise, M. Meece était accompagné du Résident coordonnateur des affaires humanitaires de l'ONU, Fidel Sarassaro.
Roger Meece a déploré les incidents qui ont émaillé la fin de la campagne électorale. « Cela est regrettable et par conséquent j'appelle les dirigeants politiques à faire preuve de retenue et à accepter le verdict des urnes », a-t-il conclu.
Dimanche, la MONUSCO avait vivement déploré les incidents qui ont émaillé le dernier jour de la campagne électorale à Kinshasa, ainsi que dans le reste du pays. Le 26 novembre 2011, au moins trois personnes auraient été tuées et plusieurs autres blessées à Kinshasa lors de l'intervention des forces de sécurité qui auraient tenté de disperser des manifestations. Dans des affrontements entre des militants des partis politiques, il y aurait également eu des dizaines de personnes blessées, notamment par des machettes. Certaines d'entre elles ont dû être hospitalisées.
« Il s'agit d'un moment important où les responsables politiques congolais doivent démontrer leurs réelles capacités à promouvoir la non-violence, la démocratie et le respect des droits de l'homme. Ils doivent publiquement exiger que tous ceux qui sont sous leur responsabilité s'abstiennent d'actes violents », avait déclaré le Représentant spécial.
Dimanche, le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki moon, avait également exhorté les candidats et les électeurs de la RDC à garantir la paix pour que les élections se déroulent le mieux possible. Dans une déclaration à la presse, il avait qualifié les élections de « primordiales pour la progression de la stabilité et du développement du pays ».

Copyright © NewsPress 2011

mardi 29 novembre 2011

Africa News Room du 29/11/11 Election en RDC


ANR du 29/11/11 - Sénégal - Santé - partie 4 par AFRICA24

RTBF be Info Média de Congo Etienne Tshisekedi vote, acclamé par ses partisans

VOTE SYMBOLIQUE A BRXLL TSHISEKEDI REMPORTE LES ELECTIONS

KABILA DEHORS CHANTE PAR LES KINOIS APRES DECOUVERTE FRAUDE

ELECTION RD CONGO : vote + interview d'etienne tshisekedi

Journal sur les Elections RD Congo RTNC

RD Congo Election: Comment les Comptages se font

ELECTION 2011 RD CONGO AMBIANCE A KINSHASA APRES VOTE

RD Congo mise au point RECTIFICATIF FRANCE 24

Violences et dysfonctionnements lors des élections hier en RDC.

Violences et dysfonctionnements lors des élections hier en RDC.

RDC : Pourquoi Tshisekedi ne contestera pas le scrutin ?

Les deux favoris à l'élection présidentielle en République démocratique du Congo (RDC), le président sortant Joseph Kabila et l'opposant Etienne Tshisekedi se sont déclarés "satisfaits" et "confiants" sur le déroulement du scrutin d'hier. Pourtant, de nombreuses violences, des irrégularités et des fraudes ont fortement entaché la crédibilité de ces élections. Une situation qui contente toutefois les deux principaux candidats, persuadés d'avoir gagné les élections. Trois autres candidats (Kengo, Mbusa et Bombole) demandent l'invalidation du vote.
Image 3.pngAu lendemain des élections chaotiques de lundi, marquées par de nombreux incidents, les opérations de dépouillement se sont poursuivies mardi en République démocratique du Congo (RDC). Difficile de lister tous les problèmes logistiques survenus le jour du vote, mais le simple fait que certains bureaux de vote soient restés ouverts ce mardi, 1 jour après la clôture du scrutin, démontre l'étendu des dysfonctionnements. Voici sommairement les différents problèmes rencontrés le jour du vote par la mission d'observation conjointe AETA (Agir pour les Elections Transparentes et apaisées) EurAc (Réseau Européen pour l'Afrique Centrale) :

- Le dysfonctionnement du système avec l'ouverture tardive de quelques bureaux de vote dont certains ne l'ont été qu'entre 11h et 13h ;
- L'absence totale ou partielle du matériel électorale dans nombre de bureaux de vote particulièrement les bulletins de vote et des isoloirs ;
- La non prise en compte de nombreux électeurs omis de la liste électorale mais ayant leurs cartes d'électeurs et, ce, malgré la décision de la Commission Electorale Nationale Indépendante, CENI, de faire voter cette catégorie d'électeur sur la liste des dérogés, ce qui provoque la désorientation, le découragement et la nervosité des nombreux électeurs ;
- La création précipité d'extensions des bureaux dont certains non connus par les électeurs et/ou nécessitant des déplacements parfois longs ;
- La non sécurisation du matériel électoral, faisant que des bulletins de vote, cochés ou non, se trouvent, en dehors des bureaux de vote, entre les mains des tiers ;
- Les cas constatés de disfonctionnement ont créé des tensions qui ont mis certains observateurs nationaux et internationaux en insécurité...
Sans surprise, dans le camp présidentiel, on minimise les incidents. On parle de "couacs", de "fausses notes", de "défaillances", mais pas de quoi remettre en cause le scrutin pour la Majorité présidentielle de Joseph Kabila. Il faut dire que le président sortant partait arithmétiquement favori dans ce scrutin à un seul tour, avec 10 autres candidats d'opposition face à sa candidature. Il aurait également été difficile pour lui de contester une élection qu'il avait lui-même organisé.
Mais la "non-contestation" du scrutin par Etienne Tshisekedi est plus étonnante. L'UDPS avait en effet fait campagne sur les risques de fraudes massives pendant le vote et sur les nombreuses irrégularités dans l'enregistrement des électeurs. Le désordre et le chaos de lundi pouvaient leur donner d'excellentes raisons pour rejeter en bloc le vote. Mais visiblement, le patron de l'UDPS semble se satisfaire de ces "incidents" et a promis de "respecter les résultats des urnes". La raison est très simple : si le 5 décembre, la CENI le déclare vainqueur du scrutin, il vaut mieux ne pas avoir contesté ce même scrutin quelques jours auparavant... Une déclaration qui nous fait penser qu'Etienne Tshisekedi paraît très sûr de lui sur l'issue du vote. Un proche de Tshisekedi a confié à RFI : « même s’il y a eu énormément d’irrégularités, nous n’allons pas demander l’annulation du vote parce que nous savons que les résultats nous sont favorables ».
Autre son de cloche pour Vital Kamerhe, Léon Kengo, Antipas Mbusa et Adam Bombole. Ces candidats estiment "qu'en 2006, le scrutin était beaucoup plus crédible". Ils demandent donc "l'invalidation" des deux votes, présidentiel et législatif et dénoncent des "manquements et des irrégularités" :  l'existence de bureaux de vote "fictifs" ou la découverte de bulletins de vote "parallèles, pré-remplis ou vierges au profit" du candidat Joseph Kabila... A la différence d'Etienne Tshisekedi, ces candidats avaient peu de chance d'arriver en tête du scrutin... ce qui sera peut-être le cas du candidat de l'UDPS. Mais attention, le dépouillement n'est pas terminé et aucune indication claire n'a encore filtré des bureaux de vote.

Christophe RIGAUD
Plus d'infos sur afrikarabia2.blogs.courrierinternational.com

Elections en RDCongo : L'enjeu est législatif

(L'Observateur Paalga 29/11/2011) 32 millions d'électeurs, 64 000 bureaux de vote, 11 candidats à la présidentielle et 19 000 pour les 500 sièges au Parlement, 200 millions de dollars... Les chiffres des élections générales de la RDCongo sont à l'image du pays : gigantesques.Hier 28 novembre 2011, et 5 ans après la dernière élection, les Congolais ont voté. Une élection à haut risque tant dans ce pays-continent les violences font partie du quotidien. Alors un jour de compétition électorale...
"Qu'il pleuve ou qu'il neige, Joseph Kabila sera candidat", avait lâché Olivier Kamilatu en 2006, alors qu'il était président de l'Assemblée nationale. A peine n'a-t-il pas ajouté "Et il gagnera".
Un quinquennat après, le même pronostic peut-être énoncé, car politiquement, les lignes n'ont véritablement pas bougé. Comme nous l'avons écrit dans notre Commentons l'événement du 28 novembre dernier, "l'élection de Kabila ne souffre pas l'ombre d'un doute, l'homme est aux commandes de l'Etat depuis une bonne dizaine d'années, il a disposé de moyens logistiques et humains pour battre campagne ; Kabila fils a en face de lui une opposition désunie, émiettée, constituée de mastodontes, politiquement plus lourds les uns que les autres, certes, mais qui auront péché par excès d'ambition, le mode de scrutin lui-même, un seul tour est synonyme d'un coup K.-O.".
Il y a en effet, d'abord la fameuse prime au sortant. Quoiqu'on dise, le jeune président peut se targuer d'avoir un bilan, fût-il mitigé. Sous les tropiques, le fait d'être au pouvoir a valeur déjà de semi-victoire à une élection, le légitimisme des populations ayant la vie dure.
En outre, le contrôle de l'appareil d'Etat par le fils de Mzee, ses moyens colossaux et la dispersion des forces de l'opposition font que l'identité du locataire du palais de la Nation ne devrait pas changer à l'issue de la présente présidentielle.
Entre un Etienne Tchichékedi qui a son avenir politique derrière lui, un Léon Kengo Wadondo, président du Sénat qui est aussi un homme du passé, et un Vital Kamhéré qui devra ancrer davantage son assise électorale, Kabila est sur un boulevard.
Les choses pourraient plutôt se corser aux législatives. Il s'agit d'une élection de proximité, et si sur le plan national, il y a des candidats qui sont des nains et pèsent peu, à l'échelle locale, ils sont des nababs, qui discutent pied-à-pied avec les grands candidats.
Faute de gravir la grande marche, l'opposition serait donc bien inspirée de se tailler une grande part à l'hémicycle.
Ainsi, à défaut d'être majoritaire, elle pourra obtenir une minorité visible au Parlement, ce qui sera autant de gagné dans cette démocrature.
Car, si cette opposition n'y prend garde, bientôt ayant tous les leviers en mains, il ne restera plus au président Kabila qu'à faire sauter tous les cadenas constitutionnels pour demeurer ad vitam aeternam au pouvoir.
En tout cas sur beaucoup de plans, on désespère de cette RDCongo, ce géant endormi. Et tout comme la Chine au niveau planétaire, on a cru que la RDCongo se réveillerait un jour. Hélas non jusqu'à présent et, c'est une question de gouvernance politique. Après les errements des indépendances, la dictature de Mobutu et l'instabilité chronique qui s'en est suivie, la RDCongo vogue aujourd'hui comme un radeau de récif en récif.

Zowenmanogo Dieudonné Zoungrana


© Copyright L'Observateur Paalga

ALERTE - RDCongo: un chef de milice candidat aux élections sanctionné par l'ONU

NEW YORK (Nations unies) - Le Conseil de sécurité de l'ONU a ajouté mardi un chef de milice de la République démocratique du Congo candidat aux élections dans le pays à sa liste de sanctions, ont indiqué des diplomates.
Ntabo Ntaberi Sheka, chef du groupe Mai Mai Sheka, s'est présenté aux législatives dans l'Est du pays bien qu'il soit recherché pour son rôle dans des viols en série en 2010.


(©AFP / 29 novembre 2011 16h10)

RDC: trois candidats à la présidentielle "exigent l'invalidation" du scrutin

Trois candidats à la présidentielle en  République démocratique du Congo, dont l'opposant et président du Sénat Léon  Kengo, ont exigé mardi "l'invalidation" des scrutins présidentiel et législatif  de lundi en dénonçant des "manquements et irrégularités". A l'appui de leur demande, ils ont notamment relevé dans un communiqué  commun l'interdiction des meetings au dernier jour de la campagne, l'existence  de bureaux de vote "fictifs" ainsi que la découverte de bulletins de vote  "parallèles, pré-remplis ou vierges au profit" du candidat Joseph Kabila, le  chef de l'Etat sortant.

tf1.fr

RDC : plusieurs candidats demandent l’annulation de l'élection présidentielle

Par RFI
Lendemain d’élections agité en RDC, un peu à l’image du scrutin marqué hier, lundi 28 novembre 2011, par des incidents, des violences et des problèmes logistiques. Quatre candidats à la présidence ont d’ores et déjà demandé « l’invalidation » des votes. En cause, de nombreuses « irrégularités » constatées sur le terrain.

Ils sont ainsi quatre à demander l’annulation du scrutin : Vital Kamerhe, Kengo wa Dondo, Antipas Mbusa Nyamwisi et Adam Bombolé.
Ces trois derniers ont d’abord fait une demande en commun. Le communiqué de Vital Kamerhe est lui en cours d’élaboration. Les raisons de ces demandes : la fraude, les bulletins pré-remplis, les bureaux fictifs, l’interdiction des meetings le dernier jour, ou encore les problèmes logistiques comme le manque de bulletins dans les bureaux. Des électeurs ont aussi été empêchés de voter.
Ces candidats adressent leur demande à la commission électorale, au président de la République et à la communauté internationale.
Un candidat de premier plan de l’opposition ne demande pourtant pas cette annulation. Il s’agit d’Etienne Tshisekedi. Dans son camp, on se dit sûr de la victoire, à tel point que contre tous les pronostics, Etienne Tshisekedi ne s’est pas autoproclamé chef de l’Etat au lendemain du scrutin. Son entourage affirme que le président de l’UDPS attend que la Céni dise « la vérité ».
L’annonce des résultats officiels est prévue pour mardi prochain, 6 décembre.

par rfi.fr

Elections-RDC: les irrégularités signalées sont mineures, selon la Ceni

Les irrégularités qui ont émaillé le déroulement des élections présidentielle et législatives du 28 novembre sont mineures, a déclaré le rapporteur de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), lundi 28 novembre, après la clôture des opérations de vote dans la plupart de bureaux. Il a annoncé que la Ceni va organiser dans «les heures qui suivent» le vote dans les bureaux où le matériel électoral n’avait pas été déployé.
Le rapporteur de la Ceni, Matthieu Pita, a déclaré:
«Il y a une autre catégorie de bureaux de vote qui n’ont même pas démarré, qui n’ont pas connu un début de démarrage des opérations de vote. Pour cette catégorie de bureaux, le bureau de la Commission électorale nationale indépendante a levé l’option d’ouvrir officiellement ces bureaux dans les heures qui viennent».
En ce qui concerne les bulletins de vote qui ont circulé entre les mains des particuliers pendant le vote dans plusieurs villes de la RDC, Matthieu Pita a déclaré qu’ils ne serviront à rien.
«Les gens peuvent multiplier ces bulletins pour cocher, peut-être,  mais rassurez-vous que ces bulletins ne sont pas sécurisés. Mais quel mécanisme pour venir introduire ces bulletins dans l’urne devant les témoins, les observateurs, les journalistes», s’est-il interrogé affirmant par ailleurs que les irrégularités signalées sont mineures et ne peuvent pas compromettre la crédibilité des résultats des urnes.
Matthieu Pita a déploré l’incendie des certains bureaux de vote et des véhicules qui transportaient des bulletins de vote.
Lundi 28 novembre, les Congolais se sont rendus aux urnes pour élire leur président de la République et les 500 députés à l’Assemblée nationale. Un scrutin émaillé de violences et des irrégularités.
A Mbandaka, capitale de l’Equateur, des électeurs ont lancé des pierres aux agents de la Ceni après que le gouverneur de la province de l’Equateur a voté seul dans le bureau sans témoin ni observateur.
A Lubumbashi, capitale du Katanga, un camion contenant des bulletins et un bureau de vote ont été incendiés. Des coups de feu ont retenti dans la ville pendant près d’une heure. L’agitation était très perceptible dans les communes de Kenya, Ruashi et Katuba.
A Mbuji-Mayi, la population a battu plus d’une personne trouvée avec des bulletins de vote cochés au profit d’un candidat à la présidentielle. Dans certains bureaux de vote, les électeurs ont dénoncé l’insuffisance des bulletins de la présidentielle. Une église a été incendiée par des électeurs qui soupçonnaient son pasteur d’abriter des bulletins de vote.
A Kananga, capitale du Kasaï-Occidental, une observatrice soupçonnée de tricherie a été battue par des électeurs. Des centres de vote incendiés par des électeurs fâchés d’attendre trop longtemps avant d’exercer leur devoir citoyen.
A Kinshasa, capitale de la RDC, de nombreuses personnes ont peiné pour retrouver leurs noms sur les listes d’électeurs. Des kits électoraux ont été déployés tardivement dans les quartiers de l’est de Kinshasa, obligeant les électeurs à voter jusque tard dans la nuit. Des accrochages ont été signalés entre la police et les électeurs qui tenaient à assister au dépouillement, malgré qu’ils n’en avaient pas le statut, notamment dans les communes de Bandalungwa, Kalamu et Barumbu.

radiookapi.net:

RDC-Elections : les dés sont jetés

Le Potentiel
Alea jacta est, diraient les latinistes. Les dés sont jetés, renchériraient les francophones. En attendant la proclamation officielle des résultats définitifs du vote.
Les élections présidentielle et législatives, édition 2011, se conjuguent désormais au passé. En effet, le peuple congolais s'est rendu hier lundi 28 novembre, dans le calme, pour poser le geste citoyen, ô combien significatif et déterminant.
Significatif parce qu'il devrait être fait en toute responsabilité pour traduire en acte l'indépendance de l'électeur. Déterminant dans la mesure où ce geste scelle le sort de la République démocratique du Congo.
Il va de soi que le peuple congolais a voté pour le futur président de la République, incarnation de la Nation, et également pour les futurs députés nationaux, ses mandataires. Certes, il faut encore et toujours prendre son mal en patience dans l'attente de la proclamation officielle, le 17 décembre, des résultats définitifs des scrutins couplés par la Cour suprême de Justice. Mais, le 6 décembre 2011, la CENI aura déjà annoncé les résultats provisoires. C'est alors que la boucle aura été bouclée. Le pays pourra repartir vers une nouvelle aventure que l'on souhaite plus heureuse que celle que l'on vient de vivre, au regard des grands défis à relever.
Le peuple congolais vient donc de connaître un moment pathétique. Il est en train de vivre des instants historiques, car si sa volonté est respectée, son vote demeuré naturel et les résultats non dénaturés, il aura accompli son devoir citoyen tel qu'il aura voulu. C'est dire qu'une nouvelle page d'histoire est en train d'être tournée et que tous les Congolais s'apprêtent à l'écrire en lettres d'or en vue de marquer leur détermination d'aller toujours de l'avant. De sortir ce pays du bourbier, de rejeter à jamais cette piteuse légende d'un Congo immature, instable et aliéné.
Les Congolais viennent par conséquent de prendre rendez-vous avec l'histoire dans cet élan de s'inscrire dans ce contexte d'un peuple émancipé, en pleine mutation en vue de faire de la RDC un pays uni, fort et prospère. C'est le sens que tous les Congolais devraient donner à leur choix, à leur vote du 28 novembre.
Fin de campagne brutale, ensanglantée
Mais hélas ! Le peuple congolais a continué à subir la pression tout au long de cette campagne électorale. Du début jusqu' à la fin, face à la boulimie du pouvoir, à l'intolérance politique, mais aussi à l'analphabétisme politique, manifestations incontestables de l'opportunisme et du clientélisme politiques pour les privilèges du pouvoir.
Le jeu a été en quelque sorte dénaturé par ces accrochages, cette escalade verbale ponctuée d'invectives et de violence qui s'est soldée par mort d'hommes. Du début jusqu'à la fin. Preuve que la campagne électorale n'a pas été honorable. Au contraire, elle s'est révélée brutale et ensanglantée.
Kinshasa, qui devrait servir de point de chute, a été privé de dernières heures de cette campagne tant la tension était à son comble. Il y a eu des accrochages, des tirs en l'air et à balles réelles. Conséquence : mort d'hommes et le bilan exact ne sera jamais connu. Cependant que l'autorité urbaine, à tort ou à raison, a décidé, sur le tard, l'interdiction de l'organisation des meetings et autres manifestations publiques sur toute l'étendue de la ville de Kinshasa. Une note négative et triste sur fond de laquelle les Kinois sont allés voter.
Inquiétante aussi d'autant que jusqu'au bout, les Congolais n'auront pas été rassurés de la crédibilité de l'organisation des élections. De l'audit du serveur central aux bureaux fictifs, vrais ou faux, le bras de fer a continué à exister, faisant ainsi le lit des contestations imminentes. L'on n'est pas encore sorti de l'auberge.
Le plus dur devant nous
C'est à partir de maintenant que l'on est en train de vivre les minutes cruciales, voire difficiles de ce processus électoral. Des minutes déterminantes visant à certifier la crédibilité et la transparence de ces élections. Mieux, de tout ce processus électoral. C'est la crédibilité de la CENI qui se joue en ces instants précis.
C'est même le sort de la République démocratique du Congo. Car, il suffit d'une déclaration inopportune autour de ces élections pour servir de déclic à des imprévisibles avec tous ces nerfs tendus. Surtout qu'aucun des candidats à la présidentielle n'a affiché une image rassurante de tolérance politique. Qu'aucune déclaration de tolérance politique, pourtant très attendue, les engageant et qui aurait joué à la décrispation n'a été faite. On ne sait deviner leurs vraies intentions. On ignore de quoi sera fait demain.
Demain, c'est la constitution de la majorité parlementaire, l'élection du futur bureau de l'Assemblée nationale, la mise en place du futur gouvernement. Encore des « joutes politiques » à même de porter un coup dur au « vote » du peuple congolais. Car, plus que jamais, l'avenir de ce pays réside dans l'existence des « institutions nationales dépersonnalisées ». Force est donc de tirer les leçons utiles de précédentes élections et du fonctionnement des institutions issues du scrutin de 2006.
Il ne reste plus qu'à demander aux acteurs politiques de respecter la « volonté réelle et naturelle » du peuple congolais. Dans la paix, le respect des résultats des urnes non falsifiés et la tolérance politique. Car demain, c'est déjà 2012, l'amorce d'une nouvelle aventure politique face aux grands défis, notamment l'émergence d'un Etat moderne, d'une Nation prospère et d'un peuple responsable

cameroonvoice.com

RDC/élections : au moins 10 tués

Au moins dix personnes ont été tuées aujourd'hui dans la ville de Lubumbashi, dans le sud-est de la RD Congo, lors d'une attaque d'un bureau de vote par des hommes armés.  Sept assaillants, deux policiers et une civile venu voter ont trouvé la mort dans cet incident dans le centre de la capitale de la province du Katanga, a indiqué un porte-parole militaire, le capitaine Katchong Mbav.Un précédent bilan faisait état de quatre assaillants tués lors de cette attaque dans un bureau du quartier Njanja.
Selon le capitaine Mbav, les deux policiers "ont été abattus à bout portant, et une électrice a reçu une balle perdue mortelle". Sept autres assaillants ont été arrêtés et au moins un policier a été blessé, a ajouté l'officier.  Le gouverneur de la province du Katanga, Moïse Katumbi, a assuré de son côté que huit assaillants avaient été tués et 11 arrêtés.
Le centre de Lubumbashi a résonné des rafales d'armes automatiques lors de l'attaque de ce bureau de vote et d'un autre par des hommes soupçonnés d'être des indépendantistes katangais. Les fusillades ont provoqué la panique dans le quartier Njanja, où les passants ont couru pour se mettre à l'abri.
Le représentant de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) à Njanja, a raconté que des civils armés, le front ceint d'un bandeau rouge, avaient fait irruption dans le local et demandé aux officiels et électeurs de sortir. "Nous venons vous libérer", ont-ils lancé, et ils ont abattu deux policiers en faction qui voulaient s'interposer, avant que des forces se sécurité n'interviennent.
Auparavant, la ville avait été le théâtre d'une attaque contre un convoi de huit jeeps chargées de matériel électoral, sous escorte policière. L'attaque a été revendiquée par un indépendantiste du Katanga. "Nous voulons un référendum d'autodétermination, et pas de ce vote qui ne nous concerne pas au Katanga", a déclaré le "lieutenant" Chana Kazi, qui appelait depuis l'Afrique du sud. Les "gendarmes katangais" sont apparus au début des années soixante pour soutenir le sécession du Katanga proclamée par l'homme politique Moïse Tshombe.

lefigaro.fr

RDC-Elections: un dépouillement émaillé d’incidents

Après les opérations de vote de lundi 28 novembre 2011, le dépouillement commencé le même jour dans la soirée a déjà pris fin dans la plupart des bureaux de vote disséminé sur l’ensemble du territoire national. Les résultats provisoires de la présidentielle et des législatives sont affichés au fur et à mesure que le dépouillement s’achève.
Au Kasaï Oriental, les opérations de vote ont pris fin lundi soir. C’est le cas à Ngandajika et Tshilenge où les résultats provisoires sont déjà affichés.
Dans les communes de Ruashi et Katuba (Katanga) et à Lomela (Kasaï-Oriental), les électeurs n’ont pas pu voter.
Les responsables locaux dela Cenidéclarent qu’ils n’étaient pas informés de la prolongation du vote.
A Fizi et Mwenga (Sud-Kivu), Bongandanga (Equateur), Panzu (Province Orientale) et Masina syforco (Kinshasa) par contre, les électeurs n’ont pas voté par manque de matériel de vote.
A Mbuji Mayi par contre, le dépouillement continuait mardi matin sous tension.
Les policiers ont emporté les bulletins de vote à l’issue du scrutin au centre Kangolongo wa bondo après avoir dispersé  la population en tirant des coups de feu. Une personne serait morte.
Au collège St Robert de Barumbu (Kinshasa) et Tembo (Bandundu), certains électeurs n’ont pas pu voter suite aux désordres occasionnés par le chef du bureau de vote. Les électeurs de ce centre de vote disent avoir vu leurs bulletins de vote emportés par la police à une destination inconnue.
Les policiers sont intervenus à la suite d’une altercation entre les témoins et les agents de la Ceni qui ne voulaient pas les voir assister au dépouillement et comptage des voix.
Des échauffourées ont été également signalées dans le centre de vote du Complexe scolaire Joyeux Lutins de Bandalungwa entre les agents de la Ceni et des électeurs qui tenaient à assister au dépouillement des voix.
La situation a dégénéré lorsque les électeurs ont attaqué des personnes soupçonnées de tentative de bourrage d’urnes. La police a tiré en l’air et lancé de gaz lacrymogène pour disperser la foule.
A Butembo au Nord Kivu, le vote a pris fin et l’heure était au dépouillement mardi dans la mi-journée. Même situation à Tshimbulu et Tshikapa au Kasaï Occidental.
Le dépouillement est aussi terminé à Kisangani et à Ariwara où les résultats sont déjà affichés, tandis qu’à Bunia, en Itiru et à Irumu (Province Orientale), le vote se poursuivait encore ce mardi matin.
A Kisantu comme à Mbanza Ngungu dans le Bas Congo, l’heure est à l’affichage des résultats devant les bureaux de vote. Même situation à Kindu au Maniema.
La Ceni rassure
D’aprèsla Ceni, près de 98 pourcent de bureaux de vote ont fonctionné lors de ces élections en RDC. Son vice-président, Jacques Djoli reconnaît les différents incidents et promet, après monitoring, l’examen de la situation au cas par cas.
Pour les bureaux de vote qui n’ont pas fonctionné faute de matériel électoral, Jacques Djoli rassure que le vote se déroulera sans problèmes.
«Il y a bureaux qui ont déjà fini le dépouillement. Les électeurs qui n’ont pas voté doivent garder leur apaisement nous allons trouver des solutions en leur faveur », a-t-il déclaré.
Le vote se poursuit pour des centaines d’électeurs qui n’avaient pas voté dans les bureaux de vote du centre de Ndjandja à Lubumbashi (Katanga).
Le responsable du centre affirme que ce centre va accueillir les électeurs qui n’ont pas pu voter hier quelle que soit la raison.
Il craint cependant de faire voter ceux dont les noms pas repris sur les listes des électeurs de son centre au risque que les électeurs ne votent plus d’une fois.

radiookapi.net:

Elections en RDC: après le vote, inquiétude sur la validité du scrutin

Le dépouillement a débuté en fin de journée, souvent à la lumière de lampe à piles, en l'absence de courant électrique, comme c'est le cas dans de nombreux quartiers de Kinshas.
KINSHASA (AFP) - Les opérations de dépouillement se sont poursuivies mardi en République démocratique du Congo, où la situation était calme au lendemain du double scrutin présidentiel et législatif, marqué par des violences meurtrières et la dénonciation d'irrégularités ou de fraudes.
Les résultats provisoires sont attendus le 6 décembre pour la présidentielle, le 13 janvier pour les législatives, mais déjà certains s'inquiètent des nombreuses irrégularités voire des tentatives de fraude constatées à travers le pays.
Des observateurs évoquent notamment un déploiement tardif et désorganisé du matériel, des bureaux fermés après des incidents, des bulletins de vote circulant librement, la pression des témoins des candidats sur les électeurs...
"Nous risquons de vivre une période très, très critique de tensions", a déclaré à l'AFP Jérôme Bonzo, coordinateur de l'ONG congolaise Agir pour des élections transparentes et apaisées (AETA).
"Cette ambiance est explosive. Cela a été constaté hier dans tous les bureaux de vote où il y a eu tentative de fraude, où il y a eu tentative de manipulation par des agents électoraux, par certains candidats à différents niveaux. Pas seulement ici à Kinshasa, dans différentes provinces", a-t-il ajouté.
"Dans l'ensemble, à part des incidents, dont certains graves, les élections se sont bien passées, mais il faut dire que l'organisation matérielle était catastrophique", a estimé pour sa part Dolly Ibefo, de l'ONG la Voix des Sans Voix, qui avait déployé 400 observateurs à travers le pays.
Mercredi, les missions internationales d'observation du Centre Carter et de l'Union européenne doivent chacune présenter leurs premières conclusions sur le scrutin.
Les Etats-Unis ont dit espérer que "les informations faisant état d'anomalies" vont s'avérer "isolées", a déclaré Mark Toner, un porte-parole du département d'Etat.
Les Américains ont également déploré "dans les termes les plus forts la violence liée à l'élection", qui se sont déroulés à Lubumbashi (sud-est) et aussi à Kananga (centre).
A Lubumbashi, capitale de la province du Katanga, deux policiers et une électrice ont été tués dans l'attaque d'un bureau de vote, et un convoi chargé de matériel électoral a été la cible d'une attaque armée dans laquelle sept à huit assaillants ont été tués par la police.
A Kananga, dans la province du Kasaï occidental, l'un des fiefs de l'opposant et candidat à la présidentielle Etienne Tshisekedi, plusieurs dizaines de bureaux de vote ont été incendiés notamment après la découverte d'urnes contenant déjà des bulletins avant le début du vote.
La situation était calme mardi dans ces deux villes comme dans l'ensemble du pays, selon des témoins et des journalistes de l'AFP
Dans la capitale Kinshasa, le travail épuisant des agents électoraux pour dépouiller les bulletins géants de la législative a duré toute la nuit et s'est poursuivi dans la matinée.
A l'école la Bombinière, l'un des centres de vote qui a ouvert en retard lundi comme de nombreux autres dans le pays, le matériel n'ayant pas été livré à temps, seuls étaient affichés les résultats de la présidentielle, où 11 candidats se présentaient.
Pour l'autre scrutin, le dépouillement des bulletins géants de 56 pages de format A3, avec pas moins de 1.430 candidats dans cette circonscription, a débuté peu avant minuit.
"Il y a eu une coupure d'électricité et comme nous n'avions pas de lampes nous avons été obligés d'attendre le retour du courant pour recommencer à travailler", explique Jean-Etende Lokuka, chef du bureau.
La Commission électorale a donné lundi la consigne de laisser ouverts les bureaux de vote mardi si des électeurs n'avaient pas pu voter pour des raisons matérielles et d'organisation du scrutin.

© 2011 AFP
liberation.fr/

A la Une : élections chaotiques en RDC

« Les dés sont jetés », constate Le Potentiel à Kinshasa. Le peuple congolais a donc voté hier, présidentielle et législatives. On attend maintenant les résultats provisoires le 6 décembre et les résultats définitifs le 17. « Mais hélas, s’exclame le quotidien kinois, le peuple congolais a continué à subir la pression tout au long de cette campagne électorale. Du début jusqu’à la fin, face à la boulimie du pouvoir, à l’intolérance politique (…). Le jeu a été en quelque sorte dénaturé par ces accrochages, cette escalade verbale ponctuée d’invectives et de violences qui s’est soldée par des morts d’hommes, déplore le quotidien congolais. Du début jusqu’à la fin. Preuve que la campagne électorale n’a pas été honorable. Au contraire, elle s’est révélée brutale et ensanglantée. »
Et Le Potentiel  d’en appeler à « une nouvelle aventure, celle qui doit consister à gouverner autrement. C’est-à-dire, à consolider le processus de démocratisation, affirme-t-il, à favoriser l’éclosion des valeurs, à combattre la corruption et le clientélisme, à prendre conscience des défis d’un Etat moderne dans un environnement international en pleine mutation, d’une Nation prospère et d’un peuple au centre de toutes les grandes actions nationales. »
Sinistre lundi…
Dans la presse du continent, on déplore les incidents et les morts… « Comme il fallait s’y attendre, ce fut une belle pagaille, s’exclame Le Pays au Burkina. Ce rendez-vous historique qui devait sceller le renouveau démocratique de ce pays s’est transformé en une vraie foire où bien des électeurs n’ont pu accomplir leur devoir citoyen. Tentatives de fraude, bulletins déjà cochés, bureaux de vote introuvables, violences électorales avec à la clé des morts, tel fut le lot de ce sinistre lundi. »
Pour Le Pays, « l’issue des votes est connue d’avance. Ce sera sans surprise Kabila. Reste la suite. Car c’est peu de dire que les contestations et les recours seront légion. Et il faut craindre que la violence, omniprésente pendant la campagne et le jour du scrutin, devienne le moyen d’expression des contestataires. » Analyse similaire pour Sidwaya, toujours au Burkina : la RDC « est à un doigt de basculer dans le chaos », affirme-t-il.
Pour le site d’informations Guinée Conakry Infos, « les premiers constats laissent croire que les partisans du report n’avaient pas tort. Car les insuffisances organisationnelles sont patentes. Qu’il s’agisse de retards dans l’ouverture de nombreux bureaux de vote, de fiches ne contenant pas les noms de certains candidats, d’urnes bourrés d’avance, etc. Pire, on a déploré des morts. La CENI et l’Etat congolais se sont entêtés et ont pris le risque d’aller au devant d’une véritable menace de déstabilisation du pays. Ils doivent en assumer les conséquences. »
Démocrature ?
« Quelles que soient l’issue de ces élections, elles auront été mal ficelées », renchérit Fasozine. « Pouvait-il en être autrement ? Force est de reconnaître que si le président sortant, Joseph Kabila, a eu le mérite de tenir ces élections, il ne s’est pas véritablement donné les moyens de les rendre pacifiques. De reports en durcissements, ces scrutins couplés, ont été organisés un peu en trompe-l’œil pour l’opinion congolaise et internationale. Tout a été mis en œuvre pour le plébiscite de Joseph Kabila et de sa clique. Par ailleurs, relève Fasozine, on s’attendait à un peu plus d’élégance et surtout à une certaine hauteur de la part de l’opposant historique, Etienne Tshisekedi. Malheureusement, il a brillé par ses appels incongrus à la violence jusqu’à la veille du scrutin. »
Pour L’Observateur , la présidentielle étant pliée, l’opposition doit placer tous ses espoirs dans les législatives : « faute de gravir la grande marche, l’opposition serait donc bien inspirée de se tailler une grande part dans l’hémicycle, affirme le quotidien burkinabé. Ainsi, à défaut d’être majoritaire, elle pourra obtenir une minorité visible au Parlement, ce qui sera autant de gagné dans cette démocrature.
Car, si cette opposition n’y prend garde, bientôt ayant tous les leviers en mains, il ne restera plus au président Kabila qu’à faire sauter tous les cadenas constitutionnels pour demeurer ad vitam aeternam au pouvoir. En tout cas, conclut L’Observateur, sur beaucoup de plans, on désespère de cette RD Congo, ce géant endormi. (…) Après les errements des indépendances, la dictature de Mobutu et l’instabilité chronique qui s’en est suivie, la RDC vogue aujourd’hui comme un radeau de récif en récif. »

rfi.fr

lundi 28 novembre 2011

Vital Kamerhe Vote et Dennonce les Irregularites

Elections au Congo: 3 morts à Lubumbashi et des violences à Kananga

Elections législatives sous haute tension au Congo

RDC: élections sous haute tension

DRC election fraud

DR Congo vote

Conférence de presse d'Etienne Tshisekedi

joseph kabila ainsi que sa famille et kizenga ont votez

Les Congolais aux urnes en dépit des troubles

RDC : l'opposant Etienne Tshisekedi manifeste à Kinshasa

Election présidentielle sous tension en RDC

RDC : les Congolais ont commencé à voter malgré les violences

Elections en RD Congo: Les bureaux de vote pris d'assaut très tôt

Les bureaux de vote pris d'assaut très tôt lundi par les électeurs en RD Congo - De milliers d’électeurs ont pris d’assaut très tôt lundi les plus de 60 mille bureaux de vote disséminés à travers la République démocratique du Congo pour les élections présidentielles et législatives, a constaté la PANA. Selon les divers témoignages recueillis par la PANA, les bureaux ont été ouverts dès 6h locales (5h GMT) dans les grandes villes plus accessibles, tandis que dans les régions plus reculées et difficile d'accès, on a noté quelques difficultés causées par des incidents d’organisation matérielle, mais également des suspicions entre les partis politiques de l’opposition, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et les partis de la majorité au pouvoir.A Goma, dans la province orientale du Nord-Kivu, des électeurs d’un bureau de vote soupçonnant des agents de la CENI d’avoir bourré d’avance des urnes, se plaignaient de l’absence des noms des candidats sur les bulletins ou encore de code des bureaux de vote.
A Lubumbashi, les médias locaux rapportent l’incendie par des hommes armés d’un convoi de véhicule qui transportait la nuit dernière du matériel de vote dans une commune périphérique de la ville, hypothéquant ainsi le vote.
Dans l’ensemble des bureaux de vote du pays, les électeurs interrogés par la presse sur place déplorent la lenteur du processus de vote due au grand nombre de candidats à départager, à l’absence des noms sur les listes affichées et à la présence d’un trop grand nombre de témoins des candidats dans les bureaux.
On note également des retards dans l'installation du matériel électoral et le désarroi des électeurs qui ont perdu leurs cartes d’électeurs et qui font encore le pied de grue pour obtenir des duplicata.
On rappelle que les élections de 2011 sont les secondes organisées par la RDC après la longue période de plus de 10 ans d’instabilité politique, avant le premier scrutin de 2006.
Elles opposent dans un scrutin à un tour onze candidats dont l’actuel chef de l’Etat, Joseph Kabila, pour le poste de président de la République et plus de 18 mille prétendants aux 500 sièges au Parlement.
Plusieurs incidents ont émaillé la campagne électorale, lancée le 27 octobre dernier et ayant pris fin le 26 novembre dans une certaine précipitation, par l’interdiction des derniers rassemblements à Kinshasa, à la suite des échauffourées opposant des militants de la majorité présidentielle, précisément ceux du Parti Lumumbiste (PALU) d’Antoine Gizenga, et ceux de l’opposition incarnée par l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) de Etienne Tshisekedi), causant au mois deux morts et plus d’une cinquantaine de blessés, selon diverses sources.

Pana 28/11/2011
afriquejet.com

RD Congo : Kabila favori pour des élections "apaisées" ?

32 millions de Congolais sont appelés aux urnes pour élire le futur président et 500 députés. Le président sortant Joseph Kabila est favori, alors que la Commission électorale a assuré que les élections seraient transparentes et apaisées, après des violences entre partisans de l'opposition et de la majorité.
Les Congolais ont commencé à  voter lundi pour élire le futur président de la République démocratique du Congo (RDC) et 500 députés. Environ 32 millions de Congolais sont  appelés aux urnes. Onze candidats briguent la  magistrature suprême, mais le favori est le président sortant Joseph Kabila, 40  ans, dont les affiches électorales proclament depuis un mois sa confiance en la victoire: "100% sûr". Son principal rival est Etienne Tshisekedi, 78 ans, le patron de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), mais ses chances de l'emporter son minimes, l'opposition n'ayant pas réussi à désigner un candidat unique pour cette élection à un tour, face au président sortant qui dispose de gros moyens et des medias d'Etat.
Ni le mobutiste Léon Kengo, 76 ans, président du Sénat, ni Vital Kamerhe,  51 ans, ex-président de l'Assemblée nationale et ancien proche de Kabila devenu opposant déclaré en 2010, ne se sont rangés sous la bannière de Tshisekedi. Concernant l'Assemblée nationale, le résultat est apparemment moins assuré pour le pouvoir et 18.835 candidats se disputent les 500 sièges en jeu. 
Des élections transparentes ?
Les appels à des élections "apaisées" se sont multipliés ces dernières  semaines, après des violences entre partisans de l'opposition et de la majorité. Samedi, au dernier jour de campagne, Tshisekedi a été privé de meeting à  Kinshasa, plutôt acquise à l'opposition, suite à une interdiction de tous les rassemblements politiques par le pouvoir pour "préserver la sécurité publique".  Il a même été retenu pendant huit heures par la police.
Très critiquée, voire même accusée de partialité par l'opposition, la Commission électorale nationale indépendante (Céni) a assuré dimanche soir que les élections seraient transparentes et apaisées. Dans un message à la nation, Joseph Kabila a appelé dimanche soir les  Congolais à aller voter en masse et dans le calme. "Notre pays vient de loin, d'une situation de guerre et de conflits en tous  genres". Cette élection, a-t-il poursuivi, est un scrutin "pour la stabilité et l'avenir". 
Arrivé au pouvoir en 2001 après l'assassinat de son père Laurent-Désiré Kabila, Joseph Kabila a été élu au suffrage universel direct au deuxième tour en 2006 face à l'opposant Jean-Pierre Bemba. Interrogé récemment par le quotidien français le Figaro sur l'éventualité  d'un gouvernement d'union nationale après les élections, il reste prudent tout  en affirmant avoir "toujours été ouvert".

le 28 novembre 2011

RDC : Une présidentielle à risques

Les Congolais sont appelés ce lundi aux urnes pour élire leur président. Mais le scrutin est placé sous le signe de la violence, tant les affrontements entre les partisans de Joseph Kabila et de son opposant, Etienne Tshisekedi, sont devenues monnaie courante.
C’est sous un climat tendu que 32 millions de Congolais sont appelés à élire ce lundi leur futur président et 500 députés. La campagne électorale a été émaillée par les violences qui ont opposé le président sortant, Joseph Kabila, aux partisans de son principal opposant, Etienne Tshisekedi.
Samedi, les deux camps se sont livrés à une féroce bataille à Kinshasa, faisant deux morts. Une situation qui met à mal le scrutin, dont l’organisation est déjà branlante. Près de 64 000 bureaux de vote doivent être installés dans un pays grand comme l’Europe de l’Est dans son ensemble et miné par deux guerres. Le défi est réel pour la Commission électorale nationale indépendante (CENI) qui doit parvenir à distribuer le matériel électoral dans tout le pays. Mais à Lubumbashi, les agents de la CENI attendaient toujours ce matin vers 5h du matin les bulletins de vote, les isoloirs et les urnes, selon RFI.
Kabila donné favori
Onze candidats se disputent la magistrature suprême. Mais Joseph Kabila, 40 ans, est donné favori du scrutin. Le président sortant dispose d’importants moyens financiers et des médias d’Etat. Ses affiches électorales témoignent de sa confiance en sa réélection à travers le slogan « 100% sûr ». Ses chances de conserver le fauteuil présidentiel ne font aucun doute face à une opposition dispersée, qui n’a pas su sortir de ses rivalités pour désigner un candidat unique. Le mobutiste Léon Kengo, 76 ans, président du Sénat, et Vital Kamerhe, 51 ans, ex-président de l’Assemblée nationale et ancien proche de Joseph Kabila, qui s’est déclaré opposant en 2010, ont refusé de se ranger sous la bannière d’Etienne Tshisekedi. Cette situation avantageuse pour le pouvoir « est la vraie chance du chef de l’État », rapporte un diplomate au Figaro, qui n’imagine pas une défaite du président.
Une opposition éclatée
Agé de 78 ans, Etienne Tshisekedi, chef de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), n’a pas dit son dernier mot. « Kabila ne peut pas gagner », selon le coordinateur de sa campagne, Alexis Mutanda. L’opposant historique à tous les régimes, dont celui de Mobutu, compte sur le soutien de ses multiples fiefs, notamment dans l’immense Kinshasa et les provinces des Kasaï.
Très virulent durant la campagne à l’encontre du pouvoir, les déclarations troubles d’Etienne Tshisekedi ont marqué les esprits. Le 5 novembre, lors d’une interview accordée à Radio Lisanga Télévision (RLTV), une chaîne privée proche de l’opposition émettant de Kinshasa, le leader de l’UPDS s’est autoproclamé « président de la République démocratique du Congo ». Il a également appelé ses militants à « corriger les militants des autres partis de la majorité présidentielle », et invité les membres de son parti à « casser les portes des prisons pour en libérer les détenus de l’opposition ». Malgré le nombre important de ses partisans, il a très peu de marge pour remporter le scrutin, qui est désormais passé à un tour. Evitant de prendre le moindre risque, la présidence a modifié en janvier 2010 la Constitution pour réduire le scrutin à un seul tour. Une mesure qu’elle a justifiée en invoquant des économies. Mais ce nouveau schéma politique risque de faire naître de vives contestations à la publication des résultats provisoires du scrutin, prévue le 6 décembre.

afrik.com

RDC: tirs dans le sud-est du pays

Des tirs d'armes automatiques ont retenti peu avant midi (12 heures, heure française) dans le centre-ville de Lubumbashi, la capitale de la province du Katanga située dans le sud-est du pays, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Les rafales d'armes automatiques ont provoqué un mouvement de panique dans le quartier Njanja, où de nombreuses personnes se sont mises à courir pour se mettre à l'abri, ont constaté le journaliste et le photographe de l'AFP. On ignorait encore la provenance et les raisons de ces tirs.


lefigaro.fr

RDC: déroulement globalement bon des élections en dépit d'incidents

Belga | 28 Novembre 2011 12h40
Des problèmes récurrents, comme des retards dans le déploiement du matériel, le manque de bulletins de vote, la méconnaissance de leur bureau de vote par les électeurs - voire l'attaque d'un convoi de matériel électoral - ont entaché lundi les élections présidentielles et législatives en République démocratique du Congo (RDC) qui pour le reste se déroulaient "relativement bien" selon les observateurs nationaux et internationaux déployés dans cet immense pays. Les Congolais ont commencé à voter très tôt, à 06h00 locales (même heure belge dans l'ouest, 05h00 HB dans l'est) pour ces secondes élections depuis 2006, destinées à consolider la démocratie en RDC après des décennies de dictature, de sécessions, de guerres civiles et de transition. Après les violences politiques en fin de campagne, ce double scrutin était annoncé comme étant à risque, mais il a démarré sans incident majeur, selon l'AFP et la radio onusienne Okapi, à l'exception de l'attaque à l'aube d'un convoi transportant du matériel électoral à Lubumbashi (Katanga, sud-est). Selon une source policière, la police a tiré sur les agresseurs et deux camionnettes ont été brûlées. Hormis des retards dus essentiellement à l'absence de matériel électoral qui devait être distribué par la Commission électorale indépendante (Céni), les bureaux de vote ont ouvert à peu près à l'heure. (JAV)
 
http://www.rtl.be/

RDC/présidentielles et législatives : ouverture des bureaux de vote

Elections-RDC: la procédure de vote

Comment voter ? C’est plutôt simple. Nous vous proposons ici la procédure de vote qui comporte deux étapes principales: l’arrivée de l’électeur dans le bureau et le vote proprement dit. Dans la première étape, le citoyen, muni de sa carte d’électeur, se présente devant le premier assesseur qui l’envoie chez le président du bureau qui, à son tour, lui remet le bulletin de la présidentielle et l’autorise d’entrer dans l’isoloir où commence la deuxième étape.
Dans ce lieu secret, l’électeur, seul fait le choix de son candidat.
Pour marquer son choix, l’électeur peut utiliser soit un stylo et inscrire tous les signes de son choix, comme le signe de croix ou le X, dans la case du candidat choisi.
 Il peut aussi utiliser son doigt imbibé d’encre pour apposer une empreinte.
«Que ce soit avec le stylo ou le doigt, il ne faut marquer son choix qu’une et une seule fois car toute surcharge ou détérioration d’un bulletin de vote entraîne son annulation», a expliqué le reporter de Radio Okapi.
Au sortir de l’isoloir, l’électeur met son bulletin dans l’urne de couleur bleue.
Après le vote du candidat Président, l’électeur se présente cette fois-ci chez le secrétaire du bureau qui lui remet le bulletin des législatives et une fois servi, il se dirige à nouveau dans l’isoloir pour faire le choix et vient introduire son bulletin de vote dans l’urne de couleur jaune pour voter, cette fois-là, le candidat député.
Pour les législatives, compte tenu du nombre important de pages du bulletin, le bureau de sensibilisation de la Ceni recommande aux électeurs de plier légèrement le côté droit en bas de la page où est marqué le choix du candidat avant de quitter le bureau de vote.
Près de 32 millions de Congolais élisent leur président de la République et les 500 députés nationaux.

radiookapi.net
referencement google - messenger 9 - photo en studio - Plombier Noisy le grand