Pages

lundi 31 octobre 2011

Election en RDC : l'UDPS promet de signer le code de bonne conduite

(Xinhuanet 31/10/2011)
KINSHASA -- L'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS, opposition) va signer le code de bonne conduite de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) le 3 novembre prochain, a annoncé dimanche le secrétaire général de l'UDPS, Jacquemin Shabani, au cours du lancement de la campagne électorale du leader du parti, Etienne Tshisekedi à Kinshasa, un des candidats à la présidentielle.

Le secrétaire général de l'UDPS a appelé à une campagne électorale apaisée et à l'unité de la population, affirmant que le parti organiserait une grande mobilisation le jeudi 3 novembre.

La cérémonie avait commencé par un carnaval motorisé sur les artères principales de Kinshasa avec comme point de chute le stade "Tata Raphaël".

Jusqu'ici, dix candidats sur 11 retenus pour la présidentielle de novembre 2011 ont signé le code de bonne conduite.

L'UDPS avait conditionné la signature du code de bonne conduite à la libération de ses combattants arrêtés et détenus au Centre pénitentiaire de rééducation de Kinshasa (CPRK).

Ce document énumère les obligations et les devoirs des candidats à la présidentielle pendant la campagne et après les élections.


 

© Copyright Xinhuanet

RDC : les candidats à la présidentielle exigent la démission des gouverneurs de province candidats à la députation nationale

Xinhuanet 31/10/2011) KINSHASA -- Les onze candidats à l' élection présidentielle du 28 novembre prochain ont exigé dimanche la démission des gouverneurs de province, des administrateurs de territoire et des ministres candidats à la députation nationale en vue de garantir l'impartialité du processus électoral.
Ils l'ont signifié au bureau de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) à Kinshasa en présence du corps diplomatique et du représentant spécial du secrétaire général de l' ONU en RDC, Roger Meece.

"Nous avons demandé au bureau de la CENI de prendre toutes les dispositions nécessaires pour que le processus soit neutre. La loi électorale exige à tous les responsables, du ministre aux responsables de l'Administration territoriale de démissionner de leurs fonctions du moment qu'ils briguent un mandat électoral", a indiqué le candidat Vital Kamerhe.

Le président de la CENI Daniel Ngoy Mulunda souligné à cette occasion que cette rencontre a permis de dissiper le doute qu' avaient certains candidats quant à la tenue des élections le 28 novembre 2011.

"Il n'y aura pas de report de la date des élections. Nous avons expliqué aux candidats et au corps diplomatique l'évolution actuelle du processus. Quant aux autres problèmes soulevés par les candidats qui ne sont pas de la compétence de la CENI, le bureau va saisir le Président de la République pour des réponses positives", a déclaré le pasteur Ngoy Mulunda.

Six candidats à l'élection présidentielle étaient présents à cette rencontre.


 

© Copyright Xinhuanet

Elections 2011 : 20 partis politiques à la conquête du pouvoir

(Le Potentiel 31/10/2011)
Les jeux sont en train d’être faits. La campagne électorale qui se déroule en ce moment est l’ultime étape avant l’heure «H». Mais en survolant le parcours du processus électoral jusqu’en ces instants précis, on peut se hasarder à avancer les premières hypothèses. La première, c’est que 20 partis politiques sont bien engagés pour la conquête du pouvoir. 31 joueront le rôle d’arbitres tant pour la présidentielle qu’en ce qui concerne la majorité parlementaire. Deuxième hypothèse.
Le « bal des candidats » vient d’entrer dans sa quatrième journée. L’on n’a pas encore atteint la vitesse de croisière, tant les « gros poissons » ne se sont pas encore tous jetés à l’eau. Stratégies et tactiques électorales obligent, car il faut tenir le coup jusqu’au bout et éviter de s’essouffler en cours de chemin.

Cela n’empêche pas ceux qui ont un faible pour les calculs et les tendances à se livrer à leur jeu favori. Evidemment, la question fondamentale est celle de savoir qui remportera la présidentielle et qui seront les 500 élus de la future Assemblée nationale ?

Interrogation intéressante et pertinente que toutes les parties engagées doivent se poser, pour réagir en conséquence au fil des jours que le processus électoral progresse. Et ce, jusqu’à l’investiture du futur président de la République ainsi que la mise en place de la nouvelle Assemblée nationale.

En effet, près de 346 partis politiques sur les 417 reconnus au ministère de l’Intérieur ont présenté des candidats à la députation nationale, ajouter à cela 537 indépendants. 7 partis politiques ont présenté un candidat à la présidentielle contre 4 indépendants dont le président Joseph Kabila Kabange.

Au regard de ces premières statistiques, il se dégage que 20 partis politiques partent avec les faveurs des pronostics pour la conquête du pouvoir. Il s’agit de : PPRD (494 candidats), PALU (476),MSR(466),UNC(446), PPPD (394), AFDC (389), UDPS/Tshisekedi (385), UFC (343), ECT (308), PDC(286), ARC (278), MLC (266), CCU (264), UNADEF (247) RRC (221), SCODE (210), UDCO (198), UDEMO (197), CF (194), et NBP (176).

Terrains de prédilection et critères

Ce sont là des «grands partis politiques» qui peuvent prétendre avoir voix aux chapitres au regard du nombre des députés qu’ils ont alignés. Mais il y a autre chose qui va les départager.

Certes, tous ces partis ont un caractère national. Mais toujours est-il que certaines de ces formations accusent une prédominance régionale, pour ne pas dire rurale. Là où ils réaliseront un score faible, par exemple dans les centres urbains, ils vont se consoler en milieux ruraux. Une façon de dire que chaque parti politique a son terrain de prédilection, prenant ainsi en compte la dimension sociologique. Ce paramètre influera beaucoup au niveau de la députation nationale si jamais dans l’élaboration des listes électorales, par extravagance ou optimisme béat, on a délocalisé les candidats de leur milieu sociologique. Comme les voix ne pourront jamais être « déportées », une telle tactique coûtera cher au parti politique qui aura fait preuve de légèreté dans ce contexte bien précis.

Autre critère : la dimension historique. Cela sous-entend le parcours politique de toute formation politique et de ses leaders. Ajouter à cela le volet idéologique et enfin ethnique. Allusion faite ici au Palu, qui demeure l’un des vieux partis politiques de ce pays.

L’histoire du PALU remonte à 1960 avec l’entrée en politique de son secrétaire général, le patriarche Antoine Gizenga. Membre influent du Parti socialiste africain, PSA, Gizenga et Lumumba étaient qualifiés de « Nationalistes », ce qui leur a valu d’être assimilés aux marxistes - léninistes, aux communistes. Avec la mort de Lumumba, Gizenga prend l’étendard des Lumumbistes et crée le Parti des lumumbistes unifiés, PALU. Très influent au Bandundu, dans le Kasai Occidental et à Kinshasa, le PALU avec ses 34 députés en 2006, pour la plupart élus dans sa base sociologique, a ratissé large dans d’autres provinces en présentant 476 candidats après le PPRD qui en aligne 494. Le parti du patriarche Gizenga reste le seul parti politique congolais qui affiche, à part la dimension sociologique, la dimension idéologique acquise grâce à l’idéologie lumumbiste que l’on peut retrouver dans toutes les provinces. Le Palu reste le seul parti politique congolais dont les militants sont identifiables.

Quant à l’UDPS, il demeure l’un des grands partis politiques de ce pays. Une notoriété enrichie par le parcours politique de son leader charismatique dont les échos politiques remontent depuis les temps forts du régime Mobutu jusqu’ à ce jour, en passant par le règne de Mzee Laurent-Désiré Kabila. Il est connu de tous que Etienne Tshisekedi incarne le prototype même de tout opposant constant qui n’a jamais trahi ses convictions politiques. Etienne Tshisekedi et l’UDPS défendent les principes directeurs du socialisme et de la démocratie. Quant à la dimension ethnique qui demeure l’une des réalités qui influencent le vote en Afrique, la popularité de Tshisekedi s’étend dans le Grand Kasaï et dans tous les centres urbains, avec cette forte dominance à Kinshasa.

Le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie, PPRD, reste sans contexte un grand parti politique. Parti au pouvoir, il dispose des moyens financiers conséquents et a l’impérium pour se faire obéir. Il s’agit d’une formation bien organisée, mais qui se recherche encore sur le plan idéologique. Cependant, son atout demeure indéniablement la présence de Joseph Kabila Kabange, président en exercice, lequel affirme disposer d’un bilan positif à présenter, d’un message d’espoir au peuple congolais pour sa reconduction d’autant plus qu’il entrevoit de faire de la RDC un pays émergent.

Deuxième force de la majorité présidentielle, le MSR qui aligne 466 candidats dans toutes les provinces. Il a un ancrage dans les milieux populaires et intellectuels. Ce parti a réalisé un score inattendu pour les premières élections. Les têtes qui composent cette formation politique ont, en effet, des bases solides. Les prises de position responsables de cette formation politique font sa différence, appréciée du reste par l’ensemble des Congolais.

En dehors de ces quatre grands partis, il faut signaler aussi le RCD-KML de Mbusa Nyamusi qui aligne 170 candidats. Ce parti a une base solide à l’Est du pays, et risque de peser dans la nouvelle configuration de la majorité parlementaire. Faiseur des rois, son poids pèsera incontestablement sur la balance pour beaucoup.

Les forces montantes

Absentes lors des élections 2006, d’autres forces politiques promettent de bousculer l’ancien ordre politique. Il s’agit de l’Union pour la nation congolaise, UNC, de Vital Kamerhe, et l’Union des forces de changement, UFC, de Léon Kengo wa Dondo.

Ces deux partis politiques viennent de faire une entrée fulgurante sur la scène politique. D’abord Vital Kamerhe, ancien président de l’Assemblée nationale et transfuge du PPRD. Fougueux, il ne cache point ses ambitions de se faire élire président de la République. Lors de sa dernière sortie, il a proposé que l’Opposition adopte une «politique d’encerclement» pour la conquête du pouvoir et une alternative certaine. Adepte du brésilien Lula, il est convaincu, une fois élu, qu’il peut transformer ce pays qui compte des ressources incommensurables tant sur le plan humain que naturel. Le tout réside dans la bonne gouvernance et une vision politique qui prend en compte le rôle de la RDC dans la région.

Ensuite Léon Kengo wa Dondo, de l’UFC. Une autre figure charismatique et un vieux routier dans la politique. On le dit rusé, méticuleux, calculateur et refuse toute improvisation. « Le moment de gouverner autrement la RDC est venu », a-t-il lancé. Libéral, il s’appuie sur «la bourgeoisie et l’intelligentsia congolaises». Il ne passe pas inaperçu dans les milieux urbains et tire sa force politique dans la province de l’Equateur.

Majorité parlementaire : le grand enjeu

Tout se joue au niveau de la députation nationale. Voilà pourquoi, en dehors de ces grandes formations politiques, les 20, il existe 31 autres formations qui peuvent faire pencher la balance soit du côté de la Mouvance présidentielle, soit de l’Opposition. Car, une fois de plus, force est de relever les réalités incontournables des élections de 2011 : «Un président avec sa majorité, un président sans majorité, un gouvernement d’union nationale ».

Les 31 partis politiques suivants sont à même de jouer les arbitres : PANADER (172 candidats), RCD/K-ML (170), NAD (170), ATD (169), CNC (164), PRP (160), UPRDI (159), NPPPC (157), PCD (151), UCP (150), MCR (149), MIP (M- 17), RENOVAC (140), ULDC (138), CDC (137), FONUS (134), COFEDEC (132), ECIDAFAO (131), BRCU (129), CPR (122), ADH (121), MSC (118), UNAFEC (116), RCD (115), MRJCO (108), MCSD (107), ANCC (106), ACO (105), PCDI (102) et PARC (101)

Ce sont là des formations qui sortent du lot. Affaire à suivre… tant que le peuple congolais n’a pas encore dit son dernier mot.

Par Le Potentiel


© Copyright Le Potentiel

RDC : l'ambassadeur américain Richardson salue le travail de la Céni

Par RFI Les élections auront bel et bien lieu le 28 novembre 2011. L'ambassadeur américain Bill Richardson l'a déclaré dimanche 31 octobre à Kinshasa. Invité en RDC par le National démocrate institut (NDI), le diplomate a eu un échange avec les candidats à la présidentielle en présence du président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni). A l'issue de la séance, l'opposition a demandé la démission des ministres, des gouverneurs de provinces et des autres agents de la territoriale qui sont candidats à la députation nationale.
L'ambassadeur américain Bill Richardson était en visite en RDC où il a rencontré les candidats en lice à la présidentielle.
Presque tous les candidats à la présidentielle étaient physiquement présents à la rencontre avec l’ambassadeur américain, Bill Richardson. Seuls le président sortant Joseph Kabila et l'opposant Etienne Tshisekedi ont délégué des représentants.
Les débats ont duré plus ou moins trois heures. Satisfaction et optimisme chez Bill Richardson au sujet du travail réalisé par la Commission électorale. « Je suis enchanté d’être ici en RDC, un grand pays avec une prochaine élection importante. Je veux dire que le président de la Céni, aujourd’hui, a fait un effort très positif ».
Reste cependant à la Céni de trouver des réponses aux préoccupations encore pendantes exprimées par les candidats de l’opposition. Pour les leaders de l’Union pour la nation congolaise (UNC), les ministres, gouverneurs de provinces et autres agents territoriaux qui sont candidats à la députation nationale doivent démissionner. Il ne faut pas qu’ils soient juges et partis, a dit le candidat à la présidentielle Vital Kamerhe.

Par RFI

Violences durant la campagne électorale: Jean-Claude Vuemba appelle la classe politique au sens de responsabilité !

(La Prospérité 31/10/2011) Candidat Député National dans la circonscription de Kasangulu, Jean-Claude Vuemba a pris acte du lancement de la campagne électorale, le 28 octobre dernier, par le Bureau de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI). Seulement, il déplore et dénonce avec la dernière énergie les actes de violence qui émaillent celle-ci. Il invite, en conséquence, le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité et Décentralisation, ainsi que le Président de la CENI et tous les membres de son Bureau, à tout mettre en œuvre pour ne pas porter la responsabilité de la dérive que le Congo risquerait d’engranger si, d’une part, la sécurité des personnes et des biens n’est pas garantie, et d’autre part, si les experts de l’Opposition n’ont pas accès au serveur central du fichier électoral, seule voie pour crédibiliser les élections et faire accepter les résultats qui y sortiront. Jean-Claude Vuemba, dont le parti, le MPCR, a aligné 65 candidats à la députation nationale dans trois provinces, Kinshasa, Bas-Congo et le Kasaï Oriental, et qui se trouve en association avec 30 candidats dans cinq autres provinces, se lance officiellement dans la campagne le jeudi 3 novembre prochain, devant le siège de son parti, à Ngiri-Ngiri. Fier de son passage au Parlement avec une production législative conséquente et des actions concrètes en faveur de sa base, il croît, dur comme fer, confondre tous les vendeurs des ‘’chimères’’ dans sa circonscription de Kasangulu, dans la province du Bas-Congo. De la candidature commune de l’Opposition, Vuemba ne transige pas : « Le candidat commun de l’Opposition, c’est Etienne Tshisekedi ». L’Honorable Jean-Claude Vuemba Luzamba ne sait pas s’expliquer la violence qui gagne le pays d’un cran, après que la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) ait procédé au lancement officiel de la campagne électorale. Réagissant au Journal La Prospérité hier dimanche, 30 octobre 2011, le candidat député national de la circonscription de Kasangulu a, d’emblée, déploré des actes barbares dont lui-même a failli être victime à N’djili, une des municipalités de la Ville-province de Kinshasa. Aussi, a-t-il saisi l’occasion pour dénoncer, avec la dernière énergie, tous ces actes de violences de nature à mettre en mal le bon déroulement des élections en République Démocratique du Congo. Tout en prenant acte du lancement de la campagne électorale, il en appelle au sens de responsabilité d’abord, du Pasteur Daniel Ngoy Mulunda, Président de la CENI, lui qui a hérité la marmite de la bouillabaisse de Malumalu, a-t-il dit, de ne pas prendre trop de risque de conduire le pays à la dérive, si jamais il continuait à refuser que les experts de l’Opposition auditent le serveur central du fichier électoral. Ensuite, s’adressant au Vice-Premier Ministre en charge de l’Intérieur, Sécurité et Décentralisation, JC Vuemba l’invite à veiller à la sécurité des personnes et de leurs biens. « Nous dénonçons parce que les violences sont exercées par les milices du pouvoir en place concomitamment avec les forces de l’ordre contre les acteurs politiques de l’Opposition », a-t-il souligné, avant d’évoquer le cas de la marche organisée par l’Opposition, le vendredi dernier, et visant à soutenir le candidat unique de l’Opposition, Etienne Tshisekedi, a-t-il renchéri, et qui s’est soldée par une rixe et plusieurs leaders de l’Opposition sont victimes des coups et blessures. Si le cas s’est produit à N’djili, Vuemba souligne qu’il en a été le cas à Yolo, un quartier de la commune de Kalamu, à Mbuji-Mayi, où l’on a déploré des morts. Vuemba sûr de sa réélection … En course pour la députation nationale dans la circonscription de Kasangulu, JC Vuemba est assuré de gagner le maximum de voix pour obtenir un nouveau siège à l’Assemblée Nationale. C’est non sans raison. L’intéressé affirme avoir des atouts dont la production parlementaire palpable et d’autres actions ou interventions en faveur de sa base. Il a dit, par ailleurs, que ses chances de succès sont assurées de voir que la misère du peuple et la faillite totale de du pouvoir en place ne sont plus supportées par les congolaises et congolais. C’est pourquoi, ils ont plébiscité Etienne Tshisekedi, candidat du Congo profond, pour lui donner la majorité suffisante en vue d’un changement radical en arrêtant le fléau de la corruption, la mauvaise gouvernance… Revenant sur sa candidature, Vuemba a souligné que son parti a formé 25 formateurs des témoins et qui seront déployés dans les circonscriptions où son parti, le MPCR dispose de candidats. La Pros.

La Pros.


© Copyright La Prospérité

Campagne électorale : La Monusco tire la sonnette d’alarme

(L'Avenir Quotidien 31/10/2011)
Un début de campagne électorale très agité, marqué le vendredi 28 octobre dernier par 4 victimes par balles, un mort et trois blessés lors d’un incident survenu à Mbuji-Mayi, dans la province du Kasaï-Oriental. C’était à l’occasion d’une manifestation du Parti travailliste. De même à Kinshasa, des affrontements entre militants du PPRD et ceux de l’UDPS sont signalés à Lemba et dans la commune de Masina, occasionnant un mort, des blessés, des arrestations et des dégâts matériels importants. *Cette campagne commence sous le fond de l’intolérance politique, avec la présence des discours haineux qui montent en puissance. Signe qui n’augure pas une bonne campagne électorale et des bonnes élections que d’aucuns souhaitent qu’elles soient transparentes, démocratiques et surtout apaisées. La Monusco rappelle que la liberté de rassemblement, le débat politique libre et constructif et la liberté d’expression sont importants et doivent être protégés durant cette période de campagne. *Voilà pourquoi elle lance un appel au sens civique de tous et voudrait encore rappeler que chacun a une responsabilité et un rôle à jouer pour que les élections se déroulent dans un climat apaisé. Elle demande au gouvernement d’ouvrir immédiatement une enquête pour déterminer les conditions dans lesquelles ces personnes ont perdu la vie ou ont été blessées et établir les responsabilités.

C’est le vendredi 28 octobre 2011 que la campagne électorale a été lancée en Rd Congo par le président de la CENI, le pasteur Daniel Ngoy Mulunda. A cette occasion, il a plaidé pour des élections apaisées afin de pérenniser la paix retrouvée après plusieurs années de guerre et d’instabilité politique aux conséquences incalculables. Ainsi, tous les 5 ans, le peuple aura la possibilité de renouveler ses dirigeants à tous les niveaux. Mais c’est comme si cet appel, ainsi que des dispositions pertinentes du code de bonne conduite n’ont pas suffi pour convaincre différents protagonistes à promouvoir des élections qui n’engendreront pas de conflits.

C’est donc une inquiétude générale qui règne dans le chef de certains Congolais en début de cette semaine, au regard des incidents survenus çà et là, mais aussi du fait que certains compatriotes auraient déjà rapatriés femmes et enfants à l’étranger pour les protéger contre d’éventuels conflits. Les discours empreints de haine sont entendus à longueur de journées. Ce qui a même contraint l’Eglise catholique à battre campagne en Europe, afin de prévenir le monde et l’alerter quant au risque que court la Rd Congo de vite basculer dans le syndrome ivoirien.

En effet, selon un communiqué de presse de la Monusco, le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en Rd Congo, Roger Meece exprime sa grande préoccupation suite à l’information faisant état de 4 victimes par balles, un mort et trois blessés, lors d’un incident survenu à Mbuji-Mayi, dans la Province du Kasaï Oriental le 28 octobre dernier, à l’occasion d’une manifestation du Parti Travailliste pour marquer le début de la campagne électorale. Un climat de plus en plus inquiétant, pendant que quarante-et-une ONG humanitaires et des droits de l’homme, nationales et étrangères, ont appelé vendredi « tous les acteurs congolais et internationaux concernés à prendre des mesures urgentes pour prévenir la violence électorale, mieux protéger les civils et assurer des élections crédibles, libres et transparentes ».

Une information que ne dément pas le porte-parole du gouvernement, mais qui a tout de même expliqué que la victime est un enfant touché par une balle tirée en l’air et que le policier responsable avait été arrêté. Lambert Mendé, cité par la BBC, a ajouté que la police congolaise a engagé des discussions avec l’Ouganda pour obtenir plus d’équipements adaptés à la sécurisation des mouvements de foule pendant la période électorale. Un jour après, soit samedi dernier, ce sont les partisans de la Majorité présidentielle (MP) et ceux de l’Opposition qui se sont affrontés, dans la partie Nord et Est de la capitale du Kasaï-Oriental. Ces incidents ont fait des dégâts matériels de part et d’autre. La jeep officielle du gouverneur Ngoy Kasanji a été sérieusement endommagée.

Selon des informations qui nous parviennent de cette province, les violences ont éclaté tôt le matin de samedi au quartier Simis, qui constitue le bastion de l’UDPS. Les militants disent avoir été provoqués par le cortège du gouverneur de province qui battait campagne dans cette partie de la ville. Mais, selon des témoins, la résidence d’un sportif, garde du corps du gouverneur, a été mise à sac ainsi que celle de la présidente de l’ACDD, un parti politique proche du pouvoir, endommagé par les membres du parti de l’opposant Etienne Tshisekedi. En représailles, les militants du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), qui soutient Joseph Kabila, ont attaqué la résidence d’un candidat député de l’UDPS, située juste à côté de la représentation de la Banque centrale du Congo (BCC). Sur place, tous les insignes du parti ont été arrachés et mis au feu. La police a saccagé la permanence de l’UDPS au quartier Simis, ont indiqué les mêmes sources.

A Kinshasa, plusieurs dégâts sont à signaler : un militant de l’UDPS qui a perdu la vie lors des accrochages avec le PPRD au Rond-point Ngaba vendredi dernier. Et ce, sans oublier d’autres incidents qui ont opposé hier dimanche les sportifs du PPRD aux militants de l’UDPS au niveau du quartier 1, dans la commune de Masina. Ici aussi, on nous informe que les affrontements qui ont duré près de deux heures avant que la police n’intervienne, ont provoqué des scènes de pillages sur les échoppes du quartier, causant plusieurs blessés et des arrestations.

La liberté de rassemblement est constitutionnellement protégée

Au regard de tous ces incidents qui n’augurent des lendemains enchanteurs, la MONUSCO rappelle que la liberté de rassemblement, le débat politique libre et constructif et la liberté d’expression sont importants et doivent être protégés durant cette période de campagne. Il y va de la crédibilité du processus. Ceci vaut son pesant d’or, lorsqu’on sait que lors de la réunion du conseil provincial de sécurité à Mbuji-Mayi, le porte-parole du gouvernement provincial a annoncé que l’UDPS est interdite de manifestation sur la voie publique durant toute la campagne électorale, prévue jusqu’au 26 novembre. Une décision qui viole dangereusement les dispositions pertinentes de la Constitution de la République, qui stipule en son article 26 que la liberté de manifestation est garantie. Et que toute manifestation sur les voies publiques ou en plein air, impose aux organisateurs d’informer par écrit l’autorité administrative compétente. Et cette décision doit être considérée par les différentes parties comme étant illégale et ne devra même pas être respectée.

En plus, le gouvernement provincial du Kasaï Oriental oublie qu’étant en période de campagne électorale, les partis politiques et regroupements politiques n’ont pas à requérir une quelconque autorisation pour organiser notamment des marches. Et ce, même s’il revient à l’autorité compétente de prendre des mesures d’encadrement. C’est ici que le ministre de la Communication et des Médias a déploré l’absence d’un effectif des policiers formés et préparés pour contrer les manifestations publiques dans cette ville diamantifère. C’est dans ce même ordre d’idées que le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies a lancé un appel au sens civique de tous et voudrait encore rappeler que chacun a une responsabilité et un rôle à jouer pour que les élections se déroulent dans un climat apaisé. Il demande au gouvernement d’ouvrir immédiatement une enquête pour déterminer les conditions dans lesquelles ces personnes ont perdu la vie ou ont été blessées et établir les responsabilités. Il adresse ses condoléances les plus attristées aux parents et proches de la personne décédée et ses vœux de prompt rétablissement aux blessés.

Juge et partie

Ce qui étonne dans ce processus, c’est lorsqu’on observe que les autorités politico-administratives censées assurer la sécurité sont elles-mêmes candidates aux élections présidentielle et législative en Rd Congo. Dans la mesure où parfois, cette double casquette ne leur permet pas de bien jouer le rôle capital, celui de s’occuper des affaires courantes de la société, notamment la sécurité des personnes et de leurs biens en cette période de campagne électorale. Et pourtant, la logique voudrait que ceux qui doivent s’occuper de leur propre campagne électorale et de celle de leur candidat à la présidentielle démissionnent de leurs postes, afin de laisser travailler des autorités neutres. Ainsi, ces autorités, même ayant un parti politique, prendraient au moins de mesure qui sécuriseraient la population. Car, si une jeep d’un gouverneur du Kasaï-Oriental est attaquée, ne lui demandez pas d’assurer lui-même sa propre sécurité ou de punir les coupables. Sinon, il y a risque d’être juge et partie.

La CENI interpellée

Pour une certaine opinion, c’est la CENI qui aurait aidé tout le monde, en demandant à toutes les personnes intéressées de démissionner d’abord de leurs postes, avant de pouvoir se lancer dans la campagne électorale. Et pourtant, la CENI a été incapable de respecter même la loi électorale votée au parlement.

En effet, en son article 10, la loi soumet les fonctionnaires et agents de l’administration publique de rédiger leurs lettres de mise en disponibilité ; De même, les mandataires publics actifs dans les établissements publics ou entreprises publiques devaient introduire leurs lettres de démission. A ce jour, la CENI n’a brandi à l’opinion aucune lettre de mise en disponibilité ni de démission. Peut-être dira-t-elle que ces gens se trouvent parmi ceux qui ont été invalidés. Ce qui ne sera pas vérifiable, lorsqu’on sait que les mandataires bien connus occupent paisiblement leurs postes de responsabilités et n’ont jamais été inquiétés par qui que ce soit.

JMNK

© Copyright L'Avenir Quotidien

Elections en RDC : la société civile condamne les incidents violents à Mbuji-Mayi

(Xinhuanet 31/10/2011)
KINSHASA -- La Société civile congolaise a deploré dimanche les incidents survenus vendredi à Mbuji Mayi, chef-lieu de la la province du Kasaï Oriental, dans le centre-est de la République démocratique du Congo (RDC).La société civile congolaise a dénoncé les violences utilisées par la police pour réprimer les manifestations de militants de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) à Mbuji Mayi, lors du premier jour de la campagne électorale en prélude des élections du 28 novembre prochain.
Selon des sources proches du gouverneurs de la province du Kasaï Orientale, ces violences on fait un mort et plusieurs blessés.
"Plusieurs biens dont les résidences des dignitaires de la Majorité présidentielle et le véhicule du gouverneur de province ont été détruits par les manifestants", a affirmé un proche du gouverneur de la province du Kasaï Oreintale.
L'UDPS a dénoncé pour sa part le recours à la violence de la police pour réprimer la manifestation de ses militants. Le secrétaire général de ce parti, Jacquemin Shabani, a accusé la police d'utliser des balles réelles contre les partisans du parti d'Etienne Tshisekedi, candidat à l'élection présidentielle.
"La marche avait un caractère pacifique et était aussi organisée pour revendiquer des élections libres, transparentes et démocratiques", a-t-il souligné.
Selon lui, la police a également arrêté des dizaines de membres de l'UDPS à Mbuji-Mayi.
Dans un communiqué publié dimanche, le représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies en RDC, Roger Meece, a demandé au gouvernement congolais d' ouvrir immédiatement une enquête sur l'incident de Mbuji Mayi pour en établir la responsabilité.


 

© Copyright Xinhuanet

Un mort et 29 blessés, bilan des affrontements des militants de l'UDPS à Kisangani

(Xinhuanet 31/10/2011) KINSHASA -- Des affrontements qui ont opposé vendredi dernier les partisans de deux tendances de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS, opposition), parti d'Etienne Tshisekedi, ont fait un mort et 29 blessés,ont indiqué dimanche des sources officielles locales.
Selon ces sources, les partisans de deux prétendants, qui se disputent le poste du président provincial de l'UDPS/ Kisangani, s' étaient affrontés au siège de ce parti à Kisangani, à l'issue de la marche organisée par l'UDPS/Kisangani à l'occasion du démarrage de la campagne électorale pour les élections du 28 novembre 2011.
Le président de l'UDPS, Etienne Tshisekedi, est le candidat à l'élection présidentielle du 28 novembre.


 

© Copyright Xinhuanet

Campagne électorale : Kabila frappe à la porte du Maniema !

(La Prospérité 31/10/2011) Le chef-lieu de la province du Maniema a été honoré par Kabila Joseph, le Candidat n°3 qui y a lancé officiellement sa campagne électorale. C’était en présence de Mme Olive Lembe Kabange, son épouse, de Boshab, le SG du Pprd et de quelques membres de sa famille biologique et politique, sans oublier plusieurs membres de l’Exécutif Central. Pendant près de 30 minutes, Kabila Kabange a témoigné sa gratitude à la population du Maniema en général, et celle de Kindu, en particulier, pour avoir massivement voté pour lui lors des élections de 2006.
Il a, à l’occasion, rappelé les promesses qu’il avait faites à cette population et qu’il a tenues pendant son premier quinquennat. Sollicitant leurs suffrages, Joseph Kabila a promis de poursuivre dans la même lancée, si jamais il est réélu. Concrètement, il s’est engagé à poursuivre son ambitieux programme de reconstruction du pays, par des travaux d’infrastructures en vue de désenclaver le Maniema ; la réhabilitation de la voirie urbaine, l’amélioration de la désserte en électricité, avec la construction d’un barrage hydroélectrique, projet laissé à l’époque par Mzee Laurent- Désiré Kabila mais également, la construction d’un grand stade pour la jeunesse du Maniema. Joseph Kabila ne s’est pas limité là, il a promis d’installer à Kindu, la Direction Générale de la Société Nationale des Chemins de Fer du Congo, SNCC et de doter Kindu de ses propres locomotives. Flagornant son bilan qu’il juge, lui-même, de très positif, le candidat n°3 a fini son discours par un appel en direction de la population de Kindu à qui il demande de voter massivement pour lui. Kindu, le Chef-lieu de la province du Maniema a été honoré, ce dimanche 30 octobre 2011, par Joseph Kabila Kabange, candidat n°3 à la présidentielle du 28 novembre 2011 qui a choisi cette ville de l’Est du pays pour lancer, officiellement, sa campagne électorale. Accompagné de son épouse, Mme Olive Lembe Kabange, de quelques membres de sa famille biologique mais également politique dont le SG du PPRD, le Prof. Evariste Boshab Mabudj Mabilenge ainsi que des membres du Gouvernement, Joseph Kabila a entretenu, 30 minutes durant, la population de cette partie de la République. De prime à bord, il a exprimé ses sentiments de joie et gratitude à cette population pour l’accueil extravagant lui réservé. Il en a profité pour témoigner sa reconnaissance à la population du Maniema en général, et celle de Kindu, en particulier pour avoir massivement voté pour lui lors des élections de 2006. Il a, à l’occasion, rappelé les promesses qu’il avait faites à cette population et qu’il a tenues pendant son premier quinquennat. Sollicitant leurs suffrages, Joseph Kabila a promis de poursuivre dans la même lancée, si jamais il est réélu, avec la construction et la reconstruction des infrastructures en vue de désenclaver le Maniema ; la réhabilitation de la voirie urbaine, l’amélioration de la déserte en électricité, avec la construction d’un barrage hydroélectrique, projet laissé à l’époque par Mzee Laurent- Désiré Kabila mais également la construction d’un grand stade pour la jeunesse du Maniema. Joseph Kabila ne s’est pas limité là, il a promis d’installer à Kindu, la Direction Générale de la Société Nationale de Chemins de Fer du Congo, SNCC et doter Kindu de ses propres locomotives. Il a salué, en passant, les efforts de tous pour le retour de la paix dans cette partie de la République. Flagornant son bilan qu’il juge, lui-même, de très positif, le candidat n°3 a fini son discours par un appel en direction de la population de Kindu à qui il demande de voter massivement pour lui. Kinshasa : marche de santé pour le n°3 A Kinshasa, pendant ce temps, une marche de soutien, qualifiée de marche de santé, a été organisée à Kinshasa par les cadres et agents des entreprises membres du Pprd. Partie de la place du cinquantenaire, Gare Centrale, cette marche a chuté au Parc Présidentiel de Mont Ngaliema. Pour les organisateurs, il s’agit là, d’une marche de soutien à leur candidat qui, à coup sûr, soutiennent-ils, va l’emporter le 6 décembre 2011, jour de la proclamation des résultats.

La Pros.

© Copyright La Prospérité

Campagne électorale : l’heure de vérité et de la manipulation a sonné

(Le Potentiel 31/10/2011) Ça y est. La campagne électorale a effectivement démarré le vendredi 28 octobre 2011. Outre les calicots et autres affiches de candidats des partis politiques à la présidentielle et aux législatives nationales dans les rues et avenues de Kinshasa, les Kinois ont eu droit à la caravane motorisée du parti présidentiel, le PPRD (Parti du peuple pour la reconstruction et le développement) sur les boulevards Lumumba et du 30 juin. Samedi 29 octobre, le président national de l’Union pour la nation congolaise (UNC), Vital Kamerhe, a préféré débuter cette campagne par le district de Lukunga dans la partie Ouest de la capitale. Hier, dimanche 30 octobre, le président de la République, Joseph Kabila, a donné le go de la sienne à Kindu.
Les Congolais, instruits ou presque, qui comprennent l’importance d’une élection et ses enjeux, se posent plusieurs questions et expriment beaucoup d’inquiétudes. Quant au rôle central que la population doit jouer en tant qu’acteur majeur dans le jeu électoral. Comprend-elle qu’un candidat à une fonction donnée négocie une légitimité, un mandat, et essaie de vendre un projet de société ? Et que s’il est accepté, ce projet constitue la base d’un contrat ? Est-elle suffisamment armée intellectuellement pour déceler la démagogie, la tricherie dans les propos souvent mielleux des candidats ?
Dans tous les cas, pour ceux des élus de 2006, à tous les niveaux, qui se représentent, l’heure de la vérité a sonné. Ils doivent rendre des comptes à leurs mandants. Qui, à l’analyse des propos et autres réactions recueillies, du moins à Kinshasa, ne sont plus dupes. On n’efface pas d’un trait 32 ans de culture mobutienne avec laquelle les populations, paupérisées à souhait, étaient condamnées à la résilience. Le temps de la distribution des caisses de bière, pagnes, T-shirts, outils aratoires, foulards à l’effigie des candidats et autres frivolités est révolu. Nos candidats reviennent sur ce genre de manipulations sur fond d’un discours généralement creux, souvent démagogique et parfois incendiaire. Inutilement.
Les électeurs pris pour de pauvres cons
Les observateurs, même sans avoir effectué un sondage quelconque, notent qu’il sera difficile de se moquer, une fois de plus, des populations. Pendant cinq ans. Les députés ont fait de leurs électeurs des mendiants, des miséreux. Lesquels disent aujourd’hui « Niet » à la flatterie éhontée de ces compatriotes friands d’un sadisme qui ne dit son nom. Les mêmes observateurs prédisent qu’ils sont d’avance candidats aux cartons rouges. Car, sans gêne et toute honte bue pour le besoin de la cause, ne viendront présenter qu’un bilan positif pour n’avoir rien fait. D’autres, prenant toujours leurs éventuels électeurs pour de pauvres cons, n’hésitent pas à s’approprier même les réalisations des organismes et ONG internationaux.
Quant à ceux qui cherchent à briquer un mandat pour la première fois, la plupart tentent leur chance pour l’indépendance du ventre, la misère aidant, pour paraphraser le chef de l’Etat. L’inflation de candidatures aux législatives le prouve à suffisance. Des opportunistes indépendants ou militant dans des partis sans vision précise ni base idéologique claire, des partis « fourre-tout » à connotation tribale, régionaliste et clientéliste. Les différents candidats, à quelque niveau qu’ils soient, vont se rabattre sur le « fief » tribal.
A tout prendre, la manipulation et le déballage en règle sont au rendez-vous. Il y a là à craindre le non respect du Code de bonne conduite avec les dérapages verbaux et dénonciations calomnieuses qui risquent de ne pas rendre cette campagne électorale apaisée.


Par DIOSSO OLIVIER

© Copyright Le Potentiel

Campagne électorale: Tshisekedi doté d’un Boeing, un Jet et d’un Hélicoptère !

(La Prospérité 31/10/2011) C’est lui-même, le candidat n°11 qui l’a annoncé à ses militants hier, dimanche 30 octobre 2011, par un duplex sur la Radio Lisanga Télévision. A l’en croire, c’est le mardi ou mercredi prochain qu’il pourra atterrir à Kisangani, Chef-lieu de la Province Orientale. Après Kisangani, le candidat n°11 se rendra successivement à Dungu, Bunia, Buta, Isiro, Beni, Butembo, Goma, Sud-Kivu, Kalemie, Manono, Kabongo, Kamonia, Maniema, Kalima avant de regagner Kinshasa où un grand rassemblement sera, une fois de plus, organisé au stade des Martyrs pour la signature du programme commun avec ses alliés. De Kinshasa, il se rendra, avec sa jeep décapotable blindée au Bas-Congo, avant de revenir à Kinshasa pour se rendre au Bandundu. Après le Bandundu, le Président de l’Udps se rendra à l’Equateur. Il reviendra ensuite à Kinshasa, avant d’aller boucler la boucle dans le Grand Kasaï, en commençant par le Kasaï-Occidental pour finir par le Kasaï-Oriental. Etienne Tshisekedi a clos son entretien téléphonique en laçant un appel à l’amour de la patrie et du congolais. Pendant son séjour européen et sud-africain, a-t-il dit, en outre, il a eu des contacts très fructueux avec le Parti Socialiste Suédois, le Congrès National Africain, ANC, et d’autres partis frères. La Pros.
La Pros.


© Copyright La Prospérité

Processus électoral : L’Américain Bill Richardson salue le travail de la Ceni

(L'Avenir Quotidien 31/10/2011) En séjour en République démocratique du Congo, l’Américain, Bill Richardson a assisté à l’échange qu’a eu le président de la Ceni avec tous les 11 candidats présidentiels. Il s’agissait pour le pasteur Daniel Ngoy Mulunda d’expliquer à ces candidats présidents de la République l’état de lieu du processus électoral en cours. Au sortir de ces entretiens, l’Américain s’est déclaré satisfait du travail positif que réalise le président de la Ceni.

Le coordonnateur de National démocrate Institut (Ndi), une Ong américaine a dit qu’il est heureux des explications données par le président pasteur. C’était hier au siège de la Ceni. « Je crois qu’aujourd’hui la Ceni vient d’expliquer à tous les candidats présidents le travail qui est en train d’être fait pour qu’il y ait des élections le 28 novembre prochain. J’ai une bonne histoire avec votre pays et j’aime ce pays. J’attends voir les élections libres, démocratiques se tenir en date du 28 novembre », avait lâché le coordonnateur de Ndi. Répondant à la question sur un quelconque report des élections, Richardson a rejeté cette idée, et affirmé que les scrutins prévus le 28 novembre auront bel et bien lieu. Visiblement, l’homme ne croit pas au report et a dit soutenir le travail de la Ceni. Une déclaration qui vient réconforter la position du bureau de la Commission électorale nationale indépendante.
« Je suis venu pour encourager les dialogues entre les différents candidats et jusqu’à présent, j’ai déjà rencontré les présidents des partis politiques, soit leur représentant, aussi les 11 candidats, soit leur représentant, à l’élection présidentielle », a ajouté le coordonnateur de Ndi. Bill Richardson a signifié à la presse qu’il vient de faire une déclaration contre les violences sexuelles, et que pour lui, tous les candidats présidentiels devront s’engager à respecter cela. Satisfait de cette visite, le président de la Ceni, le pasteur Daniel Ngoy Mulunda a indiqué à la presse que son institution est prête à organiser des élections, car les différents défis sont entrain d’être surmontés et que maintenant, il n’y a plus rien qui peut faire reporter les élections. Cette assurance était donc, donnée à tous les candidats à l’élection présidentielle.
« A un moment il y avait des doutes, … mais comme c’est la Ceni, qui est l’organe habilité, nous sommes assurés qu’il y aura élection. La présence du coordonnateur Bill Richardson nous a réconfortés. C’est un monsieur qui a une longue expérience que nous. Il est venu apporter son expertise et nous sommes disposés à travailler la main dans la main avec lui pour qu’il y ait des élections apaisées, démocratiques au Congo », avait fait savoir, André Djamba, candidat présidentiel à l’élection de 28 novembre. Même son de cloche pour le président de l’Union pour la Nation congolaise. Vital Kamehre a condamné le déséquilibre, qui viendrait de certains gouverneurs, ministres, voire certains mandataires, qui se positionnent comme des interfédéraux de leurs partis politiques respectifs. C’est-à-dire, explicite-t-il, ces derniers se présentent comme des chefs de campagne du candidat Joseph Kabila. « Nous disons là qu’ils utilisent les moyens de l’Etat pour leur position de force, (…) Ceci nous met dans une position de déséquilibre », a-t-il dénoncé. Le président de l’Unc a signifié ici qu’une proposition a été faite au président de la Ceni pour que la loi qui interdit l’utilisation des biens publics par les candidats soit appliquée.

Yassa


© Copyright L'Avenir Quotidien

RDC : l'UDPS s'en tient à la tenue des élections le 28 novembre

(Xinhuanet 31/10/2011) KINSHASA -- L'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), parti d'opposition en République démocratique du Congo (RDC), s'en tient à la date du 28 novembre 2011 et du 6 décembre 2011 respectivement pour la tenue des élections et de l'installation du nouveau président de la République.
"Les dates du 28 novembre et 6 décembre 2011 ne sont pas négociables", indique une déclaration de l'UDPS lue par Albert Moleka, porte-parole de l'UDPS,
Selon l'UDPS, la Commission électorale nationale indépendante ( CENI) a des problèmes matériels, techniques et logistiques mais n' ose pas le dire.
"Comme la CENI ne veut pas reconnaître des difficultés qu'elle éprouve pour organiser les élections dans le délai, nous en tenons à l'organisation des élections le 28 novembre 2011 ainsi qu'à l' installation du nouveau Président le 6 décembre 2011", dit la déclaration.
Par ailleurs, l'UDPS n'a pas encore signé le code de bonne conduite de la CENI et conditionne la signature du code de bonne conduite à la libération de ses combattants arrêtés.
"La libération de 34 combattants de l'UDPS (...) est un préalable à la signature par l'UDPS du code de bonne conduite de la Commission électorale nationale et indépendante (CENI)", a déclaré Albert Moleka.
Le parti d'Etienne Tshisekedi a organisé plusieurs manifestations pour obtenir la transparence des élections, particulièrement l'accès des experts de l'opposition au serveur central.
Jusqu'ici, huit candidats sur 11 ont signé le code de bonne conduite, y compris le président sortant Joseph Kabila.
Le code de bonne conduite énumère les obligations et les devoirs des candidats à la présidentielle pendant la campagne et après les élections.
 

© Copyright Xinhuanet

dimanche 30 octobre 2011

Papa Wemba vend ses habits de scène au profit d’une école de Kinshasa

Le chanteur congolais Papa Wemba va livrer un concert ce vendredi 28 octobre 2011 au dancing bar Planète J dans la commune de la Gombe à Kinshasa. A cette occasion, la star congolaise va organiser la vente aux enchères de ses habits. Les fonds recueillis serviraient à la réhabilitation d’une école primaire de la capitale congolaise.
 – Papa Wemba en concert à la Halle de la Gombe, Kinshasa, février 2010.Papa Wemba parle de cette vente aux enchères au micro de Kaki Akiewa.
Par ailleurs, l’artiste doit participer, au côté des chanteurs Bonga (Angola) et Filomeno (Guinée-Bissau), à un concert au stade René Pleven d’Akpakpa à Cotonou (Bénin) le 18 novembre à l’occasion de la visite du Pape Benoît XVI.
Ces trois musiciens ont participé à l’enregistrement de l’album Afrika tenda amani (en français: Afrique, fais la paix) que la Radio Vatican a produit autour des thèmes de la deuxième assemblée spéciale pour l’Afrique du Synode des évêques «paix, justice et réconciliation».

radiookapi.net

Le sélectionneur Le Roy à Kinshasa ce dimanche

Kinshasa, 29/10/2011 / Sport
Le sélectionneur français des Léopards, Claude Le Roy, regagne Kinshasa ce dimanche en provenance de l’Europe où il était parti pour tenter de persuader certains professionnels à revenir en sélection.Après environ deux semaines passées en Europe pour tenter de convaincre certains Professionnels à rejoindre les Léopards, Claude Le Roy rentre à Kinshasa ce dimanche 30 octobre.

Le technicien vient prendre en main l’équipe pour la préparation du match du tour préliminaire des éliminatoires de la Coupe du monde 2014. La RDC sera reçue par le Swaziland le dimanche 11 novembre à Mbabane.

Les Léopards ont repris les entraînements depuis le jeudi 27 octobre. En l’absence du sélectionneur principal, ce sont ses assistants Sébastien Migné et Santos Muitubile qui conduisent les entraînements.

La préparation a commencé avec les joueurs évoluant au pays. Claude Le Roy en a convoqué 25 à la présélection. Le groupe sera réduit avant le stage prévu à partir du 1er novembre en Afrique du Sud.

Les Fauves congolais vont notamment livrer un match amical contre le Lesotho le 4 novembre avant le déplacement pour le Swaziland.

De son périple en Europe, Claude Le Roy n’a pu convaincre que 13 joueurs professionnels. Tous ont, d’ailleurs, déjà joué pour les Léopards. Sur la liste, on retrouve surtout Youssouf Mulumbu qui, il y a quelques mois, a annoncé sa retraite internationale. Claude Le Roy a aussi appelé Hérita Ilunga et Christian Fuanda Kinkela qui n’ont plus été visibles dans l’équipe nationale depuis quelques temps.

Par ailleurs, les indécis ne seront pas de la partie. C’est le cas notamment de Lynel Kitambala (St Etienne/France), Arnold Mvuemba (Lorient/France), Jirès Kembo Ekoko (Rennes/France) et Trippy Makonda (Brest/France) pour lesquels le technicien s’est même déplacé pour aller les voir en club.

Claude Le Roy s’est appuyé sur Chris Shabani Nonda pour essayer de convaincre tous ses jeunes à venir honorer le pays de leurs origines. Les quatre ne sont pas encore prêts, du moins, pour ce match contre le Swaziland.

La rencontre est prise très au sérieux, du côté congolais. Les Léopards doivent passer le Swaziland pour se qualifier à la phase des groupes.

Les 13 professionnels

1. Parfait Mandanda (Charleroi/Belgique)
2. Thierry Bolongo (Interclube/Angola)
3. Thiolola Tshinyama (Lokeren/Belgique)
4. Pitshou Matumona Zola “Rumm” (Mons/Belgique)
5. Dieumerci Mbokani Bezua (Anderlecht/Belgique)
6. Hérita Ilunga N’Kongolo (Doncaster/Angleterre)
7. Landry Mulemo (Courtrai/Belgique)
8. Assani Mulongoti Lukimya (Fortuna Dusseldorf/Allemagne)
9. Christian Fuanda Kinkela (Ajaccio/France)
10. Cédric Makiadi (Fribourg/Allemagne)
11. Youssouf Mulumbu (West Bromwitch Albion/Angleterre)
12. Yves Diba Ilunga (Al Raed/Arabie Saoudite)
13. Alain Kaluyitukadioko (Al Ahly Doha/Qatar)

Aimé Katumba/Le Potentiel

(HM/PKF)
Last edited: 29/10/2011 15:44:15

En RDC, vives tensions et inquiétudes avant les élections

Par RFI
La campagne pour l'élection présidentielle et les législatives du 28 novembre 2011 a débuté sur fond d'inquiétude. Vendredi 28 octobre, la Mission de l'ONU en RDC (Monusco) a annoncé un mort et trois blessés, « la police aurait ouvert le feu » pendant une marche du Parti travailliste à Mbuji-Mayi, capitale de la province du Kasaï-Oriental au centre du pays. Les ONG s'inquiètent de cette « dégradation de la situation sécuritaire ».
Quarante-et-une ONG humanitaires et des droits de l'homme, nationales et étrangères, ont appelé vendredi « tous les acteurs congolais et internationaux concernés à prendre des mesures urgentes pour prévenir la violence électorale, mieux protéger les civils et assurer des élections crédibles, libres et transparentes ».
Affrontement entre des partisans de l'UDPS et la police, à Kinshasa, le 6 octobre 2011.Depuis mars, l'ONG Human Rights Watch a de son côté relevé « des dizaines de cas de discours haineux manifestement basés sur des critères ethnique ». Selon l'organisation de défense des droits de l'homme, depuis plusieurs mois la police utilise la force de manière excessive pour réprimer les manifestations de l'opposition.
Anneke Van Woudenberg
Human Rights Watch
On commence la campagne électorale. Il est important que tous les candidats en terminent avec ce type d'incitation à la violence.
30/10/2011 par Cyril Bensimon
L’Eglise exprime également sa grande inquiétude. Le président de Justice et Paix, Mgr Fridolin Ambongo, est venu récemment à Bruxelles et à Paris pour inciter la communauté internationale à soutenir la création d’un cadre de dialogue entre les acteurs politiques et la Céni, la Commission électorale nationale indépendante. La Céni a dit non au découplage de la présidentielle et des législatives, réclamé par l'UDPS.
Mgr Fridolin Ambongo
Président de Justice et Paix
La Céni et le gouvernement nous disent qu'il n'y aura pas de problème. Si ça se passe comme ça, tant mieux, à condition que cela se passe dans la transparence.
30/10/2011 par Geneviève Delrue
Enfin, le FLNC, Front de libération nationale du Congo, s'estime injustement exclu du processus électoral actuel. Son président Elie Kapend Kanymbu, l'un des dirigeants des ex-gendarmes katangais est aux arrêts depuis juin dernier. Ses partisans exigent sa libération immédiate.
Jean-Francois Malengela
Porte-parole du FLNC
Le gouvernement a commis une erreur en le mettant dans une prison militaire alors qu'il est déjà démobilisé et qu'il fait sa politique. Quelle consigne a-t-il violé ? Que le gouvernement nous le dise.
30/10/2011
 
par Kamanda Wa Kamanda
rfi.fr

Crise postélectorale en vue en RDC

(NPA 29/10/2011)
Élections présidentielles et législatives, les premiers scrutins d'une série (provinciales, sénatoriales, locales...) qui doit se terminer à l'été 2013, le 28 novembre prochain en République démocratique du Congo (RDC). En ce pays aux dimensions d’un continent, près de 32millions d’électeurs attendus pour ces deux scrutins où sont prévus quelques 62000 bureaux de vote.

Pour les législatives, le même jour, 500 sièges vont être disputés par quelques 19000 candidats. Casse-tête logistique: selon la CENI, la Commission électorale nationale indépendante, les urnes viendraient d’Allemagne, les isoloirs du Liban, les kits électoraux de Chine, les bulletins de vote d’Afrique du Sud etc.
Listes manipulées
L’inscription des électeurs pour la présidentielle réserve quelques surprises. En cinq ans, le nombre d’inscrits sur les listes électorales est passé de 25, 7millions à 32millions, soit une hausse de 25% supérieure à la croissance démographique. Plus surprenant, ce sont essentiellement les provinces réputées favorables au président sortant, JosephKabila, qui connaissent les plus fortes augmentations: Nord-Kivu (+22%), Sud-Kivu (+21, 5%, Maniema (+39%), Katanga (+31, 5%), Province-Orientale (+19, 5%). La province de Kinshasa, considérée comme hostile, est en progression de 11% seulement.
À la dernière présidentielle de 2006, les Congolais avaient à choisir au premier tour entre 33candidats dont les programmes étaient mal connus mais qui pouvaient, chacune et chacun, se réclamer d’un «fief» correspondant à son lieu d’origine, la compétition se réduisant à une course pour la délimitation des espaces au lieu d’un combat d’idées. Cette fois-ci, seuls 11candidats à la présidentielle, tous des hommes, ont finalement été validés par la CENI. 10challengers pour Joseph Kabila, président de la RDC depuis 2001, qui se présente en tant qu'indépendant à cette présidentielle pour un deuxième mandat. Sur la route de Kabila, représentant unique de la majorité présidentielle, se trouvent trois «poids lourds» de l'opposition: le leader de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), ÉtienneTshisekedi (78ans), qui avait boycotté les élections de 2006, Vital Kamerhe (51ans), ex-président de l'Assemblée nationale passé dans l'opposition en 2010 et fondateur de l'Union pour la nation congolaise (UNC) et l'ancien mobutiste Léon Kengo wa Dondo (76ans), actuel président du Sénat. Puis viennent quelques outsiders, récidivistes de la présidentielle. Le Mouvement de Libération du Congo (MLC), dont le leader Jean-PierreBemba, battu au second tour de 2006 par JosephKabila, est détenu et jugé à la Cour pénale internationale (CPI), ne présente pas de candidat. La CENI a invité les 11prétendants à s'associer aux autres acteurs politiques pour procéder dans les meilleurs délais à la signature d’un code de bonne conduite, un engagement solennel à contribuer à l'organisation des élections libres, transparentes, démocratiques et apaisées. Les principaux partis de la majorité et de l'opposition l'ont signé début septembre, sauf l'UDPS de Tshisekedi qui réclamait alors un audit du fichier électoral.
Le scénario de 2011 est, en fait, plus compliqué avec la révision précipitée de la Constitution par une Assemblée nationale tout acquise à Kabila. Selon les nouvelles dispositions, l’élection présidentielle se fera désormais à un seul tour: peu importera le score du vainqueur. Malgré le tollé suscité par ce tripatouillage constitutionnel dans l’opposition et au sein de la société civile, rien n’y a fait. L’irruption dans l’arène de deux opposants, dont l’éventuelle alliance au second tour aurait pu inquiéter le président en exercice, a certainement joué pour beaucoup dans cette révision: d’un côté, EtienneTshisekedi qui concourt cette année après avoir boycotté le scrutin de 2006; de l’autre, le bouillant VitalKamerhe (51ans), ancien secrétaire général du parti présidentiel et ancien président de l’Assemblée nationale, aujourd’hui à la tête d’un parti d’opposition, l’Union pour la Nation Congolaise (UNC) et de la coalition Alternance et qui chasse les voix sur les mêmes terres des Kivu où JosephKabila, dont il a été le principal propagandiste, avait été plébiscité en 2006. Mais, au final, l'opposition part diminuée après avoir couru sans succès derrière un consensus introuvable.
Un désastre social
La RD Congo dispose de ressources humaines, agricoles, culturelles et hydro-minières extraordinaires. Mais pour diverses raisons historiques, politiques et de gestion économique, il se trouve être actuellement un pays misérable. JosephKabila met évidemment en avant ses «réussites» dans sa campagne: un taux de croissance économique entre 5 et 10 % depuis 2008, une dette extérieure presque effacée avoir atteint le point d’achèvement de l’initiative PPTE, un taux d’inflation relativement faible (moins de 15% par an depuis 2008); son bilan social est désastreux: un taux de chômage record de plus de 90%, un taux de scolarisation de moins de 50% pour les enfants en âge d’étudier avec une forte apparition du phénomène «enfants de rue», une absence totale de système de santé pour la population, une absence criante d’un système efficace de transport public dans toutes les agglomérations etc.
Pendant le premier mandat électif de Kabila, la liberté d’expression a été mise à mal à plusieurs occasions. Particulièrement, dans la présente campagne, des journalistes ont reçu par courriel des menaces de mort après avoir été accusés par le pouvoir de prendre parti pour l’opposition. Quatre journalistes de la radio onusienne Okapi ont été pris à partie par la police et passé à tabac en marge d’une manifestation de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), à Kinshasa. Un cameraman à la Radio télévision du Groupe L’Avenir, a été agressé lors d’un meeting du Parti du peuple pour la reconstruction et le développement (PPRD), parti au pouvoir, au Stade des Martyrs à Kinshasa: il lui avait été reproché d’avoir filmé des gradins vides!
Dans beaucoup de maltraitance à journalistes, les agresseurs ne se cachent pas d’être membres du PPRD. Un député, étoile montante de la Majorité présidentielle, a violemment menacé et insulté une journaliste qu’il a soupçonnée à tort de lui avoir raccroché au nez. N’oublions pas que, en cinq ans, neuf journalistes ont été tués en RDC. L’ensemble des représentants de la société civile et des organisations internationales s’inquiètent de ce climat ou la liberté de la presse n’est pas respectée.
Kabila n’a pas beaucoup avancé dans la sécurisation des populations. Dans les villes, l’insécurité bat son plein sur fond de misère mais, souvent, aussi par le fait de gang mafieux. Dans les campagnes, des pans de la population sont rackettés dans leurs activités productives (agriculture, pêche, navigation fluviale etc.). Dans le Nord Kivu, des villages entiers se vident de leurs habitants suite à préavis d’attaque par les rebelles ougandais de l’ADF-NALU. Dans bien d’endroits des coupeurs de routes se livrent à toutes sortes d’exactions.
Enlisement dans l’Est
En fait, des groupes armés sont responsables de terribles atrocités dans l’Est du Congo, notamment de violences généralisées et systématiques. Certains sont assimilés aux FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda, une milice formée d’extrémistes hutus qui ont fui le Rwanda après le génocide de 1994, ainsi que de membres hutus de l’ancienne armée rwandaise et d’autres Hutus rwandais déplacés), mais sous ce label opèrent aussi des éléments de l’armée régulière – très mal payés - et des jeunes désoeuvrés locaux en quête des moyens de subsistance. Des zones entières au Kivu, et en province Orientale notamment, se trouvent sous la coupe des rebelles étrangers et échappent pratiquement à tout contrôle gouvernemental. En fait, les factions armées continuent de déstabiliser le pays et le conflit qui a déplacé des centaines de milliers de civils n’en finit pas…
Rappelons que, en janvier 2008, 22 groupes armés des provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu ont signé un accord de paix à Goma : celui-ci comprenait un cessez-le-feu immédiat, l’intégration des groupes armés dans les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et l’arrêt du soutien gouvernemental aux milices militaires. Cet accord faisait suite à un accord de 2007 entre le Rwanda et la RDC, destiné à démobiliser les milices hutues qui terrorisaient la population civile. Mais, actuellement, le nombre de citoyens déplacés dans les deux Kivu reste très inquiétant. Selon le Bureau de la Coordination Humanitaire des Nations Unies (OCHA), plus de 1, 7million de civils avaient été déplacés à la date du 31mars2011, suite aux attaques et aux affrontements armés. Le Fonds des Nations Unies pour la population estime que, chaque semaine, 60 femmes sont victimes de violences sexuelles. D’autres incidents au cours desquels les groupes armés congolais et étrangers collectent des taxes illégales, mettent à sac, brûlent des villages et commettent toutes sortes d’atrocités, ne sont même pas comptés. Pourtant, depuis le 1erjuillet 2010, la nouvelle Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation de la République démocratique du Congo (la MONUSCO) a deux priorités, qui sont énoncées dans la résolution 1925 du Conseil de sécurité : la «protection des civils» et la «stabilisation et le renforcement de la paix» en RDC.
L’intégration dans l’armée congolaise de groupes rebelles armés comme le CNDP (Congrès national pour la défense du peuple) n’est pas sans poser de problèmes au pouvoir congolais: certains chefs «intégrés» dans les FARDC voire dans le gouvernement sont impliqués pour crimes de guerre par la CPI, d’autres poursuivent sans vergogne leur commerce de minéraux dans l’Est du pays. En dépit des Opérations Amani ya Kweli («Paix durable») I et II contre elles, les FDLR poursuivent leurs exactions dans la province du Sud-Kivu. Sur le terrain, les alliances complexes entre les FDLR (dont des franges résiduelles refusent résolument de retourner au Rwanda par crainte de représailles liées au génocide), divers groupes Maï-Maï et les Tutsis au Burundi sont un vrai casse-tête pour campagne électorale de Kabila dans l’Est de la RDC.
Le désastre social et l‘insécurité accrue devraient sanctionner Joseph Kabila et son régime mais son opposition reste très loin des préoccupations des populations congolaises et n’arrivera visiblement pas à s’unir. D’autre part, les deux Kivu vont sans aucun doute constituer aussi un problème électoral.
Malgré tout, des mouvements sociaux alternatifs à un monde de brutes!
Alors, justement, en contre-pied des «politicailleries», comme ils disent, des citoyens veulent «créer politiquement au Nord-Kivu», «initier des lieux de rencontre, de concertation et d’échange » sur les questions que pose le vivre-ensemble au quotidien… Construire et faire fonctionner des «Parlements des Populations»… Ainsi, «dans leur approche critique des élus de 2006, les parlementaires du Quartier Furu pointent du doigt un élément important jouant en défaveur de la légitimation populaire du pouvoir des élus de 2006: leur appui aux multinationales; ces entreprises privées qui n’ont aucun compte à rendre à nos populations». «En effet, à partir du moment où les acteurs politiques se transforment en « petites mains » du capital, la légitimité issue des urnes peut jouer le rôle de leur cooptation aux dépens du peuple.» «Supposons qu’au lieu d’hypothéquer notre souveraineté en faisant le tour du monde pour aller mendier de l’argent à mettre dans les élections-marketing, nous demandions aux Parlementaires de Butembo d’aller en mission politique à travers tout le pays pour susciter des Parlements (maîtrisant tant soit peu les questions locales) qui désigneraient leurs représentants à envoyer à l’Hémicycle National et Provincial ; et que ces représentants à les Hémicycles Provinciaux désignent parmi eux les gouverneurs et que ceux de l’Hémicycle National choisissent parmi eux le Président de la République comme un primus inter pares ; la chose prendrait beaucoup de temps, mais nous aurions gagné dans l’implication des différentes couches de nos populations dans le processus de désignation de leurs représentants, dans l’usage de nos propres moyens matériels et intellectuels, etc.» (Abbé Jean-Pierre Mbelu: La RD Congo en quête de modèle. Essai sur les Parlements des Populations de la ville de Butembo

PierreSidy © Copyright NPA

Sous bancarisation en RDC : seul 1 % des Congolais accède aux services bancaires

(Le Potentiel 29/10/2011)
Le constat est de la Banque centrale du Congo, les Congolais n’ont pas accès aux services offerts par les banques, selon la BCC. Sur une population estimée à 67 millions de personnes, il n’aurait eu que 750 mille comptes actifs en république démocratique du Congo. Ce qui traduit le faible taux de pénétration bancaire dans le pays.
La déclaration y relative faite à l’occasion de la célébration de la journée mondiale de l’épargne, le 31 octobre, la Banque centrale du Congo (BCC) a annoncé que seul 1 % de la population a accès aux services bancaires en RDC. Le thème retenu cette année en RDC est : «Epargnez pour mon avenir, oui c’est possible». Pour la sous directrice en charge de la micro finance à la BCC, Marie Josée Ndaya, le pays célèbre cette année la journée de l’épargne pour augmenter le taux de pénétration de la population dans le système bancaire.
Ne peut épargner que celui qui dispose d’un revenu pouvant suffire non seulement à le nourrir mais aussi à lui permettre de mettre de coté une partie de son revenu. La majorité des Congolais vivent dans l’urgence et la précarité. Des salaires ne représentent pas le vrai coût de la vie. Ils sont versés irrégulièrement au point que les Congolais vivent de la débrouillardise.
Par ailleurs, à une certaine époque, épargner de l’argent dans une institution bancaire revenait à jeter de l’argent dans un trou. Les banques manquaient de liquidités. L’inflation, à son tour, s’était occupée d’éroder la valeur des dépôts effectués auprès des banques. Aussi, les congolais ont-ils décidé de garder leur épargne par devers eux-mêmes afin de ne point subir injustement les conséquences d’un système en crise.
Les choses ont évolué depuis, les banques sont redevenues liquides. Il est enregistré même une inflation des banques en République démocratique du Congo. Les Congolais ont repris gout d’épargner le peu de revenus qu’ils ont.
Les banques ont repris également la mission d’accorder des crédits pour soutenir la croissance économique. Il serait injuste de considérer que les banques ne jouent aucun rôle dans le développement économique du pays.
Avec la politique d’essaimage à travers la République initiée par certaines banques notamment la Biac, il n’est pas exclu que le taux de bancarisation du pays augmente.
Une éducation à l’épargne serait aussi une voie de sortie pour assurer une meilleure pénétration bancaire e RDC. Des opérateurs économiques sont de fois encombrer par des fonds qu’ils trimballent avec tout le risque que cela représente. Les banques ont un rôle économique important à jouer pour l’essor économique du pays.

B-M.B./Radiookapi.net
© Copyright Le Potentiel

RDC : la LRA fait partie de l'histoire, selon un commandant

(Afriquinfos 29/10/2011)
KINSHASA (Xinhua) - L'Armée de résistance du Seigneur (LRA) qui opérait en RDC "fait partie de l'histoire", a déclaré vendredi à la presse, le commandant de la 9ème région militaire des Forces armées de la RDC (FARDC), le général Célestin Kifua. "La LRA fat partie de l'histoire. Elle n'existe plus chez nous", a-t-il déclaré, affirmant pourtant que "quelques groupes résiduels " se trouvent encore en RCA.
Le général Kifua a tenu ces propos en évoquant la situation qui prévaut dans la province Orientale , au Nord-est de la RDC, depuis le lancement vendredi à minuit de la campagne électorale pour les élections présidentielle et législatives.
Pour le général Kifua, la situation est calme dans la province Orientale et la campagne a bien démarré.
Installée en Centrafrique, Soudan du Sud, RDC, depuis 2005 après s'être cantonnée depuis plus de dix ans dans le nord de l' Ouganda, la LRA est accusée de nombreuses atrocités dans ces pays.
Les Etats-Unis ont envoyé depuis la semaine dernière, à Kampala, en Ouganda, une centaine d'éléments des forces spéciales américaines pour appuyer les armées de la région à combattre la LRA.
"Bien que les troupes américaines soient équipées pour le combat, elles n'engageront le combat avec les forces de la LRA qu' en cas de légitime défense", avait déclaré Barack Obama,avant de préciser que la majorité des conseillers et formateurs seront assignés en Ouganda, le reste en République centrafricaine, au Sud- Soudan et au nord-est de la RDC
Samedi 29 octobre 2011 | 01:06 UTC

© Copyright Afriquinfos

RDC : 41 ONG inquiètes des violences pré-électorales

(Afrikarabia 29/10/2011) 
Le 28 octobre démarre la campagne électorale en République démocratique du Congo (RDC). Des ONG congolaises et internationales demandent des mesures urgentes pour prévenir de la dégradation de la situation sécuritaire. Des élections contestées pourraient déclencher une violence généralisée.

A seulement 1 mois des élections présidentielle et législatives en RD Congo, 41 organisations d’aide humanitaire et de défense des droits humains s’inquiètent de l'escalade de la violence et appellent tous les acteurs congolais et internationaux concernés à prendre des mesures urgentes pour prévenir la violence électorale, mieux protéger les civils et assurer des élections crédibles, libres et transparentes.

« Ces élections sont un test ultime. La RDC est-elle en voie de consolider sa démocratie naissante ou de retourner à un état d’insécurité, d’instabilité et de violence généralisée ? Ces secondes élections sont cruciales pour consolider le gain démocratique du pays, achever un cycle électoral complet et renforcer les institutions de la démocratie », déclare Thierry Vircoulon, directeur Afrique centrale de l’International Crisis Group (ICG).

Le gouvernement congolais est à la tête d’un pays où environ 20% des enfants meurent avant d’atteindre l’âge de 5 ans, où la durée moyenne d’éducation chez les adultes est de 3,8 années, et où des millions de civils sont morts au court des dernières décennies en conséquences de la guerre. Un nouveau gouvernement nécessitera un mandat fort et légitime de la part du peuple congolais pour répondre efficacement à ces problèmes systémiques.

« La communauté internationale fournit des milliards de dollars pour aider la RDC. Elle ne peut payer pour des élections frauduleuses ou conduites de façon médiocre qui déclencheraient des violences et feraient reculer le développement. Nous avons beaucoup moins d’observateurs électoraux qu’en 2006. La communauté internationale doit être stricte en termes de surveillance du respect des normes internationale et se tenir prête à condamner fermement toute irrégularité. Après des décennies de guerre et de pillage, le peuple congolais mérite la paix et la stabilité – et a vraiment besoin de soutien pour cela », affirme Paul Nsapu, secrétaire général de la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) et président de la Ligue des électeurs en RDC.

Les événements récents en RDC ont révélé un potentiel alarmant de violence et de déstabilisation durant la période électorale. Des affrontements violents entre la police et l’opposition ont eu lieu depuis début septembre, faisant plusieurs morts et de nombreux blessés à Kinshasa. A cette violence liée aux élections s’ajoute l’insécurité généralisée qui ravage le pays depuis des années, avec une augmentation récente du nombre d’attaques contre les travailleurs humanitaires : la RDC a connu ce mois-ci le plus mortel de ces incidents dans toute son histoire, avec le meurtre de cinq humanitaires au Sud Kivu. Les forces de sécurité en RDC peinent déjà à faire face à l’insécurité continue et ne sont pas en mesure de répondre à une escalade de la violence.

« Les autorités congolaises disent qu’il y a la paix et la sécurité en RDC. Mais avec les élections dans un mois à peine, la tension politique a augmenté et des affrontements entre partis politiques et militants ont lieu régulièrement. La décision du gouvernement congolais d’interdire les manifestations politiques et publiques révèle son incapacité à prévenir et à répondre à la violence électorale, et va à l’encontre de la constitution congolaise. Nous avons besoin que des forces de sécurité fiables nous protègent durant cette période électorale, en particulier à Kinshasa où la tension est déjà très élevée », insiste Jérôme Bonso, coordinateur de la coalition Agir pour les Elections Transparentes et Apaisées (AETA) en RDC.

Le gouvernement congolais a la responsabilité de protéger les civils et d’organiser des élections pacifiques. Cependant, il existe aujourd’hui de sérieux doutes quant à la possibilité de tenir des élections crédibles, transparentes et démocratiques dans les délais officiels. Sans des élections libres et justes répondant aux normes internationales, et sans une forte présence d’observateurs locaux et internationaux pour rétablir la confiance dans le processus électoral, le risque de dispute électorale et de violence est considérable. Kinshasa, où certaines de nos organisations ont dénoncé l’usage excessif de la force par la police nationale contre des manifestants, figure parmi les principaux lieux à risque. Le risque de violence est également élevé dans l’Est de la RDC, où la population avait majoritairement voté pour le Président Kabila à la dernière élection présidentielle.

Ces organisations appellent à ce que les mesures suivantes soient rapidement mises en œuvre pour prévenir la violence électorale :

- Les autorités congolaises devraient s’assurer que les civils pourront participer aux élections dans des conditions de sécurité et de dignité, en déployant des forces de police nationale bien entraînées et bien équipées, et de s’assurer que la police ne fasse pas un usage excessif de la force. Les autorités devraient respecter la liberté d’expression et des médias, garantir le droit de se rassembler et de manifester pacifiquement, et s’abstenir de toute tentative d’intimidation. Elles devraient s’assurer que des mécanismes de règlement des litiges sont en place.

- La Commission électorale nationale indépendante (CENI) devrait immédiatement rendre publique davantage d’information quant à sa stratégie, notamment concernant le rassemblement des données et la publication des résultats, ainsi qu’en termes d’éducation des électeurs. Elle devrait faciliter un dialogue constructif à propos du processus électoral entre la société civile, l’opposition et les autorités au pouvoir, dans la lignée du processus de consultation réalisé en 2006.

- Les partis politiques devraient souscrire au Code de conduite, accepter les résultats d’élections libres et justes, et demander à leurs militants de rester pacifiques. Ils devraient éviter d’invoquer des discours de haine incitant à la violence.

- Les ambassades et les missions d’observation électorale devraient coordonner leurs actions entre elles et avec les observateurs locaux afin de pouvoir surveiller un maximum du territoire congolais, en se concentrant sur les lieux à risque – tels que les grandes zones urbaines de Kinshasa, Lubumbashi et Mbandaka. Elles devraient également développer davantage la capacité locale d’observation électorale et dénoncer publiquement toutes violations du processus électoral.

- La mission des Nations unies en RDC (Monusco) devrait assurer que sa force de réaction rapide et que la police onusienne sont prêtes à se déployer dans les lieux identifiés à risque afin de prévenir et de répondre toute violence électorale, y compris de répondre à tout usage excessif délibéré de la force par les autorités congolaises contre les civils. La Monusco devrait aussi informer publiquement des violations relatives aux élections, et assurer une médiation en cas de conflit entre partis politiques.

Voir la listes des organisations signataires :
http://afrikarabia2.blogs.courrierinternational.com/media/00/00/576580014.rtf

© Copyright Afrikarabia

Il faut "sortir" le président sortant "Joseph Kabila"

(Congo Libre 29/10/2011)
Au moment où ces lignes sont couchées, des "rumeurs" persistantes font état du "report" de l’élection présidentielle et de la députation nationale. Aucune source autorisée n’avait pas encore légitimé ce "bruit" jeudi 27 octobre à 14h30.


Selon le calendrier établi par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), la campagne électorale pour l’élection présidentielle et pour la députation nationale démarre ce vendredi 28 octobre. Pendant un mois, les prétendants au poste de Président de la République vont déployer le "grand jeu" pour séduire le corps électoral. Gare aux promesses électorales.
Il faut espérer que l’on va assister à un affrontement loyal «projet contre projet», «argument contre argument» et non à une lutte féroce, voire sanglante, pour le pouvoir. Le pilonnage de la résidence du challenger Jean-Pierre Bemba par la garde présidentielle en août 2006 est encore frais en mémoire. C’était au lendemain du premier tour de l’élection présidentielle. Qui oubliera la «lutte finale» Bemba-Kabila en mars 2007?
Il y a des signes qui ne trompent pas. Le pouvoir kabiliste est entrain de recruter des «Kuluna» et autres «chefs Kuluna» pour constituer une version congolaise des Interahamwe. Le mot n’est pas trop fort. La ligue des jeunes du parti présidentiel n’est rien d’autre qu’une milice.
A travers les récentes répressions policières des manifestations pacifiques des forces de l’opposition pro-Tshisekediste, il est acquis que le président sortant «Joseph Kabila» n’est pas le genre d’homme à se soumettre aux règles du jeu démocratique. Le pluralisme politique, la tolérance, l’alternance et le respect de l’adversaire sont des concepts inconnus pour cet homme qui a été moulé dans la culture de la violence et de la gâchette facile. Le président sortant paraît décidé à faire couler le sang des paisibles citoyens de ce pays rien que pour continuer à savourer les délices du pouvoir. Le pouvoir pour le pouvoir.
Le 28 novembre, les citoyens congolais iront aux urnes. Ils auront ainsi l’opportunité de choisir un autre destin. Il s’agit de «sortir» le président sortant «Joseph Kabila» en lui disant : «Dix ans ça suffit». Pourquoi ?
D’abord parce que «Joseph Kabila» est un imposteur. Nul ne connaît son lieu de naissance encore moins son parcours personnel de l’âge de 18 ans jusqu’à celui de 25 ans lorsqu’il a foulé pour la première fois le sol zaïrois au lendemain de la création de l’AFDL (Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo). Pour les uns, il est né à Hewa Bora II, une localité qui n’a pas d’existence légale. Pour d’autres, il aurait vu le jour à Lulenge, à Mpiki ou à Fizi. Avant de porter le patronyme de «Joseph Kabila», l’homme s’appelait Hyppolite, Kanambe, Mtwale, Christopher. Dans son ouvrage «Histoire du Congo - Les quatre premiers présidents», le professeur Célestin Kabuya Lumuna Sando passe au crible l’enfance, la jeunesse et le parcours tant professionnel que politique de Joseph Kasa Vubu, Mobutu Sese Seko et Laurent-Désiré Kabila. Le chapitre consacré à «Joseph Kabila» ne contient que trois paragraphes. A savoir : la naissance, l’investiture à la tête de l’Etat et quelques commentaires sur les douze premiers mois à la tête de l’Etat. Une lacune difficile à expliquer de la part d’un "scientifique" de la trempe de Kabuya.
Ensuite, le président sortant «Joseph Kabila» a fragilisé la cohésion nationale. Au lieu de rassembler les Congolais autour d’une ambition de renaissance nationale, il s’est comporté en grand commun diviseur. N’ayant aucune base sociale, il s’est appuyé sur un groupe des Congolais (les Balubakat et les natifs du Maniema) contre d’autres. Le tribalisme et le régionalisme ont fait un retour en force menaçant dangereusement l’unité nationale.
Enfin, «Joseph Kabila» constitue une menace tant pour l’indépendance nationale que pour l’intégrité physique du territoire. Au nom d’une prétendue «paix», il a infiltré des «agents étrangers» dans les institutions nationales et autres grands corps de l’Etat : le gouvernement, l’appareil judiciaire, l’armée, la police, les services de renseignements civils et militaires, l’Immigration. Des anciens chefs miliciens aux mains tâchées de sang ont été promus au grade de colonel ou de général. En janvier 2009, l’homme a tombé une partie de son masque en autorisant proprio motu l’entrée des troupes rwandaises en RD Congo.
Au total, «Joseph Kabila» a transformé la RD Congo en un Etat maffieux où convergent tous les voyous et autres «blanchisseurs» d’argent d’origine criminelle. L’appareil d’Etat est gangrené par la corruption. L’homme n’a aucun bilan à présenter au plan économique et social. Sauf quelques routes goudronnées et des écoles "réhabilitées" pour tromper la vigilance de la population. Une population dont les attentes en terme de bien-être n’ont pas été prises en compte.
Les Congolais doivent aller nombreux aux urnes pour «sortir» le président sortant «Joseph Kabila» en lui disant : «Dix ans, ça suffit». Il faut espérer d’ici là que les représentants des forces politiques de l’opposition auront compris que l’enjeu dépasse de loin les ambitions égoïstes des uns et des autres...

Baudouin Amba Wetshi
© Congoindépendant 2003-2011

© Copyright Congo Libre
referencement google - messenger 9 - photo en studio - Plombier Noisy le grand